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  • Compte rendu de la 1ere réuniond’Information et consultation de la société civile tchadienne sur le Forum Social Mondial (FSM) et sur le projet de Forum social au Tchad (FST). Mardi 16 Janvier 2018 à 15h 00 à 17h00 dans la salle de l’APFLT (au quartier Chagoua non loin de l’HôpitalAméricain).N’Djamena-Tchad

    from CSJEFOD on Jan 30, 2018 06:09 PM
    Compte rendu de la 1ere réunion d’Information et consultation de la société civile tchadienne sur le Forum Social Mondial (FSM) et sur le  projet de Forum social au Tchad (FST). 
    
    Mardi 16 Janvier 2018 à 15h 00 à 17h00  dans la salle de l’APFLT 
     (au quartier Chagoua non loin de l’Hôpital Américain).
    N’Djamena-Tchad
    
    L’an deux mil dix huit  et le seize janvier, s’est tenue dans la grande salle de conférence de l’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT), à la demande de  DR BE-RAMMAJ MIARO-II, la première réunion d’Information et de consultation de la société civile tchadienne sur le Forum Social Mondial (FSM), et sur l’idée d’un projet de Forum social au Tchad (FST).
    
    Dr BE-RAMMAJ MIARO-II, est un ancien cadre de la fonction publique tchadienne, (Directeur du collège de Koumra 1964-66, Directeur de cabinet du Ministre de l’Education Nationale 1966-67, Directeur de l’Institut National des Sciences de l’Education (INSE) 1974-1978) devenu ISSED ; il est un ancien fonctionnaire (1982-1995), et retraité de la Banque Africaine de Développement (BAfD). Citoyen tchadien et canadien, Dr Miaro-II réside depuis 1999 au Canada. Arrivé au Tchad mi-octobre 2017, il a rencontré et discuté avec des représentants des organisations de la société civile tchadienne du projet de forum social au Tchad (FST). L’idée d’une rencontre avec un large groupe de membres de la société civile est née lorsqu’il a fait la connaissance de M. Tom Brahim Mbaïlemdana, économiste  de formation, spécialiste en Gouvernance et Développement Local, et de M. Ngarti Ngar-hingar Désiré, enseignant de formation, actuellement Coordonnateur National de l’ONG CSJEFOD et aussi Porte parole de dix (10) OSC Tchadiennes (CELIAF, AFJT, CIEL, CLEAP, RALISCOSAT, ONG BARABARA,CASERDHO, CONCEL,CELIAF et ONG CSJEFOD ) du Comité d’Appui à l’Education Civique et Electorale au Tchad , mis en place au terme de l’atelier d’évaluation les 3 et 4 mai 2016 au Novotel la Tchadienne, avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Tchad à travers le Programme d’Appui au Cycle Electoral au Tchad (PACET). 
    Messieurs Mbaïlemdana et Ngarti Ngarhingar contactent madame Larlem Marie, Coordinatrice Générale de l’association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad-APLFT qui met gracieusement la salle de conférence de son organisation à leur disposition pour la réunion. Celle-ci compte cinq (5) points à l’ordre du jour
    1.	Historique du Forum social Mondial (FSM) ; 
    2.	Projection des vidéos de You Tube sur le FSM2013 de Tunisie et le FSM2016 de Montréal ;  
    3.	Questions, réponses, témoignages, débats ;  
    4.	Etapes pour l’organisation d’un Forum Social Local, national, avant de penser organiser un  Forum Social Mondial (FSM);  
    5.	Comment s’inscrire en ligne sur le site du Forum Social Tchad (FST) :   http://openfsm.net/projets/tchad-et-fsm/
    
    La rencontre est présidée par M. Ngarti Ngarhingar, jouant cumulativement le rôle de modérateur de la réunion, en présence d’une trentaine de Représentants des organisations la Société Civile tchadienne (Associations, ONG, groupements, réseaux et plateformes, syndicats, enseignants chercheurs, journalistes et autres invités de marques) (Voir à l’annexe 1 la liste de présence). 
    
    Il est à souligner de manière particulière, la présence des représentantes  du Grand Reseau des associations féminines la  Cellule de Liaison et d’Information des Associations Féminines (CELIAF) qui regroupe au total sept cent (700) associations et groupements féminins implantés presque dans toute les régions du Tchad. Aussi, on peut citer l’Association des Femmes Juristes au Tchad (AFJT) qui regroupe des femmes juristes et avocates tchadiennes dont les responsables se sont excusées par un appel téléphonique justifiant leur absence pour des contraintes d’ordre professionnelles, mais promettant leur adhésion à toutefois à toutes les propositions et résolutions issue de cette rencontre.  Elle confirme aussi leurs disponibilités à contribuer activement à la réussite de la préparation et de réalisation  du Forum Social au Tchad (FST). 
    
