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Après le FSM 2021

Les défis de l’altermondialisme et des Forums Sociaux Mondiaux

 

Intervention à la session du Conseil International du 21 février 2021

 

gustave massiah

1.

Partir d’une étape réussie du renouvellement des Forums sociaux mondiaux

Le FSM virtuel de janvier 2021 s’est très bien passé, beaucoup mieux qu’on n’aurait pu le craindre compte tenu de la situation générale, des contraintes de la pandémie et du temps très court de préparation.

Les données sur la participation (9500 inscrits de 144 pays dont 1300 associations ; et 800 activités, dont près de 150 sur des initiatives et des mobilisations) sont disponibles à partir du lien suivant : https://owncloud.rio20.net/index.php/s/sRMpSjYA2kFWXXw

Le Forum a été confronté, du fait de la pandémie, à la nécessité d’organiser un forum virtuel.

Le numérique ouvre de nouvelles contradictions. Il permet certes des échanges internationaux sans vols internationaux et sans visas. Mais il manque la force des rencontres et le caractère festif et créatif du présentiel.

La démarche engagée par le Conseil International a été de mettre en avant de nombreux réseaux internationaux qui rappellent la nécessité d’une dimension internationale. Malgré les limites, qu’il faut analyser, cette démarche et l’engagement des trois groupes de travail (Facilitation, communication, finances) a permis de réussir cette étape de renouvellement des Forums sociaux mondiaux).

 

2.

Construire une nouvelle phase de l’altermondialisme

Le FSM virtuel 2021 est une étape dans la construction d’une nouvelle phase de l’altermondialisme. Chaque phase de l’altermondialisme est une réponse à la logique dominante du capitalisme dans sa phase néolibérale et s’appuie sur des formes de mobilisations. Dès 1980, la première phase avançait le refus des Plans d’ajustement structurel et de la dette ; elle a été portée par les comités des peuples du Sud contre la dette et les PAS. A partir de 1989, le mot d’ordre, contre le FMI, la Banque Mondiale et l’OMC, était : le droit international ne doit pas être subordonné au droit des affaires ; elle a été portée par les grands manifestations contre les institutions internationales. La troisième phase, celle des Forums sociaux mondiaux, après Seattle en 1999, avançait : un nouveau monde est possible et nécessaire ; elle a été portée par les mouvements sociaux et les Forums sociaux mondiaux.

Pour apprécier la nouvelle phase, il faut partir de l’évolution du capitalisme et du néolibéralisme : à partir de 2008, la crise financière et le néolibéralisme austéritaire, associant austérité et autoritarisme ; la montée de l’urgence climatique ; la crise de la pandémie. Il faut aussi tenir compte des formes de mobilisations : à partir de 2011, les révolutions arabes, les indignés, les occupy. Puis entre 2017 et 2019, des insurrections dans plus de 49 pays.

La nouvelle phase de l’altermondialisme répondra à cette nouvelle situation après la crise financière et sociale et aux réponses des mouvements à la crise de la pandémie et du climat et à ses conséquences sociales et politiques.

 

3.

Rappeler l’urgence de la dimension internationale

A une situation par définition mondiale, celle d’une pandémie, les réponses ont été d’abord nationales et étatiques. Cette situation a démontré les limites des institutions internationales, elle a remis en cause la croyance dans la prédominance du marché mondial capitaliste. Elle interroge aussi les mouvements sur la nécessaire réinvention de l’internationalisme et de l’altermondialisme et sur le rôle que doivent jouer les forums sociaux mondiaux.

Les mouvements sont confrontés à la nécessaire redéfinition de l’articulation entre les échelles. Le niveau local s’est imposé comme celui de la survie et de la redéfinition des rapports. La prise de conscience s’est renforcée sur la nécessité et la possibilité de nouveaux rapports sur les manières de travailler, la différence entre ce qui est essentiel et ce qui est profitable, entre les premiers de cordée et les premiers de corvée. Une définition proposée est de considérer le local comme ce qui est universel moins les murs. Les mouvements sociaux et citoyens n’ont pas de sens sans un ancrage local.

Le national mêle l’identité, les frontières et l’Etat. On a pu assister à la prise de conscience d’une intervention publique qui ne se réduit pas à l’étatique et qui s’impose avec l’accès aux droits et aux services publics. De même, l’identité ne se résume pas à l’identité nationale et s’élargit suivant la définition d’Edouard Glissant aux identités multiples de chacun.e.

Les mouvements sociaux et citoyens en réaffirmant leur refus d’une mondialisation néolibérale et capitaliste mettent en avant la nécessité d’une mondialité solidaire, celle d’un autre monde possible et nécessaire. C’est ce qu’ont apporté les forums sociaux mondiaux.

 

4.

Partir des grandes régions géoculturelles

La dimension internationale passe par les grandes régions géoculturelles. C’est à cette échelle que se réorganise les enjeux écologiques, économiques, sociaux et politiques.

De ce point de vue, le FSM 2021 a montré ses limites. Autant du point de vue des participants que des associations. L’importance du Brésil et des autres pays d’Amérique Latine est plutôt une bonne nouvelle. L’Europe a été assez présente. C’est la faible participation des autres régions qui est une mauvaise nouvelle. Particulièrement de l’Asie et aussi de l’Afrique et du Moyen Orient.

