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(version au 11 sept16)

Introduction BAZZA

Le rechauffement climatique est devenu une priorité climatique Quelle politique nous souhaitons (moyens humains, financiers) ?
Le changement climatique est devenu le facteur principal de la migration
D'ici 2050, environ 200 millions d'invidus seront forcés de se déplacer, conséquence du changement climatique (selon l'organisation internationale des migrants) pour atteindre 1 milliards à la fin du siècle).
[présentation du programme et des intervenants]

Table ronde 1 : De la COP21 à la COP22 (Modérateur : Mohammed BAZZA)

Intervention de Gilles Lemaire

Catastrophe ou non ? L'accord de Paris, la satisfaction énoncée par les gouvernements qui se congratulaient à son issu, que peut-on en penser ? Les cop ont commencé en 1972 à Rio. 
COP 7 à Marrakech en 2001 -> dans la foullée du protocole de Kyoto (1997) entré en vigueur en 2005

Objectifs :
Réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays les plus émetteurs sur la période 2005-2012. Ratifié le 16 février 2015. Pour être ratifié : 55 pays sont responsables de 55% des émissions mondiale. (aujourd'hui 40% des émissions environ)
l'Accord de Paris a été signé en Avril dernier
Certains pays sont sortis du processus de ratification (Canada...) du protocole de Kyoto, comment faire pour que les pays ne se désengagent pas

Qu'est-ce que l'accord de Paris ? Limiter le réchauffement climatique et s'adapter au réchauffement climatique (qui aura lieu de toute manière)
Il faut fixer des objectifs de réduction pays par pays, comment les pays le gèrent par branche interne et par le fond vert (fond qui aidera les pays du sud à lutter contre le réchauffement climatique, pays les plus touchés par le réchauffement climatique)
L'accord de Paris, sur le fond vert, fixait un objectif de 100 milliards de $ (minimum) par an à partir de 2020 et 30 milliards par an d'ici 2020. En 2014, on est à 1% de l'objectif visé du fond vert.
L'ensemble de ces financements représente seulement 300 millions de $ aujourd'hui.
Le fond vert sert à financer des projets visant à réduire l'effet de serre mais aussi des projets visant à limiter le réchauffement climatique aux nombreuses conséquences : grignotage des côtes, famines, etc.
Les 3/4 des financements débloqués vont sur les projets d'atténuation, seulement 1/4 va dans l'aide au pays pour s'adapter.
L'accord de Paris sera rediscuter à Marrakech car peu d'avancées depuis. Les déclarations ont été multipliéesExemple : il faut limiter à 1,5° le réchauffement mais l'ensemble des pays disent qu'il faut le limiter à 3°. D'ici 2020, l'accord de Paris dit qu'on devrait être sur une réduction des émissions mais aujourd'hui, en 2016, on est toujours sur une augmentation des émissions.
L'ensemble des déclarations des pays va sur 3° de réduction. Le GIEC dit que d'ici 2021, il faut une diminution des émissions de gaz à effet de serre.

Actuellement,  la majorité des déplacements de population dûe au réchauffement climatique sont internes aux pays. Au Bengladesh, le grignotage des côtes est un problème (pourrait disparaitre...).

Les problèmes liés au réchauffement accentuent les tensions sociales et politiques dans des pays déjà fragilisés (Syrie, ...)
les questions de justice climatique doivent être liés aux questions de justice sociale.
C'est un changement de comportement des populations, pour ce faire cela doit passer par une justice sociale

Avec une mobilisation forte, les gouvernements seront obligés de modifier leur politique tant nationale que locale.

Transition M.Bazza

Les scientifiques s'accordent sur le fait qu'au-dessus de 3°, le réchauffement cliamtique n'est plus controlable.


Intervention de Omar ZIDI
La société civile marocaine essaie de se mobiliser. Cette société civile est composée de plus de 116000 associations (en augmentation depuis 2005). La mouvance démocratique laïque essaie de s'imposer. 