    Nous notons également la présence du Représentant de la Commission Justice et Paix (CJP) de l’Eglise Catholique, et enfin la présence des Représentants du Centre Nasson N’Djedanem de Moundou (Logone Occidental) qui prend en charge des personnes vivant avec le VIH.  
    Il y a aussi des représentants d’associations des femmes et jeunes, des enseignants chercheurs ; journalistes et artistes-écrivains qui se sont aussi  s’excusés. 
    Prenant la parole, Monsieur Ngarti Ngarhingar Désiré, remercie l’APLFT d’avoir accepté cette première rencontre dans ses locaux, les représentants de différentes organisations, les autres invités d’être présents à la rencontre. 
    
    Il laisse ensuite la parole aux participants pour poser des questions ou faire des commentaires sur les points inscrits à l’ordre du jour (un enregistreur est remis au participant qui a la parole pour avoir l’enregistrement sonore de son intervention : Annexe 2). La parole est ensuite donnée au conférencier Dr MIARO II pour présenter aux participants l’historique du FSM, ses objectifs, la Charte, et les pays qui ont organisé le FSL et FSM.    
        
    Point 1 : historique du Forum social Mondial (FSM). 
    
    L’historique du FSM est préparé par l’équipe de l’ONG CSJEFOD à partir des informations disponibles sur les sites web de Forum Social Mondial. Le Forum Social Mondial est né à l’initiative des organisations des sociétés civiles du Sud, notamment la société civile brésilienne, pour faire entendre des voix alternatives au moment où se réunit chaque année le Forum Economique Mondial de Davos. Le FSM a été dès son origine un espace où s’exprime la contestation de l’ordre économique néolibéral, représenté par les Institutions Financières Internationales (Banque Mondiale et FMI) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Il s’inscrit dans la continuité des mobilisations contre l’OMC en 1999 à  Seattle, et de la mobilisation contre le G8 à Gênes en 2002.  
    Le Forum Social Mondial (FSM) est  une initiative de la société civile pour la société civile. « Nous sommes des millions de femmes et d’hommes, d’organisations, de réseaux, de mouvements et syndicats de tous les coins de la planète, régions et villages, zones rurales et urbaines, de tous les peuples, de tout âge, culture et croyances unis par la ferme conviction » qu’ « Un autre monde est possible ». « Cela  semble  toujours  impossible,  jusqu’à  ce  qu’on  le  fasse. « Nous avons une dette énorme envers les générations futures. Celle de leur transmettre un monde meilleur. Un monde où les droits de chaque individu soient respectés. Un monde qui se fonde sur les aspirations passées à une vie bonne. Un monde qui permette à chaque individu de développer tout son potentiel.  Ce monde est certainement possible.  Grâce à des initiatives comme le Forum social mondial, ce monde va devenir réalité »  Nelson Mandela.
    
    Le FSM est le premier événement global porté par des sociétés civiles du monde entier, avec pour objectif le rassemblement des citoyens et des organisations de la société civile qui se retrouvent pour discuter et proposer des alternatives au système dominant du capital.  
    
    Le Forum social mondial (FSM) est le plus grand rassemblement de la société civile visant à trouver des solutions aux problèmes de notre temps. Il rassemble à chaque édition plusieurs dizaines de milliers de participants avec plusieurs activités (ateliers, conférences, performances artistiques…) portant sur diverses thématiques (développement social, économie solidaire, environnement, droits humains, démocratisation…). Les pays suivants ont accueilli à tour de rôle le FSM au cours des 18 dernières années :2001, 2002, 2003, Porto Allègre (Brésil), 2004 Mumbai (Inde), 2005 Porto Allègre (Brésil), 2006 Polycentrique, Bamako (Mali), Caracas (Venezuela) et Karachi (Pakistan), 2007 Nairobi (Kenya), 2009 Belem (Brésil) , 2011 Dakar (Sénégal), Tunis (Tunisie) 2013, 2015 Tunis (Tunisie), 2016 Montréal (QC-Canada) et dans bientôt encore au Brésil d’ici Mars 2018.                   
    
    De l’Amérique latine à l’Afrique en passant par l’Asie, le FSM réunit à chacune de ses assises, de 50 000 à 100 000 participants de toutes origines des quatre coins du monde. Il    permet aux organisations de la société civile de la planète terre de se structurer et de se  renforcer, d’échanger de stratégies de luttes sociales, et de s’organiser ; aux citoyens de  prendre conscience des enjeux et de s’engager pour devenir eux aussi des acteurs du   changement social. 
    
