• gjetfsm ada3 montceau juin

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Appel  

 

 

Retranscription

 

Retranscription complète de l’Assemblée des assemblées N°3 à Montceau-les-Mines, 28,29 et 30 juin 2019.

 

Plénière de Samedi 29 juin matin :

 

Fatch : Bienvenue à toutes et à tous, nous allons essayer d’être rapides pour pouvoir commencer de se mettre au travail on est là pour ça aussi, on a profité hier, aujourd’hui c’est fini. Donc je voulais vous demander de respecter votre temps de parole, et ensuite on vous expliquera le déroulement. Alors les infos pratiques : à l’extérieur vous avez remarqué qu’il y a des bouteilles. Donc pendant les temps de pause etc. vous allez vous désaltérer, manger un petit morceau etc. pour ceux qui ont faim. Il y a des toilettes à l’intérieur et à l’extérieur. Donc respectez les gens qui se sont investis en monsieur pipi ou madame pipi. On rentre dans les toilettes propres on rend les toilettes propres. Si vous rentrez dans un toilette et que vous vous rendez compte qu’il est pas très propre vous allez voir les responsables de l’hygiène qui ont un t-shirt noir aussi.

Il y a des poubelles un petit peu partout dehors donc c’est gentil de respecter et de mettre les choses dans les poubelles, on n’est pas là non plus pour passer derrière les gens pour nettoyer, parce qu’hier soir effectivement quand tout le monde est parti y avait quand même pas mal de choses restées sur les tables, sur le sol, on est quand même Gilets jaunes on est aussi pour l’écologie la propreté, donc merci de respecter et de mettre dans les poubelles, merci. (applaudissements)

 

Ensuite, à l’extérieur vous avez pu constater qu’il y a plusieurs stands, n’hésitez pas d’y aller pendant les temps de pause, il y a divers restaurants avec plusieurs choses, y a aussi le stand du Magny, j’en fais la pub, les porte gobelet, les gobelets, tout ça c’est excellent.

Ensuite, il y a des panneaux pour les actions locales. Près de la sortie il y a un grand panneau où vous pouvez inscrire les actions chez vous. A l’entrée dans le hall y a une boite à idées, à suggestions, vous pouvez marquer un petit mot, soit pour dire ce qui n’a pas été dit ici, des idées constructives hein, sinon ça sera pour aider la prochaine ADA, savoir ce qui vous a plu, ce qui vous a pas plu, ce sera reproduit ou pas reproduit. Ensuite, comme les axes ça passe par le tirage au sort, des personnes sont en train de passer, vous tirez le petit papier, que les délégués…

Vous avez des panneaux sur les murs pour parler en signes, parce que ça évite les applaudissements, ça évite les holas, les « oh », les « beeeuh », on travaille dans le silence, dans le calme, c’est quand même mieux. Donc on respecte. Le plus important c’est quand on est content on applaudit comme ça (elle remue les mains), quand la personne mouline un petit peu on lui dit (elle fait le geste). Je vous conseille de regarder les affiches, y en a un petit peu partout. Merci. Nous retransmettons en direct sur Facebook, youtube, switch, et à l’extérieur. Ah non pas à l’extérieur.

Parmi nous y a aussi des chercheurs. Si certains veulent dialoguer avec eux etc pendant les temps de pause, ils sont … est-ce que les chercheurs peuvent lever la main s’il vous plait ? (l’équipe de chercheurs lève la main). Voilà, ils sont surtout basés ici. Donc si pendant les pauses vous voulez discuter avec eux, y a pas de problèmes vous allez les rencontrer. C’est ça ?

 

Jusqu’à la fin des inscriptions, nous sommes 650 personnes (délégués et observateurs), donc merci. Et 230 groupes, qui viennent vraiment de toute la France. d’ailleurs y a une carte de France où vous pouvez mettre avec une petite aiguille, visuellement ça représente encore plus. Les délégués n’ont pas accès au off. Quand vous êtes délégués vous êtes engagés à rester dans les axes. Il y a que les observateurs qui peuvent aller à l’extérieur participer au off.

 

Nous voudrions rendre hommage à Yves Petident, le précurseur des Gilets jaunes en colère, décédé à l’age de 56 ans. Donc s’il vous plaît, à sa mémoire, en son hommage, pour les Gilets jaunes, on va faire une minute de silence. (une minute de silence. quelqu’un essaie de chanter « on est là » mais des « chuut » lui intiment de se taire. Applaudissements à la fin.)

 

Jo où es tu ?

 

(Jo arrive sur la scène. Applaudissements)

 

Jo : bonjour à toutes et tous. J’ai été mandaté par l’AG de Saint-Nazaire (applaudissements) pour faire un petit retour de la dernière assemblée des assemblées. Je vais essayer de faire court parce qu’il y a un petit retard assez normal. En gros y a eu 2, 3 renseignements qui sont intéressants à avoir en tête par rapport à ce que nous on avait vu à Saint-Nazaire. Déjà la première chose de ce qu’on a appris que ce soit à Commercy ou Saint-Nazaire, c’est que l’assemblée des assemblées c’est un espace ou on expérimente plein de choses, y a rien qui est figé, y a des proposition qui nous sont faites par le groupe qui organise, cette fois ci à Montceau, mais après c’est collectivement que ce programme sera discuté. C’est quelque chose d’assez incroyable ce qu’on fait, il faut pas qu’on quitte cette idée, parce que plus on avance dans les débats plus la tension elle va monter, y a aussi la canicule qui aide pas. Et il faut pas qu’on oublie cette chose là, à Saint-Nazaire on a senti que la pression sur nos épaules commençait à devenir asse monumentale à mesure qu’on avançait dans les deats.

Avec cette idée de pression y a aussi toute la matière qui est sortie : y a eu 6 appels à la fin de l’assemblée de Saint-Nazaire, qu’on a filmés qui sont redescendus dans les groupes locaux pour des éventuels débats, des amendements, des rejets. c’était une matière très intéressante pour que les groupes locaux s’en saisissent, puissent en discuter, y a même des groupes locaux qui nous ont dit qu’ils sont allés sur d’autres points qui avaient pas pu venir à Saint-Nazaire, ou sur des marchés. Le versant plus complexe : le dernier jour on a eu toutes ces synthèses, cette richesse présentée en plénière, qui a été synthétisée, sur-synthétisée, ce qui fait qu’il y avait aussi des choses qui étaient plus présentes, et on a eu un peu cette difficulté à traiter cette matière. Comment on passe de tout ce qui ressort des groupes de travail ? Y a eu tellement de choses, et comment derrière en plénière on traite ces informations ? Et l’impression qu’on a eu c’est d’arriver à distinguer les synthèses, des outils de travail qui redescendent dans les groupes locaux et libre aux groupes locaux de s’en saisir ou non, de dire si c’est utile ou pas. Et tout ce qui ressort de là doit pas forcément être validé sinon ça nous met une pression monumentale. Y a ce truc de « ouais l’assemblée des assemblées elles doit dire plein de choses », et en fait plus elle doit dire et plus y a ce risque que ça se transforme en institution et dans des dérives qu’on dénonce. Donc avoir en tête cette distinction que les synthèses c’est pas forcément des appels, et derrière avoir les points les plus importants qui peuvent être des appels.

Et aussi ce qui est le plus beau dans les ADA c’est qu’on se rencontre, qu’on partage des expériences localement, sur des ronds-points, des assemblées, etc., des espaces où on donne de l’énergie et ensuite on va les ramener dans nos groupes. Le fait qu’on soit aussi nombreux qu’a Saint-Nazaire ça montre bien que l’essoufflement il est moins là que prévu, c’est beau à voir. Et c’est important d’avoir en tête que l’ADA c’est la rencontre entre des délégués qui viennent porter la parole de leur groupe et la défendre, et comment faire du collectif à partir de ça, on va essayer de créer quelque chose ensemble tout en respectant ce que le groupe local qui nous a mandaté a défendu. Et ça fonctionne sur l’écoute, c’est quelque chose qui paraît évident mais plus on va avancer et plus ça va monter en pression. Il faut aussi garder en tête que vous devez préserver les personnes qui sont sur scène, je suis bien placé pour le savoir j’y étais à Saint-Nazaire, on se prend une pression monumentale, y a forcément des erreurs qui sont faites, il faut y aller mollo et se serrer les coudes. (applaudissements). Et un grand bravo à toute l’équipe de Montceau (applaudissements longs et sifflements). Montceau, vous pouvez chanter hein !

 

(chant « on est là… » en tapant dans les mains. Puis « Gilets jaunes quel est votre métier ? Ahou ahou ahou »)

 

Fanny : bonjour à tous, j’ai réalisé qu’on n’a pas présenté Fatch, Elsa, et moi c’est Fanny. Je voulais remercier Jo pour son intervention et l’aide qu’ils nous ont apportée, les gens de Commercy, qui nous ont aidé.es, qui sont venus à notre rencontre pour aider à organiser tout ça, sans eux ça aurait été difficile de prendre le relais (applaudissements). Deux petits points que je voulais reprendre. Au niveau de la presse, pour l’instant on leur a demandé de sortir pour pouvoir donner toutes les explications du fonctionnement pour tout le long de l’ADA. Pour aujourd’hui, vous avez des boites qui circulent pour le tirage au sort des axes, vous avez des plans affichés, y a des axes qui vont se dérouler dans la salle parce que la presse n’a pas accès à la salle. Elsa va vous expliquer pourquoi le tirage au sort, vous allez tester sans problème et donner votre avis, si ça vous plaît pas. A l’extérieur, la presse peut venir vous voir pendant les axes. La règle qu’on a mise en place : une personne qui ne veut pas la presse dans son groupe de travail fait l’unanimité. C’est quand même de mieux en mieux dans nos relations avec la presse locale, on a quand même essentiellement des reporters Gilets jaunes, presse locale etc. donc c’est pareil, faut pas être anti-presse et tout balancer sur les réseaux sociaux parce que là je vois pas la différence. Moi je vais vous parler de comment on imagine l’ADA 3. L’ADA 2 a débouché sur une action concrète, je sais pas si tout le monde a suivi, y a beaucoup de gens qui disent « oui l’ADA c’est des têtes pensantes (quelqu’un dans le public : bah heureusement), c’est pas les déter, ça sert à rien ». Nous on a certains déter de notre groupe qui sont venus hier faire un tour, ils ont compris à quoi ça sert. Etait sorti de l’ADA 2 Bruxelles une action qui a été super suivie, elle a été mise en place. Nous on voudrait qu’il en ressorte des actions, avec des dates bien précises, auxquelles on se tienne tous, qu’on fasse vraiment redescendre dans nos groupes locaux, ça c’est vraiment important, on s’en est rendu comptes aprè Saint-Nazaire, y a des gens qui ont pas fait redescendre ce qu’il s’est  passé à l’ADA, c’est pas juste pour passer un week-end tous ensemble il faut vraiment transmettre derrière. A votre prochaine assemblée locale il faut dire « y a telle action, y a telle date », il faut vraiment y aller. Donc là il faut que ça sorte.

Ensuit on veut s’atteler vraiment à tout ce qui fait pas consensus. Donc tout ce qui fait pas consensus on explique. On est dans le système de vote à la majorité, on a finalement tout ceux qui étaient pas d’accord qui constituent une minorité, et ce qui se passe c’est qu’on lève le tapis et on met les miettes dessous. Là on doit vraiment les traiter, c’est très important. Je vais vous lire une phrase qui est pas de moi sur le consensus : « opter pour le consensus, c’est admettre que les positions de chacun peuvent changer, qu’on n’a pas raison dès le départ, et que l’écouter des autres peut nous faire changer d’avis ou au minimum pourra faire évoluer notre position. Le consensus n’est donc pas un compromis ou la recherche du plus petit dénominateur commun, mais une quête de créativité, une recherche de solution qui puisse satisfaire tout le monde ». Voilà pourquoi nous à Montceau-les-Mines on a vraiment voté le fait de travailler sur ce qui ne fait pas consensus. Ensuite il va falloir trouver par rapport à ça, je vais donner un exemple de ce qui va être fait sur un axe de travail. Nous en assemblée locale on a voté le fait que soit décidé à l’ADA le fait de faire une convergence pour que les figures médiatiques jaunes puissent venir à la prochaine. On voulait pas prendre la décision seuls, on voulait essayer de les inviter. Ça fait partie d’un groupe de travail, donc a la fin il faudra décider est-ce qu’ils viennent, et si ils viennent, comment ? Ça c’est très important, on n’a pas voulu prendre la responsabilité de les inviter, c’est nous tous ensemble qui allons décider. Voilà donc j’ai fait le point sur le consensus. Je vais laisser la parole à Elsa qui va vous expliquer le déroulement.

 

Elsa : bonjour à tous. Normalement vous avez eu tous accès au programme. On a opté pour ce modèle, on a travaillé collectivement, c’est une expérimentation donc on verra ce que ça donne. Il y a des boîtes qu’on fait passer, vous devez tirer un numéro. C’est pour le premier round des groupes de travail, on a choisi le tirage au sort pour plusieurs raisons : le coté expérimental, le côté un peu ludique de pas savoir, le côté qu’il y ait pas que des spécialistes qui peuvent en imposer un peu sur les autres, du coup on s’est dit que le tirage permettait de mixer. Cet après-midi il y a des groupes de travail qui sont libres. Sur le papier vous avez un numéro, vous regardez sur le plan pour savoir où le groupe se passe. Comme on est pas mal … par exemple sur l’axe 1 on va avoir 4 groupes de travail de 30 personnes sinon c’est pas possible de travailler à 120 sur la même chose. donc on a prévu une petite heure pour mettre en commun, les 4 groupes doivent arriver à faire une synthèse commune. Cette synthèse commune va être portée par les rapporteurs. Ensuite réunion des rapporteurs. Le rapporteur lit la synthèse, il a un échange avec les autres rapporteurs mais sur le cheminement (pas d’avis personnel). Ensuite le rapporteur repart dans son groupe de travail et rapporte ce qu’il a entendu comme ça tout le monde est au courant. Et là on a un deuxième round de groupe de travail. Donc avec toutes ces informations, vous pourrez dire par exemple « ben moi axe 3 il faut absolument que je dise un truc, ils en ont pas parlé », donc l’après-midi je vais dans l’axe 3 et je vais aller le dire.

L’après-midi on refait la même organisation que le matin, mais avec la synthèse du matin comme base. La synthèse du matin avec les visions de 120 personnes c’est pas « on efface et on recommence » : on continue à travailler la dessus. [problème de micro donc Elsa doit s’interrompre] Sur cette réunion des rapporteurs, on va essayer de faire un support écrit pour la transparence, pour que vous sachiez ce qui s’est dit au niveau des rapporteurs, on va essayer d’afficher les synthèses aussi des groupes pour vous donner un maximum d’information.

Y a un autre rôle qui est important aussi, c’est les facilitateurs. Donc c’est toute une équipe, vous allez en avoir un par groupe de travail, et le facilitateur est complètement neutre, il est juste là pour suivre le débat, vous aiguiller sur le fonctionnement, il pose le cadre de travail et s’assure que tout se passe bien en restant en recul. (Quelqu’un demande quel est leur bracelet). C’est les casquettes jaunes avec marqué facilitateur dessus.

Sur la plénière du lendemain, on fait une plénière de mise en commun avec des votes éventuels selon ce que les groupes de travail auront décidé, s’ils veulent soumettre quelque chose au vote ils le font, ça peut aussi être une action, si c’est un appel vidéo c’est un appel vidéo, après chaque groupe voit. Même si y a qu’une synthèse ça peut-être  très bien aussi, chaque groupe voit l’objectif qu’il veut se fixer. L’exemple des figures médiatiques est pas mal, il faut qu’à la fin, dimanche, on sache si elles viennent ou pas. Le dimanche après-midi on a une session de sujets, j’ai vu que tout le monde s’est inscrit, on verra comment ça se présente parce que y en a pas mal, du coup ça sera peut-être pas de la plénière ça sera du groupe de travail, donc on verra comment ça va se passer.

Après c’est les axes, je vais juste vous les redire et on aura fait le tour. En 1 on a le RIP, en 2 doit-on / peut-on sortir du capitalisme, 3 les assemblées citoyennes locales, 4 occuper le terrain, 6 les ADA, 7 les convergences. Donc ça c’est issu de synthèse des contributions des groupes, c’est ce qui revenait le plus souvent, donc on a tout un pôle axe qui a lu les contributions, beaucoup travaillé dessus, et il en ressort ça. On a eu pas mal de choses sur le ric, mais on s’est dit qu’on avait pas ma parlé de ça déjà, même si y a des interventions prévues par certains groupes qui ont organisé des ric au niveau local.

 

(Question sur la position des observateurs dans les ateliers)

 

Ils participent en même temps, y a juste en plénière qu’ils ont pas le droit au vote. Y a juste le barnum off qu’on a limité aux observateurs.

 

Je passe la main à Pierre-Gaël qui est plus médias.

 

Pierre-Gaël : Bonjour à tous. Pour la partie médias on va préciser 2 3 choses parce qu’il y a des règles à suivre à la fois de la part des médias et de la part des Gilets jaunes. Sur le Magny on a eu l’habitude d’accueillir beaucoup de médias parce qu’on a été un très, très gros rond-point en Bourgogne. Et toutes les télés de France sont descendues en décembre. Donc forcément l’ADA qui passe ici, y en a beaucoup qui sont descendus. On va tacher de les répartir pour qu’ils soient pas tous agglutinés au même endroit, ils vont s’auto discipliner pour que tout simplement ils soient... ils dérangent le moins possible. On rappelle la consigne que si vous mettez une étiquette rouge sur votre badge ils ont pour consigne de flouter votre visage dès qu’ils vont travailler leurs images. Ensuite, ils ont pour consigne de pas vous embêter si vous avez l’étiquette rouge que vous trouvez à l’accueil. Ils sont aussi installés au fond du terrain donc si vous voulez vous faire interviewer vous pouvez y aller. Pour information, la moitié des médias qui sont ici ce sont des auto médias c’est-à-dire des Gilets jaunes qui ont créé leurs propres médias, donc faut pas hésiter à aller les voir. On a aussi des historiens qui sont en train d’écrire un bouquin sur nous, des sociologues, et également une dame qui s’appelle Anne Liberger qui fait des portraits de femmes, et qui va produire une vidéo sur France Télévision, mais des portraits de femmes uniquement. Donc n’hésitez pas à aller à leur contact, et nous on leur donne aussi des consignes comme on vient de vous dire. Dernière consigne : hydratez-vous parce qu’il va faire très chaud. Bonne journée.

 

Fanny : on va pouvoir aller se mettre en groupe de travail, on a un retard d’une heure donc on décale tout d’une heure, les rapporteurs vont avoir un petit peu faim parce qu’ils vont manger plus tard.

 

(Jo demande à prendre la parole, on lui apporte un micro)

 

Jo : Jo de Commercy. Je voulais tous vous remercier pour l’organisation. Il y avait eu un programme envoyé il y a quelques mois, nous on avait bossé dessus, on avait formulé des mandats dessus. Mais dans le programme que vous avez envoyé en début de semaine y a le RIP et le capitalisme, nous on n’a pas du tout travaillé dessus. On n’a pas bossé sur ce sujet-là. Donc les éléments qu’on va apporter ça va être nos contributions à nous, mais ça va pas être représentatif du groupe. Donc ça, ça nous pose un petit souci. Et aussi par rapport à ce que tu disais « on veut qu’il y ait des actions nationales qui sortent », on est d’accord mais ça n’apparait plus dans le programme « quelle action nationale fédératrice et mobilisatrice »

 

Fanny : si mais c’est dans « occuper le terrain ». Après pour les axes que vous avez pas travaillé… par exemple le rip y avait 60 % de demandes de votre part pour bosser sur le rip.

 

Jo : oui j’avais bien compris mais c’est juste que en quelques jours nous on n’a pas eu le temps de bosser sur les sujets en fait…

 

Fanny : c’est aussi pour ça qu’on a choisi le tirage au sort, pour éviter d’aller sur des sujets qu’on maîtrise absolument parce que sinon on évolue pas. Bon, on va essayer comme ça, les règles du jeu sont fixées, mais ça va bien se passer hein. Et ça servira d’expérience pour la prochaine, les prochains feront autrement. Donc je disais, on reporte d’une heure. Ici on peut déjà mettre plusieurs groupes. Les facilitateurs vont venir vous aider. Juste ça serait bien qu’on remette les chaises d’aplomb pour la réunion de ce soir. Dernière chose : normalement, si nous avons des personnes à mobilité réduite on vous conseillera de vous mettre plutôt ici quand vous vous réinstallerez pour être près de l’issue de secours.

 

(Une personne prend la parole pour indiquer que les travaux sont diffusées en live sur la chaine youtube « assemblée des assemblées »)

 

Fanny : Un petit On est là avant d’y aller pour se motiver ! (chant : « on est là »)

 

 

Plénière de Dimanche 30 juin matin :

 

Organisateurs : on fait la distribution des bulletins de vote aux délégués, qui sont les seuls à pouvoir prendre part au vote. Les observateurs et les délégués doivent essayer de se rassembler. L’observateur ne prend pas part aux discussions mais est là pour contrôler ses délégués s’ils dépassent le mandat donné.

Pour le vote : Le jaune sera le oui, le vert sera le non, le blanc sera l’abstention.

 

Fatch : Bonjours à toutes et à tous, j’espère que vous avez passé une bonne nuit de sommeil pour supporter la journée d’aujourd’hui. Je voulais faire un bilan très positif de la journée d’hier, sur l’ambiance, le travail donné, la participation de tout le monde. On voudrait dire que le tirage au sort pour travailler sur les axes on a trouvé ça bien parce que même ceux qui n’avaient pas travaillé sur l’axe proposé, même pour l’organisation ça a été plus facile, et je pense que d’écouter ce qui se passait peut donner un avis contraire, ou se dire « effectivement c’est peut-être valable de travailler sur ces axes ». Le côté tirage au sort pour les tables de travail ça a été reconnu par pas mal de personnes.

 

Hier effectivement, ça se remarque encore aujourd’hui, problème de retard, gérer autant de personnes et garder le cap, ce n’est pas évident, ce qui a bouleversé le programme de l’après-midi qui fut un peu chaotique. On s’en excuse mais le temps que tout le monde s’installe et prenne ses repères, on perd du temps mais cela c’est spécifique à toute manifestation et assemblée.

 

On a constaté hier qu’il est plus facile à certaines personnes de prendre la parole dans les groupes de travail. Nous demandons d’observer et de proposer la parole aux personnes plus reculées. J’ai envie de prendre la parole parce que j’y crois et je mobilise le temps, alors que certaines personnes  n’osent pas dire je veux prendre la parole. Elles ont peut-être des choses intéressantes à dire et elles se retrouvent frustrées car elles n’ont pas pu le dire. Dans les groupes y a toujours des têtes fortes qui prennent plus la parole. Donc un peu d’indulgence et n’hésitez pas.

 

Le problème majeur de ce week-end, c’est la chaleur, ça on ne peut pas le programmer (rires). La chaleur quand on la supporte mal on n’est pas bien, on aimerait sortir le plus vite possible, se rafraîchir, ça permet aussi de monter en tension parce qu’on est mal, on peut monter en colère très vite. Il faut se dire ans sa tête si on veut que ça se passe bien on prend sur soi, oui on a chaud. Si vous avez besoin de boire n’hésitez pas à le dire et prendre sur soi. Et ne pas se dire « il fait chaud je suis en colère, je prends plus la parole », etc. Merci de votre indulgence et de votre patience et j’espère que cela se passera bien comme depuis ce matin.

 

Elsa : Je vais parler du déroulement. On a la liste des prises de parole, des personnes n’ont pas indiqué sur quel axe elles voulaient intervenir. Jean Philippe de Metz, David, Carole, moi il me faut des numéros d’axe en face, merci de vous inscrire entre temps.

 

Je vais appeler les rapporteurs de l’axe 1 qui vont venir sur scène, éventuellement refaire un petit bilan de ce qui s’est dit hier. Suivent les prises de paroles liées à cet axe. On appellera les gens… Il me faudrait Jean, Anthony, Emilie, Morgan pour intervenir sur le RIP.

 

Clown : (demande de silence) il est inutile de vous dire qu’il est important que l’on s’écoute. Il se passe toujours des moments de flottement qui créent le brouhaha. Essayons de parler doucement pour nous entendre.

 

Elsa : Au niveau des rapporteurs c’est ceux qui veulent rapporter qui viennent, que ce soit matin ou après-midi, mais normalement c’est la synthèse de l’après-midi qui vaut. Normalement la synthèse de l’après-midi tenait compte de la synthèse du matin.

 

S’il vous plait, on est tous fatigués, j’ai dormi 3h cette nuit, on vous propose quelque chose on sait que ça ne satisfait pas tout le monde à chaque fois. Est-ce que vous pouvez prendre deux minutes pour me laisser dérouler tout. (le bruit continue).

Je peux pas passer toutes les annonces, il va falloir se discipliner. Pour toutes sollicitations personnelles merci de vous adresser aux casquettes jaunes. Je reprends !

 

Fanny : avant qu’elle vous explique le déroulement on va juste vous expliquer techniquement. On a des personnes dans la salle qui ont des casquettes jaunes, vous les avez vues dans la salle hier toute la journée, c’est les facilitateurs ? Il va falloir si possible ne pas venir nous poser des questions en direct la scène on n’est pas aptes à vous répondre, on est dans le travail pour vous tous pour que ça avance.

 

On a des gens de la sécurité qui tournent vous pouvez vous adresser à eux, si vous avez besoin pour quelque chose qui se passe dehors. La par exemple il faudrait que quelqu’un de la sécurité vienne me voir parce que j’ai besoin d’un service, quelqu’un a un problème.