L’échelle des continents n’est probablement pas la plus adéquate. C’est l’échelle des grandes régions géoculturelles qui prend de plus en plus d’importance. Un des décomptes possibles est de distinguer 18 grandes régions (3 en Asie ; 4 en Afrique ; 1 au Moyen Orient ; 4 en Amérique Latine et aux Caraïbes ; 1 en Amérique du Nord ; 4 en Europe ; 1 en Océanie).

La définition des régions peut aussi partir des liaisons entre les mouvements. Les nouveaux réseaux internationaux de mouvements sont en général organisés à partir d’une ou plusieurs régions géoculturelles.

Pour consolider les forums sociaux mondiaux, la proposition est de les préparer par des forums nationaux et régionaux.

 

5.

Approfondir les grands débats de la transition

Un très grand nombre de thèmes ont été abordés dans les 800 activités du Forum, à travers les panels de discussion proposés par le groupe de facilitation et les multiples activités autogérées proposées par les organisations. On trouvera le programme avec le lien suivant  https://join.wsf2021.net/?q=fr/programa-evento

Certains thèmes portés par des réseaux associatifs et des forums thématiques ont fait l’objet de séries de webinaires. C’est notamment le cas du Climat, de l’Economie sociale et Solidaire, de l’Education, du logement, des migrations, de la Paix, de la santé et la pandémie, de Science et Démocratie. Ils seront approfondis par les Forums thématiques et se prolongeront dans la FSM de 2022.

Les grands thèmes de la transition ont été abordés : le social et les inégalités, l’écologie, la démocratie, la géopolitique. Il n’y a pas eu de conclusions qui fassent

l’objet de textes ou de déclarations suffisamment explicites proposées à la discussion. C’est un travail que le Conseil International devrait organiser.
De même, il n’y a pas eu de prises de positions issues du Forum et proposées au débat public sur toute une série de questions, abordées mais non finalisées : l’austéritarisme, l’évolution du capitalisme, la démocratie, les dérives autoritaires, les vaccins, la santé publique, les Firmes multinationales, les GAFAM, le numérique, etc.

Le Conseil International pourrait définir une démarche en ce sens.

 

6.

Renforcer les mouvements sociaux et citoyens

Le Forum Social Mondial est constitué par les mouvements sociaux et citoyens. Il permet de renforcer la pluralité et la diversité des mouvements et de faciliter leur renforcement et leurs actions communes. Le grand nombre de mouvements géographiques et thématiques témoigne de l’importance de cet espace des mouvements.

Certains mouvements jouent aujourd’hui un rôle stratégique dans la dimension internationale des luttes. Leur présence a été inégale dans le Forum 2021. Sept mouvements participent à l’interpellation de la mondialisation néolibérale.

Les syndicats de salariés ont été présents avec des centrales syndicales européennes et sud-américaines. Les mouvements paysans ont été peu présents, notamment La Via Campesina, malgré la très importante lutte des paysans indiens.

Les mouvements de femmes ont été assez présents dans leur diversité. Les mouvements de migrants ont été assez présents. Les mouvements des peuples autochtones ont été actifs. Les mouvements contre les discriminations et les racismes, porteurs de la continuité de la décolonisation, ont été très actifs. Les mouvements écologiques ont été présents grâce aux forums suédois, norvégiens et finlandais.

Le renforcement des mouvements sociaux et citoyens pose aussi une question souvent débattue, celle de l’« ongéisation » des mouvements. Elle recoupe très partiellement la question de l’orientation politique ; il y a des mouvements sociaux très réformistes et des ongs très radicales. Elle recoupe beaucoup plus le rôle et l’évolution des mouvements associatifs dans les sociétés et l’ongéisation comme une des formes de subordination, par l’intermédiaire des financements, aux Etats et aux entreprises.

 

7.

Appuyer et étendre les résistances

Cette question a été très présente. L’austéritarisme s’est traduit par des régimes autoritaires appuyés sur des idéologies nationalistes et d’extrême droite. Le comportement des Etats dans le traitement de la crise de la pandémie a libéré des tendances très autoritaires. Ces tendances peuvent se renforcer avec l’évolution de la crise sanitaire. On peut craindre une « stratégie du choc » pour réaffirmer le pouvoir des Etats et des multinationales. Une hypothèse d’un passage, dans certains pays, de l’austéritarisme à un fascisme néolibéral ne peut pas être exclue.

Les mouvements seront confrontés à la nécessité de la résistance. Elle comportera un premier volet de luttes pour les libertés démocratiques, pour l’’égalité d’accès aux droits. Elle nécessitera aussi une bataille contre l’hégémonie culturelle de la phase actuelle du capitalisme, contre les idéologies identitaires, sécuritaires et discriminatoires.

Ce sera une des principales tâches du Forum Social Mondial : soutenir et relier les résistances.

