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    from al_kasuini on Nov 14, 2016 11:40 AM
    HUMONDIALISATION
    L’association COMMUNICARE relance son appel pour l’organisation d’un « Forum Social Mondial Permanent » afin de permettre à chaque « personne humaine » de participer à « la construction d’un monde inclusif et solidaire ». Ce forum est faisable par les moyens actuellement disponibles. Il est possible et nécessaire de commencer par « la construction de la personne humaine » pour qu’elle puisse participer effectivement à la construction d’UN AUTRE MONDE, dans lequel tout le monde puisse s’exprimer librement et agir efficacement pour vivre dignement dans l’égalité, la paix, la sécurité et la justice sociale, économique, politique et culturelle.
    Une autre personne humaine est nécessaire pour qu’un autre monde soit possible. Ce « rêve éveillé » et perpétuellement répété doit se réaliser d’urgence. Il doit cesser d'être juste un souhait répété, il doit être réalisé maintenant, partout et par tous les moyens disponibles. Des actions concrètes et efficaces sont possibles et nécessaires pour commencer à construire une autre personne humaine, éduquée pour s’engager spontanément à construire un autre monde, une société planétaire axée sur l’être humain et orientée vers les relations fructueuses entre l'humanité et entre elle et la Terre.
    Un Forum Social Mondial inclusif est aussi possible et nécessaire. Il est facilement réalisable par les moyens aujourd’hui disponibles, par la contribution des participants d'un Forum Social d’Internet et des Médias Libres. Il est nécessaire pour vraiment intégrer tous les membres de la famille humaine. Au moins toute personne qui respecte les principes, partage les valeurs et souhaite participer au processus du Forum Social Mondial dans le monde entier et qui s’emploie en permanence à bâtir un monde avec la paix, la justice sociale et les droits de l'homme.
    Un « Contrat Social Mondial » est nécessaire pour définir les relations entre les membres de la famille humaine, leurs droits et leurs obligations, leur responsabilité et leur engagement individuels et collectifs, leurs organisations et leurs institutions pour humaniser et harmoniser le monde. Inspiré et cadré par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte de Principes du Forum Social Mondial, le contrat sera une référence pour garantir durablement l’inclusion, l’égalité et l’émancipation de tous, en priorité les femmes et les enfants mineurs.
    Il est urgent de promouvoir « le droit à la langue » et à la communication pour la personne humaine dès sa conception, et non pas de la scolarisation, confiée aux Etats par l'article 26 de la Déclaration Universelle, afin de faire participer tout le monde à l’élaboration des solutions et d’alternatives, qui ne se réduisent pas aux rites de soutien ou de dénonciation, des manifestations et des célébrations symboliques. C’est un droit complémentaire, une condition nécessaire et incontournable pour le droit à l’éducation et la rééducation, à l’information, à la formation et la formation continue, ainsi que de rendre applicables, réalisables et effectifs tout le reste des droits. Le choix solennel de partir de cette déclaration n’est pas seulement pour le consensus général autour d’elle, mais pour assurer son application universelle et déclencher un mouvement permanent, un passage à l’acte toujours imminent et une mobilisation générale perpétuelle. La langue est le moyen de base pour la construction de la personne humaine dès sa conception à sa majorité. Elle est aussi un outil incontournable pour l’accès à tous les droits fondamentaux, facilitant la participation consciente et spontanée de tous au processus de construction d’un monde désiré, voulu et choisi.
    LE DROIT A LA LANGUE
    La langue est un système de signes phoniques (parole) ou graphiques (écriture), organisé selon des règles rigoureuses, dont seulement l’apprentissage structuré et l’étude approfondie, permet d’aller au-delà de sa fonction première, la communication, vers les fonctions cruciales qui sont l’apprentissage, le savoir, la connaissance et la pensée. Elle est également l’outil de base de la construction individuelle et sociale de la personne humaine et de son éducation, pendant au moins 15 à 16 ans, ainsi que le lieu de l’expression de sa pensée. Elle est donc à la fois un outil, un moyen, et un objet d’étude, et joue aussi un rôle majeur dans l’éducation et de liaison entre le passé, le présent et l’avenir. 