 

Sinon vous vous adressez aux facilitateurs vous leur posez toutes les questions. Il faudrait que ça se passe dans le calme. Hier on était dans la panique pour une heure de retard, là on a déjà plus d’une heure, après c’est peut-être  plus vous que nous qui allez être fatigués et dire ça a traîné.

La par exemple pour s’inscrire on n’est pas obligé de discuter.

 

Clown : Petite proposition de la part du public, ça serait de prendre un temps pour respirer tous ensemble, peut-être  qu’il y aura des personnes à qui ça parlera pas. Mais comme il y a un flottement, on peut prendre quelques grandes respirations et souffler bien grand bien profond. Et en soufflant on peut expirer toute cette tension qu’on accumule parce qu’on travaille dur les uns les autres. Les unes les autres, tout ça tout ça. Et en respirant on peut de nouveau se remplir d’un air frais qui va nous aider à traverser cette deuxième journée de travail, du travail si important qu’on fait tous ensemble. On inspire profondément tous ensemble, on s’écoute soi, on relâche toutes les tensions qu’on accumule, on se pose profondément. On inspire on remplit notre cage thoracique d’un air frais qui va nous aider tout au long de cette journée.

Et on se rappelle qu’on est là avant tout par amour, pour la vie, pour construire tous ensemble dans la joie ce nouveau monde qui se présente à nous et dont nous somme les acteurs et actrices. Peut-être que ça ne plaît pas à tout le monde dans la manière dont je le formule. Je souhaite mettre juste de la douceur, de la couleur, dans nos vies, dans nos cœurs, et dans notre lutte, merci à vous amours, prenez soin de vous et préparez-vous.

 

Elsa : Je vais appeler l’axe 1 pour éventuellement refaire un petit point sur la synthèse. Vous l’avez entendue hier mais on peut faire un rafraîchissement avec les propositions. Selon les groupes de travail les propositions peuvent être différentes, on peut avoir un vote, on peut avoir un appel vidéo, un tract, un guide, selon ce qu’auront décidé les groupes de travail.

 

On a voulu organiser une prise de parole pour les personnes qui n’ont pas pu dire ce qui est pendant les groupes de travail. Pour moi personnellement je trouve que la synthèse des groupes de travail prévaut parce qu’il y a du monde qui est passé dessus. On va pas tout changer parce que quelqu’un est contre. C’est vraiment de l’expression, là on a vraiment beaucoup d’inscriptions donc on promet pas que tout le monde passera. On va organiser par axe. Si la personne est totalement contre on peut pas remettre en cause ce qui a été fait hier. La finalité c’est de donner… Par exemple l’axe 1 ils font une proposition de vote. La prise de parole peut permettre d’avoir le contre, d’avoir plusieurs points de vue. On peut avoir la contradiction, ça fait un autre regard sur l’axe mais faudra pas remettre en question toutes les synthèses qui ont été faites hier.

Le vote n’est pas une fin en soi, s’il n’y a pas besoin de vote y a pas besoin de vote. On peut aussi faire un vote après coup, avec une plateforme de vote en ligne, un vote différentiel avec la plateforme informatique qu’on a.

 

Donc pour la première partie on fait défiler tous les axes. Comme hier on passe l’acte 4 à la fin comme ça on fait sortir la presse. Et on élira le prochain groupe, on a 2 candidatures pas officialisées encore, il faudra que les personnes concernées viennent proposer leur candidature. On rappelle qu’il faut être mandaté par le groupe local, on vient pas proposer une candidature sans être mandaté.

 

On aura la pause du midi, on a déjà du retard sur les horaires donc on va essayer de voir. On a prévu d’un temps de tournage d’appel vidéo si besoin, et après il y aura les sujets libres (c’est le panneau à l’entrée), et en fait on a regroupé par thème.

De tête : citoyenneté (RIC municipales et compagnies) ; but et charte GJ ; aspect écologie et permaculture ; finance avec la dette et sanction économique citoyenne ; répression justice police… Il y a plein de choses et je les afficherai après, et ça partira en groupes de travail. Est-ce que vous avez des questions sur le déroulement ? Non ? Est-ce que tout le monde à son bulletin de vote ?

 

(distribution des bulletins de vote manquants)

 

J’appelle les rapporteurs axe 1, ceux qui veulent bien présenter les propositions, on a affiché toutes les synthèses à l’extérieur aussi comme ça, ça fait un peu de contrôle sur ce qui est dit.

 

Yann : Bonjour, je suis rapporteur sur l’axe 1. Ce qu’on avait écrit, Olga l’a compris, c’était une proposition pour un vote, sur le texte qu’on a écrit, c’est-à-dire un texte de support à cette pétition pour le RIP. Qui peut aller jusqu’à un support total, jusqu’à l’utilisation de l’éducation. L’idée c’est que les GJ s’engagent à aller vers les citoyens et profitent de cette opportunité pour parler aux citoyens et les faire signer. L’idée c’est de les faire acteurs de la démocratie, c’est une occasion pour eux d’être acteurs même si certains ont des réticences sur ce RIP. Cette proposition peut-être  envoyée aux différentes AG pour qu’elles revotent ensuite. Si des gens ont des questions je les laisse intervenir.

 

Jean Marie : Ça tombe très bien parce que c’est sur l’axe 1, j’ai été mandaté par l’un groupe de Saintes pour l’ADA, j’étais déjà à Saint-Nazaire aussi, l’Escarmouche a envoyé deux documents que vous trouverez dans les documents préparatoires mais qui sont arrivés trop tard pour que vous en discutiez dans le groupe. L’un c’est une proposition de charte pour une France et un monde plus humain. Et la deuxième une contribution stratégique en une dizaine de points, dont le dernier concernait le RIP et le RIC. J’ai participé hier aux deux réunions de cet axe, on a conclut sur la synthèse proposée par Alexandre. Je suis pas là pour objecter, au contraire, cette nuit je me suis réveillé pour rédiger la motion de synthèse. Je l’ai là mais on n’a pas pu la discuter ce matin. A la prochaine ADA peut-être prévoir que les groupes de travail rédigent des choses précises pour soumettre au vote ?

 

Elsa : c’était ce qui était censé être fait, que les groupes de travail proposent des textes au vote. Peut-être  en parler en sujet libre cet après-midi ? J’ai loupé Sylvie de Marseille.

 

Sylvie de Marseille : je suis mandatée par le groupe de Marseille. Justement sur ADP, vu le compte rendu d’Alexandre, il dit de refaire voter dans les assemblées locales. Mais nous ce qu’on pensait c’est qu’il y ait un appel de l’ADA à mobiliser fortement les GJ pour ADP. Se mobiliser auprès des gens et se montrer, on a besoin de retourner dans la rue. Et si on a les 4,7 millions, c’est attaquer la légitimité de Macron et ça on en a besoin pour re-déclencher le mouvement.

Franck de Metz : Je suis Franck, je viens du rond-point de Nie près de Metz. Je crois qu’il y a une introduction à faire : mon propos n’est pas de discréditer le soutien des GJ à ADP, mais ça m’a interpellé qu’on n’ait pas dit que la question de l’aéroport de paris est une question beaucoup plus globale qui est celle des services publics qui sont bradés. Je suis moi-même représentant du service public hospitalier et je sais de quoi je parle. Néanmoins, je souhaiterais pas qu’on focalise la dessus, et il faudrait rappeler tout simplement ce que c’est que le RIP, ça existe depuis une dizaine d’années (on sait !). Il y a deux aspects là-dedans, ce sont nos députés qui sont venus nous chercher pour mettre en place un RIC car ils étaient en minorité … (on sait !)

 

Un homme : Sur les deux points, entièrement d’accord avec Yann. Juste une remarque sur le principe des assemblées ici, le principe c’est de faire un appel et qu’ensuite les assemblées revotent, ça redescend dans chaque ag. On a aussi mis dans la liste des bénéfices, que aller chez les gens pour parler du RIP ça permet aussi de parler de l’ensemble des sujets de services publics et de privatisation.

 

Elsa : Pour cet axe on prend la synthèse d’hier on la diffuse, les groupes se l’approprient et pas forcément de vote …

(assemblée : Si si ! Sinon ça ne sert à rien)

 

Un homme : le principe c’est que les ronds-points répondent suivant leur capacité à se mobiliser, mais ici on fait un vote indicatif pour dire la tendance de l’assemblée. Mais la décision reste locale.

 

Elsa : donc on vote la synthèse d’hier ? Ok. On me précise, oui c’est vrai, c’est un vote indicatif et après dans les assemblées locales vous redescendez. Est-ce que c’est la peine de relire la synthèse… Est-ce que la synthèse vous convient ou non ? Vous avez trois couleurs... (demande de relire la synthèse dans la foule).

 

On relit la synthèse, on a une demande, ça prend deux minutes. Vous écoutez bien je vais aller vite, y a pas eu de grosse objection hier donc ça devrait aller (elle lit la synthèse).

 

Synthèse AXE 1 – Le RIP

1 – Rappel de la vision : le RIC c’est préserver les biens publics.

2- Le cas du RIP : les AG présentes se positionnent entre un support ou une promotion totale ; Une juste utilisation pour l’éducation des gens.

Action commune dans les deux cas : promotion et aide à la signature

3- Bénéfice de la promotion : possibilité arrêt de la privatisation des ADP, rendre les gens acteurs, améliorer l’image publique, utiliser le RIP pour parler du RIC, utiliser le RIP ADP pour parler des autres projets (barrages, routes, FDJ etc.)

4 – Moyens : tract national pour expliquer les différences entre RIP et RIC, réunions d’information, stands avec informatique dans la rue ou sur papier, développer utiliser diffuser un tutoriel pour réunir les signatures

 

Elsa : Place au vote et je passe la main aux assesseurs pour le vote. (levée des bulletins de vote) C’est tout jaune donc la synthèse est validée à la majorité on va dire, en sachant que ça redescend dans les AG locales de toute façon. (applaudissements)

On passe à l’axe 2 sur le capitalisme, est ce que je peux avoir des rapporteurs… Pas de proposition donc on reste sur la synthèse. J’appelle au niveau des prises de parole : Nadine de Cluzes.

 

Nadine de Cluzes : Bonjour, je représente le rond-point de Cluzes. Peut-on sortir du capitalisme ? Ce que nous pensons nous n’avons pas le choix nous devons sortir de ce système économique, parce que si nous n’éradiquons pas ce système c’est lui qui va nous éradiquer, sur le plan social économique mais aussi écologique, il programme malgré lui, involontairement ou volontairement, la fin de l’humanité, donc nous n’avons absolument pas le choix. Son credo c’est le profit à tout prix et sans limite. C’est complétement illusoire de penser que nous avons la capacité de le réguler. Sa raison d’être est contraire à la prise en compte de l’humain. (on sait!)

Je suis désolé je suis hors sujet, je pensais pas, je connais pas (elle rit). Merci de m’avoir écoutée bonne journée à tous. (on explique aux gens qui veulent prendre la parole qu’ils n’ont pas besoin de venir sur la scène, les facilitateurs peuvent leur apporter le micro)

 

Elsa : on me souffle que ça serait mieux de lire la synthèse en premier et de faire les interventions après (oui !) Vous vous rappelez que vous m’avez dit non il y a deux minutes (rires). (elle lit la synthèse)

 

Synthèse AXE 2 – Doit-on et peut-on sortir du capitalisme ?

- Qu’est ce que le capitalisme ?

Il y a plusieurs écoles de pensée, ce sont des hypothèses. Possibilité arrêt de la privatisation ADP. Idéologie qui rentre dans les têtes et les cœurs. Rapport social qui structure la société. Appropriation privée des moyens de production. Capitalisme néo libéral basé sur le libre-échange. Capitalisme rhénan, continental, plus social. Science de l’allocation du capital. Capitalisme vertueux guidé par le peuple, pour le peuple. Capitalisme rationnel et irrationnel. Petit capitalisme et capitalisme financier. Capitalisme vertueux guidé par le peuple pour le peuple. Deux consensus sur les effets du capitalisme sauvage. Oligarchie qui possède tout (les biens, les outils de pouvoir). Esclavage par l’argent. Dépendance par les crédits et la dette française. Les financiers tiennent les nations et le peuple. 26 milliardaires détiennent 50 % du capital.

Injustice sociale et environnementale. Opposition coopération/compétition

 

-Proposition alternative : dans quel monde on veut vivre ?

Avoir une vision positive. Besoin absolu d’un modèle constituant viable, avec le RIC, pour remplacer le système actuel, accueillir la génération à venir dans les meilleures conditions morales, culturelles et matérielles. Avoir une société centrée sur l’homme, l’intérêt général, le bien commun. Avoir un ordre alternatif : banques nationales, création monétaire.

 

-Stratégies de transition : quelles pistes ?

Pistes de stratégie de transition collectives ou individuelles immédiates de survie face à l’urgence sociale : entraide, coopération, relocalisation circuits courts, éducation populaire avec des ateliers pour ré-apprendre à vivre avec les moyens du bord, augmenter la part de circulation de l’argent liquide, monnaie locale pour dénoncer les impostures et faux circuits courts

 

-Stratégies d’encadrement du capitalisme :

Fixer des règles de façon transitoire pour en sortir après ou comme finalité, plutôt que de dénoncer le capitalisme de manière théorique. On cible les conséquences avec les luttes pour la justice fiscale, sociale, environnementale : augmentation des salaires indexés, du pouvoir d’achat, du pouvoir de vivre. Participation des travailleurs, ouvrir le capital et les des conseils d’administration aux travailleurs. Sauver les services publics de la privatisation et renationalisation des médias. Que l’état à favorise les circuits courts. Pousser l’état à reprendre le contrôle de la monnaie. Demander une micro taxe financière. Piste de la méthode Roosevelt en cas de krach financier. Audit des banques, séparation boursière des dettes, contrôle de la monnaie, nouveau système financier, réclamer des règles contre l’obsolescence programmée.

 

-Stratégie de sortie ou de guerre au capitalisme :

éducation pour nommer les choses et définir l’ennemi avec l’objectif d’abolir le salariat et de récupérer les moyens de production pour le collectif. Risque que les solutions immédiates soient un pansement sur une jambe de bois avec des modes de consommation accessible aux seules classes moyennes. Régulation du capitalisme mission impossible

 

Elsa : Du coup on a une première intervention de Nadine, on va passer à Jean-Philippe de Metz. Metz est déjà passé une premier fois, c’est un seul tour de parole. On va passer à Christiane de Pau.

 

Christiane de Pau : Christiane, QG de Pau et Lescarre. Nous pensons que ce texte est très important, et pour nous il n’y a pas eu le temps de lui donner rune maturité suffisante. Nous ne sommes pas d’accord avec la synthèse qui parle en particulier d’un capitalisme vertueux auquel nous ne croyons pas. (approbations dans la salle)

Nous avons préparé une petite synthèse de travail entre hier et aujourd’hui, ne pouvant participer à tous les ateliers, qui est une piste de travail indicative (elle lit) :

            « Le capitalisme est un système de production de marchandises générant un profit qui repose sur l’exploitation du travail vivant et des ressources de la planète. Le capitalisme est condamné à croître sinon il entre en phase de récession et de crise. Et pour croître il doit indéfiniment exploiter le travail vivant et les ressources environnementales, les consumer et les faire les consommer. La valeur doit s’accroître, et le cycle d’accumulation capitaliste se poursuivre indéfiniment. Ce système nous contraint et nous condamne à une dynamique d’anéantissement du monde. Comme a dit Marx que je me permets de citer avec un trait d’humour, « c’est un dieu sauvage qui exige qu’on lui sacrifie l’ensemble du vivant ». Il faut se libérer de ce mécanisme d’aliénation de la nature et de l’être humain, qui n’a pas d’autres fondements que de se maintenir lui-même de manière illimitée. Le capitalisme doit croître ou mourir. C’est pourquoi les nouveaux visages qu’on nous propose d’un capitalisme vert, décroissant ou citoyen, ne pourra réduire la crise de la destruction de nos écosystèmes dont la première cause est l’injustice sociale dans une société de classe. »

(applaudissements,  chant anti-capitaliste pendant plusieurs minutes)

 

Elsa : on va essayer de retrouver le silence, une toute petite précision, on me dit que les synthèses c’est pas du tout ce qu’on a mis… Nous on a tout affiché dehors, on a des photos, on a tout photocopié, il se peut qu’il y ait un souci, parce qu’hier sur le résumé actions on nous a dit y a eu un oubli, on a rectifié y a pas de soucis. Je vous invite à aller vérifier dehors avant de dire que c’est pas du tout ça. (« pas celle du soir ») Celle du soir aussi, je l’ai fait hier soir. Je vous invite à vérifier dans un premier temps dehors, et si vraiment vous avez un problème…

(débat dans l’assemblée sur la version de la synthèse pour l’axe capitalisme, plusieurs textes sont en conflit).

 

Une femme : Il y a le texte qui a été lu, sur lequel il y a contestation de plusieurs personnes pour savoir si ça correspondait à ce qui a été dit. Il a été dit beaucoup de choses effectivement. C’est une espèce de compromis où on met un petit peu ce qu’a dit tout le monde mais qui ne peut pas représenter une proposition claire de l’assemblée. Et puis il y a le texte de Pau qui est un positionnement clair, celui qui vient d’être lu (et acclamé!). Ce que je propose, je sais pas si c’est dans les règles, c’est qu’on vote deux fois, sur la résolution d’hier et sur la déclaration de Pau, et qu’on choisisse entre les 2. (cris en accord ou désaccord dans l’assemblée)

 

Elsa : Je suis pas vraiment d’accord, il y a eu une synthèse, des personnes ont travaillé dessus hier.

(c’est l’assemblée qui décide !). On a eu une synthèse qui a été validée par plusieurs dizaines de personnes, ils étaient d’accord sur la production. On va faire défiler toutes les interventions parce qu’il y en a encore 6, vous en avez vu qu’une. A la fin on verra ce qu’on fait. Mon avis perso c’est que le texte qui a été lu, il y a besoin de le voter ou que tout le monde l’ait ? Y a pas forcément besoin de le voter…

(tout le monde se lève, s’agite, il faut respecter les règles ! pas d’avis personnel !)

Si on commence à voter pour ce texte on va tous voter pour lire chacun nos textes. Pourquoi celui là et pas un autre ? On se calme, on va trouver une solution. On enchaîne sur la prochaine intervention et on verra après.

 

Une femme : je me permets de prendre la parole, j’étais sur ce groupe de travail hier après-midi. C’est clair que la synthèse a un gros pouvoir. Le travail a été compliqué, c’est pas une résolution, on a tous discuté de ce qu’on pensait du capitalisme et on a fait une espèce de listing de choses à mettre en place dans les situations d’urgence sociale écologique et tout ce qu’on voulait. On en est venu à la conclusion que ça ne serait qu’une régulation, qu’une adaptation du capitalisme, et que c’était pas une bonne issue, que la stratégie c’était qu’il fallait sortir du capitalisme. Après on n’a pas de solution pour en sortir, on a parlé de la réappropriation des moyens de production, de l’abolition du salariat, mais on n’est pas allés plus loin là-dessus, voilà. Je voulais juste préciser, c’est pas une résolution c’est juste un texte de réflexion sur le capitalisme. On peut pas en deux fois deux heures mettre en l’air 2000 ans de capitalisme. (applaudissements)

 

Elsa : on a Mathieu de la Rochelle

 

Mathieu de La Rochelle : Bonjour. Le sujet est complexe, moi en fait je voulais juste intervenir pour apporter une précision sur l’axe qui est « sortir du capitalisme », qui ne ressort pas dans la synthèse. Le capitalisme est une économie et une économie fonctionne sur la circulation et la production (de biens), qui est l’expression de nos valeurs. Comme la communication par exemple aujourd’hui est une valeur essentielle pour nous, nous avons tous un téléphone dans la poche. Et parce que la communication est aussi une valeur sociale, c’est aussi des entreprises comme les GAFA qui sont sur-financiarisés. C’est-à-dire que la communication est organisée de telle façon aujourd’hui à ce qu’elle soit organisée sur un système d’exploitation (on le sait !).

Le capitalisme c’est la circulation, il me semble que les GJ, en occupant les ronds-points ils disent le problème de la circulation nous rend la vie, l’existence invivables. On détruit l’environnement et tous les jours on voit (on sait !). Je voulais simplement, peut-être  que c’est plutôt dans les sujets de cet après-midi, vous inviter à réfléchir sur les questions de mobilité … (l’assemblée lui demande de finir) La manière dont nous organisons les échanges et la communication c’est la manière dont le capitalisme gère cette circulation. Et y a une privatisation aujourd’hui … (protestations) Bon je vous invite à en discuter cet après-midi, je serai à côté des stands, j’ai une sculpture que j’ai ramenée…

 

(court moment de flottement)

 

Clown : c’est chouette d’apprendre qu’on n’est pas d’accord et que ça se fasse comme ça. Un jour les choses s’accorderont.

 

Fatch : On va juste refixer une règle de fonctionnement. On était parti.es dans l’idée que tous les gens qui souhaitaient intervenir suite à la lecture fassent leur intervention. Comme là le sujet qui a été soulevé à propos du texte de Pau, une fois que tout le monde s’est exprimé s’il y a un texte à voter on le fait. Est-ce que tout le monde voit ça comme ça ? Ou vous voulez que quand y a une intervention ou un texte à voter on le fasse sur le moment même ? Levez vos papiers pour voter.

Est-ce que vous voulez qu’on vote les textes tout de suite au moment où ils se proposent ? C’est un non à la majorité, donc on attend d’arriver à la fin quand tout le monde a fait son intervention, on revient sur le texte de Pau et on vote à ce moment-là (dans la foule : non ! On le fait pas du tout on reste dans la regle, on vote juste les synthèses /On le fait pas du tout sinon on va tous proposer un texte, on ne vote pas les interventions !).

Bon moi j’étais sur le côté technique si on vote des textes, mais il faut déjà savoir si on va voter des textes ou non.

 

Elsa : je précise que ça ne modifie en rien la synthèse initiale.

 

Fatch : On essaie de proposer des choses, donc quand vous criez « non » c’est agressif quand même, quelque part on le prend pour nous donc s’il vous plait prenez vos papiers si vous êtes pas d’accords mais ne hurlez pas comme ça « non ».

 

Elsa : le truc qui fait débat ici, c’est le changement de règle ou non. On avait dit qu’on votait le travail fait en groupe de travail. Et là on a un groupe qui propose quelque chose qui n’a pas été examiné en groupe de travail. La dame précise qu’elle ne l’a pas proposé comme quelque chose à voter. C’est réglé. (noon!)

Pour calmer les esprits : le vote, quelle est la finalité ? Parce qu’en fait le texte on peut tous vous l’envoyer et vous en faites ce que vous voulez derrière, on a pas forcément besoin de le voter c’est une mise à disposition du texte.

La dame de Pau peut aller au pôle saisie faire des photocopies que l’on mettra à disposition à l’entrée. Est-ce que c’est un compris acceptable ? Utilisez vos papiers de couleur. Y a quand même plus de jaune, on part là-dessus, on ne vote que les propositions des groupes de travail, et on fait au cas par cas, la lettre de Pau qui a été super bien accueillie par exemple on va imprimer ou diffuser. Ok on avance on passe à l’intervention suivante. On a Fabien.

 

Fabien, Le Cannet des Maures : Bonjour à tous, Fabien du Cannet des Maures, là où on a construit une tour Eiffel et un arc de triomphe.

Déjà merci à tous parce que ça fait chaud au cœur de voir autant de gens qui sont convaincus qu’il faut changer les choses. On parle de capitalisme, c’est le logiciel qui nous rejoint tous dans notre colère et dans le mépris qu’ont ces classes dirigeantes à nous écarter d’un système qu’on veut reprendre en main. Par contre… j’essaie de faire aussi vite que possible. Je pense qu’il y a une donnée qu’on n’a pas pris en compte, pour parler de capitalisme mais aussi de nos actions en général. Les convictions ont les a, la force … malgré qu’on soit le nombre que l’on est on l’a aussi. Par contre y a un truc que l’on n’a plus, c’est le temps. J’entends sur le synthèse, moi je m’exprime comme certains de mes copains pour peut-être orienter l’avis de certains indécis ici. J’entends « on va demander à l’Etat de », mais on va continuer de demander aux autres de faire à notre place en fait ? (ouaaais !).

Un autre truc aussi, et quelque chose qui nous imprime un petit peu plus sur l’ensemble de nos actions, cette urgence … Il faut peut-être  le rappeler, mais on a enclenché il y a quelques années la 6e extinction de masse, le temps on l’a plus, on n’a pas 3 générations pour changer de système. Et j’entends tout à l’heure « on n’a pas de solutions pour sortir du capitalisme », mais on est où là ? Dans un mouvement de farfadets, de majorettes ? On est dans un putain de mouvement révolutionnaire ! (ouaaais ! Sifflements) La lutte ! La lutte ! La lutte ! La lutte ! (révolution ! Révolution ! Repris par l’assemblée)

 

Elsa : Merci, je vais appeler Fatima de Parisiens Solidaires.