 

8

Mettre en œuvre les alternatives

Les contradictions de la situation vont s’approfondir avec la crise du néolibéralisme et du capitalisme. La conjonction de la crise sociale, de la crise écologique, de la crise sanitaire et de la crise démocratique renforce la prise de conscience des bouleversements en cours. Avec de grands dangers et de grandes possibilités. Pour rappeler Gramcsi, le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. Les mouvements doivent participer à la construction du nouveau monde. Les alternatives au capitalisme existent, du local avec les transformations, au national avec les luttes pour les droits. Comme des préfigurations du capitalisme existaient déjà dans le féodalisme, les mouvements peuvent identifier et appuyer les préfigurations du dépassement du capitalisme dans les sociétés actuelles. A l’exemple de l’économie sociale et solidaire qui cherchent de nouvelles voies de production tout en luttant contre les récupérations en tout genre. Le Forme Social Mondial devrait identifier, rendre visible et renforcer toutes les tentatives de dépassement du néolibéralisme et du capitalisme  

 

9.

Réinventer le politique

L’impératif démocratique nécessite une réinvention du politique. La méfiance des citoyens est considérable ; elle remet en cause les formes représentatives et délégatives. La question démocratique concerne toutes les sociétés, à toutes les échelles, locales, nationales, mondiales. Elle concerne aussi les mouvements et le Forum Social Mondial.

On retrouve cette question dans l’appréciation des tentatives de gouvernements progressistes. Comment concilier une transformation sociale et écologique radicale avec une démocratie réelle ? Comment définir, dans des périodes de transition difficiles, des rapports démocratiques entre mouvements, partis et gouvernements ?

Dans la situation actuelle, les formes du politique sont interpellées. Immanuel Wallerstein disait au Forum Social Mondial de Detroit : c’est vrai qu’il y a 1% et 99% ; mais 99% ça ne suffit pas pour faire une majorité !

Nous devons trouver des modes de coordinations entre les « formes mouvements » et les « formes partis ». Les mouvements doivent définir le rôle politique qu’ils peuvent jouer. Les partis doivent abandonner leur prétention d’organisations d’avant-garde destinées à diriger les mouvements. Ils doivent aussi revoir leur stratégie (créer un parti, pour conquérir l’Etat, pour changer la société) qui instaure l’Etat en seul acteur du changement. A ces conditions, les partis, en tant que mouvements, peuvent trouver leur place au Forum Social Mondial.

 

10.

Inventer de nouvelles formes d’organisation du forum social mondial

La nouvelle situation implique de renouveler les formes d’organisation. Il s’agit de l’organisation du Forum Social Mondial en tant qu’événement et en tant que processus. Il s’agit aussi du rôle, de la composition et de l’organisation du Conseil International.

Le débat est ouvert et c’est tout à fait normal. Il y a d’ailleurs eu plusieurs modifications dans l’organisation des Forums sociaux mondiaux.

Parmi les positions exprimées, le débat s’est focalisé autour de positions dites « espace ouvert » ou « espace d’action ». Il est possible de construire un espace qui soit à la fois ouvert et d’action en tenant compte des propositions et des questions soulevées.

L’avantage de l’espace ouvert est de faciliter les alliances et d’éviter les clivages explicites. L’inconvénient est de conduire à une forme de paralysie et d’empêcher des prises de position au nom du FSM, créant un droit de veto de fait. Cet inconvénient est accentué par l’indifférence médiatique par rapport au Forum.

L’avantage de l’espace d’action est de permettre la prise de position du Forum et d’encourager les mobilisations et le soutien aux actions. L’inconvénient est d’ouvrir un espace d’affrontement sur les prises de position.

Est-il possible de trouver une proposition sur les prises de position qui invente une nouvelle forme qui évite le droit de veto d’un côté ou le fonctionnement qu’ont illustré certaines internationales de l’autre. Il s’agit de trouver un moyen de délier consensus et unanimité. Par exemple en poussant à l’adoption de textes qui peuvent être contradictoires et qui rendent publics le débat.
Il faut préciser que la parole n’est pas celle du Forum, c’est celle du Conseil International à redéfinir. On voit mal en effet une déclaration commune à 1300 organisations participant à un Forum.

Le débat pourra être conclu au Forum Social Mondial de 2022 à Mexico.

Les limites du FSM ne sont que partiellement liés à ses formes d’organisation ou à ses erreurs. Même si celles-ci ne doivent pas être ignorées. Elles viennent surtout de l’évolution des rapports de forces mondiaux. C’est de là qu’il faut partir pour définir les enjeux.

  

 

 

 

TABLEAU RÉSUMÉ

 

 

FSM virtuel 2021

inscrits

Nb pays

Inscrits

organisations

 Nb pays

Organisations

 

 

 

 

 

Brésil

 

5209

1

529

Amérique Latine (sans Brésil)

 

1571

20

223

Amérique du Nord

 

491

3

61

Europe

 

1085

26

187

Afrique

 

222

15

54

Afrique du Nord

 

218

5

24

Moyen Orient

 

69

8

16

Asie

 

195

9

53

Océanie

 

36

4

9

Indéterminés et doublons

 

524

 

233

 

 

 

 

 

Total

144

9620

81

1371

 


 

 

Después del FSM 2021

Los desafíos de la alterglobalización y los foros sociales mundiales

 

Intervención en la sesión del Consejo Internacional del 21 de febrero de 2021

 

gustave massiah

1.