    La maîtrise de la langue et son contrôle sont à l’origine de l’apparition de tout pouvoir et de toute autorité. La langue est l’outil de base et l’instrument fondamental de puissance et de contre-pouvoir. Elle est l’unique moyen pour se renforcer et jouir effectivement de ses droits, pour débattre, se battre et lutter pour les conquérir et les préserver en permanence. Son absence est à l’origine de l’ignorance, de la passivité, de la discrimination subie, de l’exclusion et de toute souffrance et soumission. Son maniement permet en permanence de dégager un domaine public solidaire, un intérêt commun et une divulgation d’une culture commune. Elle est l’outil culturel, social, politique et économique par excellence. La puissance de la parole est la clé de toute affaire commune et de toute participation active à la vie humaine. Toute action sociale, politique et économique, implique sa prééminence dans la discussion et les délibérations, le débat contradictoire argumenté et la persuasion. La participation de tous à la vie de la maison, du quartier, de la Cité, à sa gouvernance et aux prises de décisions, marque la modernité et le progrès humain en permanence. C’est une condition première pour l’option d’une vie toujours meilleure pour tous à tous les niveaux et dans tous les domaines. La langue permet l’ouverture de la voie pour tous à la construction d’une citoyenneté libre et d’une libération généralisée, fondée sur des droits et des devoirs, sur l’engagement et la responsabilité.
    Insuffisamment maîtrisée par les parents et toutes les personnes qui s’occupent des enfants dès leur naissance jusqu’à leur maturité, notamment les mères, la langue devient l’obstacle majeur à leur épanouissement et à leur participation équitable et égalitaire à la vie culturelle, sociale, économique et politique. Piégés par la pauvreté de la communication et les limites du langage et des dialectes, l’exclusion et la pauvreté chronique de leur entourage, beaucoup d’enfants sont condamnés à subir le même sort dès leur conception. Le langage pauvre de leur enfance, ne les amène qu’à la misère de l’exclusion de plus en plus aggravée dans le monde actuel, devenu de plus en plus complexe. La difficulté d’accéder à l’essentiel du savoir, à la connaissance, à l’activité et à leurs droits fondamentaux, notamment à l’éducation, se poursuit pendant leur scolarisation et les enfonce dans ce handicap paralysant. Cette lacune de départ est souvent beaucoup plus couteuse et difficile à combler ultérieurement. Elle est à l’origine de la frustration, de la violence, de l’inaction, de l’échec scolaire et tout ce qui en découle dans un monde devenu « village » à l’ère du numérique. Il est impossible d’en faire partie ou d’en prendre au moins conscience, quand la connaissance accumulée de l’humanité est rédigée en certaines langues, maîtrisées exclusivement par une élite minoritaire mais largement dominante. Il est primordial et nécessaire pour tout être humain d’en bien maîtriser au moins une, celle la plus utilisée dans la vie sociale, scolaire et universitaire de son environnement.
    Sans la maîtrise d’au moins une langue parlée et écrite aujourd’hui, il est vain de parler d’humanité, de vie, de dignité, d’éducation, de liberté, de justice sociale ou d’égalité. Prévoir et préparer un environnement propice à la vie pour tous, pour les générations actuelles et futures, dès le départ et jusqu’à l’arrivée, la mort naturelle, impose un passage à l’acte imminent et une mobilisation générale permanente pour construire et prévenir toutes sortes d’exclusion et toutes formes d’inégalité et d’injustice. La prévention est mieux que la guérison ! Elle est moins coûteuse aussi. Le chemin est raccourci et adouci par l’acquisition et l’accumulation de l’information, de la connaissance, de l’intelligence et de l’expertise de multiples organismes et associations à l’échelle locale, nationale et internationale, déjà financés par l’argent public et maintenant facilement et gratuitement accessibles.