 

Fatima : Avant de parler je voudrais savoir combien j’ai de temps. 2 minutes ? pour détruire le capitalisme ? (rires). Alors je ne répéterais pas ce qu’a dit la camarade GJ de Metz, je continue, je rebondis. La question du capitalisme c’est notre aliénation généralisée et elle nous empêche d’inventer quelque chose d’autre et nous donne la frayeur que si on ne donne pas quelque chose de positif alors c’est le chaos. Et les journaleux, les politiciens, quels qu’ils soient parce qu’ils sont tous organisés selon un système pyramidal capitaliste, y a toujours un patron et des gens en bas, disent « mas qu’est-ce que vous voulez exactement ? ». Eh bien nous ne voulons rien de ce qui existe. Nous ne voulons pas de votre monde, c’est tout ce dont nous sommes sûrs. Et qu’est ce qu’on veut, on le saura en détruisant par des moyens que nous devons inventer ce monde-là, c’est dans cette négation là que vont se créer des idées, et je donne toujours l’exemple de la Révolution française. Une semaine avant 89 les français étaient très heureux d’avoir un peu d’argent pour aller admirer le roi prendre son petit dej. Donc les mêmes gens qui admiraient la royauté, qui étaient pas contents avec leur carnet de doléances de ce qui existe, ne savaient pas qu’ils allaient créer la République dont profite Monsieur Macron. Alors la question c’est … j’ai terminé (le temps imparti est écoulé).

 

Elsa : On arrive au terme du délai qu’on s’était donné par axe, donc on arrête les interventions sur le capitalisme. On a une remarque, Monsieur clown me dit un truc qui est peut-être  pas mal : on a eu de l’argumentaire, et est ce qu’on aurait un ou deux trucs concrets ? (une dame dans l’assemblée indique avoir une action à proposer) Par exemple une action, moi ça me dérange pas.

 

Clown : Est-ce qu’on propose une ou deux interventions pour des actions concrètes ? (mis au vote).

 

Elsa : On est arrivé au terme du délai imparti pour l’axe 2 on passe à l’axe 3. (protestations)

Là on a une proposition d’action … On se calme. (une femme essaie de proposer son action qui n’a pas été mise dans la synthèse, devant la tribune de manière assez virulente. Elle s’explique avec Elsa. Moment de flottement, la femme finit par quitter la salle en colère).

 

Isa, de Sommières : j’étais sur l’axe capitalisme hier matin, on était 4 groupes à travailler sur cet axe-là. Mon groupe on a travaillé on a fait un texte qui était vraiment super parce qu’il était très bien écrit. Et ensuite on s’est retrouvé pour faire la synthèse de synthèse à midi, et là déjà ça a été dénaturé parce que c’est difficile de faire une synthèse des synthèses, c’est impossible. Déjà ça partait en couilles. Ensuite dans l’après-midi je suis retournée dans le groupe capitalisme et on est partis sur complètement autre chose, on n’a pas repris la synthèse des synthèses. Et il y a une personne sur les deux groupes, on était au moins 70, une personne qui trouvait que le capitalisme était vertueux, et ça a été placé sur la synthèse des synthèses, qui va être notre truc, la honte ! (ouaais ! Applaudissement, sifflements) On ne peut pas dire que le capitalisme est vertueux je sais pas quoi, c’est pas possible.

 

Elsa : Ça nous permet d’avancer parce qu’on a un autre contexte. Pour moi le problème c’est que le groupe de l’après-midi ne se soit pas basé sur le groupe du matin. (c’est ça ! Exactement!) Bon, on arrive à comprendre.

Est-ce qu’on peut prendre en compte les deux synthèses… Là c’est du direct, c’est de l’impro totale pour moi. Qu’est-ce qu’on fait de ça… Ou alors j’ai peut-être une solution de savoir et de dire que les deux synthèses produites ne font pas consensus, qu’elles vont être redescendues, de toute façon tout ce qu’on fait, tout ce qu’on dit vous parviendra. Toutes les photos des synthèses de sous-groupes, on publiera tout sauf action, vous aurez toutes les informations pour faire redescendre dans les assemblées locales.

Donc est-ce qu’on peut voter en disant la synthèse n’est pas validée en l’état, c’est un support de travail pour les AG locales. C’est facile de mettre la phrase en disant « ça n’a pas fait consensus », on le sait, le capitalisme est un sujet qui ne fait pas… C’est un sujet extrêmement compliqué et difficile. Par contre y a quand même plein d’informations utiles, comme aussi la proposition d’action … ah bah du coup elle est partie. Y a plein d’informations utiles après on peut retravailler en AG locale, ça fait une base.

 

Limoges : Là c’est une question, on peut faire un vote dessus puisque c’est la suite des ADA précédentes. Peut-on ou doit on sortir du capitalisme, simplement on vote oui non ou abstention ?

 

Animatrice : Je veux juste répéter une chose, c’est que ça a été déjà le choix des deux groupes de ne pas faire la synthèse des synthèses. On peut pas assumer le fait de décider pourquoi ils ont pas voulu travailler jusqu’au bout ensemble. À un moment donné, tous les autres groupes avaient pratiquement terminé, nous on a laissé du temps, vous avez fait le choix de ne pas faire la synthèse des synthèses et nous ça nous complique la tâche de prendre une décision par rapport à ça. Est-ce que tout le monde a entendu la question du Monsieur ? Est-ce que vous êtes d’accord pour simplement poser la question et y répondre en votant ? La question ce sera : faut-il sortir du capitalisme, oui ou non ? Et on met les synthèses en annexe. (vote pour savoir si on doit se prononcer sur la question, la réponse est oui)

On re-baisse les papiers de vote, ça va vachement mieux quand vous écoutez. C’est important donc il faut mieux être dans le calme. Donc je pose la question : faut-il sortir du capitalisme ? (c’est « doit on »!) Doit on sortir du capitalisme, oui ou non ? (des gens crient leur opinion, une dame crie on n’a pas de mandat de nos assemblées ce n’est pas à nous de décider, un homme crie anti capitaliste). Ceux qui n’ont pas de mandat pour voter à ce sujet, vous mettez blanc.

 

Donc ça part sur un oui, on va passer au thème suivant. Pour apaiser un petit peu le truc on va passer au thème de l’ADA, ça va faire avancer peut-être  dans la tête des gens. Je vais vous demander beaucoup de silence. Moi je peux proposer une pause mais on est là jusqu’à cinq heures du soir. C’est dingue même à l’école les élèves sont plus sages… (ouuh)

 

Elsa : donc on passe sur l’axe 5. J’ai premier groupe second groupes, il y avait deux groupes de travail du coup. On a une synthèse commune : (elle lit la synthèse)

 

Synthèse AXE 5 – Assemblées des assemblées

 

Synthèse du premier groupe :

L’ADA de Montceau-les-Mines ré-affirme les principes énoncés dans l’ADA de St Nazaire et précise que les appels de l’ADA font consensus. Notre atelier qui a travaillé sur l’ADA souhaiterait faire des propositions autour de 3 thèmes :

 

-Compétences et fonctionnement de l’AdA :

chaque ADA fixe une raison d’être des GJ et par conséquent les stratégies et des actions. L’ADA favorise les travaux en atelier en particulier sur les modes de fonctionnement pour les 6 prochains mois. Elle fonctionne par consentement mutuel. Elle vise une coordinatoin structuration. Elle peut fixer entre deux ADA des dates d’actions nationales coordonnées, décidées par les groupes locaux. L’ADA n’a pas vocation à fixer les modalités des actions.

 

-Communication externe :

l’ADA vise à mieux faire connaître l’ADA aux Gilets jaunes, à impliquer de nouveaux GJ, élargir à davantage de personnes en particulier par le biais des ADA régionales. Pourrait être un organe de rédaction le tract commun

-Communication interne :

promotion d’un seul site pour communication coordonnée des GJ dans l’intégralité du territoire. Ce site doit répondre à un cahier des charges communiqué à l’IPGJ. Favoriser les groupes par le débat et l’appropriation des thèmes de travail de l’ADA par es groupes locaux. Promouvoir les outils existants, créer une coordination internationale.

 

Synthèse du second groupe :

-Qu’il y ait des assemblées locales départementales et régionales et une ADA. Faire un groupe de représentants venant des différentes régions qui vont organiser la future, notamment pour l’ordre du jour. Que cet ordre du jour soit envoyé au moins un mois avant aux assemblées locales. Qu’on vote la confirmation de cet ordre du jour en début de l’AG avec des changements à la marge en fonction de l’actualité. Que la tribune de la plénière (maitre du temps, distributeur de parole, secrétaire) soit composé de la moitié des organisateurs et l’autre moitié de délégués tirées au sort avec droit de refus. Qu’il y ait un vrai groupe de communication pour améliorer la visibilité de l’ADA et mieux communiquer avec les groupes, avec mandat impératif et révocable. Que l’ADA examine le socle commun et que dans l’appel on leur propose d’être présents à l’ADA. La création d’un journal papier Gilets jaunes collaboratif de l’ADA, imprimé par l’ADA et réalisé par un comité de rédaction mandaté à chaque ADA

 

Elsa : Je passe la parole au rapporteur.

 

Rapporteur : À l’issue des synthèses de synthèses, on a pris le temps après de rédiger une proposition qu’on peut soumettre au vote, dans sa globalité ou point par point. Peut-être  que point par point ce sera plus simple, après les interventions de ceux qui veulent en discuter. Il y a deux choses : un projet de relevé de décision de l’assemblée des assemblées qui porte sur les décisions qu’on prend et qui ne font pas l’objet d’un appel. Et un projet d’appel… Soit un projet de très court appel, soit un projet de deux paragraphes à insérer dans un appel avec d’autres choses, c’est à l’ADA d’en décider.

Je vous lis le relevé de décision :

            « L’ADA de Montceau-les-Mines constitue un groupe de communication mandaté révocable à la prochaine ADA pour améliorer la visibilité de l’ADA et mieux faire le lien avec les groupes de Gilets jaunes. L’ADA de Montceau-les-Mines décide la création d’un journal papier des GJ collaboratif de l’ADA réalisé par (plus fort! plus doucement)… Un comité de rédaction mandaté par l’ADA, imprimé et diffusé par les groupes de GJ qui me souhaitent. Désireuse de contribuer à une représentation la plus large possible du mouvement des GJ, l’ADA appelle à la tenue d’assemblées locales de GJ. Pour renforcer son accessibilité elle propose que soient organisées des ADA départementales et régionales. Dans le même esprit l’ADA propose d’examiner le socle commun proposé par Jérôme Rodrigues, Priscilla Ludosky, Maxime Nicolle et Julien Pariente, et invite toutes les composantes des GJ à participer aux travaux et votes de la prochaine ADA en tant que délégation de leur groupe respectif. L’ADA de Montceau-les-Mines constitue un groupe d’organisation de la prochaine ADA, constituée de représentant.es mandaté.es par les groupes en ayant déjà organisé (Commercy, Saint-Nazaire, Montceau-les-Mines), et de représentants de chaque région élus ou tirés au sort (il faudra le décider aujourd’hui) présents à l’ADA de Montceau-les-Mines. Ce groupe d’organisation s’occupera des aspects techniques et pratiques, préparera un ordre du jour avec les thèmes de travail de la prochaine ADA. Ce projet d’ordre du jour sera envoyé à tous les groupes de travail pour préparer la prochaine ADA afin qu’elles puissent préparer leur mandat et renvoyer leurs avis sous un délai de 10 jours. Ce projet d’ordre du jour ainsi préparé sera proposé à la prochaine ADA en séance plénière au début des travaux, éventuellement soumis à corrections à la marge notamment en fonction de l’actualité. La tribune (maitre du temps, distributeur de parole, secrétaire) de la prochaine ADA sera constituée au même moment, en séance plénière avant le début des travaux, pour moitié par des organisateurs, pour moitié par des délégués tirés au sort avec droit de refus. »

 

Ça c’est le projet de relevé de décision, qui n’a pas vocation à être un appel public mais plus distribué aux GJ pour l’organisation. Et après on propose soit un appel soit le passage d’un appel qui dirait ceci, en fait qui reprendrait ce qu’on a dit sur l’élargissement, à savoir :

« Désireuse de refléter la diversité du mouvement des GJ et d’être accessible à tous les groupes locaux quelle que soit leur situation et leur condition, l’ADA appelle à la tenue d’assemblées locales des Gilets jaunes, d ‘ADA départementales et régionales, à qui elle propose de fonctionner sur les mêmes principes. L’ADA propose d’examiner le socle commun proposé par Jerome Rodrigues, Priscilla Ludosky, Maxime Nicolle et Julien Pariente, et invite toutes les composantes des GJ à participer aux travaux et votes de la prochaine ADA en tant que délégation de leur groupe respectif. »

 

Rapporteuse : on n’a pas eu le temps de faire la synthèse. Alors dans le deuxieme groupe il y a deux points qui n’ont pas fait consensus et qui devraient être délibérés par l’assemblée, c’est-à-dire : la création d’une coordination internationale et l’AdA vise une coordination sans structuration. C’est pas aux rapporteurs de dire oui ou non, c’est à vous de le faire.

 

Elsa : on passe aux prises de parole axe 5. On déroule les prises de parole et on fait revenir pour le vote. Pierre pour l’axe 5.

 

Pierre Lebrun, Montélimar : bonjour, j’étais dans ce groupe axe 5. La deuxième partie qui a été présentée du relevé de décision me gêne dans la mesure où il ne respecte pas l’une des synthèses des synthèses. Il y a des choses qui n’y sont plus. La remarque que je voulais faire est sur un aspect qui peut sembler petit mais qui me semble essentiel dans les coordinations, c’est la question du site unique. Actuellement, que ce soit Gilets jaunes France, La ligne jaune etc., il y en a aucun qui réponde à toutes les fonctionnalités dont nous avons besoin. J’ai été mandaté pour faire un appel à pouvoir appliquer un cahier des charges qui puisse répondre aux besoins qu’on a tous et qu’on va avoir de plus en plus à partir du moment où on se coordonne. Y a pas 36 points : la publication, le forum de discussion, pouvoir faire des propositions, voter des propositions et la co-construction d’un ordre du jour en amont des ADA. Le téléchargement dans un sens et dans l’autre de fichiers, le classement de ces fichiers, les contacts des inscrits via des listes de diffusion en cascade dans les coordinations, des pages dédiées aux groupes, les liens directs avec les chaines youtube comptes instagram, etc. et un calendrier collaboratif des évènements.

 

Annie de Besançon : On n’arrive pas à savoir si ce qu’on veut dire a à voir avec le 5 ou les actions. On regrettait que dans notre groupe on n’ait pas parlé de la réforme de l’assurance chômage et du chômage en général...

 

Elsa : Hors axe. Sujet libre cet après-midi. Prochain 5, Pierrick ? Fred de Aurioles

 

Fred de Aurioles : Je savais pas dans quel axe mettre mon interrogation. Je voulais juste revenir sur le discours de Dimitri hier. Quand il a parlé je voyais vos yeux briller dans la salle… et du coup juste pour rappeler que ce qu’on est en train de faire là, y a pas mal de gens qui nous regardent y compris en Europe, hors de France. Il y a des gens qui souffrent beaucoup plus que nous depuis beaucoup plus longtemps, ces gens là ont un fort espoir pour eux. Il faudrait peut être se poser la question, quand on va rentrer dans le groupe, que celui qui m’a piqué mon sandwich, celui qui m’a bloqué sur Facebook, on s’en fout un petit peu. Il faut taper à chaque porte et essayer de penser à ça parce qu’on nous regarde. En 68 on avait nos grands-pères qui y croyaient fort et ils y sont pas arrivés donc soyons vigilants. On porte quelque chose d’important donc faites passer le message et arrêtons de nous diviser.

 

Elsa : Pierrick de Vannes

 

Pierrick de Vannes : j’ai une petite extinction de voix j’espère que vous m’entendez. J’ai écouté les deux synthèses… Je trouve pas qu’elles soient si différentes. Éventuellement rajouter les points qui manquent. Les points que j‘ai trouvé, on peut en discuter dans notre groupe, c’était comment préparer la prochaine ADA. Si on prend l’idée d’élargir le comité d’organisation avec les représentants des régions pour une préparation plus large, il faudrait voir comment on le met dans l’assemblée. Les gens qui ont été retenus c’était des anciennes régions pas très grandes pour des liens relativement faciles.

 

Elsa : Rachid de Chatillon ? Pas là. Ça va être tout alors…

 

Une femme : non, non ! Je me suis inscrite !

 

Elsa : ton groupe a déjà eu une prise de parole … C’est bon, vas y.

 

Stéphanie de Langon : J’étais dans un groupe qui a fait la synthèse sur l’ADA du matin et j’aurais voulu mettre une petite phrase à rattacher parce qu’ on était tous d’accord pour trouver un but ultime à l’ADA. Pour nous il manquait le but ultime pour pouvoir travailler sur cette phrase. Elle a fait consensus donc j’aimerais la soumettre au vote. Nous étions un certain nombre à penser qu’il fallait formaliser et écrire l’objectif ultime de l’ADA, c’est-à-dire obtenir une première démocratie écrite par le peuple pour une meilleure justice sociale fiscale et écologique. J’aimerais la soumettre au vote et que ce soit un objectif ultime qui nous rassemble.

 

Un homme : je voudrais dire quelque chose qui a été dit dans les groupes de travail et qui n’a pas été reporté dans le compte rendu, à savoir qu’on a trouvé un groupe d’études sur la situation politique actuelle. Parce que pour savoir ce qu’on fait il faut quand même analyser la situation politique actuelle. Et aussi une étude sur l’état actuel du mouvement des Gilets jaunes. Ça peut-être fait dans l’ADA mais nous on pensait aussi que ça pourrait être fait à coté.

 

Elsa : Carlos pour Montpellier

 

Carlos de Montpellier : c’est super impressionnant d’être devant vous… On pense que les deux propositions d’axes ne sont pas contradictoires mais quel que soit le choix qu’on fasse pour pouvoir organiser les prochaines assemblées, il faut qu’il y ait un groupe qui perdure, commission, groupe de travail, appelez-le comme vous voulez, mais il faut qu’il y ait un groupe qui perdure, dissout à chaque assemblée pour que le travail qui a été proposé ici puisse être mis en place concrètement

 

Elsa : je pense que c’est ce qui a été proposé.

 

Un homme : je voudrais parler de l’axe 1 qui rejoint les assemblées citoyennes (non ! Non!)

 

Elsa : désolée mais on est sur l’axe 5. je vais faire revenir les rapporteurs.

 

Rapporteur : il faut qu’on fasse voter chaque point. Donc on rajoute celui sur le but ultime. Et toi tu as formulé en 5 lignes explicites ce que tu as proposé dans ton intervention ?

Est ce qu’on est tous d’accord pour adopter un relevé de décision dès l’ADA qui porte sur les différents points qui seront soumis au vote, à savoir un groupe de communication, la création d’un journal, un groupe d’organisation de la prochaine ADA, un ordre du jour, des assemblées locales départementales et régionales et la composition de la tribune ?

 

- Premier point : l’ADA de Montceau-les-Mines constitue un groupe de communication mandaté, révocable à la prochaine ADA pour améliorer la visibilité de l’ADA et mieux faire les liens entre les groupes de Gilets jaunes. (on lui demande de répéter, il s’exécute). Chaque ADA peut défaire ce qui a été fait.

Vote = 1 seul vert 2 blancs. Donc on peut considérer que c’est adopté

- Deuxieme point :

L’ADA de Montceau-les-Mines décide la création d’un journal papier des GJ collaboratif de l’ADA réalisé par un comité de rédaction mandaté par l’ADA, imprimé et diffusé par les groupes de GJ qui le souhaitent.

Vote = une vingtaine de vert. C’est à moi de décider si c’est adopté ? Bon on me dit que c’est adopté alors c’est adopté

 

- Troisième point :

Désireuse de contribuer à une représentation la plus large possible du mouvement des GJ, l’ADA appelle à la tenue d’assemblées locales de GJ. Pour renforcer son accessibilité elle propose que soient organisées des ADA départementales et régionales.

Vote = trentaine de vert Alors c’est adopté

 

- Quatrième point :

Dans le même esprit l’ADA propose d’examiner le socle commun proposé par Jérôme Rodrigues, Priscilla Ludosky, Maxime Nicolle et Julien Pariente, et invite les porte-paroles de toutes les composantes des GJ à participer aux travaux et votes de la prochaine ADA en tant que délégation de leur groupe respectif. (nooon ! On veut pas d’eux ! Ils doivent pas intervenir!)

Vote = majorité de non et pas mal d’abstention

 

Elsa : on me remonte qu’il y aurait quand même deux choses séparées dans ta question. On va scinder en deux petits points…

 

Rapporteur : il y a le fait que l’ADA examine le socle commun, et deuxième point on appelle toutes les composantes des GJ à se poser la question de venir à l’ADA car elle ne représente pas toutes les composantes des GJ

 

Donc première partie :

L’ADA propose d’examiner le socle commun proposé par Jerome Rodrigues, Priscilla Ludosky, Maxime Nicolle et Julien Pariente

Vote : refusé. C’est refusé (quelques applaudissements)

 

Deuxième partie : on invite les porte paroles de toutes les composantes des GJ à participer aux travaux et votes de la prochaine ADA en tant que délégation de leur groupe respectif.

 

Elsa : je traduis, ça veut dire que les figures médiatiques peuvent participer à la prochaine ADA si ils sont mandatés par un groupe, ils sont comme tout le monde.

 

(Brouhaha le temps du vote. Cris « c’est de la manipulation », « on les emmerde »)

 

Elsa : s’il vous plait, c’est compliqué chacun a son avis, en plus il y a différentes figures … Là on ne dit pas qu’on va aller les chercher mais que l’ADA n’est pas contre leur participation en tant que mandatés par un groupe local au même titre que  les autres.

… Bon là il y a quand même pas mal de oui … (non ! Nooon!). On me dit que c’est le mot « invite » qui gêne … (cris) Bon y a pas mal de choses qui gênent. (on appelle on invite pas!). C’est un point qui ne fait pas consensus, on avait dit qu’on voulait s’attaquer à ces points-là, oui c’est compliqué mais on va s’y mettre doucement, calmement. On avait dit qu’on attaquait les points qui faisaient pas consensus pour que l’ADA se positionne sur ces points là.

(Elsa répète les résultats des premiers votes). Pour la participation des figures médiatiques, c’est mitigé (nooon!). Votez avec les papiers (on veut une question claire!)

 

Fatch : si ils participent c’est sous forme de délégation ils ont été votés par les délégations de chez eux, c’est ça ce qu’on veut j’ai l’impression que vous avez pas compris, ils s’inscrivent dans une délégation au même titre que les autres ! (quelques « ouiii » et applaudissements)

 

Rapporteur : La proposition reformulée est suivante ; l’ADA rappelle que toutes les composantes peuvent participer à l’ADA en tant que délégation de leurs groupes respectifs

 y participer en tant que mandatés d’un groupe local.

Vote :  25 non le reste en oui. On me dit que c’est accepté.

 

- Cinquième point :

L’ADA de Montceau-les-Mines constitue un groupe d’organisation de la prochaine ADA, constituée de représentant.es mandaté.es par les groupes en ayant déjà organisé (Commercy, Saint-Nazaire, Montceau-les-Mines), et de représentants de groupes de chaque région élus ou tirés au sort présents à l’AAA de Montceau-les-Mines. Si c’est accepté il faudra les nommer pendant la journée. (il répete).

 

Elsa : il y a plusieurs choses. Est-ce que vous êtes pour avoir un comité de pilotage organisation de l’ADA ?

Vote : oui. C’est plutôt jaune. C’est accepté, on aura un comité de pilotage de l’ADA.

Deux autres choses : qui participe au comité ? Est-ce que vous voulez qu’il y ait des gens de Commercy, Saint-Nazaire, Montceau qui participent ?

Vote : oui largement majoritaire. C’est oui.

Dernière chose : est-ce que d’autres gens participent à ce comité, des gens qui ont pas organisé d’AdA ? (brouhaha et discussions dans le public)

Nous on avait eu des représentants de Saint-Nazaire qui nous avaient fait un retour, pour nous dire comment ça s’était passé pour eux et on s’en est inspiré pour organiser ici, c’était super utile. Donc on est d’accord qu’on vient de voter « oui » pour un comité de pilotage et que ceux des précédents organisateurs y participent. Est ce qu’on l’ouvre à des gens qui n’ont pas organisé d’AdA ? (elle réexplique encore la question)

 

Vote : oui

 

Elsa : l’autre question qui reste c’est comment on désigne les personnes… (des gens contestent le fait de faire autant de votes, Elsa se justifie). Est ce qu’on les élit ou on les tire au sort ? (Discussions dans l’assemblée). Est ce qu’on désigne les personnes extérieures sur tirage au sort, oui ou non ?

 

Sophie Tissier : tirés au sort parmi qui ? (parmi les volontaires!)

 

Elsa : je continue, on me dit : « qui est éligible, sur quelle base ? » (les volontaires ! les gens se lèvent, Elsa quitte la salle).

 

Fatch : on va s’organiser autrement. Je remercie ma collègue qui a su garder quand même son calme, merci Elsa. Alors c’est simple, la proposition qui est faite c’est que ça soit redescendu dans vos assemblées locales et voté par vos assemblées locales. Ça sera redescendu dans vos assemblées locales et voté. Merci de votre indulgence. Je passe la parole à Jo.

