• Forum mondial sur la science et la dᅢᄅmocratie

last modified February 23, 2009 by jean_michel_coulomb

Forum mondial sur la science et de la démocratie

 

 Compte tenu d'un appel de la France, lors de cette édition du Forum social mondial, s'est réuni pour la première fois un groupe de personnes de 18 pays sur 4 continents, qui partagent une vision critique de la façon dont la science et la technologie sont utilisées dans le monde capitaliste aujourd'hui, en particulier avec les processus de marchandisation à laquelle ils sont soumis par le néolibéralisme, avec le manque de démocratie dans le processus de leur conduite, et les utilisations qui en sont faites par les militaires. Cette initiative a pris comme nom : le Forum mondial de la science et de la démocratie.
Notre objectif est d'engager un processus ouvert et inclusif visant à construire un réseau international de mouvements, organisations et individus qui partagent cette vision critique.
À la suite des discussions qui ont eu lieu tout au long de cette semaine, nous avons établi certains principes pour guider nos actions, parmi lesquelles:
1. Toutes les connaissances, y compris la science, sont le patrimoine commun de l'humanité.
2. Les connaissances et les méthodes de production peuvent déboucher aussi bien sur l'émancipation et le bien de tous que sur la domination et l'oppression
3. Nous appuyons les systèmes qui promeuvent et garantissent le bien public et les systèmes de récompense de l'innovation qui ne sont pas fondés sur la création de monopoles et sur des critères de rentabilité.
4. L'impact de la science et la technologie constitue une partie importante des crises qui ravagent le monde d'aujourd'hui: la crise économique, la crise écologique, la crise liée à la production et l'utilisation de l'énergie, la crise de la sécurité alimentaire, de la démocratie, et la guerre . Il est nécessaire d'approfondir notre compréhension sur la façon dont la science et la technologie sont à la fois une partie des problèmes créés par ces crises, et une source de solution.
5. Nous devons reconnaître que les valeurs de la communauté scientifique sont façonnées par des processus historiques et sociaux. L'autonomie et la responsabilité sociale des chercheurs comme le caractère public et universel de la science, ont besoin d'être préservés, mais en tenant compte de la diversité sociale et culturelle de l'époque actuelle.
6. Les initiatives visant à l'implication informée des citoyens dans la prise de décision au sujet de la science et la technologie à tous les niveaux devraient être encouragées.
7. Il est absolument nécessaire de changer la situation actuelle, où les intérêts du marché, le profit des entreprises, la culture de consommation et l'usage militaire, sont les principaux facteurs qui déterminent le cours de la recherche scientifique et technologique.
8. Nous avons adopté la préservation de la vie humaine comme une valeur primordiale, et appellons donc la communauté scientifique et technique à entreprendre des recherches à des fins non-militaires.
9. Les systèmes pour la recherche coopérative et participative, de bas en haut, ont besoin d'être encouragés.
10. Nous nous donnons pour objectif  la construction d'un réseau international qui met l'accent sur l'importance de la science et de la technologie, selon une approche qui tienne compte des dangereuses tendances qu'elles révèlent de nos jours en matière de démocratie et de sauvegarde de l'environnement, en raison de la dynamique de la mondialisation néo-libérale.
Ce mouvement doit associer des scientifiques ainsi que les mouvements sociaux et tous les citoyens. Ainsi, nous établirons un dialogue entre la communauté scientifique et des mouvements sociaux.

En plus d'un réseau international basé sur Internet, nous avons décidé d'organiser des forums régionaux en 2010 et le deuxième Forum mondial de la science et de la démocratie en 2011, en collaboration avec le Forum social mondial.
Nous invitons toutes les personnes, organisations et mouvements qui partagent notre vision à organiser des débats afin de diffuser ces idées, et lutter pour une science plus démocratique, plus humaine, une science en mesure de remplir les promesses faites en son nom depuis la révolution scientifique.