    ACTION, SAVOIR et SAGESSE
    De l'écriture, inventée en Irak il y a environ 6000 ans, nous pouvons avoir une idée précise sur la façon dont des êtres humains anonymes ont procédé, en partant de rien, pour rendre notre monde actuel possible. Ils pouvaient le faire en agissant, en travaillant dur, en créant des outils pour cultiver la terre et recourir à l'élevage d'animaux. Ils pouvaient améliorer l'organisation de leur vie et poursuivre la croissance de leur production pour épargner plus de temps pour d'autres activités. Aidés par une meilleure compréhension de la nature, de l'expérience accumulée, de la connaissance acquise et de la sagesse, ils pouvaient développer des systèmes nécessaires pour toujours rendre leur vie meilleure.
    Grâce au calcul de l'espace et du temps, ils ont inventé la science et la technologie élémentaires pour satisfaire leurs besoins croissants par tous les moyens possibles. Pour leur confort et leur plaisir, ils ont construit l’abri sûr et créé des vêtements, des bijoux, des œuvres d'art, de la musique, de la littérature (L'épopée de Gilgamesh). Ils ont conçu des lois et des règles générales pour le commerce, la justice sociale et la paix (Le Code de Hammourabi). Ils ont fabriqué des armes pour se défendre de la nature et des voisins, des cités-états et des empires (L'Empire des Akkadiens - le fils de Sargon, le premier homme connu à hériter du pouvoir). Ils ont imaginé des religions, pour répondre à des questions que certains se posent sur la vie, la mort, la nature (Le Dieu d'Abraham, l’unique divinité sacrée dans le Ciel qui ne peut ni « être », ni construite par un homme sur Terre). Bien que le cercle ait aussi été inventé en Irak, l'organisation verticale de l'ordre social a pris la forme d'un triangle, une pyramide caractérisée par la domination masculine minoritaire au sommet et l'utilisation de la force pour monopoliser la prise de décision et garder le pouvoir sur la majorité des gens afin de contrôler la redistribution et de confisquer les richesses matérielles et immatérielles. La civilisation humaine a été réinventée partout et plusieurs fois dans différentes langues mais selon les mêmes principes.
    Plus tard, l'invention du système de l'écriture consonantique (alphabétique) des Phéniciens, adoptée par les grecs il y a environ 3000 ans, a donné naissance à l'alphabet grec. Ce dernier a donné naissance à l'alphabet latin, utilisé aujourd’hui par de nombreuses langues européennes. Le nouveau système d'écriture a révolutionné l’usage de la langue par son exactitude, sa précision et sa lisibilité. Il a permis l’accélération du développement des connaissances de manière décisive. Il a également contribué à la consolidation de la langue elle-même, ainsi que la relation entre la langue parlée et la langue écrite. Ce système a aussi contribué à propager facilement leur culture, car les grecs aimaient parler de tout, remettre en question leurs savoirs et leurs croyances, apprendre d’autres peuples et diffuser leurs idées. Nous utilisons toujours leur vocabulaire, leurs termes savants dans des domaines du savoir et de la sagesse, que la transmission par l’écriture permet de se développer et de s’enrichir. Nous utilisons aussi certains de leurs arguments sur le monde lui-même, ainsi que son organisation circulaire et son mouvement permanent, la vérité et le mythe, la raison et la passion, la nature et la culture, le corps et l'esprit, le laïc et le divin, la physique et la métaphysique, la forme circulaire ou triangulaire de l'organisation de l'ordre social, l'égalité et l'inégalité et la domination masculine (l'anarchie, la monarchie, l'oligarchie, l'aristocratie, la démocratie...).
    Un autre Irak a été reconstruit à nouveau il y a quelques treize siècles, et de l’écriture en langue arabe cette fois, nous avons une idée précise de ce que les êtres humains peuvent construire avec l'action, la connaissance et la sagesse, si unis dans leur diversité et organisés autour des règles générales durable et une collaboration harmonieuse dans la paix relative et le respect mutuel. 
