• Pour l'Afrique et pour le mouvement altermondialite, Dakar : une escale trᅢᄄs importante du processus FSM

last modified December 29, 2013 by jean_michel_coulomb

 

FFSLbanner3.JPG Pour l’Afrique et pour le mouvement altermondialiste

Dakar : une escale très importante du processus FSM


Accueil
Le réseau F-FSL
Contacts
FSL, FSM étendus
le réseau social
FS-pédia

 

Jean Michel Coulomb

 

Après celle de Belém, et avec entretemps l’année globale d’action en 2010, le processus FSM s’apprête à faire escale à Dakar du 6 au 11 février 2011.

Cette escale du processus FSM revêt une très grande importance, ce à plusieurs titres : pour le processus FSM, et au-delà le mouvement altermondialiste, mais aussi, en premier lieu, pour l’Afrique, y compris ses diasporas.

 

Pour l’Afrique

Pour l’ensemble de l’Afrique, au-delà de sa seule partie dite francophone, le processus de construction de l’évènement de Dakar est une très grande opportunité pour mettre en cause, de la façon la plus visible qui soit, et d’abord sur ses territoires, les politiques d’ajustement structurel néolibérales imposées par le FMI depuis plus de trente ans, les dégâts des accords de libre-échange, à commencer par ceux imposés par l’Europe, l’extraction et la spoliation accélérées de ses ressources naturelles, les guerres instrumentalisées, les conséquences du changement climatique sur son développement et ses populations.

Alors que ces politiques ont été dans le sens de la fragmentation des sociétés africaines, le déplacement du FSM à Dakar doit permettre à l’inverse de rassembler le mouvement social africain, d’œuvrer à la fédération de la société civile progressiste africaine, de permettre l’émergence de propositions d’alternatives pour les territoires, le continent, le rapport au reste du monde.

 

Pour le mouvement altermondialiste

Alors que la « halte-rassemblement amazonienne » du processus FSM à Belém a permis de poser au premier plan des préoccupations du mouvement altermondialiste les impasses environnementales du mode de développement actuel, qu’elle a permis au monde andin - à partir de sa propre matrice de pensée (la Pachamama ou Terre Mère) - d’y introduire sa vision du rapport de l’Homme à la Nature, la « halte-rassemblement à Dakar » devrait permettre à l’Afrique d’apporter sa pierre culturelle à la constitution d’une nouvelle universalité qui soit en rupture avec la modernité occidentale dont le rapport à la Nature, se fondant sur le mode de l’exploitation, a amené le monde dans son plus qu’alarmant état actuel, tant du point de vue social et plus généralement des rapports humains que du point de vue écologique.

Outre, l’amplification de la réflexion sur le rapport Homme/Nature, mais sur la base et avec l’apport d’un autre « langage », la place de la femme comme acteur d’une nouvelle civilisation, au-delà de la simple revendication de rapports plus égaux, pourrait être un apport fort de Dakar.

 

Des moyens pour les enjeux de Dakar

L’extension sociologique. Outre les populations africaines, un des enjeux du processus de construction de Dakar sera de favoriser l’intégration dans le processus FSM des diasporas africaines, notamment celles d’Europe. Dans cet objectif, alors qu’en Afrique même plusieurs caravanes pour se rendre à Dakar sont annoncées (Bamako, Burkina, Benin, Mauritanie …), toute caravane partant d’Europe même peut-être un moyen intéressant (http://openfsm.net/projects/facili-tation-de-fsl/caravanes-paroles-vers-le-fsm).

Un forum en accord avec ses idées. Alors que tout financement par des transnationales est banni, qu’aucun financement n’induira de publicité, à Dakar tout le monde mangera et boira africain (tant pis pour Coca Cola … !). Un important effort de traduction sera fait vis-à-vis des langues régionales (tant pis pour les langues des colonisateurs … !).

La production de visibilité et d’éléments pour l’action. Elle suppose de toujours mieux travailler sur les convergences produites à partir des activités auto-organisées (ateliers et séminaires) ; pour ce faire, les assemblées thématiques (renommées « assemblées de convergence »), apparues à Belém, et ayant alors été validées comme un apport important au processus FSM, s’installent dans le format de l’évènement FSM (deux demi-journées à Dakar au lieu d’une à Belém).

At last but not least

Une participation maximale et un succès médiatique. Pour la première fois, le FSM produit un évènement centré découplé dans le temps du forum adverse de Davos : plus que jamais, la visibilité médiatique dans le monde de l’évènement est un enjeu, d’autant plus que, pour des raisons géopolitiques évidentes - pauvreté des populations, entraves étatites aus déplacements -, il y aura moins de monde à Dakar qu’à Belém. Y faire participer le maximum d’organisations de la société civile progressiste et de personnes dans le monde est donc, plus que jamais, une nécessité. Outre que porter le FSM jusqu’au cœur des populations est en-soi constitutif du processus, et alors que bien évidemment toutes les organisations et personnes adhérant au processus ne seront pas en mesure d’aller à Dakar, les moyens « Dakar étendu » seront ainsi indispensables pour assurer ce double objectif de participation et de visibilité médiatique. Ils seront d’ailleurs aussi essentiels pour associer au processus FSM la diaspora africaine.

L’objectif « Dakar étendu » est ainsi nettement plus ambitieux que son prédécesseur, l’opération « Belém étendu » en 2009 : plus qu’une simple opération, l’extension au monde de l’évènement de Dakar est une des conditions de réussite majeures du FSM à Dakar, donc un des piliers essentiels de sa construction, comme le dénote la lettre des participants du séminaire international de Dakar de fin Juillet. <http://openfsm.net/projects/facili-tation-de-fsl/lettre-issue-du-seminaire-international-de-fin-juillet-a-dakar

Dakar étendu fait plus précisément l’objet de l’article http://openfsm.net/projects/facili-tation-de-fsl/dakar-etendu-l-autre-pilier~xa0de-l-evenement-de-dakar.

 

Le 15 septembre 2010

Jean Michel Coulomb