 

Jo : J’enlève ma casquette de facilitateur parce que je suis pas censé prendre la parole mais j’ai demandé l’autorisation au groupe de Saint-Nazaire. J’ai pas été mandaté pour cette prise de parole mais je pense que c’est important de le rappeler... Il y a eu cette discussion à Saint-Nazaire justement sur l’organisation de l’ADA, ce qui est dommage d’assemblée en assemblée c’est qu’on ne reprenne pas le travail précédent, on peut le modifier mais pour moi c’est une base de travail. Il y avait eu des choses qui avaient été discutées, et des gardes fous mis sur la table notamment sur attention à ce qu’on ne devienne pas une bureaucratie. Parce que c’est très facile, quand on fait des propositions générales sur un comité de pilotage etc., sur un groupe de communication, sur un journal alors qu’en fait les modalités d’organisations de ces groupes là ne sont pas du tout précisées, ça peut aller dans des directions qui ne sont pas ce pour quoi on se bat. (applaudissements)

Ce qu’on s’était dit, et il y avait une très forte vigilance là-dessus, c’était une très bonne chance, c’est qu’il y ait un comité d’accompagnement, de soutien, les mots sont important, justement ce terme de pilotage avait été balayé. (applaudissements)

A Commercy et Saint-Nazaire on n’a pas copiloté la 3e ADA, on les a soutenus, on est venus, on a transmis notre expérience, on était là quand il y avait des questions mais on n’a pas co-piloté la 3e ADA. Plus on va faire ce type de dispositif, plus on va partir en délire, là y a des gens qui disent on va se barrer si ça prend ce type de direction.

Ça c’est le premier truc qui avait été posé, qui était vachement important, c’était l’idée qu’il y avait une autonomie du groupe qui organisait … Comme ça ça tourne de groupe en groupe et un soutien des précédents. Et un truc qui avait été mis en avant, ça c’est une énorme marge de progression, c’était le principe de consulter le plus tôt possible tous les groupes et les rond-point, les assemblées en amont des assemblées des assemblées. Dès qu’on en termine une on consulte pour avoir un programme commun. Dès qu’on arrive sur des petits groupes resserrés j’ai du mal à voir comment ça peut ne pas devenir une bureaucratie.

 

Rapporteur : pour revenir là-dessus, à moins qu’on décide qu’il n’y aura pas de nouvelle ADA, dans tous les cas il y aura une 4e ADA. Donc il y aura un groupe d’organisation de la 4e ADA. Soit on décide qu’il n’y a pas de groupe d’organisation et ça sera des gens non mandatés qui vont le faire, soit on les mandate, il y aura de la bureaucratie d’un côté de l’autre, mais c’est ça qu’il faut qu’on décide, qu’on sache qui anime la prochaine ADA, son ordre du jour et son déroulé. Donc est redescendue dans les groupes locaux la proposition suivante : qu’il y ait des représentants des groupes de chaque région, a priori tirés au sort parmi les délégués présents à Montceau-les-Mines, bon bah ça, ça sera revu par les assemblées locales. Je précise que le mandat de ce groupe est bien sur limité à l’organisation de la 4e ADA.

Je passe à la suite du coup : ce groupe d’organisation s’occupera des aspects techniques et pratiques et préparera un projet d’ordre du jour, déroulé et thèmes de travail de la prochaine ADA (on est d’accord la dessus), qui sera envoyé aux assemblées locales au moins un mois avant la prochaine ADA afin qu’elles puissent préparer leur mandat et renvoyer leurs avis sous un délai de 10 jours.

Vote = Oui

 

Fanny : en fait on avait proposé l’ADA en axe suivant, mais c’est monté en tension, en fait capitalisme c’était pas si tendu. On avait proposé pour faire descendre la pression. Ce qu’on va faire c’est que cet après-midi cette proposition repart dans les groupes de travail pour ceux qui veulent travailler dessus. Ça vous dit que les gens repartent en groupe de travail ?

(brouhaha, moment de flottement)

 

Fatch : Nous avons défini avec la synthèse de l’ADA 5 points… ah on les pas tous faits, excusez- moi. Nous passons à l’axe 6 qui a pour thème la convergence.

Je vais vous lire la synthèse. Deux synthèses ont été soumises, pas de synthèse validée ensemble par les deux groupes. (dans l’assemblée : « y a eu une synthèse des synthèses, on l’a travaillée hier, les deux groupes de travail ont travaillé de 22h à 22h30 pour arriver à un projet commun  »). Je lis pour le moment ce qui a été fait parce que ma collègue a travaillé jusqu’à 3h du matin hier donc on va respecter son travail. S’il y a une synthèse des synthèses on la lira aussi après. (elle lit la synthèse)

 

Synthèse AXE 6 : Convergences

 

Synthèse 1 :

Après discussion, les rapporteurs se sont mis d’accord sur la proposition suivante : la rédaction d’un appel à faire voter par l’AdA en faveur de la convergence. A chaque fois que les revendications sont communes et les conditions réunies, nous soutiendrons et faciliterons les convergences : marches du climat, banlieues, personnes sans logement, handicapés, travailleurs en grève, syndicats… Le but de cette convergence est le blocage du pays afin de faire reculer le gouvernement et d’en finir avec ce système.

 

Synthèse 2 :

Amplifier la convergence, comment la faire et avec qui au niveau local. Contacts avec les associations et syndicats et toutes les personnes en lutte.

Actions : convergence internationale, suivi des actualités pour convergence avec d’autres secteurs (grèves, barrages, assurance chômage, banques, chômage, retraites, enseignants, entreprises, lutte contre la répression).

Comment fait-on quand les syndicats nous rejettent, pas de recette, certains rejoignent sans gilet jaune. But commun. Précarisation, manque d’argent.

Avec qui ? Voir suivi de l’actualité + quartiers populaires. cités, comment ? Etats généraux, comité répression…

 

Fatch : On attend la synthèse des synthèses (brouhaha en attendant). Je vais passer le micro au rapporteur de la convergence qui va vous dire en deux mots ce que contenait la synthèse des synthèses, on la cherche.

 

 

Alban : Pour reprendre quand même le déroulé des épisodes, il y a eu deux groupes qui ont fait chacun leur synthèse, les deux rapporteurs plus les observateurs se sont réunis pour faire une synthèse des synthèses. La synthèse des synthèses, c’est pas très compliqué, c’est ce que je vous ai lu hier, c’était très court, on annonçait qu’on allait faire un appel sur la base de ce que j’avais lu. Hier soir pendant 2 heures nous avons rediscuté phrase par phrase lentement, avec le tour de parole, donc ça a été très long et on n’avait pas mangé. Et on est arrivés à un résultat assez court que nous proposons au vote, c’est le résultat des deux heures de discussion entre 20h 30 et 22h 30. Cet appel reprend la synthèse des synthèses, je vous le lis.

 

« Appel de l'assemblée des assemblées Gilets jaunes de Montceau-les-Mines pour la convergence des luttes (sociale, démocratique et écologique) afin de faire reculer le gouvernement et d'en finir avec ce système

 

-Réunie à Montceau-les-Mines, les Gilets jaunes constatent que si le gouvernement n'a pas encore cédé, il est loin d'être aussi fort qu'il voudrait nous le faire croire. Représentant 10% du corps électoral et ne tenant qu'à l'aide apportée par ceux qui ont empêché la convergence et la mobilisation générale, il prétend pourtant vouloir continuer à marche forcée sa politique de destruction sociale, démocratique et écologique dans le pays.

-Ainsi, nous appelons partout à préparer la nouvelle période qui s'ouvre après cette Assemblée.

A chaque fois que les revendications seront communes, allant dans le sens d'en finir avec la misère, la précarité, la casse sociale, ou pour gagner de nouvelles conquêtes nous serons là. Les formes seront variables.

-En particulier, nous appelons immédiatement les Gilets jaunes à soutenir la grève des personnels des urgences par des motions, délégations, rassemblements ou manifestations communes… (applaudissements, ouaaais !) Nous ferons de même pour l'ensemble des secteurs en lutte en fonction de l'actualité : enseignants, privatisation des barrages, banques, assurance chômage, dans les entreprises…

-Défenseur du climat et de la préservation de l'environnement, travailleurs en luttes, chômeurs, mal logés, syndicalistes, associations... à chaque fois que possible, nous serons à leurs côtés, avec les formes d'actions les plus judicieuses, à décider localement dans chacun des groupes et AG de Gilets jaunes.

-Dès l'été, pour contrer la réforme des retraites, nous serons dans la rue, avec les travailleurs et leurs organisations, la population, dans le but de faire reculer le gouvernement, et d'obtenir le retrait de ce projet.

-Le but de cette convergence est simple : lever tous les obstacles à l'unité, bloquer le pays afin de faire céder le gouvernement et d'en finir avec Macron et ce système. »

(Applaudissements, l’assemblée scande « Révolution ! Révolution ! »)

 

Fatch : on va passer aux prises de parole pour les personnes qui souhaitent intervenir pour l’axe 6. Michel du groupe de Paris Artistes.

 

Michel de Paris, Artiste : Dans le groupe 6 sur la convergence l’aspect international a attiré pas mal notre attention et y a eu un certain nombre de synthèses là-dessus. J’ai été frappé par le parallélisme de la situation entre les travailleurs du peuple francais et le peuple algérien. Et au moment où il y a un très grand nombre d’emprisonnés politiques en Algérie pour délit d’opinion, on a un président ici, un petit Bonaparte, qui déclare que les Gilets jaunes c’est pas de simples citoyens. C’est a adire qu’avoir notre propre titre ça mérite la répression. Donc je propose une motion pour le soutien aux travailleurs algériens, au peuple Algérien et une exigence de libération de tous les prisonniers politiques (plusieurs personnes dans l’assemblée : « Tous les peuple s!!).

On peut aller calmement au bout… On pourrait citer effectivement pratiquement tous les peuples. Il se trouve que là, en même temps que nous manifestons les samedis, il y a des travailleurs algériens qui participent le samedi aux manifestations ici en France, comme leurs camarades tous les vendredis en Algérie. Ce parallélisme est quand même très important, on est chacun sur une rive de la Méditerrannée et confrontés à des problèmes très proches. (Tous les peuples ! Toutes les nations! Pour toutes les oppressions !) Je vous demande de vous exprimer de manière démocratique s’il vous plait.  Il y a des emprisonnés en France, des GJ emprisonnés. On va pas opposer le fait que tous les peuples sont victimes de la répression pour ne pas demander leur libération. Donc je vais lire la motion. On n’a pas arrêté de m’interrompre, c’est pas normal.

            « L’assemblée des assemblées de Montceau-les-Mines, dans le principe de l’AdA de St-Nazaire, réaffirme son soutien au peuple algérien dans sa lutte contre le régime policier corrompu. Elle exige la libération immédiate de Louisa Hanoune et de tous les emprisonnés politiques algériens. »

(c’est pas le sujet ça ! / tous les peuples, tous les peuples ! Pas que les Algériens)

 

Fatch : là c’est des prises de parole par rapport à l’axe. Y a d’autres personnes qui se sont inscrites. Les personnes qui veulent parler sur deux axes doivent en choisir un seul, elles viennent rayer celui sur lequel elles ne veulent pas intervenir. Il faut que je rappelle les rapporteurs de l’axe 6 parce que là on travaille sur les textes sans eux. Nicolas, Emmanuel, Sabrina, venez marquer le nom de la ville et vous venez. Là je donne la parole à Nicolas.

 

Nicolas, de Versailles : je suis complètement d’accord avec l’appel, je propose juste qu’il y ait une phrase en plus pour condamner la répression dans la suite de l’appel pour l’annulation des actes de St Nazaire.

 

Fatch : est-ce que Emmanuel a choisi sur quel axe il veut parler ?

 

Emmanuel : Bonjour, je suis délégué des Gilets jaunes de Bellaque. Y a eu discussion sur le point 6 et cette discussion a duré jusqu’à minuit. Je voulais demander à tous ceux qui ont participé à cette discussion de se débarrasser de leur position personnelle et de trouver une entente pour s’adresser à la population et aux travailleurs sans se faire une guerre. Les GJ ont besoin de se rassembler pour proposer une lutte ensemble. Merci beaucoup. (quelques applaudissements)

 

Fanny: je reprécise que pour les prises de parole vous pouvez juste lever la main et on amène le micro, sinon on perd un temps fou. Alors on en est ou des prises de parole. Carole, Lille.

 

Carole : Bonjour à tous, je fais partie des « Sous-marins jaunes nous ne sommes pas dupes », c’est le groupe des 1400 artistes qui ont été signataires en soutien des Gilets jaunes et contre la répression policière. Ce que je voulais vous dire c’est que n’hésitez pas à aller sur notre page Facebook et nous solliciter pour les actions locales que vous souhaitez faire parce que nous avons parmi nous des tas d’artistes. N’hésitez pas à nous rejoindre pour qu’on puisse avoir tous ensemble une visibilité parce qu’on a prévu de faire des pièces de théâtre avec des GJ, on a prévu des chansons, des orchestres, des concerts. Surtout, vous avez sur vos ronds-points ou dans vos manifs besoin d’une certaine visibilité, on a notre sous-marin qu’on est en train de construire, n’hésitez pas à nous contacter et nous rejoindre parmi les artistes qui souhaitent le faire parmi les groupes de sous-marins jaunes dans nos régions pour qu’on puisse avoir une visibilité.

 

Isabelle de Strasbourg : je suis totalement en accord avec l’appel. Par contre on pourrait essayer d’aller plus loin, la convergence c’est du soutien, mais on pourrait se poser la question de comment la construire plus concrètement, parce que d’une certaine manière la chose un peu nouvelle dans le mouvement des Gilets jaunes c’est que c’est des travailleurs en fait, des salariés de toutes les entreprises, de tous les secteurs, qui sont sortis et qui se sont retrouvés dans tous les ronds-points pour discuter ensemble. Ce qu’on a fait à Strasbourg, et on appelle à ce que ça puisse se faire dans l’ensemble des comités et assemblées Gilets jaunes, c’est de mettre en relation  tous ces GJ avec des salariés de leur entreprise, des syndiqués et des non syndiqués, et des non Gilets jaunes. Parce que depuis le début du mouvement, les directions confédérales des syndicats ont tout fait pour ne pas nous soutenir et même nous criminaliser, puisqu’elles ont sorti un communiqué le 6 décembre en disant que la violence venait des Gilets jaunes ! Dans les grèves qui vont avoir lieu, les directions nationales confédérales vont tout faire pour nous bloquer. Si on crée pas à la base les conditions d’une démocratie avec les gilets jaune et tous ceux qui veulent le faire on ne pourra jamais gagner parce qu’ils feront tout pour arrêter les prochaines luttes ! (Quelques applaudissements)

 

Fanny : Il y a beaucoup d’inscrits on peut pas prendre la parole de tout le monde. Ça serait bien que les gens qui osent pas prendre la parole le fassent aussi. On va prendre encore deux interventions. Il y a beaucoup de gens qui se plaignent de pas pouvoir s’exprimer.

 

Nicolas de Belgique : Bonjour, ce matin j’ai reçu des nouvelles d’une association qui compte énormément en Belgique,  pour transmettre à la France parce qu’on a déjà transmis en Hollande et au Luxembourg. C’est un outil qui s’appelle Transparancia. Y a une réunion à Paris le 19 juillet, je vous invite à y aller j’ai l’’adresse et l’heure et c’est vous qui dans vos communs allez appliquer la loi qui est européenne et qui est aussi dans la constitution française.

Je vous explique : tout français, tout citoyen (hors sujet !) a le droit de réclamer les comptes et les programmes de chaque parti, chaque conseil municipal, régionales, départemental. Ils doivent vous répondre dans les 30 jours et quasi personne ne prend cet outil. Et vous avez le droit de participer à tous ces conseils. Cette loi date de 1958, la liberté d’accès aux documents administratifs. Je vous invite à aller sur le site transparancia.be comme ça vous aurez tous les documents d’information.

 

Fanny : y a un truc génial qui est en train de se passer, les gens qui s’étaient inscrits pour prendre la parole sur cet axe sont en train de se désinscrire pour créer des petits temps de parole cet après-midi, parce qu’il y a trop de monde qui veut parler c’est difficilement gérable. Tous les gens inscrits sur cet axe, vous pouvez vous fixer un petit temps. (Contestations dans l’assemblée). Des personnes proposent de se remettre au travail entre eux. d’autres personnes ne sont pas d’accord. On avait dit deux prises de parole en moyenne, on est déjà à six.

Tout a l’heure on a coupé un peu court sur capitalisme, et y a une dame de Tarn qui est … (très en colère !) très frustrée de pas avoir eu la parole donc on va lui donner maintenant le temps qu’on se mette en place

 

Tarn : moi je pensais que l’ADA c’était la démocratie horizontale, c’était de présenter le travail aussi des groupes locaux. Quand on vote, c’est pour que les délégations redescendent les appels pour qu’ils soient amendés dans les groupes locaux. Je suis très frustrée parce qu’on a recommencé le travail qui a été fait hier et le débat d’hier. Donc je me demande à quoi servent les groupes de travail, quand on veut intervenir on se met dans un groupe de travail. (quelques applaudissements)

Sur Tarbes on a mis un appel sur le site, je vais pas vous le lire ça serait trop long.

Pour lutter contre cette dictature financière on appelle chaque groupe de travail de travailler sur un boycott sachant que le boycott est interdit par la loi donc il ne faut pas le diffuser. C’est dans le code du commerce, allez voir, on a trouvé le texte. Mais le boycott on peut le passe par le bouche à oreille. Si on arrive à bloquer l’économie de ces grandes entreprises, et pas des petits entrepreneurs qui ont du mal à travailler, mais des grosses entreprises, on bloque l’économique alors je vous invite à aller voir cet appel

 

Jo de Commercy : nous on avait des solutions concrètes pour organiser la convergence en plus de l’appel qui est très bien : organiser des assemblées locales inter-luttes pour se tenir au courant de tout ce qui se passe sur notre territoire, en conviant les syndiqués, les associations, tout ce qui existe sur le territoire, pour se rencontrer, échanger, y en a déjà pas mal qui sont parmi nous mais pas tous, pour rétablir le dialogue, de lutter ensemble localement, pour avoir des petites victoires et se faire connaître de la population, mettre en place localement la convergence par la base. Et juste dire que l’ADA c’est pas une tribune, c’est un outil d’intelligence collective. (quelques applaudissements)

 

Fanny : il nous reste un axe : action. Ensuite les propositions pour l’ADA 4 des gens qui sont volontaires. Je vous propose une chose : comme on va faire sortir la presse pour une partie action, on peut en profiter pour tous faire une pause. Il est 12h20. On va conclure sur la convergence, ensuite la presse sort, on fait une pause de 20 minutes (nan ! Nan !) Ah il manque un axe, autant pour moi. On fait l’axe 3 et ensuite une petite pause (non !). On vote, le jaune pour la pause, le vert contre. Donc c’est vert, on fait pas de pause.

 

Organisateur : Point de fonctionnement pour que tout se passe bien et que le travail de la facilitation, qui vise à faciliter un système de démocratie directe, qui n’est pas idéal bien sur, on s’en rend compte mais on essaie. Le système qui existe c’est qu’on finit les tours de parole des gens inscrits sur la convergence. Les gens devant moi qui ne sont pas facilitateurs allez vous asseoir si vous n’êtes pas inscrits sur le tableau. On finit les tours de parole je rend le micro à l’animation. Le prochain tour de parole : Olivier de Toulouse.

 

Olivier, de Toulouse : Silence s’il vous plait. J’ai pas fait partie du groupe convergence mais à Toulouse on a beaucoup de convergences dans beaucoup de domaines. D’abord on a des convergences avec des groupes écologiques comme ANV Cop 21, Extinction Rébellion, on participe à des manifestations avec eux, des marches, et on participe aussi à des actions bien organisées et médiatiques.

Nous avons des convergences sociales évidemment, avec le CIP qui est les chômeurs intermittents (cris pour qu’il cesse son intervention / on sait ! / sifflement / l’organisatrice demande le silence) Je sais qu’on peut pas plaire à tout le monde mais je fais ce que je peux, tout le monde fait ce qu’il peut. Nous avons aussi des actions avec des chômeurs, des retraités, on fait des actions avec eux, des blocages. Nous avons une super défense collective, nous avons 40 prisonniers à Toulouse, ils sont défendus, ils sont soutenus financièrement et cette défense collective est en train de travailler sur toute la région.

Au niveau syndical y a pas de grande discussion concrète, sauf que a chaque grève, manifestation, nous sommes ensemble. Nous avons un groupe commerçant, car à Toulouse on s’est bien rendus compte que les petits commerçants du centre ville avaient beaucoup de problèmes, les problèmes viennent d’autres groupes, nous travaillons avec eux car nous avons les mêmes revendications. (c’est tout pareil !) J’ai pas fait partie de votre groupe, je suis désolé. Ensuite l’AG de Toulouse essaie de travailler en convergence avec les AG de l’Occitanie pour se regrouper. Merci.

 

Alain, assemblée du 63 : Je vous demanderais d’être indulgent, je suis ému c’est pas forcément facile de prendre la parole, surtout avec ce que je vais dire. Je voudrais vous faire part d’une forme de désolation et de désapprobation sur le travail mené hier, d’écriture sur l’appel de l’axe 6 auquel j’ai participé toute la journée. Désapprobation sur la forme avec le sentiment d’avoir assisté à une réunion presque inter-syndicale visant à faire passer une motion coute que coute. Je voudrais rappeler à cet égard que le principe philosophique, l’ADN des ADA est la prise en compte de toutes nos diversités. Cela invite donc à des formes de travail bienveillantes et inclusives contraires aux rapports de force majoritaires. Cela bien évidemment vaut pour les synthèses et les synthèses de synthèses dont on constate encore aujourd’hui la partialité et une forme de réduction qui ne reflète pas la richesse des débats.

Désapprobation sur le fond car l’appel qui a été arraché hier ne traduit pas la diversité et les dynamiques en cours ou promues lors des échanges toute la journée par les groupes locaux et les assemblées locales. Si certes les convergences sur le terrain social sont d’actualité et risquent de l’être davantage à la rentrée, il est tout aussi important que celles qui visent les quartiers populaires, la culture, l’urgence climatique, une nouvelle aspiration démocratique au niveau local soient promues. Le texte proposé ne traduit pas équitablement cette globalité des luttes, ne traduit pas une profonde conscience politique des GJ qui s’est construite au cours de ces 7 mois, conscience qui vise à une réelle révolution sociale économique, environnementale et démocratique. Sur tous ces sujets et plus que la convergence institutionnelle, nous visons à faire émerger la souveraineté de chacun et de tous avec celles et ceux qui qui portent ces revendications. Celles et ceux qui n’ont pas su se mettre dans la philosophie de l’ADA hier, vous avez remporté une victoire à la Pyrrhus (protestations) Je le dis, vous avez remporté une victoire à la Pyrrhus (ooouh !) Est ce que je peux …. (naaan / il est coupé et quitte la scène)

 

Fanny : alors on va redescendre un peu la tension s’il vous plait. Tout le monde a le droit de s’exprimer, qu’on soit d’accord ou pas. Mais c’est vrai qu’on avait dit 2 minutes de parole. Maintenant je vais appeler Greg, de Valette.

 

Greg de Valette : C’était pour faire une proposition à tous les groupes locaux, c’est-à-dire d’avoir tous la volonté d’être proactifs par rapport à cet appel que je trouve très bien. Dans le sens cet appel à la convergence au lieu de le mettre sur les réseaux, c’est que les groupes diffusent sur leur groupe local aux associations, aux collectifs de lutte etc. pour qu’ils puissent pas ignorer notre appel, parce qu’on a pas été contents dans l’autre sens, mais nous on sait qu’il y a un gros mouvement syndical qui va arriver à l’automne et je trouve que ça serait bien que personne n’ignore cet appel et qu’on envoie cette vidéo à toutes les unions locales, syndicales, associatives, etc.

 

Jérôme, de Haute-Savoie : (Déjà j’ai un petit cadeau pour vous tous, ça dure 10 secondes [2:50:53] (avec la voix du Général de Gaulle) : « Gilet jaune outragé, gilet jaune brisé, gilet jaune martyrisé, mais gilet jaune libéré ! » (applaudissements).

On s’amuse comme on peut. Je suis d’accord avec le monsieur de Montélimar sur le principe des sites Internet. Ce qui serait bien c’est d’en mettre un seul en place. Vous avez d’un coté Gilets jaunes France et de l’autre coté coordinatoin.fr, qui se sont rassemblés pour faire un seul site. A voir si on ne pourrait pas faire un seul site GJ pour tout le monde et qu’après y ait des sous-menus en fonction des manifestations des actions etc., ou de l’organisation de l’ADA prochaine et que chacun puisse apporter beaucoup de choses. Peut-être faire un seul site parce qu’il y a beaucoup de sites. Peut-être  faire un site pour la prochaine ADA, chacun peut balancer une idée et après c’est eux qui vont piocher dedans.

Pour une alliance du peuple, y a une idée qui est très bien c’est peut-être faire une seule manifestation au mois de septembre, tous habillés  comme son métier (eeeh ! Hors axe !). D’accord je rajoute une seule phrase : les GJ de Savoie et Haute-Savoie travaillent avec les GJ suisse et italiens (ouaiis ! Sifflements et applaudissements !)

 

Jean-Louis de Saint-Julien : Bonjour, moi j’accorde une énorme importance à la notion de mandat.

Je considère que le fait de m’être inscrit dans la commission de l’axe 6 c’était prendre un mandat à votre égard. Et je dois dire l’absolue conformité entre ce qui a été acté dans la plénière de l’après-midi et les travaux et la résolution finale proposée.