    Après la révolution industrielle en Angleterre et la révolution française en France, le rapport de force est devenu subitement avantageux pour les deux pays qui sont devenus rapidement deux empires industriels modernes et puissants, inspirant le développement rapide d’autres États-nations, et pouvant dominer, contrôler et exploiter la plupart des régions du monde. La connivence de l'Etat, le capital, l'intérêt privé et l'utilisation de la force et la violence militaire ont contribué à généraliser et consolider le pouvoir et la domination d’une minorité partout dans le monde. Les femmes et les enfants constituent toujours la majorité des victimes de l'exclusion, de l’exploitation, de l'humiliation, de la violence et de la destruction massive. Ils sont paralysés par le paternalisme élitiste tranquillisant et enchaînés dans des organisations pyramidales mondialisées.
    La dernière reconstruction de l’Irak, il y a un siècle, a vu à nouveau la capacité des Irakiens à construire « l'Irak moderne », bien que dépendant et dans des « frontières coloniales », mais avec sa diversité et ses multiples religions, cultures, langues, communautés ..., a pu unir beaucoup d’irakiens autour d’une nouvelle histoire commune pour se référer à une seule communauté, à un « pays », l’Irak. Et malgré des décennies du pillage, de guerres tragiques, de la violence, la tyrannie et la terreur..., la détermination est toujours là pour relancer la reconstruction. Après la destruction de masse qui est toujours en cours, il y a à nouveau une occasion, « une chance » de reconstruire des nouvelles fondations à partir de rien, et dès le début. « Un Contrat Social » est nécessaire pour assurer et garantir l'engagement de construire de nouvelles maisons et cités, une base solide de la construction des institutions du pays, ainsi que d’empêcher toute tentative d’une autre destruction.
    Les noms ou les titres des dirigeants autoproclamés et accrochés au sommet des organisations pyramidales ont changé, mais leur nature est toujours la même. L'ordre social mondial, comme l'ancien ordre local, est toujours hiérarchisé, générateur de classes sociales, de conflits d’intérêt et d’antagonisme, dominé par des personnes de sexe masculin, utilisant la force, la violence, la démagogie et la moquerie, le secret, le mystère et la mythologie, les religions et le sacré, pour maintenir, justifier et perpétuer leurs privilèges et intérêts privés, leur domination et puissance. Les femmes et les enfants, l'écrasante majorité, sont toujours maintenus dans la dépendance, l’indignité et le paternalisme, enchaînés dans l'ignorance, le mépris, l’exploitation, l'exclusion et la misère.
    L’obstacle majeur à la reconstruction de l’Irak, pays massivement détruit, est le même que celui à la construction d’un nouveau monde. Il n’est pas seulement la domination du monde par le Capital, les Etats militarisés et l’intérêt privé, mais surtout la passivité, le silence et la soumission de la majorité de la population à une petite minorité, ainsi que l’inefficacité des moyens pour combattre l’exploitation pour s’en sortir. L’urgence n’est ni l’approfondissement de la réflexion ni le débat d’idée démocratique, (la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte de Principes du Forum Social Mondial sont largement suffisantes pour le moment), mais l’amorce d’actions concrètes et efficaces des victimes déboussolés de l’exclusion, les premiers intéressés pour bâtir effectivement une autre société, sans exclusion et sans exception aucune.
    Pendant des milliers d'années, la construction de la civilisation humaine a eu lieu partout dans le monde, à plusieurs reprises et dans de nombreuses langues. Leurs destructions étaient souvent faites par l'usage excessif de la force, de la violence et de la guerre, par la folie de la domination minoritaire et l'injustice sociale. Bien que l’Irak soit maintenant presque entièrement détruit, il est encore possible et nécessaire de tout recommencer pour tout reconstruire. C’est urgent. C’est aussi une occasion, un grand symbole pour les survivants irakiens anonymes de tout rebâtir, une fois de plus, main dans la main, avec tous les autres membres de la famille humaine dans le monde. 