Partir de una etapa exitosa en la renovación de los Foros Sociales Mundiales

El FSM virtual de enero de 2021 fue muy bien, mucho mejor de lo que uno podría haber temido dada la situación general, las limitaciones de la pandemia y el muy corto tiempo de preparación.

Los datos sobre participación (9.500 registrados de 144 países, incluidas 1.300 asociaciones; y 800 actividades, incluidas casi 150 sobre iniciativas y movilizaciones) están disponibles en el siguiente enlace: https://owncloud.rio20.net/index. Php / s / sRMpSjYA2kFWXXw

El Foro se enfrentó, a causa de la pandemia, con la necesidad de organizar un foro virtual.

La tecnología digital abre nuevas contradicciones. Ciertamente permite intercambios internacionales sin vuelos internacionales y sin visas. Pero le falta la fuerza de los encuentros y el carácter festivo y creativo del presencial.

El enfoque adoptado por el Consejo Internacional fue destacar numerosas redes internacionales que recuerdan la necesidad de una dimensión internacional. A pesar de los límites, que hay que analizar, este enfoque y el compromiso de los tres grupos de trabajo (Facilitación, comunicación, finanzas) hicieron posible tener éxito en esta etapa de renovación de los Foros Sociales Mundiales).

 

2.

Construyendo una nueva fase de alterglobalización

El FSM virtual 2021 es un paso en la construcción de una nueva fase de alterglobalización. Cada fase de la alterglobalización es una respuesta a la lógica dominante del capitalismo en su fase neoliberal y se basa en formas de movilización. A partir de 1980, la primera fase avanzó el rechazo de los Planes de Ajuste Estructural y la deuda; lo llevaron los comités populares del Sur contra la deuda y los PAE. Desde 1989, la consigna, contra el FMI, el Banco Mundial y la OMC, era: el derecho internacional no debe subordinarse al derecho empresarial; lo llevaron las grandes manifestaciones contra las instituciones internacionales. La tercera fase, la de los Foros Sociales Mundiales, después de Seattle en 1999, avanzaba: un mundo nuevo es posible y necesario;fue llevado por los movimientos sociales y los Foros Sociales Mundiales.

Para apreciar la nueva etapa hay que partir de la evolución del capitalismo y el neoliberalismo: a partir de 2008, la crisis financiera y la austeridad del neoliberalismo, asociando austeridad y autoritarismo; el auge de la emergencia climática; la crisis pandémica. También hay que tener en cuenta las formas de movilización: desde 2011, las revoluciones árabes, los indignados, los ocupados. Luego, entre 2017 y 2019, insurgencias en más de 49 países.

La nueva fase de antiglobalización responderá a esta nueva situación después de la crisis financiera y social y a las respuestas de los movimientos a la pandemia y crisis climática y sus consecuencias sociales y políticas.

 

3.

Recordemos la urgencia de la dimensión internacional

Ante una situación por definición global, la de una pandemia, las respuestas fueron ante todo nacionales y estatales. Esta situación demostró los límites de las instituciones internacionales, puso en duda la creencia en el predominio del mercado capitalista mundial. También cuestiona a los movimientos sobre la necesaria reinvención del internacionalismo y la alterglobalización y sobre el papel que deben jugar los foros sociales mundiales.

Los movimientos se enfrentan a la necesaria redefinición de la articulación entre las escalas. El nivel local se ha impuesto como el de la supervivencia y la redefinición de las relaciones. Ha crecido la conciencia sobre la necesidad y la posibilidad de nuevas relaciones en las formas de trabajar, la diferencia entre lo esencial y lo rentable, entre lo primero en la cuerda y el primero en la faena. Una definición propuesta es considerar la habitación como aquello que es universal menos las paredes. Los movimientos sociales y ciudadanos no tienen sentido sin raíces locales.

Lo nacional mezcla identidad, fronteras y Estado. Pudimos presenciar la conciencia de una intervención pública que no se reduce al Estado y que se requiere con acceso a derechos y servicios públicos. Asimismo, la identidad no se limita a la identidad nacional y se ensancha según la definición de Edouard Glissant a las múltiples identidades de cada uno.

Los movimientos sociales y la ciudadanía al reafirmar su rechazo a una globalización neoliberal y capitalista plantearon la necesidad de una globalidad unida, la de otro mundo posible y necesario. Esto es lo que han proporcionado los foros sociales mundiales.

 

4.

Partir de grandes regiones geoculturales

La dimensión internacional pasa por las grandes regiones geoculturales. Es en esta escala que se reorganizan las cuestiones ecológicas, económicas, sociales y políticas.

Desde este punto de vista, el FSM 2021 ha mostrado sus límites. Tanto desde el punto de vista de los participantes como de las asociaciones. La importancia de Brasil y otros países latinoamericanos es una buena noticia. Europa ha estado bastante presente. Es la baja participación de otras regiones lo que es una mala noticia. Particularmente de Asia y también de África y Medio Oriente.

La escala de los continentes probablemente no sea la más adecuada. Es la escala de las grandes regiones geoculturales lo que se está volviendo cada vez más importante. Uno de los conteos posibles es distinguir 18 regiones principales (3 en Asia; 4 en África; 1 en Medio Oriente; 4 en América Latina y el Caribe; 1 en América del Norte; 4 en Europa; 1 en Oceanía).