Sous l'impulsion du Forum Social Maghrebin, 150 associations se sont réunies et ont discuté sur le sujet du réchauffement climatique.
Associations de droit des femmes, ... mais aussi des associations qui travaillent sur l'environnement. Quelques milliers d'associations sur l'environnement sont réparties dans des localités au Maroc.
Le 7 février a été crée la coalition marocaine de justice climatique
Obectif 1-> vulgariser les discours sur l'environnement et créer une conscience collective dans ce domaine
Objectif 2-> il faut que la COP22 soit un congrès africain, où l'impact du réchauffement sera très important. Les problèmes de salinité des sols, de désertification créent une grande mobilité interne à l'Afrique, les gens sont forcés de se déplacer dû à l'impact du réchauffement. Ceci a des conséquences sur les droits humains, l'équité sociale. Les migrants se trouvent dépourvus de tout droit et on doit agir pour que ces migrants aient des droits sur le plan social comme économique.

organisation de la coalition : 
1 AG qui réunit les associations qui sont prêtes à s'engager dans la lutte contre le réchauffement climatique
1 Comité d'organisation

Depuis février, beaucoup d'actions au Maroc avec une production de documents sur ce qu'est la COP 21 et la COP22, des résultats d'études sur ce qui arrivera aux Bengladesh dans queqlues années si rien en change par exemple.
Discussion sur le plan maghrébin, discussion avec la société civile marocaine
une date à retenir : 10-11 oct 2016 (préCOP à Rabat)
Il faut toujours lutter pour essayer d'imposer des  ?????  sur ces question là.
C'est une question de système productiviste et consumériste qui vise au bientre des banques au dépend de l'humain. C'est le marché qui ???
Il faut changer toute une philosophie et c'est là qu'est le combat sur le plan international.
Défit qu'affronte le Maroc sur le plan écologique
1 - pb de pénurie de l'eau : stress alarmant au Maroc
Exploitation hasardeuse des nappes souterraines (jusqu'à 300m), ce qui est interdit car c'est une atteinte au patrimoine naturel
2 - La désertification
Le désert avance au Maroc d'une façon très grave. La région de Marrakech sera un vrai désert d'ici 2025. Des tribues se sont trouvées déplacées des oasis de Ouarzazate et Tata pour aller dans la région au sud de Marrakech car le sable a submergé leur zone.
3 - La déforestation 
14000 hectares disparaissent chaque année. D'autres problèmes : certaines forêts sont brûlées pour libérer de la terre qui servira à cultiver du cannabis.
Le lobby immobilier bétonne les plages et les terres. On a donné 300 hectars de terre où se trouve(ait ?) des arganiers (unique au monde) à la cimenterie du Maroc
4 - La pollution
Différents types de pollution (exemple de Fez et de Safi où le port de pêche n'est plus productif à cause de la pollution : les usines chimiques jettent leurs déchets dans la mer. 

Sur le plan de la législation, le Maroc est au point et fait parti des pays qui ont ratifié, mais sur la pratique il y a de grands problèmes.  En 2015, 2 lois sont passés au parlement : sur les carrières et sur le littoral.
sur le littoral la loi dit qu'on ne peut rien mettre sur 100 mètres de plage mais des constructions se font tout de même au bord de la mer sans respecter les 100m.
La coalition n'est pas faite seulement pour la COP22 : il y a un avant COP22 et un après COP22 qui nous demandera de relever le défi d'une meilleure organisation, un meilleur rassemblement de la société marocaine pour une meilleure lutte de la société civile marocaine.

Les accords de Paris parle du nombre de degrés à ne pas dépasser sans pour autant préciser la quantité de carbonne qu'il faut réduire.
La population mondiale doit être unie dans ce combat qui ne profite qu'au financier, capitaliste qui se base sur la consommtion. Il nous pousse quotidiennement à la consommation pour qu'on puisse toujours consommer plus en nous rapprochant alors de la fin.

Intervention de Samia BENGUETAIB

Le changement climatique est aussi un problème systèmique : il révèle et accentue les phénomènes de domination de l'Homme sur l'Homme et de l'Homme sur la nature.

Les collectifs ALTERNATIBA 
https://alternatiba.eu/) ont décidé de se réunir pour discuter des solutions possibles car il y en a. Ils ont fait le pari de se diriger vers une société plus pure et vivable.