 

Pierre de Limoux : Bonjour, j’étais GJ en Belgique avant d’avoir rejoint les GJ de Limoux. Au niveau de la convergences internationale nous sommes pas seulement les Gilets jaunes français, nous sommes des dizaines de millions de GJ, en tout cas dans l’esprit, partout en Europe. Je vais vous partager un rêve, parce qu’on a besoin de rêver et d’y aller et vraiment de transformer. Ce rêve c’est de prendre le véritable pouvoir qui est uniquement dans les banques et dans l’argent, il n’est nulle part ailleurs. Le rêve c’est qu’après la prochaine déflagration boursière nous nous réunissions à des dizaines de millions de personnes autour des banques centrales et des banques pour les prendre, les déclarer banques du peuple, que chaque citoyen devienne citoyen actionnaire à part égale de la banque et qu’on crée un nouvel état monétaire qui nous permette de sortir de ce capital pourri. A savoir l’être humain en tant que tel et la création de la monnaie se feraient à la même sens, et y aurait plus besoin de croissance ou de décroissance, y aurait que la stabilité. Alors unissons-nous tous dans la convergence, après la prochaine déflagration boursière soyons des millions à prendre le pouvoir, il n’est que là. Merci. 

 

Émilie de Saint-Nazaire : Nous on appelle à une convergence avec les quartiers populaires, nous proposons à l’ADA de suivre un appel vidéo à partir du texte « nous ripostons à tout autoritarisme » et appelons à une grande marche le 20 juillet à Beaumont-sur-Oise. Est-ce qu’on peut faire un vote ?

 

Fatch : Merci. L’autre personne c’est Marie-Jeanne de Union Jura. Elle est pas là. On va passer au suivant. Guillaume Paris 20e

 

Guillaume : Je voulais prendre la parole parce qu’il me semble important de rappeler qu’on ne peut pas dénier la liberté et l’autonomie des groupes qui pourraient nous rejoindre. On ne peut pas leur imposer une méthode ou un mode d’action. En ce sens je pense qu’un appel beaucoup plus large pourrait être :

 

            « Nous défendons nos droits sociaux et nos acquis de 45, les retraites, assurance chômage, éducation, climat, droit à la mobilité.

Défendons les communs contre les privatisations d’ADP, les barrages hydroélectriques, la FDJ, de l’eau, pour le droit à la dignité.

Défendons nos libertés contre les répressions et violences policières.

Créons nos propres instituions, le RIC et les assemblées populaires.

Créons nos propres médias, web télé, web radio, Youtube.

Créons nos lieux, maison du peuple.

Convergence avec les luttes nationales et internationales, les syndicats de base, les associations, avec les organisations de droit au logement, les parents d’élèves, avec les universitaires, les artistes, les professions juridiques, magistrats, avocats, les mairies de villes et de villages pour agir.

Pour toutes ces raisons nous vous rejoindrons et nous invitons à nous rejoindre. »

 

Ça c’est large, et c’est pas réduit.

 

Mickael : Nous on a discuté de ça dans notre groupe et ça fait vraiment consensus : c’est soutenir toutes les luttes qui protègent le bien commun. Parce que c’est un mot qui n’appartient aujourd’hui à personne, à aucun groupe. Tous les groupes ont des mots : le climat c’est le climat par exemple, les politiques ont toujours des mots qui les définissent. Celui-là est très peu utilisé, certainement parce qu’il est trop positif. C’est quoi ? Ça englobe tout le reste. Vous avez une lutte, vous soutenez le bien commun ? On vous soutient.

 

Fatch : Y a-t-il encore une personne pour l’axe 6 ? Dernière personne. Raphael de Paray-le-Monial.

 

Raphaël de Paray-le-Monial : Si nous voulons converger avec le maximum de personnes nous devons rester un mouvement trans-latéral. Nous sommes d’abord des citoyens avant d’être des camarades (ouaais ! Bravo). Nous sommes un mouvement de représentation nationale, et pas internationale. Mais nous reprendrons la composant internationale du soutien des peuples. Nous sommes un mouvement qui se bat contre la mondialisation, c’est-à-dire la globalisation qui est le moyen de domination des États Unis d’Amérique, qui veulent dominer par le marché et les finances. Nous devons faire l’inverse si nous sommes logiques : du localisme, et essayer d’être consensuels même si ça ne plaît pas à tout le monde. Donc soyons logiques et soyons localistes et soyons citoyens.

(Universalistes ! Universalistes !)

 

Fatch : Il ne reste personne pour l’axe 6. Ok donc je fais monter le rapporteur de l’axe 6, Alban.

 

Alban : la proposition est simple, c’est que je fasse 2, 3 petites phrases de réponse par rapport à ce qui a été dit. (naaan !) Alors la proposition est simple, est ce que vous êtes d’accord pour qu’on soumette cet appel au vote de l’AdA ? Donc je le relis rapidement et on passe au vote (noon !), plus rapidement que tout a l’heure. L’appel a fait l’objet d’un consensus qui a été très difficile, qui a été dur, et le mandat qui a été proposé et adopté et on s’est mis d’accord, y a eu une synthèse des synthèses, c’est de soumettre au vote cet appel, je ne fais que respecter le mandat. Donc je le lis un peu plus rapidement (naaaan !). Vous voulez voter directement ? (naaan ! Ouiii !)

Je le relis rapidement, ça dure 1 minute, pour la lucidité et la clarté des votes.

(Relecture de l’appel) Qui vote pour ?

 

Vote = 4 contre.

 

Fatch : c’est bon, c’est voté pour, merci. (quelques applaudissements)

Il ne reste plus qu’un axe à travailler. En attendant que la presse sorte pour les actions… Vous voulez une pause ? On vote. Bon, c’est pas grave.

Au temps pour moi il manque l’axe 3.

Je lis la synthèse.

 

« Définition de ce qu’est une assemblée locale ; distinction assemblée générale / assemblée citoyenne populaire et constituante.

Constat : de nombreuses initiatives citoyennes, besoin de fédérer et de relancer le mouvement. S’ouvrir à la population, à la société, aux syndicats, au mouvements sociaux et aux luttes.

Premier principe : conserver l’horizontalité. Raisonner … »

 

On me dit que c’est pas la bonne synthèse. Je recommence. (Elle lit la synthèse)

 

Synthèse AXE 3 – Assemblées citoyennes locales

 

-Définition : une assemblée citoyenne locale est une assemblée créée à l’initiative de ou par des Gilets jaunes, ouverte à tous les citoyens. Elle est à distinguer d’une AG qui est une réunion de fonctionnement et de débat des Gilets jaunes. Les ACL gardent tout pouvoir pour déterminer leur nom et leurs objets.

-Constat : de nombreuses initiatives citoyennes qu’il faut fédérer avec les outils de communication (genre Lumio, Ligne Jaune, le cours d’eau), d’animation de la démocratie éthique (formation, pratique, expériences. Ex : les tribunes autonomes), de réseau (plateforme pour centraliser les expériences d’atelier constituants et des assemblées locales).

-Finalité : faire des assemblées locales une véritable force de proposition et de pression sur les collectivités locales. Éviter toute tentative de récupération par les respect de l’égalité citoyenne. Élaboration de chartes pour éviter le clientélisme et le lobbying grâce à la vigilance qu’a montrée le mouvement jusqu’ici. Nous souhaitons renouveler les pratiques en nous rendant utiles aux gens (ex : accès au droit, commissions juridiques. Sur ces commissions, pas de consensus sur la structure : assemblées populaires ou maison du peuple ?).

-Proposition d’utiliser des outils d’éducation populaire pour renouveler les pratiques. Importance de la liaison entre la théorie et la pratique. Sur la théorie ont été cités Morin et notamment Morray Bookchin. Pour la pratique, a été cité l’auteur Saillan ainsi que d’autres communes et expériences à l’étranger. En effet, il est important d’assurer une formation  aux outils démocratiques. Se pose la question de ce que certains (une majorité) du groupe a appelé « municipalisme », communalisme et autonomie communale. La formule ne fait pas complètement consensus, mais l’idée qu’elle porte, oui.

Non partage entre les groupes.

-Ateliers citoyens populaires : outils de démocratie directe, faire participer les gens sur des thèmes de politiques locales (exemple : logement, crèches, handicap). Ces ateliers doivent être ludiques et créer le désir de venir à l’assemblée locale. Certains proposent de participer aux comités consultatifs mis en place par certaines assemblées territoriales.

-Identifier deux/trois sujets/problèmes locaux (exemple : crèche, maternité) et les résoudre (avec convergence avec les forces vives de la société, syndicats).

-Nécessité d’un réseau entre assemblées locales.

-Comment communiquer : Des communiqués de presse encadrés, rédigés collectivement, signés (exemple : FRAMAD). Ils seraient communiqués aux Gilets jaunes et aux médias traditionnels. Faire des assemblées délocalisées sur des lieux d’action et de lutte.

-Municipales : Faut-il des listes Gilets jaunes ? Faut-il des listes citoyennes ? Nous sommes d’accord sur une liste apartisane. Faire des listes et /ou créer un contre-pouvoir qui sera vigilant u compris sur nos propres listes. Facilité de la démarche dans les plus petites villes.

-Débat : Faut-il continuer à porter le gilet jaune ? Les têtes d’affiche doivent-elles s’impliquer pour remobiliser ? Comment remobiliser les gens en septembre ?

 

Nous appelons les personnes qui se sont inscrites pour intervenir au niveau de l’axe 3.

 

Jean Paul d’Achères : j’ai une proposition d’appel (il lit) :

 

« Appel de l’ADA pour les assemblée citoyennes populaires

Dans les communes, des quartiers, à l’initiative de Gilets jaunes, le peuple uni dans sa diversité se constitue en Assemblée populaire et citoyenne. En se dotant d’outils de démocratie horizontale appliquée, elles décident collégialement de leur fonctionnement, de leur ordre du jour, et affirment leur légitimité. Elles expriment la volonté et les revendications de la population sans autres limites que celles qu’elles se fixent elles-mêmes. Elles se donnent comme l’un des objectifs, le développement économique des circuits-courts, l’autonomie communale énergétique et alimentaire. Elles sont indépendantes des institutions locales, régionales, nationales. Elles réfléchissent à présenter ou non des listes populaires, citoyennes ou Gilets jaunes lors des élections municipales, contre la destruction des communes, des biens publics, pour la défense du bien commun. L’ADA invite toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la démocratie réelle à se regrouper, à constituer des assemblées citoyennes populaires pour agir et représenter les intérêts de la population laborieuse et à se fédérer entre elles. Courage et fierté ! Place aux invisibles, place aux travailleurs ! »

 

Anita de Nice : Je voulais vous dire quelque chose d’important. Le mouvement des GJ, nous sommes à plus de 7 mois et je n’ai pas entendu beaucoup le concept de démocratie horizontale dans nos réunions de travail et dans les synthèses. Pour moi l’assemblée citoyenne est un outil parfait pour cette démocratie horizontale. Donc nous voulons des outils pour pouvoir la mettre en place. Nous pouvons les distribuer, on a mis en pratique dans nos réunions à nous, pour arriver à consensualiser les votes et les propositions. Nous avons aussi besoin de connaître les assemblées qui ont mis en pratique de mettre en ligne les ateliers constituants parce que nous avons aussi des assemblées constituantes à Nice et nous avons besoin que cette démocratie horizontale s’applique parce qu’elle part du local. Donc peut-être que les constituants ont besoin de centraliser tous ces travaux. Toutes ces constituantes qui ont été centralisées iront du local au communal et au régional pour qu’on puisse après présenter une constitution à l’échelle nationale, par la base des Gilets jaunes et non par une élite jaune. Si vous avez des solutions, des pratiques, des expériences à nous proposer on est là. Nous sommes le groupe de Nice Saint Laurent.

 

Isa de Chalon-sur-Saône : Moi c’est juste pour rapporter que pendant notre groupe de travail sur l’axe 3 hier matin on avait demandé aussi de voir à ce que les GJ proposent plutôt le vote préférentiel plutôt que majoritaire toujours afin d’éviter de laisser des personnes derrière et qui quittent le mouvement parce qu’ils ne sentent pas écoutés, et ce n’est pas apparu dans la synthèse, on en a parlé et c’est pas sorti. Vote préférentiel c’est-à-dire que vous avez 45 personnes qui votent pour et d’autres qui vont proposer autre chose et on va pas s’en occuper, c’est le vote majoritaire ça. Et il faudrait voter préférentiel c’est-à-dire que chacun donne son avis, celui qui a le plus de voix, on fédère mais on s’occupe aussi de ceux qui sont en arrière. C’est bon ?

 

Fatch : Je laisse la parole aux rapporteurs pour l’explication.

 

Rapporteur : C’est vrai que le vote préférentiel est pas apparu dans les discussion du matin. Dans le groupe de l’après-midi on avait repris point par point ces éléments-là. Sur le vote préférentiel, certaines personnes ont expliqué qu’il existe plein de systèmes de vote : la méthode Condorcet, du groupe majoritaire, ... Ce qui est apparu dans la synthèse, c’est que le groupe était autonome dans la manière dont il allait proposer le scrutin et sur le mode de scrutin. Le mode de scrutin est relativement compliqué, donc ce qui était apparu c’est de mettre en place sans doute des universités ouvertes sur un certain nombre de thématiques pour expliquer ce genre de choses. Donc tout ce qui est mode de scrutin par exemple pourrait être l’objet d’une université d’été dédiée à ça.

 

Fred de Pantin : J’avais pas grand-chose à dire… Nous à Pantin on a beaucoup étudié l’expérience d’auto-gestion communale au Rojava et au nord de la Syrie avec des camarades qui sont allés sur place. On ne peut qu’inviter l’ensemble des camarades ici présents à étudier cette expérience, avec ses apports et ses limites, et la défendre face à toutes les forces qui actuellement la menacent de destruction. Voilà.

 

Samuel de Saint Laurent du Var : Bonjour à tous. Nous, on a mis en premier dans ce que l’on voulait apporter… y en a plusieurs qui ont parlé de démocratie horizontale appliquée, qu’on pourrait même généraliser à un système d’AdA pour que vraiment ce soit sur que les sujets abordés arrivent avec un ordre du jour et des thèmes de travail plus directs et plus démocratiques. Et on met en 2e l’écriture de la constitution : comme ça revient souvent, ça serait bien que cet après-midi tous ceux qui ont des ateliers constituants viennent, on fait une liste de sites internet ou liens qui organisent ça et on fait des contacts tous ensemble (où et à quelle heure?). Alors il y a un atelier constituant cet après-midi organisé… Numéro 25. Atelier 25. Dans la tente égalité. (À quelle heure?). Ce sera inscrit dans le hall. Et aussi on voulait parler d’autonomie communale. Tous ceux qui ont des projets communaux d’autonomie énergétique, alimentaire ou des projets de municipales, etc., qu’on coordonne tout ça, on a un outil qui va s’appeler les tribunes autonomes qui peut essayer de coordonner tout ça mais il faut qu’on en discute avant avec le niveau local pour qu’on avance sur un front uni.

 

 

Jean Paul, d’Achères : Est-ce qu’on peut voter l’appel sur les assemblées citoyennes que j’ai lu tout à l’heure ? (tensions, le vote ne se fait pas).

 

Fatch : Le temps avance, ce qu’on va faire c’est une pause repas, on va tous se poser. Quand la presse sera sortie on reprend. On va faire une heure de pause repas. Ne sortez pas tout de suite j’ai une annonce importante à vous faire. On a trois annonces à vous faire, patientez, merci.

 

Une bénévole : Il y a beaucoup de choses qui ont été préparées à manger donc ça serait bien que vous alliez manger pour qu’il y ait pas trop de restes. Aucune des cantines n’est rentrée dans ses frais donc si vous pouviez avoir une participation entre 2 et 5 euros pour que personne ne reparte en déficit.

 

Maxence : je rappelle qu’on a un stand en face du bibliobus avec des affiches, c’est des rouleaux  de 15 à 20 euros, l’idée c’est de les diffuser et les coller partout. On a aussi des lots d’autocollants différents, 3 balles prix coutants, on en a fait 3000 pour les diffuser partout. J’ai vu aussi des copains du collectif « Plein le dos », on a des exemplaires en face des cantines n’hésitez pas à passer.

 

Fatch : On a beaucoup de questions concernant quand est ce qu’on va élire les prochains organisateurs de l’AdA, ça sera après manger, juste après le volet action. Un petit mot de Commercy concernant l’arbre qu’ils ont mis dehors.

 

Commercy : C’est un projet qu’on a fait avec les Gilets jaunes du Grand Est et la marche pour le climat de Brest, les jeunes pour le climat de Nancy. C’était un projet par la base, organisé par les groupes pour se fédérer autour d’un projet commun à Verdun, la capitale mondiale de la paix, pour inscrire l’art de la paix, l’art de la liberté. Le principe, c’est un arbre en palettes, on a planté tous une graine avec les mouvements citoyens, faut qu’on les fasse grandir ensemble, je vous propose à chacun d’accrocher ses revendications avec un petit ruban. Pour symboliser l’union, la lutte.

 

Petite annonce : Il y a une réunion de la coordination des Gilets jaunes de l’Est, donc on se retrouve pour manger ensemble, peut-être qu’on peut tous se regrouper devant parce qu’on prépare l’assemblée régionale de dimanche prochain.

 

Fatch : On se donne rendez-vous dans une heure, bon appétit, reposez-vous et prenez l’air.

 

La pause repas démarre à 13h13, le rendez-vous est pris une heure plus tard pour débattre sans les journalistes de l’action et de la manière d’occuper le terrain ainsi que la sélection du prochain lieu d’assemblée.

 

 

Plénière de Dimanche 30 juin aprèm :

 

Pause repas de 13h13 à 14h40, puis tout le monde regagne progressivement la salle.

 

Quentin GJ Chercheurs : présentation du groupe de Gilets jaunes chercheurs et questionnaire.

 

Fanny : Donc voilà on a fait une petite conclusion nous du temps de manger on se rend compte qu’on est dans un cadre de travail et toutes les conditions d’une prise de décision collective qui est très compliqué aujourd’hui, toutes les conditions qu’on ne va pas rappeler etc … beaucoup de monde discutent de chose sur lesquelles ils n’ont pas forcément les mandats. On va essayer on va proposer le fait de faire un petit appel quand même, mais un appel minimaliste en fait pour respecter la légitimité des mandats, le but c’est qu’on continue par rapport aux exigences de démocratie directe et on pense qu’il faudrait que dans cet appel il faut qu’il y ait des dates qui sortent, des dates au niveau de l’axe action de tout à l’heure, déjà c’est pour le principe c’est pour dire que les ADA ça continue tout à l’heure on va passer au vote des prochains, aux candidatures et voilà dire que l’ADA3 a existé que la continuité se fait, c’est vraiment un appel minimaliste, est ce que ça vous convient le fait qu’on travaille sur cet appel, on va fixer un horaire avec un petit groupe et après ce qui serait bien c’est que les gens restent vraiment jusqu’à la fin pour travailler sur la vidéo. Si les gens doivent partir c’est pas grave. Sur le principe est ce que vous êtes pour ou contre, votez s’il vous plait ? 

 

Vote oui

 

(Chant « même si Macron le veut pas nous on est là… »)

 

ÉCHANGES

 

Fatch : Prise de parole libre à des délégations qui ne sont pas passées ce matin. On va faire une prise de parole tirée au sort dans 4 carrés parmi ceux qui n’ont pas parlé, avec prise de parole de deux minutes.

 

Sophie d’Oloron Sainte Marie : Nous, on est sur un rond-point entourés de néo libéraux qui roulent  en BMW avec la clim etc. …(huées et rires), à un moment nous, on roule en twingo immatriculée 93, on a fait 800 bornes on n’est pas sur de rentrer. Par ailleurs on est également comment ? enfin moi je suis une femme et je trouve que le patriarcat n’est pas tellement évoquée là-dedans (ouais), parce que nous les filles, on est quand même les plus nombreuses et il serait quand même temps qu’on se réveille (ouais), ça serait bien que ça change un peu, je vous rappelle qu’il y a une femme qui meurt tous les deux jours, voila je pense qu’à un moment précis la convergence elle est là, je pense qu’on est tous d’accord pour aller la foutre dans le cul à Macron et j’espère bien qu’on va y arriver de toute façon on est bien parti pour. (Applaudissements et ahou ahou)

 

(Chants : « Gilet jaunes quel est votre métier ? Ahou ahou ahou ! »)

 

Fatch : Deuxième personne dans ce groupe-là, par tirage au sort normalement c’est ça … Nantes 44. En tout cas je répète il y a une boite à idées si vous voulez marquer des choses qui peuvent être intéressantes constructives ou bénéfiques, n’hésitez pas, marquez sur un papier même si vous n’avez pas pu prendre la parole. Tout sera traité, on donne la parole.

 

Homme, Nantes 44 : Bonjour à toutes, bonjour à tous, c’est pas facile de parler devant tout le monde, on est le seul rond-point sur Nantes, nous avons un projet à vous proposer, je sais que tout le monde en a parlé ici pour les municipales, c’est le projet municipal de Livain ( ?). Donc voila ce qu’on a proposé (lis) :

« Les prochaines élections sont au mois de mai pour élire les maires de toutes les communes. Tous ces maires représentent la base, et la base c’est nous, le pouvoir c’est nous. Le projet est de mettre en place 35 000 maires, nous savons que c’est un projet ambitieux mais nous n’avons rien sans rien. Il faut voir grand pour les 80% de Gilets jaunes sortis le 17 novembre. Nous devons, chaque citoyen dans chaque commune, participer aux conseils municipaux dès maintenant, certains ont déjà commencé. Se rapprocher des élus discrètement pour les sonder, bien sûr sans gilets jaune, connaître et identifier les sympathisants Gilets jaunes parmi les élus ou les opposants. Une fois identifiés, négocier avec eux pour la mise en place du RIC dans chaque commune dans un premier temps, sur leur liste et sur le programme. S’ils acceptent la mise en place du RIC, avec un accord signé bien évidemment, nous allons leur proposer des rencontres de quartier pour soutenir et promouvoir cette personne. Si ce n’est pas le cas, trouver des personnes susceptibles de promouvoir le RIC, signer un accord avec des listes déjà existantes. Attention, cela ne veut pas dire que nous adhérons à leur liste de parti, non c’est un accord pour obtenir ce que nous souhaitons. Le RIC, leur outil pour le retourner contre eux, les soutenir par des partages d’informations Gilets jaunes en allant aux devants du peuple sur les marchés et dans les réunions de quartier. C’est un travail de toutes et tous dès demain, sur tous les marchés, les points d’informations, nous avons moins de 10 mois devant nous, c’est maintenant, pour une fois que nous pouvons anticiper à l’avance, arrêtons d’en parler et faisons-le (applaudissements). Imaginez une vague jaune qui monte de la base après les maires jaunes ça sera les députés etc. Le retour au RIC du gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple, ça sera une première bataille victorieuse il en restera d’autres. Merci à tous ».

 

Fatch : Merci beaucoup. Donc là de ce côté je demande à Thomas, Haute Loire, de se lever, quelqu’un peut lui donner le micro s’il vous plait ?

 

Thomas de la Haute Loire : Bonjour à tous, j’ai jamais pris la parole devant autant de monde, désolé, moi je vais plutôt vous parler de la résilience alimentaire parce que j’ai entendu qu’on parlait depuis tout à l’heure de l’anticapitalisme et de tout ce qui s’en suit, alors je pense qu’il faut vous parler de l’association SOS maires, c’est une association qui est mise en place par Monsieur Boisson, l’idée c’est de mettre en place des jardins potagers, que chaque citoyen puisse cultiver ses propres légumes, pour éviter d’aller dans les magasins. Il faut essayer de se centrer sur nos objectifs sur des actions concrètes et d’essayer de le faire dans d’autres départements et j’espère qu’on pourra en parler au moment des actions parce que j’ai d’autres actions à vous proposer. (Quelques applaudissements)

 

Fatch : Merci beaucoup, maintenant je vais appeler Marc, Le Vigan

 

Marc, du Vigan : Oui, le Vigan c’est une petite sous-préfecture avec 3500 habitants. Moi je voudrais revenir sur ce qui s’est passé à cette assemblée, parce que les copains étaient contents de mon mandat ils m’ont demandé de recommencer, donc j’avais fait Saint-Nazaire, et Saint-Nazaire j’avais été très ému parce qu’en fait on avait une capacité à s’enrichir, en parlant vite fait des point communs dans nos ateliers et tout de suite quand on avait réglé ce problème on arrivait aux points qui faisaient divergences et les explications permettaient de comprendre ce qui pouvait vraiment devenir commun. Cette fois-ci, malheureusement, alors je voudrais quand même saluer l’organisation parce que c’est super (bravo, applaudissements) mais je voudrais revenir sur un blasphème. En fait à Saint-Nazaire on avait bien expliqué plusieurs fois dans l’assemblée que nos votes de délégués étaient indicatifs, qu’on restituait les principes de décisions et que c’est les groupes locaux à partir du moment ou ils se sont emparés par des appels ont permis de faire la diffusion locale et en même temps montrer leur niveau de maturité, entre guillemets, c’est-à-dire que tout ce qui avait été prononcé par Saint-Nazaire n’a pas forcément été validé par le rond-point, donc nous avons communiqué sur ce sur quoi nous avons pu communiquer c’est-à-dire ce que nous avions validé. La question en fait aujourd’hui c’est qu’il y a eu des remontées je crois un peu mois d’une centaine sur les 240 qui étaient présents à Saint-Nazaire. Cette remontée elle devait servir de base de travail et je voudrais que la prochaine assemblée des assemblées soit capable de faire ça, c’est-à-dire se servir de la remontée des ronds-points pour redémarrer sur un nouveau socle qui permette d’avancer plutôt que de faire de la répétition. Je vous remercie (ouais, il a raison, applaudissements)

 

Fatch : Ceci, peut-être inscrit sur une feuille et dans la boite à idées comme ça c’est remonté et traité. Maintenant je laisse la parole à ….