La definición de regiones también puede partir de los vínculos entre los movimientos. Las nuevas redes internacionales de movimientos se organizan generalmente a partir de una o más regiones geoculturales.

Para consolidar los foros sociales mundiales, la propuesta es prepararlos a través de foros nacionales y regionales.

 

5.

Profundizar los grandes debates de la transición

Una gran cantidad de temas se abordaron en las 800 actividades del Foro, a través de los paneles de discusión propuestos por el grupo facilitador y las múltiples actividades autogestionadas propuestas por las organizaciones. El programa se puede encontrar en el siguiente enlace   https://join.wsf2021.net/?q=fr/programa-evento

Ciertos temas transmitidos por redes asociativas y foros temáticos fueron objeto de una serie de webinars. Este es en particular el caso de Clima, Economía Social y Solidaria, Educación, vivienda, migración, Paz, salud y pandemia, Ciencia y Democracia. Serán profundizados por los Foros temáticos y continuarán en la FSM de 2022.

Se discutieron los principales temas de la transición: cuestiones sociales y desigualdades, ecología, democracia, geopolítica. No hubo conclusiones que hagan

el tema de textos o declaraciones suficientemente explícitos propuestos para discusión. Este es un trabajo que debería organizar el Consejo Internacional.
Asimismo, no hubo posiciones tomadas del Foro y propuestas para debate público sobre toda una serie de cuestiones, abordadas pero no finalizadas: austeridad, evolución del capitalismo, democracia, abusos autoritarios., Vacunas, salud pública, empresas multinacionales, GAFAM, digital, etc.

El Consejo Internacional podría definir un enfoque en esta dirección.

 

6.

Fortalecer los movimientos sociales y ciudadanos

El Foro Social Mundial está formado por movimientos sociales y ciudadanos. Permite fortalecer la pluralidad y diversidad de movimientos y facilitar su fortalecimiento y sus acciones comunes. La gran cantidad de movimientos geográficos y temáticos atestigua la importancia de este espacio de movimientos.

Algunos movimientos juegan hoy un papel estratégico en la dimensión internacional de las luchas. Su presencia fue desigual en el Foro 2021. Siete movimientos participan en el desafío de la globalización neoliberal.

Los sindicatos de trabajadores estuvieron presentes con centrales sindicales europeas y sudamericanas. Los movimientos campesinos no estuvieron muy presentes, en particular La Vía Campesina, a pesar de la importantísima lucha de los campesinos indios.

Los movimientos de mujeres han estado bastante presentes en su diversidad. Los movimientos de migrantes han estado bastante presentes. Los movimientos de pueblos indígenas se han mantenido activos. Los movimientos contra la discriminación y el racismo, portadores de la continuidad de la descolonización, han sido muy activos. Los movimientos ecologistas estuvieron presentes gracias a los foros de Suecia, Noruega y Finlandia.

El fortalecimiento de los movimientos sociales y ciudadanos también plantea una cuestión a menudo debatida, la de la “ongeización” de los movimientos. Se superpone muy parcialmente con la cuestión de la orientación política; hay movimientos sociales muy reformistas y ONG muy radicales. Se superpone mucho más con el papel y la evolución de los movimientos asociativos en las sociedades y la ongéisation como una de las formas de subordinación, a través del financiamiento, a los Estados y empresas.

 

7.

Apoyar y extender la resistencia

Cette question a été très présente. L’austéritarisme s’est traduit par des régimes autoritaires appuyés sur des idéologies nationalistes et d’extrême droite. Le comportement des Etats dans le traitement de la crise de la pandémie a libéré des tendances très autoritaires. Ces tendances peuvent se renforcer avec l’évolution de la crise sanitaire. On peut craindre une « stratégie du choc » pour réaffirmer le pouvoir des Etats et des multinationales. Une hypothèse d’un passage, dans certains pays, de l’austéritarisme à un fascisme néolibéral ne peut pas être exclue.

Los movimientos se enfrentarán a la necesidad de resistencia. Incluirá una primera sección de luchas por las libertades democráticas, por la igualdad de acceso a los derechos. También requerirá una batalla contra la hegemonía cultural de la fase actual del capitalismo, contra las ideologías de identidad, seguridad y discriminación.

Esta será una de las principales tareas del Foro Social Mundial: apoyar y vincular la resistencia.

 

8

Implementar las alternativas

Las contradicciones de la situación se profundizarán con la crisis del neoliberalismo y el capitalismo. La conjunción de la crisis social, la crisis ecológica, la crisis de la salud y la crisis democrática refuerza la conciencia de los trastornos en curso. Con grandes peligros y grandes posibilidades. Para recordarle a Gramcsi, el viejo mundo está muriendo, el nuevo mundo tarda en aparecer y en este claroscuro aparecen los monstruos. Los movimientos deben participar en la construcción del nuevo mundo. Existen alternativas al capitalismo, desde lo local con las transformaciones, hasta lo nacional con las luchas por los derechos. Como las prefiguraciones del capitalismo ya existían en el feudalismo, los movimientos pueden identificar y apoyar las prefiguraciones de la superación del capitalismo en las sociedades actuales.Siguiendo el ejemplo de la economía social y solidaria que busca nuevas formas de producción mientras lucha contra recuperaciones de todo tipo. La Forma Social Mundial debe identificar, visibilizar y fortalecer todos los intentos de superar el neoliberalismo y el capitalismo  

 

9.

