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FRANCAIS  

Migration : renforcer la solidarité internationale contre le nationalisme et la xénophobie

 

Le sommet qui vient de se tenir à Bruxelles les 28 et 29 juin, confirme l’entêtement des dirigeant·e·s européen·ne·s dans une politique du pire qui, loin d’être le fruit de maladresses face à l’idée d’une invasion imaginaire de personnes étrangères, s’apparente à une stratégie explicite de coercition des populations en adoptant sans réserve les positions de l’extrême droite. La politique migratoire européenne, à l’image de celle des pays membres, reste aveugle à une compréhension plus globale des migrations qui est celle de la solidarité internationale.

 

Persécution des exilé·e·s et criminalisation des solidarités dans l’espace euro-africain

 

La mort de Mawda Shawri, 2 ans, sous les balles de la police belge, l’action des garde-côtes libyens en Méditerranée en complicité avec l’Italie et l’UE pour empêcher les sauvetages d’ONG solidaires, la fermeture des ports italiens et le refus d’autres pays européens d’accueillir les bateaux des ONG sont autant d’exemples qui illustrent l’aveuglement des États européens face aux mouvements migratoires, dont les conséquences meurtrières sont connues. Pour celles et ceux qui parviennent finalement à accéder au territoire européen, de nouveaux obstacles apparaissent sur leurs parcours : tri aux frontières, système d’asile et d’accueil défaillant, conditions de vie indignes, violences, etc. Pour les personnes qui tentent de leur venir en aide : criminalisation de leurs activités solidaires, poursuites judiciaires, amendes, discours politiques violents de trop nombreux·ses femmes et hommes politiques en Europe.

 

Comment ne pas voir, dans ces politiques de contrôle, une dérive autoritaire des appareils politiques des Etats-nations ? La situation en Hongrie en témoigne, où la lutte contre l’immigration est également utilisée comme un véritable levier pour saper les mobilisations de la société civile.

 

Face à une persécution globalisée, des solidarités mondialisées

 

Ces situations concernent l’ensemble du globe, de la frontière Etats-Unis/Mexique où ont été séparées des familles, aux marges du Niger où l’Algérie a expulsé 4 000 personnes au mois de mai, en passant par l’Australie qui déporte les boat people dans des États voisins. Elles illustrent la généralisation des options nationalistes, en privilégiant un traitement policier au détriment du respect du droit international et des droits humains. C’est une entreprise idéologique de déresponsabilisation, qui ignore les liens humains qui transcendent les frontières, tout comme les responsabilités des politiques d’États européens – ou des États-Unis – interventionnistes à l’extérieur de leurs frontières : les crises au Sahara, l’intervention en Libye, les impacts asymétriques du changement climatique résultant de l’industrialisation, etc. Des sommes folles sont ainsi dépensées dans la construction de murs ou le développement de radars anti-migrant·e·s, pour contrer un phénomène constitutif de sociétés résilientes et connectées.

 

 

Pour contrer les logiques nationalistes nourries d’analyses erronées des questions migratoires, qui guident pourtant les politiques actuelles, l’alternative doit passer par la mobilisation massive de la société civile. La solidarité internationale a un rôle essentiel à jouer pour mettre en perspective urgence humanitaire, respect des droits civils et politiques au regard de ses combats historiques : colonisation, dette, racisme, inégalités, accaparement des terres et des ressources naturelles, traite négrière, injustice climatique, etc. La solidarité internationale doit s’affirmer, une nouvelle fois, comme un catalyseur des mouvements sociaux sur la scène mondiale afin de peser sur les instances internationales en cohérence avec les luttes des peuples dans chaque pays, en partant des mouvements de base.

 

Car comme le répètent à l’envie tous ces citoyen·ne·s du monde entier, au travers des Etats généraux des migrations en France, des caravanes de migrant·e·s en Amérique latine, en Afrique, et tant d’autres mouvements européens, la migration, en plus d’être un droit, est une source d’enrichissement politique, économique et culturel qui a façonné l’histoire des sociétés. La prohibition des migrations par des gouvernants de plus en plus nationalistes témoigne d’une crise des politiques migratoires qui repose sur un déni de réalité, l’abandon de la solidarité comme valeur et du multilatéralisme comme moyen, dont les migrant·e·s sont les premières victimes.