    L’association propose l’Irak, berceau de l’écriture, de la civilisation humaine, comme lieu symbolique pour le lancement du forum social mondial durable et la construction de la personne humaine déterminée à construire un monde humanisé, solidaire et raisonnable, avec la liberté, l’égalité, la solidarité et la paix permanente. 
    L’AUTO-EMANCIPATION DES FEMMES ET DES ENFENTS
    Le monde aujourd’hui est impossible à imaginer sans les langues modernes, orales et écrites. Bien qu'il contienne une somme extraordinaire d’écrits sur les connaissances accumulées, la sagesse, la littérature et les principes universels des droits de l'homme, il est toujours dévasté par l’ignorance, la folie, la misère, l’insécurité, la guerre, la violence, la terreur, la peur, l'injustice, l'indignité, l'inégalité et la destruction massive de la nature et des êtres humains. L'Irak est un exemple spectaculaire de la contradiction entre la réalité, les slogans et la théorie. Une action inadéquate, ou l'inaction, l'ignorance et la folie sont devenues la règle et non plus l'exception. La destruction systématique et massive des êtres humains et les dommages causés à leurs biens, à leurs villes et à l'environnement ne laisse aux victimes que le choix de ne plus rien attendre des « hommes » et de leurs États militarisés. Ils ne peuvent rien attendre des champions historiques et hystériques de la barbarie, du drainage, confiscation, accumulation et appropriation de la richesse matérielle et immatérielle.
    Ils peuvent tout simplement passer à l’action spontanée, possible et nécessaire pour répondre aux défis majeurs subis, insupportables mais nullement insurmontables. En partageant la langue avec ses immenses richesses, par la promotion et le perfectionnement de leur propre apprentissage, ils peuvent réaliser leur émancipation progressive par leur propre force en établissant l'égalité et la justice sociale dès le départ. Cela est plus efficace si démarré de la maison et avec les enfants dans leur petit monde, la première école de la vie et l'atelier de la construction de la personne humaine. Avec des petits moyens simples et avant la scolarisation, ils peuvent mettre fin à leur passivité et à leur soumission et tout faire avec eux tout de suite pour se reconstruire, en vue de faire partie égale dans la société en toute dignité. Par la coopération et la solidarité, l'éducation et la rééducation, l'information, la formation et la formation continue, ils peuvent construire la personne humaine capable et engagée pour bâtir un nouveau monde dans la dignité, l'autonomie et l'indépendance.
    L'action finalisée préventive et déterminée de toute personne humaine est nécessaire pour vraiment atteindre ces objectifs d’intérêt commun. Cette action doit s’inscrire dans la durée, à court, moyen et long terme. Sans négliger l'importance des remèdes défensifs aux crises perpétuelles de l'ancien monde amer qui persiste, de réelles alternatives ne doivent pas se limiter à des slogans, des rites de soutien, de protestation ou de dénonciation, des événements de commémoration ou des célébrations symboliques. Une action finalisée et organisée de tous les membres de la famille humaine s’impose, visant la réalisation des droits en toute indépendance des Etats militarisés et des intérêts privés.
    La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, proclamée par les Nations Unies à Paris en 1948, lorsque les États membres se sont engagés à réaliser en tant que norme commune de réalisation pour tous les peuples, a maintenant le consensus mondial nécessaire. Les droits fondamentaux doivent être construits et réalisés et non seulement proclamés, demandés ou exigés. Ce n’est pas par leur évocation perpétuelle ou leur célébration, ou par l’annonce d’un projet ou une revendication que la cause des femmes et des enfants peut progresser. Les droits doivent être promus et universellement protégés par toutes la famille humaine dans le monde, dans toutes les langues, et non pas par des États membres, qui continuaient facilement et régulièrement à promettre à en assurer le respect universel et effectif, mais sans jamais tenir leurs promesses. Les moyens de communications audio et vidéo sont généralisés partout dans le monde, mais ils sont les instruments de base de la manipulation de la majorité impuissante par la minorité dominante des superpuissants, visant le détournement de leur attention par le « chat » inutile, le bavardage, les discussions ternes et stupides, l’amusement instantané, l’intox et la désinformation. 