 

Un homme, de Saint-Clair du Rhône : Moi je voulais aller dans le sens du copain de Nantes qui met l’accent sur les communales. Les communales ce sont les élections pour les Gilets jaunes. Le 17 novembre nous avons pris nos ronds-points, nous avons pris nos barrières de péage, en avril 2020 il faut prendre nos mairies. Ça c’est pour nous. On propose un protocole, le premier stand RIC, dans la ligne des stands on a un protocole qui est AdAptable à chaque situation, dans ce protocole vous allez vous-même proposer votre RIC parce qu’entendez bien, le référendum d’initiative citoyenne, c’est notre initiative, n’attendez pas qu’un député, un maire, un président vous le donne, c’est à vous de le prendre. Et ceux qui sont réticents, moi, aujourd’hui je suis pour le RIC écrit par nous-même, ceux qui sont contre, venez écrire avec nous, écrivons tout cela ensemble, et puis c’est bon et je vais passer la parole. Donc venez pour voir le protocole avec ça on remporte à coup sur nos mairies (applaudissements).

 

Sophie des Gilets jaunes du pays de Lérins : Bonjour. Je vais aller très vite, j’ai une minute. Nous appelons à un référendum, ceux qui le désirent nous laisserons leur adresse mail, on vous l’enverra, pour faire une assemblée constituante. Une assemblée constituante qui aurait pour charge de modifier la constitution pour ajouter a minima le RIC en toutes matières, notre constitution avec le RIC en toutes matières on peut penser à le faire avec 500 citoyens tirés au sort ou en mettant en commun tous nos ateliers constituants, pour ça il nous faut une plateforme. Merci beaucoup (quelques applaudissements).

 

Elsa : Ok donc on passe à l’acte 4 actions, je vais appeler les rapporteurs, j’ai une rapporteuse ici qui demandait l’aide d’autres, c’est bon ? On éteint les téléphones, on ne filme pas, on a fait sortir la presse.

 

(Blanc d’une minute, le temps que tout se mette en place)

 

Rapporteuse de l’axe actions : Deux informations importantes avant que je commence à vous expliquer tout ce qui va suivre. Deux informations vraiment importantes sur la synthèse de tous les groupes « action ». On a mis en place deux outils. Un outil de mise en relation qui est à l’entrée de la salle de plénière à coté des personnes de la sécurité, on vous invite à laisser vos contacts si vous voulez qu’on puisse réseauter et l’idée c’est de prendre en photo ou donner à Montceau-les-Mines pour que cela puisse circuler entre nous, donc si vous voulez faire du réseautage vous laissez vos contacts. Et autre chose, vraiment importante, on n’a pas eu le consensus des actions qui ont été proposées pour tout le groupe et toutes les actions qui ont été proposées ne sont pas toutes remontées, n’ont pas toute eu la majorité de manière à être listé dans ce que je vais vous lire. Pour éviter qu’il y ait des personnes déçues, on a mis en place un tableau qui s’appelle pluie d’actions, vous êtes invité à aller inscrire vos actions dessus et à le prendre en photo dès qu’on aura terminé, on va le ranger pour que les médias y aient pas accès  (et pas de Facebook) à savoir que derrière le panneau pluie d’actions vous avez 5 grandes feuilles A5 que je viens de scotcher, ces feuilles là, ce sont des résumés de toutes les actions qui ont été enregistrées par la saisie sur les comptes rendus. Si vous avez l’impression qu’une des actions que vous avez proposées n’est pas là, vous la rajoutez, sur pluie d’actions. Si vous voulez juste les infos des actions vous prenez juste une photo. Voila ce qu’on a essayé de mettre en place pour essayer de satisfaire tout le monde.

 

Alors … comme Jérôme vous l’avait dit hier on a séparé deux axes, il y a un premier axe qui est tombé au consensus de tous les groupes, je vais vous lister les points communs, on était d’accord sur le fait de :

 

Le débat violence/pacifisme était un faux débat. On a été d’accord sur le fait qu’il fallait de la visibilité des Gilets jaunes sur le tour de France, charge à chaque groupe de mettre en place qu’il souhaite. Il y avait un souhait de convergence avec les services publics. Il y avait des propositions d’actions sur le 14 juillet, là encore la saisie va avoir accès à la liste des actions qui ont été proposées pour le 14 juillet et ça vous sera … elle est là-bas, on va la mettre avec ce qui est affiché, comme ça vous aurez accès à la liste d’actions qui a été proposé pour le 14 juillet pour avoir des idées, puisque l’idée c’est qu’il y ait une visibilité Gilet jaune pour le 14 juillet. On est ok le 20 juillet pour la convergence avec le comité Adama. Il y a eu un consensus pour les actions avant et pendant le G7. Il y avait un consensus pour les actions de blocage économique, type opération escargot, supermarché. Des actions d’information et de tractage, des groupes de travail thématique sur des actions communes, des manifestations festives et culturelles, des manifestations devant les tribunaux et la coordination des appels régionaux et nationaux. Et le souhait d’un outil internet pour pallier nos problèmes d’organisation.

 

Dans les autres points qui n’ont pas fait consensus mais qui ont été abordés dans 2 à 3 des 5 groupes de synthèse de l’après-midi, il y avait la question des déclarations des manifestations, les actions contre la privatisation des biens publics sans que ça soit précisé quoi, blocage national le 31 aout et des actions pour la nuit des privilèges le 4 aout, des actions pressions sur les élus, le secrétaire d’État etc., des manifestations en tenue de travail, on met des évènements des actions, nous on y va pas mais les amis en bleu eux ils y vont, la mise en place d’un collectif national de solidarité avec les détenus, des actions auprès de Genève et de l’ONU pour qu’ils s’intéressent au problème de répression, l’idée d’un vide grenier jaune pour récolter des cagnottes pour les détenus, et ce qui faisait consensus dans des petits groupes, ce qui serait également intéressant, c’est de commencer à réfléchir à notre anniversaire. Donc voilà ce qu’on avait dans la synthèse, et on avait dit mais à ce moment-là on avait pas autant de retard, on appelait à ce qu’il y ait des groupes de travail qui se forment pour les points communs qui faisaient convergence pour déterminer des dates ou des modalités d’action plus précises parce que nous dans le groupe action hier, on a pas déterminé on a juste fait un listing. Et tant que je tiens le crachoir, excusez-moi pour la saisie, Charles souhaite retrouver les deux personnes qui ont été rapporteurs dans les groupes du matin, Doriane et François, parce que la photo est floue. C’est la même chose pour Corine qui devrait être rapporteur sur un groupe action hier matin, si elle pouvait aller à la saisie parce que la photo est floue aussi. Voilà, merci (applaudissements).

 

Elsa : De la même façon que ce matin … on passe aux prises de parole sur inscription. On me dit de bien repréciser, s’il s’agit uniquement une date d’action, on vous renvoie vers le panneau, on va le centraliser sur le panneau là-bas. J’appelle Marie François de Saint Marcelin, qui reste à sa place, on va lui apporter le micro.

 

Marie-Françoise de Saint-Marcelin : Je prends la parole pour dire que je ne la prends pas, puisque le camarade de Vigan a soulevé le problème des synthèses en se limitant seulement au consensus et en évitant, en ne prenant pas en compte les dissensus et les paroles uniques et minoritaires. Donc je ferai une proposition de méthode pour la prochaine fois.

 

Elsa : On a Sophie de « Déclare ta manif. »

 

(Huées de l’assemblée et gros brouhaha)

 

Elsa : Elle a le droit à ses deux minutes de paroles je crois.

 

Sophie : Allez-y les Toto !

 

(Huées et plusieurs cris à destination de Sophie : [« Mais tais-toi »]. Les huées proviennent majoritairement de la partie gauche de la salle)

 

Elsa : Elle a le droit à ses deux minutes, c’est deux minutes, deux minutes. (Réagissant à une parole du public) non, c’est pas une tête d’affiche, elle est mandatée par un groupe.

 

(Huées/ plusieurs personnes commencent à se déplacer en direction de la scène)

 

Elsa : Sophie, à toi. On se calme.

 

Sophie : (en pleurs) Franchement vous me donnez envie de chialer, c’est ça le mouvement Gilets jaunes ? c’est ça le mouvement que vous voulez ? Elle est belle …(un homme crie « Honte à vous »).

 

Elsa : Elle a le droit à la parole.

 

Une dame à gauche de Sophie (certainement une autre personne de son groupe) : Elle a le droit à la parole, elle fait quand même face, regardez, pour ça elle est courageuse, même si elle est controversée.

 

Elsa : Elle est mandatée au même titre que les autres, elle a le droit à ses deux minutes de parole. (Applaudissements, provenant majoritairement de la partie droite de la salle)

 

(Chants : « Même si macron le veut pas … » pendant 1m30, à l’initiative de la droite de la salle et soutenu par la voix de Sophie au micro)

 

Sophie : (toujours en pleurs) Merci.

 

Elsa : Est-ce que Sophie tu parles maintenant ou on fait passer quelqu’un d’autre ?

 

Sophie : Oui, je veux plus être agressée en manif, je veux plus qu’on me frappe en manif donc merci du soutien (des huées émanent de la gauche de la salle et quelques applaudissements aussi). Alors notre groupe donc Gilet jaune signataire, qui est situé à Paris, on a comme mandat de porter avant tout des actions de grande visibilité, des actions positives, pour redonner envie à toute la population de rejoindre le mouvement parce que c’est ça qui nous fera gagner. Si on veut être massif, si on veut tous cette putain de révolution, il faut qu’on soit tous ensemble, il faut qu’on mette une putain d’image positive à tout le monde. Donc des actions mobilisantes, des actions visuelles, faisables qui ne nous fassent pas prendre de risques et on a plein d’idées pour ça. Et il y a eu plein de propositions de faites durant le groupe d’actions axe 4 qui malheureusement étaient peut-être minoritaires et malheureusement n’ont pas été rendus à leur juste valeur dans la synthèse. Parmi ces propositions il y avait d’habiller toutes les sculptures et toutes les statues dans les villes, les habiller en jaune, pénalement il y a aucun risque. Il y avait aussi la nécessité de faire des actions qui peuvent facilement être médiatisées pour contrer la propagande contre les Gilets jaunes. Donc des actions qui ont un risque limité pour permettre d’éviter toutes formes de répression et d’éviter la victimisation des Gilets jaunes, parce que si on se victimise à outrance c’est rédhibitoire pour beaucoup de gens, c’est anxiogène, les gens ont peur de venir participer. Ce qui est ressorti dans les groupes actions et c’est ce que porte notre groupe, je suis mandatée pour porter cette parole. Donc on aimerait, nous, porter la proposition pour les gens qui veulent déclarer les manifestations, de faire des manifs en déclaration collective à un très gros nombre de personnes pour permettre un meilleur rapport de force avec les préfectures de police pour pouvoir imposer notre droit, parce que nous sommes dans notre bon droit et les forces de l’ordre sont à notre service il faut le rappeler, ça c’est la vérité c’est dans la loi. (les deux minutes sont passées là). Et enfin on voudrait lancer une date, on voudrait qu’il y ait une date de rentrée que l’on puisse annoncer, qu’on puisse travailler dessus tout l’été, on demande à ce qu’il y est par exemple le premier samedi de septembre, le 7 septembre une date ou l’on peut annoncer tout l’été, le 7 septembre ça reprend et une date le 21 septembre (huées dans la salle). Excusez-moi mais ce matin il y a des gens qui ont parlé beaucoup plus longtemps sur les actes je comprends pas. La date du 21 septembre c’est la date de convergence avec le climat, ils nous ont appelé, notre groupe, en nous disant la marche pour le climat, voila la date est passée.

 

(Chants : tous tous ensemble ouais ! ouais ! Chant « on est là, on est là… »)

 

Elsa : Olivier de Nièvre, est ce que tu peux lever la main ?

 

Olivier de Nièvre : Je représente un groupe de Gilet jaunes de Rives dans la région de Grenoble et je représente aussi une association Croix jaune, je vais vous expliquer les actions qu’on peut faire à partir de celles qu’on a faites nous dans cette association Croix jaune. Nous avons constaté euh… nous avons souhaité faire une association de défense des droits des Gilets jaunes et d’actions solidaires c’est-à-dire que nous avons déposé les statuts d’une association collégiale qui aide les Gilets jaunes à retrouver leur droit citoyen, leur dignité, leur condition de vie, et nous les accompagnons administrativement et juridiquement pour leur situation. Ces statuts sont déposés, c’est une association collégiale.

 

Fanny (en le coupant) : Action ?

 

Olivier : Pardon ?

 

Fanny : Action c’est quoi ?

 

Oliver : C’est donc structurer une association solidaire de Gilet jaunes pour l’entraide, que ça soit administrativement ou juridiquement, et retrouver ses droits.

 

Fanny : Ça il y en a plein qui se sont proposés mais il y a soit des stands (ne l’interrompt pas)

 

Olivier : (il reprend) Donc on les défend et on les représente y compris auprès des tribunaux on a obtenu du maire de la commune de Rives de nous installer une cabane, un lieu d’accueil et là le préfet nous dit que c’est une association reconnue d’utilité publique.

 

Fanny : Là on est obligé de revenir au sujet.

 

Olivier : L’action qu’on a faite, nous, c’est un français sur deux qui nous soutient, on recueille des signatures de pétition de soutien de français ordinaires qui ne sont pas Gilets jaunes mais qui nous soutiennent (merci, applaudissements).

 

Fanny : On est bien d’accord sur le thème action, ça, ça peut passer dans la deuxième partie. Donc là je vais juste couper deux minutes, on va continuer les prises de parole sur ce sujet, on va juste passer au moment volontaire, pour les gens qui veulent aller travailler sur l’appel déjà est-ce qu’il y a des gens qui veulent pas forcément aller travailler, mais s’exprimer par rapport à ça ? … Non ? On vous laisse aller au travail, environ 8 volontaires … donc les volontaires, vous allez dans la pièce du fond s’il vous plait. Ceux qui sont volontaires pour travailler sur l’appel vous allez dans la salle au fond.

 

Elsa : Le groupe de travail sur l’appel vidéo se met en place, on va voir combien de temps ça prend. 16h30 le groupe de travail sur l’appel fera une première proposition. Je donne la parole à Hamar de Nanterre

 

Hamar de Nanterre : Donc à Nanterre dans le 92 où j’ai été mandaté pour lire un appel aux Gilets jaunes aux populations laborieuses, aux salariés, aux syndicats.

« Après 8 mois de lutte et de répression, de toutes nos revendications, aucune n’a été satisfaite. Les élections du 26 mai n’ont rien apporté à la crise sociale et économique. Les raisons de la colère sont toujours présentes. L’augmentation de la vie, l’augmentation de l’électricité décidée en janvier devant la mobilisation, autorisation en juin d’une hausse de 5,9%, l’accélération des privatisations, la française des jeux, les aéroports de Paris, les barrages, la réforme Blanquer, la destruction de l’école qui est en cours d’adoption, la suppression des emplois à Alstom, à Belfort. Face à cette offensive de Macron il y a urgence, nous devons stopper cette politique et le gouvernement Macron lui-même. Dans cet objectif nous souhaitons lancer une grande mobilisation nationale, rassemblant Gilet jaune, étudiants, lycées, salariés, chômeurs, retraités, travailleurs de toutes catégories, toutes les consciences révoltées, nous appelons les syndicats à y participer. D’ici là nous appelons les Gilets jaunes à maintenir, et à amplifier leur mobilisation. » (Applaudissements).

 

Elsa : Merci ! Laurent de Brest

 

Laurent de Brest : Parmi les actions qui sont proposées, il y a un G7 parlementaire qui va se faire sur le secteur de Brest, le 6 et le 7 septembre, donc nous on a fait une première réunion d’organisation pour préparer les actions dans le cadre de cet évènement. Toute personne intéressée pour se joindre à nous vous pouvez venir nous voir. Et aussi par rapport à l’action du 20 juillet par rapport à AdAma Traoré, il est évident que tout le monde ne pourra pas se déplacer à Beaumont sur Oise donc parmi les réflexions qui avaient été mises dans le groupe, on avait pensé coller des portraits devant les commissariats et les gendarmeries pour rappeler ce qui s’était passé pour dire qu’on n’oublie et surtout qu’on ne pardonne pas. Et merci à l’organisation des gens de Montceau-les-Mines et aux cantines

 

Elsa : Merci … j’ai Michael de Bayonne … je sais pas s’il est là.

 

(Michael de Bayonne est parti)

 

Elsa : alors Samy de Lyon Centre.

 

Samy de Lyon Centre : Ouais alors déjà premier truc je pense que l’enseignement du groupe 4 et c’est pas seulement vrai pour ce groupe, mais les synthèses de synthèses ça pose énormément de problèmes, par conséquent à mon avis c’est un groupe une synthèse par sous-groupe avec des synthèses de synthèses, sinon c’est ingérable, je m’adresse en disant ça au prochain organisateur. Première chose. Ensuite, pour les actions, c’était encore plus problématique : ils ont gardé dans la synthèse que ce qui a été proposé simultanément par plusieurs groupes dans les synthèses, et pour les actions, quand on a une proposition d’action c’est quelque chose d’assez précis, c’est évident que si on a un truc précis à proposer, ça va pas revenir dans l’autre groupe. Du coup les groupes ne pouvaient pas échanger et les propositions précises ont été squeezées au niveau de la synthèse. Et ça c’est vraiment un problème de méthode et c’était encore plus problématique pour les actions. Et je viens moi à la proposition que j’avais porté : on a pas eu de date encore, l’idée c’était qu’on la définisse ensemble, là ça va être difficile à gérer mais on va essayer de faire ça. C’était qu’il y ait une date nationale de convergence avec les Blouses blanches parce qu’à Lyon ça a amené énormément de monde qui ne venait plus aux manifestations de Gilets jaunes qui se sentent concernés par la santé, il n’y a pas que les Blouses blanches qui sont concernés par la santé donc une date nationale que chacun pourrait transcrire au niveau local que chacun va traduire à sa façon au niveau local mais une même date pour faire une convergence Gilets jaunes et blouses blanches et ça je vous rassure que ça redynamise le mouvement, ça ramène du monde, c’est un truc qui fait l’union de tout le peuple là-dessus (applaudissements).

 

Elsa : On vous rappelle qu’il y a le panneau pluie d’actions pour les actions spécifiques avec date et ça nous permet de gagner du temps en prise de parole, et, deuxième point sur les synthèses de synthèse etc, on va tout diffuser donc il y a rien qui est perdu quoi. La synthèse des synthèses c’était pour arriver à un petit état des lieux de ce qui c’est dit mais tout va être diffusé aux groupes présents, tout ce qui a été dit par les groupes de travail sera sauvegardé, pris en photo et diffusé. (C’est bon on a compris) Oui beh je le répète. (« ça suffit là donnez la parole » / « C’est sans arrêt » / « Vous parlez tout le temps » / « Après les autres n’ont pas de temps pour parler ») (Chut).

 

J’appelle Christophe

 

(Christophe du Gard est parti)

 

Katy de Destrousse : Bonjour, nous sommes en AdA il y a énormément de villes de France, il n’y a pas les flics, il n’y a pas les médias. J’aurais espéré, s’il est encore possible, le week-end n’est pas encore terminé, d’avoir une date commune pour une action dans toute la France. Vous avez proposé AdAma, G7 il va y avoir tous les bleus là-bas, qu’il y en est quelques-uns pour détourner l’attention j’en conviens, mais on peut pas profiter de cette occasion ? On est tous là, on peut pas se mettre d’accord sur une date une action commune ? J’aurais espéré, voilà, que l’on arrive au moins à avoir une date commune avant ce soir. Est-ce que c’est pas possible d’avoir un groupe de travail pour une action commune, peu importe l’action ? Manif ou ce que vous voulez, des actions tout le monde en a, mais on est là pour converger, je pensais : est-ce que c’est pas possible ?

 

Elsa : En fait, la mise en commun et tout ça devait servir à ça en fait.

 

Katy : Est-ce qu’il y aura une date, oui ou non ? (Oui, oui…)

 

Elsa : Je pense qu’on est tous d’accord pour trouver une date commune (brouhaha). C’est le groupe de travail qui travaille sur l’appel vidéo qui doit trouver une date d’action commune. Oui, il y a le 14 juillet, il y a le 4 aout mais apparemment ça suffit pas … donc je sais pas quoi faire.

 

Khaled d’Annecy (qui prend un micro) : Juste pour répondre précisément à la dame, on est quelques-uns à avoir essayé de se regrouper entre 11h30 et midi pour une action coordonnée dans le même esprit que tu viens de dire. On n’a pas réussi. Et j’invite tous ces gens-là, s’ils m’entendent, à ce qu’on retrouve juste après la réunion du groupe action (un facilitateur lui demande de se lever il lui répond « je peux pas je n’ai pas de jambe ») dehors dans la tente off pour des actions simples facilement reproductibles, ciblées avec un message compréhensible, etc., etc. …

 

Elsa : On a une annonce : un objet perdu, un couteau, pour le monsieur ça a une valeur sentimentale, il part bientôt. Kevin de Grenoble.

 

Kevin de Grenoble : Voilà, j’ai fait les deux commissions, une le matin et l’après-midi sur la commission « occuper le terrain ». Il y a choses qui ne sont pas du tout ressorties. C’est vrai on parle beaucoup des dates, j’avais préparé un tout petit débriefe que je vais vous lire. Donc le sens et les enjeux de nos actions épousent la lutte anticapitaliste et se doit de rassembler et de converger avec le maximum de délégations. Le travail des deux groupes, le 2 sur le capitalisme et le 6 convergence, ont aussi donné beaucoup d’actions et je pense que c’est un travail qu’on a pas fait sur l’assemblée, c’est justement de recouper nos axes de travail sur ça et … en fait le travail qu’ils ont fait apporte beaucoup au travail d’action qui doit être fait après. Toutes les luttes, toutes les dates qu’on peut décider, c’est en ayant toutes ces synthèses qu’on aurait pu définir une date. Aussi je voulais parler de la multiplicité des formes d’actions et que les Gilets jaunes sont libres de faire leurs actions en fonction des critères qu’ils décident, c’est juste ça. Donc avant de mieux rassembler et de sensibiliser, je trouve que c’était important de donner un sens à notre action et surtout de porter la médiation, la cohésion. En tant que Gilet jaune je pense qu’on est porte-parole et arriver à nourrir la culture de nos concitoyens, c’est quand même hyper-intéressant et justement pour battre le monde capitaliste on a besoin de ça et pas de vacances pour Macron (rires, bravo).

 

Elsa : David de Saint-Denis

 

David de Saint-Denis : Alors c’était pour revenir sur un point qui me semble important, c’était par rapport au G7. Il y a un point important qui a pas vraiment été discuté dans tous les groupes qui du coup se retrouve pas dans la synthèse, ce qui serait un peu de préciser ce qu’on compte y faire, parce que là il y a juste une déclaration d’intention mais ça va pas plus loin. En fait il y une proposition assez clair par un groupe de Gilets jaunes du pays Basque, ça a été mis par écrit et transmis dans un groupe de faire une ADA pendant le G7 et plus précisément à Hendaye à 20 kilomètres, il y a déjà un gros rassemblement avec plein de monde. Eux, ils expliquaient que comme c’est déjà un gros rassemblement avec plein de monde il y a déjà la logistique qui est prête, la sécurité est prête, il y aura un espace prévu pour les Gilets jaunes, ça serait un moyen de créer de grosses convergences, et qu’il y aurait tous les collectifs là-bas. En sachant qu’il y aura les 7 présidents des 7 plus grands pays qui seront en train de nous massacrer le social et la démocratie, ça serait bien d’être là-bas. Par contre, ça a pas fait consensus de faire une AdA là-bas. En fait il y en a qui disaient que ça permettrait de ramener tous les gens qui sont pas trop sur le blabla et discussions qui sont vraiment tournés action et qui viennent pas toujours aux actions et en même temps on s’est dit que ça serait très compliqué à organiser. Donc ce qu’on a essayé de faire, on aimerait organiser un vote consultatif ici, avec deux propositions, la première, la leur donc, la demande du groupe d’organiser l’AdA pendant le G7 et la deuxième, ça serait d’organiser un village Gilet jaune pendant le G7, ça permettrait de dire on fait un village Gilet jaune. C’est quelque chose de concret, on sera pas complétement dilué dans tout le monde, il y aura vraiment une présence Gilet jaune au G7, il faudrait un vote préférentiel pour décider de ça.

 

Elsa : On va dérouler encore les interventions, il en reste encore 7 donc dans un quart d’heure c’est bouclé et après on reviendra là-dessus plus précisément. On a retrouvé le couteau.