 

Réseau Des Ponts Pas Des Murs – 5 juillet 2018

 

Des Ponts Pas Des Murs est constitué d’associations de défense des droits de l’Homme, d’associations de solidarité internationale, d’associations de migrant·e·s et de soutien aux migrant·e·s, ainsi que d’organisations syndicales. En 2018, le réseau DPPDM France regroupe une quinzaine d’organisations : ATTAC, CCFD Terre-Solidaire, Cimade, CRID, Emmaüs International, FASTI, Forim, France Amérique Latine, FSU, GRDR, IDD, IPAM, Mouvement de la Paix, Réseau Foi et Justice Afrique-Europe, RESF, Secours Catholique.


CRID – Centre de Recherche et d’Information pour le Développement

14 passage Dubail 75 010 PARIS

Tél : 01 44 72 89 75 / Fax : 01 44 72 06 84

ENGLISH  automatic translation from  FR 
BRIDGES NOT WALLS 

 

Migration: strengthening international solidarity against nationalism and xenophobia

The summit which has just been held in Brussels on 28 and 29 June confirms the stubbornness of European leaders in a policy of the worst which, far from being the result of blunders in the face of the idea an imaginary invasion of foreigners, is akin to an explicit strategy of coercion of the population by adopting without reserve the positions of the extreme right. European migration policy, like that of the member countries, remains blind to a more global understanding of migration that is that of international solidarity.

Persecution of exiles and criminalization of solidarity in the Euro-African area

The death of 2-year-old Mawda Shawri, shot by the Belgian police, the action of the Libyan coastguards in the Mediterranean in complicity with Italy and the EU to prevent the rescue of solidarity NGOs, the closure of ports Italian and the refusal of other European countries to welcome NGO boats are all examples that illustrate the blindness of European states to migratory movements, whose deadly consequences are known. For those who finally manage to gain access to the European territory, new obstacles appear on their path: border sorting, failing asylum and reception system, unworthy living conditions, violence, etc. For people trying to help them: criminalizing their solidarity activities, lawsuits, fines, violent political speeches too many · his women and politicians in Europe.

How can we not see in these control policies an authoritarian drift of the political apparatus of the nation-states? The situation in Hungary bears witness to this, where the fight against immigration is also used as a real lever to undermine the mobilizations of civil society.

Faced with globalized persecution, globalized solidarities

These situations concern the entire globe, from the United States / Mexico border where families have been separated, to the margins of Niger where Algeria expelled 4,000 people in May, passing through Australia which is deporting the boat people in neighboring states. They illustrate the generalization of nationalist options, favoring police treatment to the detriment of respect for international law and human rights. It is an ideological undertaking of disempowerment, which ignores the human ties that transcend borders, as well as the responsibilities of the policies of European states - or the United States - interventionists outside their borders: the crises in the Sahara, intervention in Libya, asymmetric impacts of climate change resulting from industrialization, etc. Foolish sums are thus spent on building walls or developing anti-migrant radars, to counteract a phenomenon of resilient and connected societies.

To counter the nationalistic logic fed by erroneous analyzes of migration issues, which nevertheless guide current policies, the alternative must go through the massive mobilization of civil society. International solidarity has a key role to play in putting into perspective humanitarian emergency, respect for civil and political rights in the light of its historical struggles: colonization, debt, racism, inequalities, land and natural resource grabbing, slave trade, climate injustice etc. International solidarity must reaffirm itself, once again, as a catalyst for social movements on the world stage in order to influence international bodies in coherence with the struggles of peoples in each country, starting from grassroots movements.

Because, as all the citizens of the world, through the General States of Migration in France, repeat the caravan of migrants in Latin America, Africa, and so many other movements In addition to being a right, migration is a source of political, economic and cultural enrichment that has shaped the history of societies. The prohibition of migration by increasingly nationalist rulers is evidence of a crisis in migration policies that is based on a denial of reality, the abandonment of solidarity as a value and multilateralism as a means, of which migrants are the first victims.

 

Bridges Not Walls Network - July 5, 2018

 

Bridges not walls  is made up of associations for the defense of human rights, international solidarity associations, migrant associations and support to migrants, as well as organizations union. In 2018, the DPPDM France network brings together some fifteen organizations: ATTAC, CCFD Terre-Solidaire, Cimade, CRID, Emmaus International, FASTI, Forim, France Latin America, FSU, GRDR, IDD, IPAM, Peace Movement, Network Faith and Justice Africa-Europe, RESF, Secours Catholique.