    Beaucoup de gens ont déjà cessé d'attendre les sauveurs, les donateurs, l'indignité et la charité, et ils commencent à sortir des organisations pyramidales verticales corrompues, pour en créer d’autres plus efficaces et équitables, horizontales et circulaires, où chaque membre est à égale distance autour, en étant de façon permanente, à la fois donateur, bénévole et participant. La généralisation des pratiques de ce genre dans le monde entier est d'une grande importance et peut être encouragée et promue par un Forum Social Mondial Permanent dans toutes les langues. Le partage de la langue avec ses immenses richesses est le principal moyen nécessaire. Comme tout autre moyen intangible, il est devenu largement et librement disponible et, à la différence des moyens tangibles, son partage ne pose aucun problème et peut apporter beaucoup à tous les participants. Il joue également un rôle émancipateur majeur dans le partage de l'action, la production, la consommation, la redistribution et la prise de décision, ainsi que la préservation des liens entre les générations et les peuples.
    Il est aussi indispensable de promouvoir la démocratie participative, le partage, la participation, la transparence et la publicité, la solidarité et l’économie sociale et coopérative, l'égalité des droits et des devoirs dans tous les domaines, les réunions et le débat pour l'échange continu d'expériences, de connaissances, d'informations et d'idées, à la maison, au quartier et dans la ville. La pratique du jumelage, la bonne gouvernance, l'autonomie, des systèmes efficaces, autonomes et indépendants de communications numériques…, et tout ce que peut renforcer et consolider l’action en vue de la construction et le développement durable du processus d'humanisation du monde. Une éducation universelle et neutre des enfants mineurs peut également renforcer les valeurs de l'action, l'effort, la connaissance, la raison, la sagesse, la liberté, l'égalité, l'autonomie, l'indépendance, la responsabilité, la solidarité, la coopération, l'engagement, l'estime de soi et le respect de l'autre, l'amour et la paix, ainsi que combattre farouchement leurs contraires. Un forum durable est nécessaire pour mesurer régulièrement les progrès dans le sens de la construction du nouveau monde.
    L’action urgente proposée est destinée en priorité aux femmes et aux enfants, car ils constituent la majorité des victimes de la domination masculine paralysante et du paternalisme élitiste tranquillisant. Elle compte en priorité sur leur mobilisation générale permanente, sur le recours à leur propre force, autonome et indépendante, pour la construction durable d’un monde juste et égalitaire, dans la paix et la joie. Cela peut se faire par l’action organisée, par la gratuité de l’éducation, la rééducation, l’information, la formation et la formation continue. Elle propose de commencer par l’habitat, le foyer, lieu de la première société et du premier atelier de construction de la personne humaine, de la première école de la vie, dans laquelle les rêves éveillés peuvent se transformer en réalité, ensuite poursuivre dans le quartier, puis la ville, puis le monde entier.
    La femme et l’enfant, la personne à devenir homme ou femme, peuvent et doivent tout faire pour mettre fin à l’injustice en installant les fondations et les meilleures conditions pour leur propre émancipation, dans l’autonomie et l’indépendance. Privés de tout progrès et restés à l’écart dans l’ignorance, ils sont une proie facile pour toute discrimination et toute exploitation dans le modèle de la domination masculine et de son organisation pyramidale. Pourtant, ils peuvent facilement se transformer en force redoutable de construction, ou de reconstruction massive une fois armés par la langue et la culture et mobilisés en permanence avec détermination pour s’en sortir et sortir par le passage à l’action. A eux seuls, ils forment une association suffisante en vue de préparer et d’organiser spontanément leur sortie définitive des pyramides, de la misère et de la privation. Ils peuvent se reconstruire solidement pour participer ensuite à reconstruire un monde meilleur dans tous les domaines, un monde durablement juste, équitable et égalitaire, sans hiérarchie et sans privilèges. La mère a la capacité naturelle de s’arracher d’une situation historique subie, insupportable mais nullement insurmontable. Le devoir de son entourage est de promouvoir les droits de l’enfant et des générations futures à une vie digne, saine et prospère, dans la paix, l’amour, le plaisir et la joie. 