Reinventar la política

El imperativo democrático requiere una reinvención de lo político. La desconfianza de los ciudadanos es considerable; cuestiona formas representativas y delegativas. La cuestión democrática concierne a todas las sociedades, a todas las escalas, local, nacional, global. También afecta a los movimientos y al Foro Social Mundial.

Encontramos esta pregunta en la evaluación de los intentos de gobiernos progresistas. ¿Cómo conciliar una transformación social y ecológica radical con una democracia real? ¿Cómo definir, en difíciles períodos de transición, las relaciones democráticas entre movimientos, partidos y gobiernos?

En la situación actual, se cuestionan las formas de la política. Immanuel Wallerstein dijo en el Foro Social Mundial en Detroit: es cierto que hay 1% y 99%; ¡pero el 99% no es suficiente para lograr la mayoría!

Debemos encontrar modos de coordinación entre las "formas de movimiento" y las "formas de partido". Los movimientos deben definir el papel político que pueden desempeñar. Los partidos deben abandonar su pretensión de organizaciones de vanguardia destinadas a liderar los movimientos. También deben revisar su estrategia (crear partido, conquistar el Estado, cambiar la sociedad) que establece al Estado como único actor del cambio. En estas condiciones, los partidos, como movimientos, pueden encontrar su lugar en el Foro Social Mundial.

 

10.

Inventar nuevas formas de organización del Foro Social Mundial

La nueva situación implica renovar las formas de organización. Se trata de la organización del Foro Social Mundial como evento y como proceso. También se trata del papel, la composición y la organización del Consejo Internacional.

El debate está abierto y esto es bastante normal. También ha habido varios cambios en la organización de los Foros Sociales Mundiales.

Entre las posiciones expresadas, el debate se centró en las posiciones de los denominados “espacios abiertos” o “espacios de acción”. Es posible construir un espacio abierto y accionable, teniendo en cuenta las propuestas y cuestiones planteadas.

La ventaja del espacio abierto es facilitar las alianzas y evitar divisiones explícitas. La desventaja es llevar a una forma de parálisis y evitar que se tomen posiciones en nombre del FSM, creando un derecho de veto de facto. Esta desventaja se ve acentuada por la indiferencia de los medios hacia el Foro.

La ventaja del espacio de acción es permitir que el Foro se pronuncie y anime las movilizaciones y el apoyo a las acciones. La desventaja es abrir un espacio de confrontación sobre las posiciones tomadas.

¿Es posible encontrar una propuesta sobre las posiciones tomadas que invente una nueva forma que evite el derecho de veto por un lado o la operación ilustrada por ciertas internacionales por el otro? Se trata de encontrar la forma de desatar el consenso y la unanimidad. Por ejemplo, impulsando la adopción de textos que puedan resultar contradictorios y que hagan público el debate.
Cabe señalar que la palabra no es la del Foro, es la del Consejo Internacional para redefinir. De hecho, es difícil ver una declaración conjunta de 1300 organizaciones que participan en un Foro.

El debate puede concluir en el Foro Social Mundial 2022 en la Ciudad de México.

Los límites del FSM están vinculados sólo parcialmente a sus formas de organización o sus errores. Incluso si estos no deben ignorarse. Provienen principalmente de la evolución de las relaciones de poder globales. Aquí es donde debemos empezar a definir los problemas.

  

 

 

 

TABLA DE RESUMEN

 

 

FSM virtual 2021

registrado

Numero de paises

Registrado

organizaciones

 Numero de paises

Organizaciones

 

 

 

 

 

Brasil

 

5209

1

529

América Latina (sin Brasil)

 

1571

20

223

América del norte

 

491

3

61

Europa

 

1085

26

187

África

 

222

15

54

Africa del Norte

 

218

5

24

Medio Oriente

 

69

8

dieciséis

Asia

 

195

9

53

Oceanía

 

36

4

9

Indeterminado y duplicado

 

524

 

233

 

 

 

 

 

Total

144

9620

81

1371

 

 


 

 

After WSF 2021

The challenges of alterglobalism and the World Social Forums

 

Contribution to the session of the International Council of 21 February 2021

 

 

gustave massiah

 

 

1.

Building on a successful stage in the renewal of the World Social Forums

The virtual WSF in January 2021 was very successful, much better than might have been feared given the general situation, the constraints of the pandemic and the very short preparation time.

Data on participation (9600 registrants from 144 countries including 1300 associations; and 800 activities, including almost 150 on initiatives and mobilizations) are available from the following link: https://owncloud.rio20.net/index.php/s/sRMpSjYA2kFWXXw.

The Forum was confronted, due to the pandemic, with the need to organize a virtual forum.

The digital world opens up new contradictions. It certainly allows international exchanges without international flights and without visas. But it lacks the strength of encounters and the festive and creative nature of face-to-face meetings.

The approach taken by the International Council has been to put forward numerous international networks that underline the need for an international dimension. In spite of the limits, which must be analysed, this approach and the commitment of the three working groups (Facilitation, Communication, Finance) made it possible to succeed in this stage of renewal of the World Social Forums).