Depuis octobre 2013, 120 villages alternatifs se sont montés en France, en Espagne et en Suisse notamment, bientôt 1 à Dakar où la montée des eaux se constate de jour en jour 
-> au total c'est 50000 personnes qui se sont mobilisées pour montrer les alternatives déjà à l'oeuvre partout dans le monde

Face à l'urgence d'agir (constat des scientifiques qui disent qu'on a 5 à 10 ans pour agir), nos tratégies d'action ont évolué. On réaffirme notre volonté de marcher sur 2 jambes : les alternatives possibles aujourd'hui et des actions de boycott, de non-coopération (comme à Pau en juin dernier : blocage du sommet des pétroliers qui, juste après les accords de Paris, se sont réunis pour décider de quelle manière mieux continuer leurs forages dans la mer. 500 militants se sont réunis et ont discuté avec les organisateurs de ce sommet dans l'optique de faire évoluer leur vision des choses.)

Le camp-climat : ALTERNATIBA cet été a formé des militants aux actions non-violentes et leur donne des clés en main pour agir auprès des dirigeants et faire bouger les choses.

ALTERNATIBA est en quête de gouvernance démocratique permanent. Il y a une coordination nationale qui se met en place pour définir les feuilles de route. 

La campagne transition énergétique : on part du scénario NegaWatt (http://www.negawatt.org/scenario/decouverte, développé par une asso d'ingénieurs et citoyens engagés)  -> Si nous sommes plus sobres énergétiquement, alors nous pourrons aller vers les alternatives renouvelables.

Il ne faut pas seulement cibler les Etats, chacun doit être sensibilisé.
CETA/TAFTA : accords de libre échanges (Canada-Europe, EU-Europe). 
Le TAFTA serait abandonné mais il faut être vigilent après les périodes électorales américaines, françaises et allemandes car il pourrait revenir. L'urgence est sur de CETA, qui devrait être ratifié début 2017. Journée de la Transition Citoyenne le 24 sept (partout en France, là où vous voulez organiser quelque chose)

Le 15 octobre : grande marche nationale. manifestation citoyenne

Intervention de Maryse LEROUX

Le collectif ALTERNATIBA de St-Denis cherche à se faire connaître en mettant en place différentes actions à St-Denis. Il sera également uni à ALTERNATIBA Paris lors des prochaines manifestations.

Echanges avec la salle :

- Dans le cadre de cette dynamique de la société civile marocaine, on voit souvent dans les info qu'il y a une structure gouvernementale qui organise la société civile au travers du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH). Est-ce qu'il y a réellement une autonomie de la société civile face au gouvernement marocain ? 

- J'ai appréicé la qualité de l'intervention de monsieur Omar Zidi et sa franchise. Comment les discussions entre ??? se sont effectuées et sur quels axes elles progressent ?


- question sur Mon quartier hors TAFTA
Toutes les réponses sont sur le site du collectif transition  http://www.transitioncitoyenne.org/

- Par-rapport à la notion de justice sociale, dans les problèmes environnementaux, les gens veulent souvent le changement mais lorsque le changement les touche eux-mêmes, un refu se fait sentir face à celui-ci. Pourriez-vous détailler cette notion de justice sociale ?

Ceux qui ont le moins de moyens doivent pouvoir s'adapter au réchauffement climatique sans en souffrir. Cela implique des changements d'organisation de société, de mode de consommation, de transport et de modes de vie. Il y a la question de quelle priorité mettre en avant selon une personne. Il y a cette idée de plus en plus fausse également que le bio est plus cher que le non-bio. Plus il y a de développement de produits bio et plus les prix vont baisser. Le problème du climat est lié à une organisation des sociétés et lier justice sociale et réchauffement climatique est important. Parfois, on entre dans des contradictions (ça ne me concerne pas, c'est bobo, etc.). On n'a pas le choix, faut changer notre consommation et notre organisation, pas pour la planète mais pour l'espèce humaine.

Selon Gilles Lemaire, Ecologie = Démocratie + Justice sociale + Préoccupations environementales
Pour M.Bazza, l'essentiel du combat des associations est politique.
Combien de personnes savent réellement que les COP exsistent ?? Cela révèle de l'éloignement entre les citoyens et les dirigeants. ALTERNATIBA est sur cette problèmatique, gros travail de fourmil. 