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ESPANOL   traduccion automatica del  FR 


PUENTES NO MUROS 

  

  

Migración: fortalecimiento de la solidaridad internacional contra el nacionalismo y la xenofobia

La cumbre que acaba de celebrarse en Bruselas los días 28 y 29 de junio confirma la terquedad de los líderes europeos en una política de los peores que, lejos de ser el resultado de errores a la vista de la idea una invasión imaginaria de extranjeros, es similar a una estrategia explícita de coacción de la población al adoptar sin reservas las posiciones de la extrema derecha. La política migratoria europea, como la de los países miembros, sigue siendo ciega a una comprensión más global de la migración que es la de la solidaridad internacional.

Persecución de exiliados y criminalización de la solidaridad en el área euroafricana

La muerte de 2 años de edad, Mawda Shawri, disparado por la policía belga, la acción de los guardacostas libios en el Mediterráneo en complicidad con Italia y la UE para evitar el rescate de las ONG de solidaridad, el cierre de los puertos El italiano y la negativa de otros países europeos a dar la bienvenida a las embarcaciones de ONG son ejemplos que ilustran la ceguera de los Estados europeos ante los movimientos migratorios, cuyas consecuencias mortales se conocen. Para quienes finalmente logran acceder al territorio europeo, aparecen nuevos obstáculos en su camino: clasificación de fronteras, fallas en el sistema de asilo y recepción, condiciones de vida indignas, violencia, etc. Para las personas que intentan ayudarlos: criminalizar sus actividades de solidaridad, demandas judiciales, multas, discursos políticos violentos, demasiados · sus mujeres y políticos en Europa.

¿Cómo no podemos ver en estas políticas de control una deriva autoritaria del aparato político de los Estados-nación? La situación en Hungría es testigo de esto, donde la lucha contra la inmigración también se utiliza como una palanca real para socavar las movilizaciones de la sociedad civil.

Ante la persecución globalizada, las solidaridades globalizadas

Estas situaciones conciernen a todo el mundo, desde la frontera de Estados Unidos / México donde las familias se han separado, hasta los márgenes de Níger, donde Argelia expulsó a 4.000 personas en mayo, pasando por Australia que está deportando la gente del barco en los estados vecinos. Ilustran la generalización de las opciones nacionalistas, favoreciendo el tratamiento policial en detrimento del respeto por el derecho internacional y los derechos humanos. Es una empresa ideológica de desempoderamiento, que ignora los lazos humanos que trascienden las fronteras, así como las responsabilidades de las políticas de los Estados europeos -o de los Estados Unidos- intervencionistas fuera de sus fronteras: las crisis en el Sahara, intervención en Libia, impactos asimétricos del cambio climático como resultado de la industrialización, etc. Por lo tanto, se gastan sumas absurdas en construir muros o desarrollar radares antimigrantes, para contrarrestar un fenómeno de sociedades resilientes y conectadas.

Para contrarrestar la lógica nacionalista alimentada por análisis erróneos de las cuestiones de migración, que sin embargo guían las políticas actuales, la alternativa debe pasar por la movilización masiva de la sociedad civil. La solidaridad internacional tiene un papel clave para poner en perspectiva la emergencia humanitaria, el respeto de los derechos civiles y políticos a la luz de sus luchas históricas: colonización, deuda, racismo, desigualdades, apropiación de tierras y recursos naturales, comercio de esclavos, injusticia climática etc. La solidaridad internacional debe reafirmarse, una vez más, como un catalizador de los movimientos sociales en el escenario mundial para influir en los organismos internacionales en coherencia con las luchas de los pueblos en cada país, a partir de los movimientos de base.

Porque, como todos los ciudadanos del mundo, a través de los Estados Generales de Migración en Francia, repiten la caravana de migrantes en América Latina, África y muchos otros movimientos Además de ser un derecho, la migración es una fuente de enriquecimiento político, económico y cultural que ha moldeado la historia de las sociedades. La prohibición de la migración por parte de gobernantes cada vez más nacionalistas es evidencia de una crisis en las políticas migratorias que se basa en una negación de la realidad, el abandono de la solidaridad como un valor y el multilateralismo como un medio, del cual los migrantes son las primeras víctimas

 

RED PUENTES NO MUROS  - 5 de julio de 2018

Puentes no muros  se compone de asociaciones para la defensa de los derechos humanos, asociaciones de solidaridad internacional, asociaciones de migrantes y apoyo a los migrantes, así como a organizaciones la unión. En 2018, la red de DPPDM France reúne a unas quince organizaciones: ATTAC, CCFD Terre-Solidaire, Cimade, CRID, Emaús Internacional, FASTI, Forim, Francia América Latina, FSU, GRDR, IDD, IPAM, Movimiento por la Paz, Red Fe y Justicia África-Europa, RESF, Secours Catholique.


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