 

2.

Building a new phase of alterglobalism

The virtual WSF 2021 is a step in the construction of a new phase of alterglobalism. Each phase of alterglobalism is a response to the dominant logic of capitalism in its neoliberal phase and is based on forms of mobilization. As early as 1980, the first phase put forward the rejection of the Structural Adjustment Plans and the debt; it was carried by the People's Committees of the South against the debt and SAPs. From 1989 onwards, the watchword against the IMF, the World Bank and the WTO was: international law must not be subordinated to business law; it was carried by the major demonstrations against international institutions. The third phase, that of the World Social Forums, after Seattle in 1999, was advancing: a new world is possible and necessary; it was carried by social movements and the World Social Forums.

In order to appreciate the new phase, it is necessary to start from the evolution of capitalism and neo-liberalism: from 2008 onwards, the financial crisis and austeritarian neo-liberalism, combining austerity and authoritarianism; the rise of the climate emergency; the pandemic crisis. It is also necessary to take into account the forms of mobilization: from 2011, the Arab revolutions, the indignados, the occupy. Then between 2017 and 2019, insurrections in more than 49 countries.

The new phase of alterglobalism will respond to this new situation after the financial and social crisis and to the movements' replies to the pandemic and climate crisis and its social and political implications.

 

3.

Recall the urgency of the international dimension

To a situation that is by definition global, that of a pandemic, the responses were first and foremost national and state-based. This situation demonstrated the limits of international institutions, it challenged the belief in the predominance of the capitalist world market. It also questions the movements on the needed reinvention of internationalism and alterglobalism and on the role to be played by the world social forums.

The movements are confronted with the necessary redefinition of the articulation between levels. The local level has emerged as the level of survival and the redefinition of relationships. Awareness has grown of the need and the possibility of new relations on ways of working, the difference between what is essential and what is profitable, between the first of the classes and the first of the labours. A proposed definition is to consider the local as that which is universal minus the walls. Social and citizen movements have no meaning without a local basis.

The national mixes identity, borders and the state. There has been a growing awareness of public intervention that is not limited to the state and which is essential with access to rights and public services. In the same way, identity is not just national identity and is extended, according to Edouard Glissant's definition, to the multiple identities of each individual.

By reaffirming their rejection of neo-liberal and capitalist globalization, social and citizen  movements are highlighting the need for a globality of solidarity, that of another possible and necessary world. This is what the World Social Forums have brought about.

 

4.

Starting from the major geocultural regions

The international dimension involves the major geocultural regions. It is on this scale that ecological, economic, social and political issues are reorganized.

From this point of view, WSF 2021 has shown its limits. Both from the point of view of the participants and the associations. The importance of Brazil and other Latin American countries is rather good news. Europe was quite present. It is the low participation of other regions that is bad news. Particularly from Asia and also from Africa and the Middle East.

The scale of the continents is probably not the most adequate. It is the scale of the large geo-cultural regions that is becoming more and more important. One of the possible counts is to distinguish 18 major regions (3 in Asia; 4 in Africa; 1 in the Middle East; 4 in Latin America and the Caribbean; 1 in North America; 4 in Europe; 1 in Oceania).

The definition of regions can also be based on the links between movements. New international networks of movements are generally organized around one or more geo-cultural regions.

To consolidate the world social forums, the proposal is to prepare them by national and regional forums.

 

5.

Deepening the major debates of the transition

A very large number of themes were addressed in the Forum's 800 activities, through the discussion panels proposed by the Facilitation Group and the many self-managed activities proposed by the organizations. The program can be found at the following link https://join.wsf2021.net/?q=fr/programa-evento

Some of the themes raised by associative networks and thematic forums were the subject of a series of webinars. These include Climate, Social and Solidarity Economy, Education, Housing, Migration, Peace, Health and the Pandemic, Science and Democracy. They will be deepened by the Thematic Forums and will continue in the WSF of 2022.

The main themes of the transition have been addressed: social and inequalities, ecology, democracy, geopolitics. There were no conclusions that would make

the subject of sufficiently explicit texts or statements proposed for discussion. This is a work that the International Council should organize.

Similarly, no positions were taken at the Forum and proposed for public debate on a whole series of issues, which were addressed but not finalized: austeritarianism, the evolution of capitalism, democracy, authoritarian abuses, vaccines, public health, multinational firms, GAFAM, digital technology, etc. The International Council should organize this work.

The International Council could define an approach in this direction.

 

6.

Strengthening social and citizens' movements

The World Social Forum is made up of social and citizen movements. It helps to strengthen the plurality and diversity of the movements and to facilitate their strengthening and common actions. The large number of geographical and thematic movements demonstrates the importance of this space of movements.

Some movements today play a strategic role in the international dimension of struggles. Their presence in the 2021 Forum has been uneven. Seven movements are involved in challenging neo-liberal globalization.

Workers' unions were present along with European and South American trade union confederations. The peasant movements were not very present, notably La Via Campesina, despite the very important struggle of Indian peasants.

The women's movements were quite present in their diversity. Migrant movements have been quite present. The indigenous peoples' movements have been active. The movements against discrimination and racism, which are the bearers of the continuity of decolonization, have been very active. The environmental movements have been present through the Swedish, Norwegian and Finnish forums.