 

Jean de Die : Bonjour à tous. Déjà je voulais donner un petit message, je remercie ceux qui ont travaillé l’axe de la convergence par ce que l’appel est assez fort, c’est bien. Moi je m’interroge, c’est bien de chercher la convergence à l’extérieur mais ça serait bien de la trouver à l’intérieur entre nous. Pour moi les Gilets jaunes c’est horizontal et ça va de la droite à la gauche pour moi peu importe tout ça c’est en train de tomber donc les actes qui se passent à un moment donné quand on hue quelqu’un qui prend la parole, moi ça me fait mal, c’est tous ensemble, ce mouvement des Gilets jaunes bordel de merde (applaudissements). Ce que je voudrais dire c’est que toutes les actions sont bonnes. Moi je soutiens aussi bien les actions qui vont être punchy aussi bien que les actions pacifiques, et les actions de tout le monde, toutes les actions sont bonnes à tous en mouvement (applaudissements). Du coup je viens parce que je suis mandaté par Die pour vous lire un petit texte par rapport à l’action, moi j’étais dans les groupes actions, c’est une proposition, une invitation pour une nouvelle stratégie Gilet jaune dans le sens où les Gilets jaunes ou beaucoup on s’est fait virés de nos ronds-points mais on peut aussi reconstituer nos ronds-points dans tous les endroits où il y a des luttes, on parlait de convergence avec les Blouses blanches etc, partout il y a des luttes, pourquoi on ferait pas des ronds-points jaunes au sein des luttes là où il y a besoin donc le petit message c’est :

« Le mouvement des Gilets jaunes c’est un mouvement de lutte des classes qui n’ose se l’avouer. Les actuels et futurs ronds-points sont les actuels piquet de grève. La détermination doit gagner le monde du travail pour gagner ensemble et faire chuter Macron et imposer de nouvelles avancées sociales et non des miettes négociées, débordons les syndicats par leur base pour leur rappeler leur responsabilité et remettons dans la lutte les soutiens. Ayons des cibles définis, CHU, usine, retraite pôle emploi, la liste est longue, on sait faire et il fait beau. De cette réappropriation de l’espace public des actions sont à créer et en concertation avec les grévistes et leur outil de travail. Soyons créatifs, gagnons des batailles sectorielles et concrètes et élargissons la lutte avec les syndicats, les banlieues, les migrants et tout mouvement, préparons ensemble une vraie grève générale de manière à faire chuter le capitalisme et ses marionnettes. Organisons nous sur du concret, n’oublions que toute avancée se base sur un rapport de force, il nous appartient de le créer, il nous faut nous donner ces objectifs ».

Bref j’ai pas fini mais de tout cœur je suis avec vous les Gilets jaunes (applaudissements).

 

Lelano de Rouen : La notion de surprise est toujours très importante. Pour ceux qui mènent des actions article 430-4, si vous dénoncez un délit vous êtes dans le droit le plus complet. [problème d’enregistrement pour la suite de cette prise de parole].

 

Femme du Gard : Bonjour les Gilets jaunes. Je suis désolé je n’ai pas l’habitude de parler en public.  Je voudrais rebondir sur la surprise et sur l’art qu’on peut tous explorer, parce que l’art, c’est pas les artistes, c’est tous les Gilets jaunes, ils l’ont prouvé avec les cabanes, intérieurement on a tous de l’expression en nous. Alors on peut le faire dès cet été, pourquoi pas, de la création artistique il y avait l’idée de faire un énorme vernissage sur la place de la République à Paris, une exposition, tous les artistes du coin, on peut le faire aussi à Montpellier. Essayer de développer cette voie de la création, de la poétique, dans les champs et partout. Oser et se libérer d’être dans le joyeux, le bonheur, des manifs sur les plages, bref inventons !

 

Elsa : On a Bernard de Saint-Dizier

 

(Bernard de Saint-Dizier il est parti)

 

Elsa : On n’a pas de Bernard, ça sera donc Manu de l’Isère

 

Manu de l’Isère : C’était juste en 40 petites secondes vous lire une réflexion commune qui a été pensée hier soir tard, ça concerne deux modes d’actions.

« Le pacifisme et la violence ne doivent pas être opposés, arrêtons de nous opposer et acceptons nos différences et nos différentes manières d’agir car elles font partie de l’identité des Gilets jaunes et nous sommes tous des Gilets jaunes. Faisons enfin confiance et acceptons nos différences, car elles font notre force, devant nous conduire à un but commun, pour un monde meilleur. Soyons en dignes, et nous, citoyens pacifiques ou déterminés, rentrerons dans l’histoire ensemble »

(Quelques applaudissements)

 

Elsa : C’était tout ? Merci. Alors le dernier, roulement de tambours, la dernière intervention, Christian des Sous-marins jaunes.

 

Christian des Sous-marins jaunes : Il y a plusieurs camarades qui m’ont demandé de l’aide en tant que collectif de la culture. Mais moi je vais vous donner juste un truc, ça s’appelle un format. Je dis une phrase et vous répétez derrière :

Pourquoi je suis Gilet jaune ? Parce que les partis ont échoué à comprendre les urgences d’une nouvelle utopie indispensables à notre survie.

Pourquoi je suis Gilet jaune ? Parce que les élites ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités.

(Pourquoi je suis gilet jaune ?) Parce que moins de 10% de la population mondiale détient 83% du capital.

Vous êtes avec 5 copains, 5 copines : « Pourquoi je suis Gilet jaune ? », il y en a un qui répond et vous savez quoi j’en ai un autre ici, Victoire. Vous dites tous, victoire (victoire ! ), la colère que chacun ressentait est ressortie et a rencontré celle du plus grand nombre. (Victoire !) Les Gilets jaunes ont brisé le sentiment d’accablement et de fatalité qui donnait aux puissants le sentiment d’avoir gagné.

 

Notre mouvement est aussi lié à l’échec des partis, aux élites pas à la hauteur. Victoire de la colère que chacun pensait sentir individuellement et qui a aujourd’hui rencontré le plus grand nombre (victoire ! ), les ronds-points zone sans vie et très couteuse aussi sont devenus des lieux humains de rencontre et de partage (victoire ! )] vous avez compris ? (oui). C’était mon petit cadeau pour la fin.

 

Fanny : J’aurais besoin des rapporteurs de l’axe 3…les rapporteurs de l’axe 3 s’il vous plait. Au niveau du panneau action ou vous êtes en train d’écrire, on va faire en sorte que le panneau soit transporté au fond à droite parce qu’on va faire re-rentrer la presse.

 

Donc là on va passer au vote des candidats pour la prochaine AG, si les groupes volontaires pour la prochaine ADA peuvent venir se mettre de ce côté s’il vous plait …

 

(Environ deux minutes de transition, durant lesquelles plusieurs personnes se rendent à la tribune)

 

Elsa : Alors là on a des remontées et c’est vrai on est allé trop vite et on a pas voté l’axe 4. (Ah)]. Comme quoi le message passe quand on le dit tranquillement. Euh … si on pouvait ne pas nous agresser en particulier la petite dame qui est là-bas, oui mais tu peux le dire calmement en fait (« non, au bout d’un moment… ») si, je suis désolée, c’est une erreur, on fait ce qu’on peut, je suis désolée on est pas pro (applaudissements). Donc est-ce qu’on valide la synthèse de l’axe 4 qui a été lu par les deux jeunes filles (pour leur faire un petit compliment) qui sont venues là, est-ce qu’on peut reprendre nos petits papiers de couleur, est-ce qu’on valide la synthèse de l’axe 4 action ?

 

On me dit que les gens de l’extérieur doivent revenir … ouais mais à un moment donné ils sont sortis. De toute façon le vote c’est du consultatif, c’est juste : est-ce qu’on valide la synthèse telle qu’elle est ? Je ne pense pas qu’on ait de grosses oppositions.

 

C’est jaune, ça vous va ? Allez c’est validé.

 

VOTE OUI (les gens mettent largement en avant le papier jaune, la salle s’est vidée de moitié)

 

Est-ce qu’on a un rapporteur de l’axe 3 ? Comment ? Ah on a quelqu’un.

On voudrait juste un petit peu de contexte sur l’axe 3 parce qu’on me dit qu’apparemment la synthèse du matin et la synthèse de l’après-midi ne seraient pas identiques. Moi je suis désolée, j’ai pas suivi, j’étais dehors à ce moment-là, alors tu nous expliques.

 

Rapporteur de l’axe 3 : Donc sur l’axe 3 il y avait eu un atelier de travail, des ateliers de travail le matin, les ateliers de travail l’après-midi avaient repris les synthèses du matin et les avaient compliqué simplement les deux groupes n’étaient pas allés tout à fait à la même vitesse donc les dernières propositions de la synthèse des synthèses de l’axe 3 n’avait été validée que par un groupe, globalement ça change rien à l’esprit, la seule chose qu’on a pas fait c’est est ce que vous approuvez la synthèse des synthèses de l’axe 3, si vous voulez je vous la relis mais sans perdre de temps. Donc votez pour l’approbation de la synthèse des synthèses de l’axe 3 … est-ce que vous êtes pour ou contre la synthèse qui vous a été présentée avant le déjeuner ?

 

VOTE OUI

 

Ok, c’est majoritaire jaune.

 

Elsa: Ok, c’est validé. Donc là, c’est 4 heures et demie, l’appel vidéo devrait nous faire un retour et donc le dernier point à voir c’est les candidatures pour la prochaine ADA. Juste avant, je vais reparler du G7, il y a un groupe qui a envoyé un courrier, c’est GJ du pays Basque qui propose ça, donc d’organiser à partir du 19 août une certaine forme d’ADA, parce qu’eux ne pourront pas mettre cette forme d’assemblée dans ce programme, ça serait plus un rassemblement Gilet à l’intérieur … il y avait quelqu’un qui en parlait tout à l’heure, il est parti ? …

L’essentiel c’est qu’ils appellent … les groupes GJ qui se trouvent autour de Biarritz à prendre contact avec eux pour voir ce qu’il est possible de faire … il faut définir les modalités et tout. C’est juste un appel, tous ceux qui sont vers Biarritz, s’il y en a que ça intéresse. L’info est passée, on a été rechercher le jeune homme qui en a parlé, au moins ceux qui sont intéressés iront en parler avec le jeune homme qui a parlé … Alors, au niveau candidature, est ce que j’ai la liste … alors David il est là, il reste 5 minutes là, proposer un village ou une ADA ou quelque chose …

 

(Il prend le micro) David de St-Denis : L’idée c’est au moins qu’on fasse un vote consultatif ici, pour dire qu’est-ce qu’on préférerait. Est-ce qu’on répond aux GJ de Biarritz pour faire une ADA là-bas, ou est ce qu’on préfère faire une espèce de village Gilet jaune pour être présent collectivement et pas juste dispersés, il y a plein de gens qui vont y aller et on va être dispersés dans tout le truc. Donc voilà, on fait un vote consultatif et on dit voilà, ça ou ça. 

 

Elsa : On vote …

 

Femme de Pau : Pardon s’il vous plait deux minutes, parce que j’ai des informations. Je suis de Pau, faisant partie de l’association citoyenne des Gilets jaunes de Pau, nous sommes en contact avec ATTAC, nous faisons partie du collectif anti-G7, nous avons été contactés par les 90 organisations qui organisent ce contre-somment dont ATTAC, la confédération paysanne … c’est par Loomio, la plateforme de Saint-Nazaire que nous avons été contactés, ils nous ont confirmé que le contre-sommet du G7 accepte officiellement la présence de Gilets jaunes. Ils nous fournissent un barnum, la seule chose qu’ils nous ont demandé, ils attendaient quelque chose de cette assemblée, mais depuis hier personne n’en parlait donc c’était très difficile de savoir comment parler de ça, ils nous demandent simplement de faire une déclaration d’accepter cette présence et de faire, de montrer que nous sommes d’accord avec l’idéologie du contre-G7. C’est autre chose que de faire une assemblée des assemblées que les Basques qui vont être très occupés ne peuvent pas faire, par contre les Gilets jaunes sont invités à faire un village jaune au contre-sommet. Pour éviter toute ambiguïté il n’est pas du tout l’idée d’aller à Biarritz ou il y aura des milliers de flics, les Basques ont un site de plusieurs hectares à la campagne ou ils organisent un camp pour accueillir 10 à 15 mille personnes, il y aurait du jaune au milieu, ça serait joli. (ouais ! Applaudissements)

 

Elsa : Est-ce que je peux avoir la liste des candidatures ? (Blanc d’une 30aine de secondes)

Les personnes vont s’inscrire auprès de Stéphanie là-bas. (Brouhaha de deux minutes)

 

Fanny : Donc sur la proposition qui vient d’être faite, apparemment les gens veulent un vote indicatif, voilà, vous avez compris, donc on vote pour le village, un vote indicatif puisque ce n’est pas une ADA, levez les verts et les jaunes, parce qu’on est moins nombreux, donc c’est jaune, donc c’est oui (Merci !)

 

Vote indicatif pour le village jaune : Vote oui

(Des personnes qui sont contre protestent, car il n’y a pas eu de débat)

 

-------------------- CANDIDATURES AUX PROCHAINES ADA -------------------

 

Elsa : S’il vous plait, on est sur la fin, donc la première candidature, c’est Montpellier, je vous appelle pour faire un petit speech.

Je reprécise le cadre … s’il vous plait… donc c’était stipulé sur je sais plus quel document que les personnes qui venaient déposer leur candidature doivent être mandatées par leur groupe pour le faire, c’est pas juste comme ça on propose et on voit après, ça a été validé en AG locale et c’est présenté ici ensuite. Et là on ne votera pas aujourd’hui, on redescend dans les AG locales et vous répondez, donc je passe la parole à Carlos de Montpellier.

 

Carlos de Montpellier : Bonjour les Gilets jaunes (« ouais ») je m’appelle Carlos …

 

Elsa : Je suis désolée, on me dit qu’il y a quand même un vote consultatif et après ça redescend en AG locale.

 

Carlos : Donc voilà, l’assemblée des Gilets jaunes de Montpellier Centre, parce qu’il y a plusieurs rassemblements à Montpellier, vient poser sa candidature pour recevoir tous et toutes dans le sud, profiter un peu du soleil. Mais il y a quand même quelques arguments assez intéressants qu’on fait valoir. La date ça serait principalement la deuxième moitié de septembre à partir du 15. Premièrement je pense le principal argument c’est que ça serait la première ADA dans le sud. J’adore le Nord mais j’aimerais bien en faire un dans ma zone, tout simplement. Deuxième argument : Montpellier se trouve à peu près au milieu du sud de manière à ce qu’on puisse faire appel à de l’aide de Toulouse à Marseille. Pour continuer, la dernière fois, nous avons déjà fait poser notre candidature, c’est-à-dire que nous avons déjà commencé à préparer une méthodologie, elle sera ce qu’elle sera, surement imparfaite mais nous avons déjà commencé à travailler. On a tellement commencé à travailler que pour l’occasion nous avons fait une ouverture de maison du peuple on a tenu le temps qu’on a pu, on a combattu la justice et la police on nous l’a repris, ce que je veux dire c’est qu’on est très investis pour l’ADA et on fera tout pour que chacun se sente chez lui, chez nous (applaudissements).

 

Un petit point à rajouter (une femme de Montpellier prend le relais)

 

Femme, Montpellier : On a déjà organisé un festival jaune, ça c’est bien passé et on avait fait des groupes de travail un petit peu comme l’idée d’une ADA. Ensuite l’appui régional, la candidature a déjà été validée par l’AG locale et on demande à tous les groupes des alentours Hérault et Vaucluse de venir qu’on se rencontre qu’on échange les contacts pour s’organiser.

 

Homme, facilitateur : je pose ma casquette de facilitateur pour parler de Montpellier. On a parlé à tous ceux qui étaient içi qui venaient de l’Hérault et beaucoup nous ont déjà affirmés leur soutien, beaucoup sont déjà sortis, et peu importe le choix qui sera fait on sera solidaires, on se sera bien sur présents à l’anti-G7 quoi qu’il arrive.

 

Elsa : On va essayer de limiter à une personne parce que là on a eu trois interventions pour Montpellier. On va partir sur Clermont-Ferrand.

 

Homme de Clermont-Ferrand : Je vous dis pas bonjour je l’ai déjà fait. En fait la proposition de Clermont Ferrand elle ne se situe pas du tout en concurrence avec celle de Montpellier, Clermont Ferrand candidate pour l’organisation d’une prochaine ADA mais plus entre l’automne et l’hiver, ça serait pas pour la suivante mais encore celle d’après. En sachant qu’à Clermont on a une grande dynamique de travail en commun, entre tous les groupes de l’agglo, on aurait potentiellement un très beau site que pourrait nous fournir une municipalité qui est plutôt très complaisante avec les Gilets jaunes qui se situe juste à côté de Clermont autour d’un plan d’eau, ou on aurait là aussi des grands espaces donc voilà, c’est une candidature qui est portée par les groupes locaux de l’agglo clermontoise, et bien sûr, on sera amené à travailler avec les groupes du Puy de Dôme et des départements limitrophes. (Applaudissements)

 

Elsa : Pour précision il parle de l’ADA 5, là on aimerait rester sur l’ADA 4 déjà. On a Langon en Gironde. 

 

Homme, Langon : On vient de Saint-Macaire en sud Gironde, on a une cabane sur un terrain privé qui fait 120 m2, elle tient depuis 7 mois avec une cuisine, des chambres, ainsi de suite. On a un marché citoyen qui a déjà bien tourné. On a une bonne équipe. On a un inter-co Gironde avec qui on travaille régulièremen,t on aurait déjà le matériel pour une bonne partie de l’ADA, chapiteau, barnum, douche sanitaire, etc, on se propose en Gironde de le faire.

 

Homme, Langon 2 : Actuellement on est encore 40 actifs vraiment sur le terrain et on est à peu près 100 personnes réguliers qui tournent autour de ce terrain et de cette cabane. Il faut savoir que depuis janvier on fait des assemblées, depuis le 13 mars on a déjà fait 16 marchés. On participe à l’inter-co Gironde, justement j’aurais aimé que Christine soit là pour en parler mais en gros il y a déjà 15-16 groupes qui sont fédérés en Gironde qui vont nous filer la main. Sur l’organisation de l’ADA, vous serez force de proposition, parce qu’on a vécu Saint-Nazaire et on a aussi vécu celle-là, la démocratie ça prend du temps, il y a que la fausse démocratie qui va vite. On va essayer le proposer aux groupes locaux sur un fonctionnement assez basique mais qui permettrait d’obtenir une nouvelle forme de démocratie directe qui est validée par les groupes locaux. Quoi d’autre ? Niveau matériel, on a déjà quasiment tout, après, bien sûr, on aura besoin de l’aide de ceux qui ont déjà organisé les ADA, on vous invite particulièrement à nous filer un coup de main et faire des briefings avec nous. Et pour la date, ça serait un peu pareil, dans la deuxième moitié de septembre et aussi dans le sud où il y a le soleil. C’est à 40 km de Bordeaux, c’est une sous-préfecture de la Gironde. (Applaudissements)

 

Elsa : Merci, en sachant qu’à la saisie on vous transmettra toutes les informations. On a Fréjus.

 

Femme, Fréjus : Bonjour à tous, moi je suis de Fréjus je suis mandatée par les Gilets jaunes de Fréjus regroupés en association. Nous souhaitons présenter notre candidature pour l’ADA N°4. Nous avons fédéré le Muy, Puget Sur Argens, qui nous suivent dans les actions. Ensuite Fréjus, c’est connu mondialement, on a des célébrités qui viennent comme Big Flo et Oli on a des touristes du monde entier — des belges, des allemands, donc vous serez tous les bienvenus à Fréjus. Après il y a, c’est sûr, les piscines, le soleil, on a les cigales, et la mer. La candidature de Fréjus a été votée et acceptée par toutes … on va dire par les chefs de notre association (« Hein ? les chefs ? / « comment ça les chefs ? », huées). Pour la date on a prévu la deuxième semaine de septembre (« c’est qui le chef ? » / « il y a des chefs ? »). Le président de l’association, c’est une association collégiale, nous faisons partie d’une association collégiale.

 

Elsa : J’ai une question là-bas ?

 

Homme : Quelles sont les infrastructures disponibles ?

 

Femme, Fréjus : Alors il y a une cabane sur le rond-point de Cargalon qui a été construite. Ensuite nous avons vu avec le maire qui nous soutient, Monsieur Racheline, on a la possibilité d’avoir la salle des fêtes (huées), malheureusement oui, c’est le maire de Fréjus, il nous suit, il nous soutient donc on peut avoir les infrastructures de la ville, on peut faire la demande de salle des fêtes et également la salle Sainte Croix qui est un gymnase.

 

Elsa : Et on termine par Aurillac.

 

Homme, Aurillac : Voilà donc, après deux ADA, le retour qu’on a chaque fois sur les ADA quand on parle à la population, c’est à quoi ça sert ? alors nous on le sait à l’intérieur, on le voit, on se rencontre, c’est des échanges merveilleux, des choses qui nous font vraiment du bien de nous rencontrer mais concrètement à quoi ça sert (« c’est du travail ») il était difficile de dire à quoi ça sert. Donc nous, notre proposition on va proposer quelque chose pour faire quelque chose ,je vais vous lire le texte qu’on a fait (lis) :

« Les Gilets jaunes en colère d’Aurillac et alentours, le groupe 323 d’Aurillac, propose dans le but de laisser quelque chose de concret après l’ADA, pour cela nous proposons plusieurs axes. Nous proposons l’ouverture d’une maison du peuple et d’un jardin du peuple pour les personnes désireuses de créer un jardin collectif en permaculture forestière, tout ce que je vais expliquer ce n’est pas de l’utopie c’est des choses qui sont déjà en place, on a déjà plusieurs sites potentiels c’est très recherché, c’est concret, c’est le premier axe. L’ADA proposera en auto-gestion des ateliers de communication et de non-violence, de gouvernance partagée, et des conférenciers, tout cela ça a été réfléchi avant l’ADA. Nous proposons aussi aux mandatés, un atelier dont l’objectif sera la rédaction d’un texte de loi où peut-être  plusieurs, avec comme processus l’explication du texte, la discussion avec le débat sur les bons et les moins bons aspects du texte et son abrogation si vous le souhaitez, sous une forme symbolique. La proposition d’un nouveau texte et sa promulgation symbolique, tout doit être construit de manière participative mais aussi la création d’un tract en même temps nationalement, pour la cohésion nationale de l’ADA, pour montrer cette cohésion. Aurillac accueillera des artistes du 23 au 25 aout en même temps pour une coordination avec les artistes. Le but c’est de laisser quelque chose, on vient on part mais on laisse quelque chose, on a toujours voulu, on est pacifistes depuis le début, on accepte tous les modes de contestation, mais on pensait que Paris était une erreur et qu’il était plus sage d’aller soutenir d’autres villes au fur et à mesure des besoins, nous avons lancé un appel ça n’a pas pu être fait. Laissons une trace et quand on dira qu’est-ce que vous avez fait ? Regardez il y un jardin collectif, il y a quelque chose qui a été fait.

 

Elsa : Donc la date, entre le 23 et le 28 aout.

 

Fanny : Je vais faire revoter à la prochaine assemblée locale je re-propose notre candidature (rires) non je déconne. Parce que là je pense que je suis morte ce soir. Là c’est un vote consultatif, il y a déjà trop de monde qui est partie mais à eux ça leur donnera une petite idée, après ça repartira dans les assemblées locales. Après au niveau des dates, même septembre c’est très proche. Donc on prend du début.

 

VOTES DES CANDIDATURES (consultatif) :

Montpellier : 48 OUI

Clermont pour l’ADA 5 : 42 OUI

Langon : 44 OUI

Fréjus : 13 OUI

Aurillac : 23 OUI

 

Fanny : Voilà, la tendance est donnée.

 

Elsa : On a passé en revue tout ce qu’on devait passer en revue, on va attendre que les gens qui travaillent sur l’appel vidéo reviennent, normalement ils devraient arriver. Je vois les gens de l’appel vidéo, juste si vous voulez la carte de France, si vous voulez bien en sortant mettre une petite punaise sur votre groupe local. L’appel vidéo s’il vous plait …Est-ce qu’on a quelqu’un de l’appel vidéo là ? Ils sont pas prêts … On patiente juste 5 petites minutes le temps que l’appel vidéo arrive.

 

Fatch : Votre attention s’il vous plait. Il y a Frédéric qui voudrait dire un petit mot, pas un mot pour les actions, c’est carrément autre chose.

 

Frédéric, d’Angers : Salut à tous. Donc je suis porte-parole à Angers pour le groupe Gilets jaunes d’Angers, je voulais remercier tout le monde, parce que là je vais devoir partir. On est dans l’action depuis le 17 novembre, je suis sur le terrain, j’ai été Gilet jaune déjà bien avant mais voilà. Il y a beaucoup de choses qui m’ont plu, beaucoup d’autres qui m’ont moins plu, ça c’est normal parce que c’est le début. Il y a une chose qu’il faut pas oublier, c’est pourquoi on a mis le Gilet jaune. Moi j’ai ressenti quelque chose de très fort, j’avais pas pu aller à Saint-Nazaire je suis venu aujourd’hui, il y a quelque chose qui m’a choqué notamment par rapport à Sophie. On y arrivera pas si on est les uns contre les autres, et on doit mettre de l’amour, on doit cesser nos divergences, on est là pour une seule chose : faire tomber ce système. J’approuve tout ce qui s’est passé, sauf que les petits clivages, je le vois sur Angers, je lâcherai jamais le Gilet jaune, je vous souhaite bonne fin d’ADA et à bientôt.

 

Petit Jean monte sur l’estrade. On présente son projet de marche contre les attaques dont les médics comme lui font l’objet de la part des forces de l’ordre. Il cherche quelqu’un pour conduire son véhicule, car il part demain matin entre 6h et 7h. Il a besoin d’un chauffeur pour aller jusqu’à Fontaine la Mer. « Il faut prévoir de petits bonds de 3 km et à chaque fois que la voiture s’arrête, je prends de l’eau et des aliments, puis avance de nouveau ».

 

Le groupe de l’appel vidéo revient de la salle de saisie pour présenter son appel.

 

Facilitateur, Jo : Juste par souci de transparence je vais vous citer les groupes qui étaient présentes, sur ce travail, donc : Commercy, Alisas, Parisiens solidaires, Albi sur Chéran, Gilet Jaune in English, Assemblée populaire Auxerre, Die, Gilet jaune signataires Décla ta manif, Gilet jaune uni 87 limoges, Gilet jaune du Many, Assemblée populaire de Dijon, Assemblée citoyenne Achères, Collectif Rungis. Et pourquoi, en gros, l’exercice a été compliqué, parce qu’à nouveau la conversation s’est beaucoup cristallisée sur la question du capitalisme et donc on a essayé de sortir de ce débat là, mais ça a été très compliqué c’est pour ça que ce travail a été long et je pense que c’est important de vous le faire savoir.