Intervention l'Odyssée des alternatives - Ibn Battûta http://odysseeibnbattuta.org/

L'Odyssée consiste à rallier les questions liées à la lutte pour la justice sociale , le climat et les migrations. Relier les territoires car l'Odyssée est un voyage, pour commencer et donner la parole aux acteurs au sud et au nord. Relier les territoires qui partiront de Barcelone, la Seyne sur mer,  le nord de la Sardaigne, Tunis (ou Bizerte) et Gabes, l'Algérie et Tanger. L'Odyssée n'est pas uniquemnt pour la COP22, c'est un projet dédié à la création de liens et de partager des solutions déjà à l'oeuvre. L'Odyssée compte une cinquantaine de personnes actives organisées en groupe de travail transversaux (communicaiton, logistique, etc.) et en groupe d'appui locaux internationaux (à chaque escale et sur des territoires au sud ), lesquels font le lien avec les acteurs présents sur place aux escales.

Table ronde 2 : Migrations et changements climatiques (Modératrice : Chadia ARAB)

Introduction de Chadia Arab
Qu'est-ce qu'on appelle migrant ou réfugié climatique ? Il existe beaucoup de termes qui ne sont pas neutres et qui manquent d'une définition commune : migrant, exilé, réfugié, demandeur d'asile, etc. Migrant politique ou économique ou climatique sont tous révélateur des facteurs qui les font se déplacer.

Milieu XXème eme, la lecture des flux est bien plus politique (conditions économiques à changer, ...). La différence entre migration économique et politique n'est pas une distinction à faire. Travaux de François ? Gemène? : le climat joue un rôle transversal avec les facteurs économiques et politiques.

C'est aussi une manière de dépolitiser la question de l'environnement (comme si les politiques ne sont pas concernés) mais ces questions sont bien liées aux évasions fiscales, à la domination de l'Homme sur la nature, de l'homme sur la femme, des enjeux démocratiques, des enjeux climatiques. Le terme de réfugié climaitique est défini par Ritimo (http://www.ritimo.org/) comme une "personne obligée de quitter son lieu et/ou pays d'habitation à cause de facteurs environnementaux".

 

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Intervention de Driss EL KORCHI

Questions déjà abordées au sein du Forum Social Maghrébin, comment peut-on lier la question de la migration avec les problématiques climatiques?

Les conditions environnementales ont toujours été une cause de migration dans l'histoire de l'humanité. Seulement ces migrations se passaient sur de longues périodes contrairement à aujourd'hui où les changements climatiques sont brutaux ; la démographie exponentielle n'arrange pas les choses.

La littérature française est plus pauvre sur ces questions mais la littérature anglophone est plus fournie. On parle de centaines de millions de migrants d'ici à 2050. En comparaison, la crise des migrants qui était de l'ordre d'1 million de personne a amené une crise dans l'Europe.

les causes de migrations : 
Certes il y a les changements climatiques mais les changements environnementaux ont un impact plus importants (Pollutions des eaux, de l'air, des terres, dégradation des sols, perte de biodiversité, diminution des ressources halieutiques...)
Le combat pour l'environnement est également un combat politique.
Les changements climatiques sont inéluctables mais l'équation est simple :
Une augmentation de la tempérautre inférieure à 1° n'engendrera que des impacts mineurs, une augmentation de la température entre 1° et 2° engendre des conséquences significatives mais qui peuvent être surmontées, une augmentation supérieure à 2° engendre des conséquences irréparables.
Les transports et l'agriculture industrielle ont des rapports de pollution aussi important que l'énergie (CO2).

Les conséquences des changements climatiques sont :
- la montées des eaux
- la désertification
- le stress hydrique et la diminution des ressources en eaux potables
- l'intensification des catastrophes naturelles
Ces conséquences sont liées les unes les autres, l'augmentation de l'une a pour conséquence l'augmentation de l'autre.

Toutes les grosses catastrophes industrielles (Tchernobyl, Fukushima, Beaupal en Inde) imposent des migrations. Même si elles sont internes à un territoire notional elles ont un impact significatif.

Toute la partie du Sahel, du Maghreb, de la Chine, de l'Inde et du Caucase vont se desertifier. Ces régions sont les moins émétrices de CO2 et ont pour autant moins de capacités d'adaptation et sont plus pauvres que certains pays du Nord. 