The strengthening of social and citizens' movements also raises an often debated issue, that of the "ongéisation" of movements. It overlaps very partially with the question of political orientation; there are very reformist social movements and very radical NGOs. It has much more to do with the role and evolution of associative movements in societies and the "ongéisation" as one of the forms of subordination, through funding, to states and companies.

 

7.

Support and extend resistances

This issue has been very much on the agenda. Austeritarianism has resulted in authoritarian regimes based on nationalist and extreme right-wing ideologies. The behaviour of states in dealing with the pandemic crisis has liberated very authoritarian tendencies. These tendencies may be reinforced as the health crisis evolves. A "shock strategy" to reaffirm the power of states and multinationals is to be expected. A hypothesis of a shift in some countries from austeritarianism to neo-liberal fascism cannot be excluded.

The movements will be confronted with the need for resistance. It will include a first phase of struggles for democratic freedoms, for equal access to rights. It will also require a battle against the cultural hegemony of the current phase of capitalism, against identity, security and discriminatory ideologies.

This will be one of the main tasks of the World Social Forum: to support and connect resistance.

 

8.

Implementing alternatives

The contradictions of the situation will deepen with the crisis of neoliberalism and capitalism. The conjunction of the social crisis, the ecological crisis, the health crisis and the democratic crisis is increasing awareness of the upheavals taking place. With great dangers and great opportunities. As Gramcsi reminds us, the old world is dying, the new world is slow to appear and in this chiaroscuro the monsters are rising. The movements must participate in the construction of the new world. Alternatives to capitalism exist, from the local with the transformations, to the national with the struggles for rights. As prefigurations of capitalism

already existed in feudalism, movements can identify and support prefigurations of the surpassing of capitalism in today's societies. One example is the social and solidarity economy, which is looking for new ways of production while fighting against all kinds of recuperation. The World Social Form should identify, make visible and strengthen all attempts to overcome neoliberalism and capitalism. 

 

9.

Reinventing politics

The democratic imperative requires a reinvention of politics. The distrust of citizens is considerable; it calls into question representative and delegating forms. The democratic question concerns all societies, at all levels, local, national and global. It also concerns movements and the World Social Forum.

It is a question that can be found in the assessment of attempts by progressive governments. How can radical social and ecological transformation be reconciled with real democracy? How to define, in difficult periods of transition, democratic relations between movements, parties and governments?

In the current situation, the forms of politics are being questioned. Immanuel Wallerstein said at the World Social Forum in Detroit: it is true that there are 1% and 99%; but 99% is not enough to make a majority!

We have to find ways of coordination between "movement forms" and "party forms". Movements must define the political role they can play. Parties must abandon their claim to be avant-garde organizations designed to lead movements. They must also review their strategy (creating a party, to conquer the state, to change society) which establishes the state as the sole actor of change. Under these conditions, parties, as movements, can find their place at the World Social Forum.

 

10.

Inventing new forms of organization of the World Social Forum

The new situation requires a renewal of organizational forms. This involves the organiation of the World Social Forum as an event and as a process. It is also about the role, composition and organization of the International Council.

The debate is open and this is quite normal. In fact, there have been several changes in the organization of the World Social Forums.

Among the positions expressed, the debate has focused on so-called "open space" or "space for action" positions. It is possible to build a space that is both open and a space for action by taking account of the proposals and questions raised.

The advantage of the open space is that it facilitates alliances and avoids explicit divisions. The disadvantage is that it leads to a form of paralysis and prevents positions being taken in the name of the WSF, creating a de facto veto. This disadvantage is accentuated by media indifference to the Forum.

The advantage of the space for action is that it allows the Forum to take a position and encourages mobilization and support for actions. The disadvantage is that it opens up a space for confrontation on the positions taken.

Is it possible to find a proposal on positions that invents a new form that avoids the right of veto on the one hand or the functioning that some internationals have illustrated on the other. It is a question of finding a way to untie consensus and unanimity. For example, by pushing for the adoption of texts that may be contradictory and that make the debate public.

It should be made clear that the Forum's voice is not the Forum's, but that of the International Council to be redefined. Indeed, it is difficult to see a common declaration for 1300 organizations participating in a Forum.

The debate could be concluded at the World Social Forum of 2022 in Mexico City.

The limits of the WSF are only partially linked to its forms of organization or its mistakes. Although these should not be ignored. They stem above all from the evolution of the global balance of power. It is from there that we must start to define what is at stake.

  

 

 

 

TABLEAU RÉSUMÉ

 

 

FSM virtuel 2021

inscrits

Nb pays

Inscrits

organisations

 Nb pays

Organisations

 

 

 

 

 

Brésil

 

5209

1

529

Amérique Latine (sans Brésil)

 

1571

20

223

Amérique du Nord

 

491

3

61

Europe

 

1085

26

187

Afrique

 

222

15

54

Afrique du Nord

 

218

5

24

Moyen Orient

 

69

8

16

Asie

 

195

9

53

Océanie

 

36

4

9

Indéterminés et doublons

 

524

 

233

 

 

 

 

 

Total

144

9620

81

1371