    La femme a une dimension biologique singulière du fait de porter longuement l’enfant pour le mettre au monde. C’est à elle, et non pas à l’homme, que la nature a confié la partie essentielle la plus longue du travail de la procréation. Reproduire un être humain ne doit pas signifier le posséder ou l’enchaîner mais le libérer. C’est le travail le plus noble qui soit, qui se fait dans les mêmes conditions biologiques et pendant une durée égale pour toute femme, en mettant réellement en commun sa personne et toute sa puissance. Si elle partage tout sans discontinuité et peut produire l’humain, elle pourra mieux être garante par continuité après sa naissance pour tout parfaire par le biais de l’action et de la gestion de son éducation. Elle est une valeur sure et plus efficace pour les premiers 2 à 3 ans et forme avec l’enfant une communauté de droits et de devoirs, une association charnière, vitale, solidaire et responsable, lui fournissant effectivement la sécurité alimentaire, sanitaire, éducative et toute autre nécessaire. C’est par son engagement avec la personne qui se fait, l’individu qu’elle porte longuement dans son ventre, qu’elle a de fait le pouvoir et le devoir de sa croissance, de le défendre et de le protéger, dès sa conception jusqu’à ce qu’il puisse voir le monde, pour pouvoir devenir ensuite son égal, mature, autonome, indépendant et libre. Elle n’a qu’à poursuivre un peu plus cette libération originelle et continuer à gérer la sécurité alimentaire, sanitaire, éducative et culturelle. Les hommes ont le devoir de la respecter et de garantir cette sécurité plurielle, y compris « la sécurité de la langue. »
    La responsabilité et l’engagement de la mère, et de toute autre personne qui s’implique effectivement dans la vie quotidienne de l’enfant, imposent une préparation préventive pour bien assumer son éducation, aussi pour la mettre en confiance et plus à l’aise avant son arrivée dans la société. Il s’agit de se préparer à ses nouvelles fonctions vitales de fait, celles de l’enseignant, éducateur, formateur et informateur, qui doit se mettre à niveau dans diverses disciplines pour bien assumer la gouvernance de la première « école de la vie ». En commençant par la langue, il faut prendre une longueur d’avance suffisante pour pouvoir répondre à tous les besoins éducatifs du nouveau-né. La période de la grossesse est largement suffisante pour démarrer cette préparation, pour revoir et remonter l’essentiel du niveau de la connaissance nécessaire à la vie d’aujourd’hui et de demain. Il faut que l’enfant puisse à son tour devenir rapidement autonome et indépendant, actif, éveillé, humain et raisonnable, multidisciplinaire, éducateur-éduqué, formateur-formé, informateur-informé, entraineur-entrainé, « un citoyen » à part entière, apte à participer pleinement à la vie autour de lui. La maison familiale, l’habitat, doit être à l’image de la vie la meilleure souhaitable, de la naissance à la mort, l’autre égalité naturelle. Un modèle de passage à la cité souhaitée, la meilleure possible, qui assure une vie saine et sécurisée dans l’égalité des conditions à la fois du départ et de l’arrivée, du début de la vie de chacun à sa fin, la mort naturelle. L’enfant doit pouvoir poursuivre dans la même direction, privilégiant la qualité de la vie libre, heureuse, juste et équitable.
    Les droits des femmes et des enfants doivent être des devoirs fondamentaux pour tous ceux qui s’activent maintenant, ou peuvent s’engager pour bâtir le monde des droits humains. Le passage à l’acte s’impose car tout ce qu’il faut pour la construction est largement et gratuitement disponible et peut apporter gros à tous les participants dans les domaines économique, social, politique et culturel. 