"La question des migrations environnementales fait apparaitre differents termes. On parle de migration environnementale ou climatique ; d'un phénomène global ou local et des facteurs additionnels à la cause environnementale. De plus les migrants de l'environnement partent soit volontairemennt soit de manière forcée. Leur déplacement peut être soit transfrontalier soit à l'intérieur de leur propre pays...."
    source : https://www.cire.be/ etude 'les migrations de l'environnement : etat des lieux et perspectives" : https://www.cire.be/thematiques/politiques-migratoires/les-migrants-de-l-environnement-etat-des-lieux-et-perspectives

Comment gérer la situation des gens incapables de partir ou qu'on empêche de partir ? Cette question ci se pose également.
Derrière chaque terme : migrants climatiques, réfugiés environnementaux, déplacés, existe une connotation. Comment faire la différence entre quelqu'un obligé de se déplacer et quelqu'un qui ait choisi de partir ? Nommer et définir les termes est une question complexe.

Quels statut pour ceux qui fuient à cause du climat ?
A ce jour il n'existe pas de statut juridique pour les réfugiés climatiques depuis Programme des Nations Unis pour l'Environnement de 1985 qui utilise pour la première fois le terme.
    autre ressource faisant référence à ce sujet sur la "revue européenne des migrations internationales" http://remi.revues.org/1654?lang=en sur "les réfugiés de l'environnement", article de Patrick Gonin and Véronique Lassailly-Jacob

Les pays les plus pauvres sont les plus vulnérables aux changements de l'écosystème terrestre et les plus démunis. Dans les société patriarcale où les inégalités homme/femme sont les plus fortes, les femmes sont les plus fortement impactées car plus vulnérables.


Intervention de Khady SAHKO NIANG
"tous les sujets sont climatisés !" 
comment concilier ???

Les nombreuses conséquences du changement climatique nous contraignent à  migrer. Migrant climatiquet et réfugié climatique : toutes les notions se rejoignent et il faut passer au-delà des mots car la notion de migrants et de réfugiés sont différentes mais très proches. Un migrant n'est pas toujours un réfugié mais un réfugié devient un migrant. Il ne faut pas sectorisé en disant qu'il y a un traitement pour les réfugiés et un traitement pour les migrants.

En 2013, 22 milions de personnes ont été déplacées à cause de phénomènes naturels. Selon l'ONU il y aura plus de 250 milions de réfugiés climatiques en 2050.
Il y a des aspects très contraignants aux accors de Paris mais un succès : les deux plus grands pollueur ont rejoind la COP : Chine et Etats Unis

L'afrique fait partie des zones qui seront les plus touchés par les changements environnementaux. Il faut sensibiliser les populations.

Tant que les associations de migrants ne s'inscrivent pas dans ces volets, ne participent pas à l'éducation, l'accès à l'eau, etc. et ne contribuent pas aux projets qui permettent de valoriser et donner plus de voix, il faut que les associations se placent sur tout ça.


Intervention de Youssef BRAHIMI 
    site "route du sel et de l'espoir - ROSE" : http://www.larouteasso.org/
    sources cartes  http://www.oecd.org/fr/csao/cartes/

Objectif de prendre en compte les espaces oasiens dans les problématiques de changements climatiques et de migrations.

L'espace oasien est un espace peu peuplé
40% de l'espace maghrébin, 10 million de personnes sur ces territoires
espace peu peuplé mais toujours au carrefour de plusieurs communautés
espace de nomadisme et de vie grace à l'eau : imbrication entre nomades/pasteurs
On ne peut aborder la question des réfugiés qu'uniquement sur le cadre scientiques, il faut aussi regarder les condition sociaux-économiques.

L'oasis est un écosystème à prendre en compte dans la grande muraille verte. Ecosystème unique au monde qui a montré dans sa vision idéale qu'il est le résultat du génie de l'Homme capable de s'adapter à une situation extrême. 
La gestion optimale de l'eau est une caractéristique des oasis, révélatrice d'une organisation sociale et de règles de gestion des conflits. Il faut valoriser ce patrimoine mais comment faire?
L'oasis est un véritable laboratoire pour l'adaptation aux changements climatiques.
La zone Sahara-Sahel est une zone de conflit (armé, terrorisme, ...) qui freine l'accès à l'éducation et à la santé.
Dans ces régions, tous les facteurs sont réunis amenant les populations à se déplacer. La majorité des migrations de la zone sahélo-saharienne se font au niveau de l'Afrique saharienne et peu des flux migratoires évoluent vers le nord. 
     carte flux migratoires  http://www.oecd.org/swac/maps/13-migratorymovements.pdf
Les migrants ont repris les chemins migratoires anciens, et passent dans les oasis en augmentant ainsi les populations et les activités économiques (plus basées sur le transport, les pièces détachées), développant des villes-oasis parfois de façon plus importante que les capitales. 
    carte densité population http://www.oecd.org/swac/maps/14-Sahara-density.pdf
Les pays maghrébins, du à leurs relations avec l'Europe, sont les gendarmes de l'Europe et limitent les flux migratoires en direction du nord, ce qui donne lieu à des atteintes aux Droits de l'Homme au sein de ces pays.