 

Lecteur : Voilà donc on va passer à la lecture du texte qui a été rédigé par les groupes que vient de citer Jo :

« Nous Gilets jaunes, réunis à Montceau-les-Mines, les 28, 29 et 30 juin 2019 pour la troisième assemblée des assemblées en présence de 250 délégations et 700 personnes, chiffre à confirmer. Sur ce territoire historique de lutte des mineurs nous avons continué à expérimenter une démocratie directe au sein du mouvement, nous tenons à souligner le travail impressionnant fourni par l’équipe du Magny, Montceau-les-Mines. Dans la continuité des Assemblées des assemblées, de Commercy et Saint-Nazaire, nous avons travaillé en groupe de travail sur plusieurs thèmes, dont le référendum d’initiative partagée, les assemblées citoyennes populaires, les convergences et la poursuite du mouvement. Cette Assemblée des assemblées fut un moment d’intelligence collective et de convivialité redonnant de l’énergie à toutes et tous pour la suite du mouvement. Elle continue à s’inscrire dans les principes de démocratie directe que nous expérimentons avec un souci de faire redescendre les travaux dans les groupes locaux afin qu’ils puissent être enrichis. Nous rappelons le principe que les groupes locaux sont souverains. Dans ce contexte, l’ADA a exprimé son désir de converger et soutenir les luttes sociales et écologiques sur les bases de notre mouvement. À chaque fois que les revendications seront communes, allant dans le sens d’en finir avec la misère, la précarité, la casse sociale, pour gagner de nouvelles conquêtes, nous serons là ».

 

Silence (3 secondes)

 

Nous avons rappelé les effets de ce système contre lequel nous luttons partout, dans la rue, au travail qui détruit l’humain et l’environnement. Afin de renforcer la dynamique du mouvement nous appelons à une série de mobilisations pour les semaines à venir. Une visibilité des Gilets jaunes sur le Tour de France, une grande mobilisation le 14 juillet. Le 20 juillet à Beaumont-sur-Oise pour rejoindre une manifestation d’alliance contre l’autoritarisme portée notamment par le comité Adama. Fin août pour le contre-sommet du G7 et pendant le G7, à cette occasion nous appelons à création d’un village jaune ».

 

Voilà, ça c’est le texte qui a été écrit par les groupes qui se sont portés volontaires tout à l’heure et donc ont essayé de faire une sorte de récapitulatif de texte assez commun.

 

(Bravo ! Applaudissements [5 secondes])

 

Facilitateur Jo : Alors… attendez on va peut-être prendre des remarques là-dessus, attendez juste les micros, l’équipe facilitation qui va se réorganiser, où sont les micros s’il vous plait ? ….Pour que cela circule bien.

 

[« Chut »]

 

Homme 1 : Je vous remercie de me donner la parole, je suis désolé je suis observateur normalement je devrais pas le faire (le facilitateur lui demande d’arrêter) Ok comme vous voulez (on lui retire le micro des mains) (Huées dans la salle / « C’est fini là » / « C’est bon »)

 

Homme 2 : Je vais prendre la parole pour mon collègue, parce que je suis mandaté hein (encore un autre homme se saisit du micro)

 

Homme 3 : Il y a deux facilitateurs qui ont parlé alors je ne vois pas pourquoi il parlerait pas (« Ça c’est vrai » / applaudissements).

 

Homme 4 : Donc la question posée, c’était comment est-ce que ça se fait qu’on ait débattu autant de temps sur la question de la sortie du capitalisme et que ça ne soit pas du tout repris dans l’appel. C’est quand même des choses qui ont été débattues et je trouvais qu’il y avait une position assez forte de l’ADA (« C’est clair ») à ce sujet et je trouvais que l’appel mitigé, un peu mou à ce sujet par rapport à ce qui a été avancé (« Ouais », quelques applaudissements).

 

Homme 5 : Ouais je suis désolé concernant l’appel à soutenir Adama Traoré je répète ce que j’ai dit tout à l’heure : il est évident que tout le monde ne pourra pas se déplacer à Beaumont sur Oise donc … non mais c’est pas un reproche hein, donc l’idée ça serait par exemple d’imprimer des portraits d’Adama Traoré et que ces portraits soient collés devant, à proximité des commissariats des gendarmeries pour dire qu’on oublie pas et surtout qu’on ne pardonne pas, quoi. Je pense que si ça se fait partout en France il y aura … ça sera une action qui sera assez forte en plus de ce qui se passera à Beaumont sur Oise, voilà.

 

Facilitateur : Juste sur les prises de paroles et notamment celle du Monsieur, nous, on a repris et c’était le cadre que Fanny a présenté tout à l’heure, et c’était vraiment pas évident et on est très conscient de la difficulté de l’exercice dans ces conditions, il y avait l’idée de reprendre les dates qui ont été consensuelles tout à l’heure par les deux personnes qui faisaient partie du groupe action, ce que tu proposes tu vois je pense qu’on a pas le temps de revenir là-dessus, quoi.

 

(« Il y a les caméras en plus »)

 

Femme : Moi je voulais revenir sur les actions, on en a parlé, on fermait presque les fenêtres on était dans une étuve pour pas être entendu et là on le balance en fin d’ADA moi ça me dérange pas personnellement mais c’est pas un peu contradictoire de parler de nos actions principales dans l’appel, en fin de journée ? Mais sinon, c’est pas grave …

 

Fanny : Fe toute façon, c’était un premier jet, si vous voulez repartir en travail mais dans un endroit moins confiné etc. pour poser et finir la validation ensemble, vous pouvez aller sous un barnum il y a pas de problème. Donc les mêmes personnes, hein, par contre. Je crois qu’il y avait une parole là-bas.

 

(« Chut » / « S’il vous plait »)

 

Hélène de Mâcon : Moi je voudrais juste demander pourquoi on continue d’utiliser le terme remonter et redescendre dans l’ADA et les assemblées locales parce qu’on représente qu’une partie des Gilets jaunes et ça me dérange.

 

Femme : Pour l’appel d’Adama je voulais juste signaler que l’information n’est pas très bonne. Pour l’appel d’Adama tout le monde n’ira pas à Paris c’est sûr mais … (« il y a les caméras ») … Mais on demande à tous ceux qui peuvent au niveau des zones des banlieues de partir, de faire débuter la manif des banlieues et d’aller dans le centre-ville, c’est ça … allez mettre des affiches sur le commissariat, on sait très bien qu’on va se faire allumer, c’est ce jour-là, le 20 juillet on part des banlieues sensibles pour aller vers le centre-ville. À Toulouse c’est ce qu’on va faire et ça serait bien que ça soit relayé dans toutes les grandes villes ça serait vachement bien, c’était ça l’appel.

 

Fanny : J’ai une prise de parole là-bas s’il vous plait, dans ce bloc.

 

Femme : Oui c’était pour revenir, le camarade l’a déjà dit mais enfin je crois pas qu’on ait eu tous une hallucination collective ce matin, on a tous, il y avait du jaune de partout pour parler de la sortie du capitalisme alors on a pas tous la même définition de ce que c’est que le capitalisme et comment on doit en sortir mais quand même on a tous en voté en majorité la sortie du capitalisme (Applaudissements). Il y a même pas le mot, ou alors j’ai mal entendu, mais là il y a même pas le mot dans l’appel. Moi ça me dérange …

 

Fanny : Je reconfirme ce que j’ai proposé juste avant les prises de parole, c’est que le groupe se remette au travail un petit moment à l’ombre sous un barnum et puis que vous fassiez votre synthèse ensemble parce que là sinon ça va être très compliqué.

(Une femme l’interpelle)

Non ça marchera pas ? Qu’est-ce qu’on fait alors ?

 

(Des discussions prennent place un peu partout dans la salle et sur l’estrade entre Fanny, Fatch et deux facilitateurs)

 

Facilitateur : S’il vous plait, s’il vous plait, votre attention… s’il vous plait, s’il vous plait. Moi je suis dans le groupe de travail qui a participé à la rédaction. On en a débattu une demi-heure alors qu’on avait très peu de temps, bref on a pas retenu le mot capitalisme … parce qu’effectivement ça suscite… on le chante dans les manifestations et tout ça on veut sortir du capitalisme mais nous personnellement dans notre groupe qui est assez diversifié dans sa représentativité, les trois quarts des gens ne savent pas ce que c’est que le capitalisme, ils veulent pas sortir du capitalisme, ils veulent juste mieux vivre (huées, « on a voté ! ») ce qu’on a proposé …

 

(Cris dans la salle : « on l’a voté », le chant « anti, anti-capitaliste ahah, anti, anti-capitliste ahah” x 4)]

 

Ce qu’on a proposé à la place de … s’il vous plait, il y avait deux choses qui ont été proposées dans le texte, c’est de lutter. (Il est coupé). Bon il faut juste trouver un consensus, la proposition c’était … s’il vous plait, donc tous autour de la table, la dizaine de personnes qui étaient autour de la table on a retenu une formulation qui était « contre ce système-là qui détruit l’environnement, qui détruit l’humain ». Parce que c’est complètement ce que font les gens : ils luttent contre ce système pour mieux vire, donc c’est la formulation, ça évite toute politisation du texte, donc c’est la proposition qui a été faite.

 

Facilitateur : Excusez-moi …Moi je vais juste faire une intervention et après ça sera la dernière…

 

Fanny : Attendez, Jo il veut juste vous signaler sa position par rapport à ça, à ce travail qui s’est fait ensuite je vais vous dire la décision que l’on prend au niveau de Montceau, je pense que ça va aller très vite, c’est fort dommage, s’il vous plait je vous demander un petit peu de silence. En fait on va poser un cadre, à la base, on n’avait pas vraiment décidé de faire un appel on s’était juste dit que ça marquait le coup que c’était quelque chose qui marquait une ADA, ça se complique donc il vous explique son point de vue et après je vous explique le nôtre.

 

Facilitateur : Vous faites ce que vous voulez de ce que je vais dire mais là, moi, j’ai déjà trop dit par rapport à la place que je devais avoir dans cette ADA (« ça c’est sur »). Par rapport au travail qui a été fait et les conditions qui pour moi sont trop compliqués, enfin moi personnellement moi je me retire de ce travail parce que j’estime qu’il n’y a plus assez de monde pour qu’il puisse y avoir des discussions et un travail de rédaction qui soit fait avec un minimum de légitimité (applaudissements), vous en faites ce que vous voulez mais moi personnellement, je me retire du travail sur cet appel voilà j’en suis désolé.

 

Une dame se lève dans l’assemblée : Ça suffit les prises de paroles là, nous aussi on veut parler. Ça fait 10 minutes que j’attends.

 

Fanny : Je vais conclure il y un moment donné, vous avez déjà parlé pas mal de fois. On avait dit … on a demandé… 

 

Fatch : Moi je pense que le déni de démocratie c’est celui ou les gens parlent tout le temps et ce sont les mêmes, ça serait quand même bien que des gens qui ne parlent pas prennent la parole (« C’est vous qui parlez tout le temps ») Mais pour l’instant on a posé un cadre, pour l’appel c’est quelque chose qu’on vous a proposé, maintenant, si on voit que c’est pas possible, Montceau va donner sa solution-là, et ensuite on va arrêter parce que c’est un travail de dingue et on va pas le faire à l’arrache.

 

Fanny : Voilà la décision de toute façon, on a l’habitude à Montceau de travailler ensemble, on va rester sur notre première impression, c’est-à-dire, ça c’est construit aujourd’hui, l’histoire de l’appel donc on va rester sur notre proposition de départ (un brouhaha complet se fait entendre dans la salle). On ne fera pas d’appel, voilà c’est fait (« C’est pas Montceau qui décide c’est l’ADA »).

La décision est prise.

 

Une autre dame se lève : Il faut voter.

 

Fanny : Voter quoi pour retravailler l’appel ?

(il reste approximativement mois d’un dixième des gens présents au début de la journée)

 

Fanny : ce qu’on va faire c’est que nous, Montceau, on va retravailler le texte en fonction aussi de tout ce qu’on a analysé on va passer cela sous forme de texte et non pas de vidéo, on vous remet au travail et on reprendra les remontées locales par rapport à ça et ensuite on conclura …

 

Fatch : Je voudrais bien parler, moi j’ai une voix un peu plus forte qui porte donc on va m’entendre, là je vous jure je ne comprends pas pourquoi cet état de nervosité (« parce que vous nous confisquez la parole ») non, oui mais quand on vous la donne, je veux bien vous passer la parole, monsieur, venez. Par contre, parlez calmement.

 

L’homme prend la parole : La première remarque sur le texte : il a été proposé de faire un texte d’appel et je crois que c’est très judicieux qu’à l’issu de l’assemblée de Montceau-les-Mines il y ait un texte final qui soit sorti. La deuxième chose sur la question du capitalisme tel que cela a été posé, je suis tout à fait d’accord avec ce qui a été dit, c’est-à-dire que cela a été soulevé par un axe de travail, c’est normal que dans le texte final ça apparaisse (applaudissements). Dernier point, et celui-là c’est une question de forme, à mon avis un appel c’est quelque chose d’assez général, il a un intérêt pour demain, pour après demain et pour le mois de septembre et à mon avis il n’est pas judicieux de mettre des dates d’actions. Ça il faut le faire de manière séparée pour que ce texte, on puisse l’utiliser jusqu’à la prochaine AG des AG (applaudissements).

 

Clown : Je suis désolé je prends pas beaucoup la parole mais parfois on en a besoin. On sent tous que la tension est à son comble qu’on en est au maximum de fatigue, ce sont les dernières heures de travail, essayons de faire ça dans le calme et de savoir que le travail continue, on a plein de choses encore à peaufiner, merci.

 

Femme : D’abord je vous remercie parce que les deux jours ont été très difficiles pour tout le monde et je suis épatée par toutes les bonnes idées, par toute l’énergie, déjà soyez fiers de vous, vous avez des compétences énormes. Moi je trouve qu’effectivement parler du capitalisme c’est indispensable dans l’appel (applaudissements) alors j’ai une proposition, j’ai une phrase à vous proposer qui me semble résumer ce que nous pensons : « si nous sommes dehors aujourd’hui c’est parce que nous ne voulons plus être asservis, être l’esclave du capitalisme ». Est-ce qu’on ne peut pas mettre juste une phrase à l’assemblée des assemblées, les Gilets jaunes en appellent à arrêter l’esclavage du peuple par le capitalisme, est ce que vous seriez d’accord avec ça ? (Applaudissements / ahou ahou)

 

(Blanc de 20 secondes)

 

Fanny : Bon je vous réexplique à la base Montceau on n’était pas pour faire cet appel donc si c’est pour que la fin de l’assemblée se passe comme ça … à un moment il faut qu’on tranche, donc on veut bien faire une chose, c’est de le faire, le groupe va se remettre au travail, j’aimerais que tout le monde se rassoit, j’aimerais que tout le monde s’assoie. (Fanny s’énerve et se fritte avec une dame présente aux abords de l’estrade)

 

Fatch : C’est dommage de finir sur des tensions pareilles, le groupe de travail se rend compte que c’était trop court pour retravailler sur le thème et propose de se remettre au travail est ce que vous êtes pour ? [« Non on y est presque là »]

 

Fanny : Non. Il faut se poser tranquillement, il y a un groupe de travail qui s’est remis c’est pas une ou deux qui disent non, est ce que vous êtes pour ou contre ? Pour les jaunes, vert les contre. Vous pouvez voter s’il vous plait.

 

(La tension monte encore d’un cran dans la salle)

 

Fatch : Pourquoi être aussi énervé, j’étais super contente de ces deux jours, je ne comprends pas on discute on n’est pas obligé d’hurler, voire si on change. Monsieur et ensuite là et si ça porte vraiment préjudice avec Fanny on se disait que nous on allait créer un texte porté au vote auprès des délégués et des assemblées lcoales que vous remonterez, sous forme de texte, parce que là on se prend la tête pas pour rien mais pour pas grand-chose, alors je laisse la parole à monsieur et après il va falloir trancher.

 

Homme : Au nom de tout le travail qui a été fait dans les groupes sur la convergence entre autres, au nom de ce qui apparait dans l’appel et qui est la question d’un village jaune à l’occasion du G7 à Biarritz, je ne comprends pas comment il ne peut pas y avoir quelque chose sur la dimension de sortie du système capitaliste dans l’appel des appels, ce n’est pas logique (applaudissements).

 

Fanny : On donne la parole à quelqu’un qui était dans le groupe alors, pour trouver un consensus.

 

Femme : Alors bonjour tout le monde, je tiens à dire c’est la première fois que je parle depuis le début de l’AG on s’est pas toujours tous écoutés mais je suis sûre qu’on va y arriver et ça serait dommage de sortir sans appel, vraiment très, très dommage. L’appel, on l’a rédigé vite. Sur le capitalisme qu’est-ce qui s’est passé ? C’est qu’on avait un peu peur des « aulas » dans la salle quand on allait sortir capitalisme, visiblement c’est pas le cas, donc le mot capitalisme on va le mettre ,c’est plus la peine de faire des interventions là-dessus. Par contre le souci qu’il y a eu comme je l’ai vu sur la synthèse, cette histoire de capitalisme tel qu’il a été défini c’est extrêmement flou, donc on va mettre capitalisme mais on va tous savoir que la définition est floue, dans la phrase ou il est écrit « nous luttons contre ce système capitaliste par tous les moyens blabla », mais pas la définition comme l’a dit la dame parce qu’on rentre dans une branche de la définition et pas dans toutes donc on dit capitalisme sec et on développe pas. (chant anti capitaliste). Est-ce qu’on peut arrêter de chanter ? Moi je suis fatiguée et il faut que je rentre à Paris derrière donc s’il vous plait. Et aussi rajouter le fait que pour le 20 juillet il y a des actions locales, ça va être fait aussi, et enlever « remonter » et « redescente » par rapport au groupe. S’il y a d’autres remarques il faut les faire et de manière concise maintenant. Je sais qu’il y a des conflits depuis tout à l’heure, quand une AG monte en tension comme ça c’est normal que le groupe qui organise ils essayent, voilà … donc on refait un tour de parole mais sortir du capitalisme c’est pas la peine de le redire.

 

Fanny : Donc elle était au groupe de travail elle a réexpliqué, on prend aussi la responsabilité de cet appel qui est précipité on peut pas faire voter comme ça, il y en a la moitié qui est partie etc., donc … plus de la moitié.

 

Homme : Moi, ce qui me gêne le plus là-dedans c’est pas le capitalisme, c’est l’idée de la démocratie directe parce que je pense qu’on a été en déni de démocratie directe toute la journée à peu près, que la tribune a pris le pouvoir sur l’assemblée à peu près tout le temps, beaucoup trop souvent (quelques applaudissement, des « ouais » mais aussi quelques huées)

 

Fanny (le coupe et dit) :Vous vous êtes présenté pour organiser la prochaine ?

 

L’homme reprend la parole : Oui je suis désolé je voulais commencer par dire qu’on sait que c’est très dur (rires) mais tant pis on n’est pas là pour prendre des gants, pour se faire plaisir, je pense qu’il faut pas faire d’appel maintenant parce que ça serait encore plus un déni de démocratie, c’est à l’assemblée de le décider, l’assemblée elle acte ça et on arrête de se battre à 1/10eme de ce qu’on était ce matin, sur des mots pour un appel … tout le monde dit il faut que ça redescende et que ça remonte donc on s’en fout, je pense que ça serait beaucoup plus puissant de dire beh, on est pas capable de décider là, alors on va pas décider maintenant, alors on va remettre les choses à plus tard, parce que la démocratie c’est long, maintenant si vous voulez sortir avec un texte sortez avec un texte mais ça il faut que l’assemblée le décide.

 

(blanc d’une vingtaine de secondes)

 

Fanny : Combien de personnes dans le groupe de travail, a fait sa prise de notes, s’il vous plait ? si vous voulez vous exprimer, c’est le moment. Voilà alors ce que je propose c’est qu’on fasse des photocopies de toutes les prises de notes qui ont été faites, qu’on imprime nous aussi le texte qui a été fait et qu’on retravaille dessus, nous Montceau, et qu’on le resoumette après. Que vous nous fassiez remonter qu’on retravaille dessus et qu’après on le soumette au vote à toutes les personnes qui étaient présentes. Comme ça, ça représente tous les gens qui étaient présents depuis le début de l’assemblée  (« Ca se fera pas »)

Sophie Tisser (prend la parole sans micro et sans qu’on lui donne la parole) : Dans les AG précédentes le texte revenait toujours aux AG locales et c’est comme ça qu’on doit fonctionner. (« micro ! » … suite inaudible)

 

Fanny : Alors non, c’est juste que tout à l’heure j’ai demandé aux gens de voter pour que vous repartiez au travail, au pire on peut même mettre les photocopies des prises de notes quand on soumet aux assemblées locales (« c’est trop compliqué », « ça se fera pas »). C’est nous qui allons gérer le boulot de toute façon. C’est nous qui allons gérer la complication du boulot, c’est nous qui allons travailler pendant des semaines.

 

Fatch : On ne peut pas faire voter nous sommes en dessous de la moitié, nous sommes une minorité on ne peut plus faire voter maintenant, on est d’accord (« non pas d’accord, parce que le travail est quasiment fini on était tous d’accord ce matin »)

 

Fanny : Je donne la parole à monsieur, mais après il va falloir arrêter puisqu’on n’arrive pas à trancher, moi j’essaye vraiment de trouver la solution, juste calmement.

 

Femme : Je voudrais demander si c’était possible de traduire les texte que l’on a mis au point en anglais, en espagnol, en italien pour ça remonte dans toute l’Europe, vue que la presse ne traduit pas nos textes convenablement, ça avait été fait pour Commercy et ça serait bien que ça soit fait.

 

Femme : Moi je prends la parole juste pour vous rappeler qu’à Saint-Nazaire il y a un groupe international qui s’est constitué et il a continué son travail pendant que vous étiez en plénière mais il y a une plateforme de traduction qui s’est mise en place, un groupe qui continue d’ADA en ADA.

 

Fanny : Bon moi à un moment donné je vais trancher sinon on est là jusqu’à 10 heures du soir, ça avance pas, tout le monde se lève, tout le monde s’en va, je reviens sur le fait que je voulais pas en faire, toute mon équipe d’axe de travail ne voulait pas en faire. En fait on voulait que ça soit un petit appel, voilà l’assemblée des assemblées s’est faite, elle perdure, on voulait pas renter dans une conclusion de l’assemblée, donc nous Montceau, on va faire un appel pour ça et à la suite de ça est ce que vous voulez vous regrouper pour les sujets libres. Voilà — je suis obligée de conclure comme on avait pas préparé de la faire, voilà c’est parti en …. (Elle est coupée par des personnes se précipitant à la tribune).

 

Fatch : Écoutez-moi maintenant, je vais vous dire, j’ai gardé mon calme jusqu’à maintenant mais là je peux vous dire que cela commence à me gonfler, je propose une dernière solution, ceux qui ont travaillé sur l’appel retrouvent travailler sur l’appel ensuite ce texte vous sera renvoyé et vous aurez 10 jours pour réfléchir et répondre à cet appel parce que là on est tous fatigués et stop.  Vous êtes d’accord ? (Oui !)

 

(Ainsi se termine l’ADA 3)

 

Appel définitif publié le 17 juillet :

https://www.facebook.com/gj.leMagny/videos/155394202281587/UzpfSTIxNjM3OTI5NjA1Mzg0Njk6MjI4OTc0MTk2NDYxMDIzNA/

 

« Nous Gilets jaunes de France nous comme réunis à Montceau-les-Mines les 28, 29 et 30 juin pour la troisième assemblée des assemblées en présence de 250 délégations, et 650 personnes. Sur ce territoire historique de lutte de mineures, nous avons continué à expérimenter une démocratie directe au sein du mouvement. Nous tenons à souligner le travail impressionnant fourni par l’équipe de Montceau-les-Mines. Dans la continuité de l’assemblée des assemblées de Commercy et de Saint-Nazaire nous avons travaillé en groupe sur plusieurs thèmes dont le RIP, les assemblées citoyennes et populaires les convergences, et la poursuite du mouvement.

Cette ADA fut un moment d’intelligence collective et de convivialité donnant de l’énergie à toutes et tous pour la suite du mouvement, elle continue à s’inscrire dans les principes de démocratie directe que nous expérimentons avec la volonté de partager ces travaux dans les groupes locaux afin qu’ils puissent être approfondis et enrichis, nous rappelons le principe que les groupes locaux sont souverains.

Dans ce contexte, l’ADA a exprimé son désir de converger et de soutenir les luttes sociales et écologiques sur les bases de notre mouvement. Chaque fois que les revendications seront communes allant dans le sens d’en finir avec la misère, la précarité, la casse sociale pour gagner de nouvelles conquêtes, nous serons là.

Nous avons rappelé les effets de ce système capitaliste contre lequel nous luttons partout, dans la rue, au travail, qui détruit l’humain et l’environnement afin de renforcer la dynamique du mouvement nous appelons à une série de mobilisation dans les semaines à venir. Une visibilité des Gilets jaunes sur le tour de France du 6 au 28 juillet, grande mobilisation le 14 juillet, riposter contre l’autoritarisme le 20 juillet en rejoignant la manifestation Adama 3 à Beaumont sur Oise ou en organisant des actions locales. Participer au contre-G7 à Biarritz, tout l’été préparons le mouvement et préparons la rentrée et ensoleillons les évènements culturels, les plages, les marchés, la rue et les ronds-points. »