    HUMANISATION DE LA MONDIALISIATION
    Rendre le monde à la nature et à l’humanité toute entière est possible et nécessaire. Sa confiscation et sa possession par une minorité a été un accident récent de l’Histoire, un scandale, qui perdure et se perpétue encore. Le monde peut être réinventé et reconstruit par des moyens des langues, de l’éducation et l’information, de l’art et la culture, par l’action, la connaissance et la sagesse. Le partage des richesses immatérielles, le savoir, le savoir-faire et le faire-savoir est inévitable, il se fait lentement et surement et il est possible et nécessaire de l’amplifier et de l’accélérer. Le débat doit être orienté en priorité vers les moyens les plus sûrs, les plus efficaces et les plus rapides pour attendre les objectifs recherchés. L’émancipation des femmes et « un minimum vital garanti pour les mineurs » forment un passage obligé pour une société planétaire axée sur l’être humain et orientée vers les relations fructueuses entre l'humanité et entre elle et la Terre. Il est urgent d’imaginer des solutions concrètes et efficaces pour prendre la bonne direction.
    Des « Maisons de Vie » sont possibles et faciles à bâtir en tant que lieux des premières écoles et ateliers de la construction de la personne humaine. Le droit à l'éducation est possible et nécessaire à commencer à partir de la conception de l'être humain. Le « droit à la langue » au cours de cette période cruciale entend préparer correctement toutes les générations futures pour l'entrée dans la société par la scolarisation, de sorte que tous les membres de la famille humaine puissent faire partie du « grand monde » et connaître et apprécier efficacement, consciemment et spontanément tous leurs droits et devoirs fondamentaux contractuels. La langue, avec toutes ses fonctions et avec les mathématiques, est un outil de base, l'instrument de toute action et une condition sine qua non pour le droit à l'éducation. Sans son acquisition adéquate, il est inutile de parler de droit, d'égalité, de justice, de paix, de sécurité, de liberté ou d'émancipation.
    Un "Kit de Vie" doit être réalisé et mis à la disposition de toute future femme enceinte, ainsi qu’à toute personne en charge de l'éducation des enfants, de la rééducation, de la communication, de l'information, de la formation, de la réhabilitation. Il doit contenir toute information, toutes les données nécessaires sur les droits pour un minimum vital garantissant la sécurité pour les mères et les enfants, « toute personne humaine à devenir homme ou femme ». Il doit être utile dans tout domaine, l’habitat, nutritionnel, sanitaire, éducatif, économique, social, culturel et environnemental, afin de mettre tout le monde sur une ligne directe vers l’objectif commun, bâtir un autre monde, facile à faire et à maintenir dans la paix, le bonheur, la joie et la fête.
    Une conférence-spectacle, « COMMUNICARE LINGUA » (le partage de la langue), est proposée pour inciter les exclus et les plus démunis au passage à l’acte pour leur émancipation par l’exploitation facile et simple des richesses historiques accumulées de la langue, en prenant l’exemple de l’héritière vivante des anciennes langues de l’Irak, la langue arabe. Il s’agit de rappeler de sa continuité et de sa longue évolution historique, de son passage, comme toute autre langue parlée et écrite, du concret à l’abstrait et à l’art, du langage à la langue et à la littérature, du dessin à l’écriture et à la calligraphie, pour appeler ainsi à la nécessité et l’importance de la mobilisation générale immanente et permanente pour sa reconquête, pour la conquête de la liberté, l’égalité, la paix et de tous les droits fondamentaux. Aussi, il s’agit d’un appel pour promouvoir le droit à l’éducation supérieure permanente et gratuite par la création des « Universités Universelles » participatives et solidaires en toutes les langues du monde, pour répandre le savoir, la connaissance et la sagesse et perpétuer et généralisé le progrès humain pour tous et partout dans le monde.
    AL KASUINI, ASSOCIATION COMMUNICARE, FRANCE