L'espace oasien dispose de ressources naturelles considérables (pétrole, gaz naturel, uranium, fer, phosphate, couivre, or, eau, ensoleillement, ...)
La richesse des espaces oasiens sont le sujet de conflits de gestions des ressources et représente un coût élevé en infrastructure, des risques de pollution, une opportunité touristique.
Proposition pour intégrer l'espace oasien dans la Grande Muraille Verte-GMV (initiative africaine de projet de gestion durable des ressources naturelles http://www.grandemurailleverte.org/) :
- en tant que référence/laboratoire : intégrer un espace unique au monde dans les problématiques du développement durable initiées par la GMV
- restaurer et renforcer les liens historiques
- Restaurer l'espace oasien, avec ses routes transsahariennes et ses oasis, comme pont entre le Maghreb et l'Afrique Subsaharienne, comme lieu d'échange et de partage.
- Ouvrir l'espace oasien à la solidarité interafricaine et œuvrer pour la paix par le développement et la valorisation du patrimoine des peuples qui y vivent.

La division du Maghreb et des pays d'Afrique subsaharienne crée des opportunités de relation entre l'Afrique subsaharienne et les pays extérieurs, entre le Maghreb et les pays extéterieurs mais il n'y a pas de relations entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne. Aujourd'hui, L'Europe ne peut être impliquée sans conséquences sur le Maghreb ou l'Afrique subsaharienne, d'où l'importance de renforcer les liens entre ces deux derniers.
Des projets intra-africains existent et représentent des opportunités d'intégrer les populations oasiennes mais pour ça, ces projets doivent se faire avec les espaces oasiens et non pas seulement les traverser (développement de la fibre optique, gazoduc, développement de l'énerge solaire).

échanges avec la salle :

- concept de justice climatique et concept de la contrainte. Vivre dans un environnement sain est l'un des principaux droit de l'Homme. Les questions climatiques doivent être transversales à tous nos projets dans la société civile.

- Si on utilise le terme Maghreb par rapport à Afrique du Nord, c'est que le second a une origine colonnial. Il faut faire attention aux termes, il n'a pas de migration illégale ou clandestine, le terme réfugié est quand à lui à revoir, car beaucoup de camps de réfugiés par exemple ne sont pas des refuges et on s'y sent davantage en prison. Des multinationnales profitent de nos discours et de notre travail pour faire du chiffre. Les gens doivent s'approprier leurs biens et c'est notre travail en tant qu'association.
C'est difficile de dire que nous travaillons sur ces changements climatiques sans créer des alliances. Il faut avec ces alliances voir dans quelle mesure il est possible de faire changer les multinationales, d'impliquer les populations locales et ainsi travailler ensemble pour que tous les acteurs concernés aillent dans le même sens.

- Etonnement de revoir la GMV sur les rails, demande d'eclaircissement.

- touché par l'intervention sur l'espace oasien. Dans les oasis, les nomades se sédentarisent à cause des changements climatiques. Cela a un impact sur les nappes phréatiques, vendent leur terres agricole. 

- En france, nous ne faisons pas la démarche de demander aux pollueurs de payer, comment le faire à l'échelle des Etats. Besoin d'éclaircissement sur la GMV, qui finance?

- L'on nous dit que la migration est un problème, or les peuples n'ont pas de frontières contrairement aux Etats 

La GMV est une initiative de 2007 mise en place par l'Union Africaine. Un espace de boisement qui serait le cumul de plusieurs projets verts mais sujet à des problèmes institutionnels qui tendent à s'améliorer. Quelques projets ont déjà débutés (au Sénégal : reboisement, jardins potager) et permettent de donner une dimension plus concrète et opérationnelle à la GMV. Les acteurs locaux et leurs activités sont valorisées avec un accent mis sur les jeunes et les femmes.