    Selon la Charte du FSM, les rencontres du Forum Social Mondial n'ont pas un caractère  délibératif. Personne ne sera donc autorisé à s'exprimer au nom du Forum, dans quelque édition que ce soit, en présentant des idées qui prétendent être celles de tous les participants. Les participants ne doivent pas être appelés à prendre des décisions, par vote ou acclamation, en tant que rassemblement des participants au Forum, sur des déclarations ou des propositions d'action qui les engagent tous ou la majorité et qui se voudraient être des prisesde position du Forum en tant que Forum.                           
    
    Le Forum Social Mondial est un espace pluriel et diversifié, non confessionnel, non    gouvernemental et non partisan, qui articule de façon décentralisée, en réseau, des entités et    des mouvements engagés dans des actions concrètes, du niveau local au niveau international, pour la construction d'un nouvel ordre social. Il ne se constitue pas une instance de pouvoir     disputée par les participants de ces rencontres, ni ne prétend se constituer en alternative unique d'articulation et d’actions des entités et mouvements qui y participent.  Le Forum Social Mondial enfin considère la démocratie comme étant le chemin pour résoudre politiquement les problèmes de société. Comme espace de rencontres, il est ouvert au pluralisme et à la diversité des engagements et actions des entités et mouvements qui   décident d'y participer, comme à la diversité des sexes, des races, des ethnies et des cultures. 
    
    a/Présentation du FSM sur PowerPoint 
    
    Présentation du FSM sur PowerPoint  Après cette première intervention, une brève présentation sur PowerPoint est faite par  Monsieur Brahim Mbaïlemdana pour informer davantage les participants sur l’origine et    l’essence même du forum. Pour lui l’idée d’une rencontre des forces vivantes des sociétés  civiles du monde entier (ONG, associations, syndicats, mouvements sociaux…) s’est concrétisée autour de trois hommes. Il s’agit de : ODED GRAJEW, Président de      l’Association Brésilienne des Entrepreneurs pour la Citoyenneté (VIVES) et inventeur du  Forum  Francisco (Chico) Whitaker, Secrétaire Exécutif de la Commission Justice et Paix     de la Conférence épiscopale Brésilienne  et BERNARD CASSEN, Directeur du monde  diplomatique et à l’époque Président d’ATTAC France (Action pour la Taxation des Transactions Financières aux Aides aux Citoyens.) ; il faut aussi rappeler le militantisme de  AMINATA TRAORE, de nationalité Malienne.  
    
    Le défi pour nous tous, aujourd’hui, est de relier les luttes locales, nationales, régionales avec les objectifs globaux, pour renforcer la solidarité et les convergences entre nos luttes, nos  campagnes, ainsi que la construction d’alternatives et d’alliances. C’est la raison pour laquelle le Comité international du Forum Social Mondial (FSM), réuni à Berlin en mai 2007, a décidé que le FSM prendrait en 2008 la forme d’initiatives décentralisées et d’activités menées régionalement ou localement, partout dans le monde.  
    
    b/Témoignages d’un ancien participant tchadien au FSM de Tunis (Tunisie)
    
    Après l’historique du FSM, on a posé aux participants la question de savoir s’il y a des  tchadiens dans la salle qui ont participé à ces forums qui se sont déroulés partout dans le  monde ? Et pour l’avenir qu’est ce qu’on pense pour le Tchad en ce qui concerne le Forum Social Mondial (FSM) ? 
    
       A cette question, le Syndicaliste Monsieur DJITOGNGARNDIGAL deSYNAFT/UST dit qu’il a effectivement participé en 2013 au Forum Social Mondial de Tunis (Tunisie), sur   l’invitation de leur partenaire de la CGT pour représenter l’Union des Syndicats du Tchad  (UST) du secteur Public. Il dit que c’est vraiment palpitant de participer au FSM ; il y a eu beaucoup de monde au FSM de Tunisie : plus de 50.000 participants aux activités et conférences aux thèmes variés à l’Université ALMADA, parmi lesquels un exposé sur « La situation sociale au Tchad ». Il a rencontré trois (3) compatriotes tchadiens. Un autre monde est possible, nous luttons pour l’instauration de la démocratie, la justice sociale, et   l’égalité. Le Tchad était sous représenté. Les participants qu’il avait rencontrés sont de  toutes catégories socioprofessionnelles (des professeurs d’université, des syndicalistes etc.), avec qui il maintient des contacts jusqu’au jourd’hui.                          
    
    Point 2 : Projection de deux (2) films (Tunisie et Montréal)
      
    A l’issue de ce témoignage, on passe à la projection de deux (2) vidéos pour permettre aux participants de voir comment les gens se mobilisent et s’organisent pour réaliser différentes  activités, manifestations antistatiques et conférences, les messages sur des pancartes, des  banderoles portées par les participants lors de marche pacifique organisée durant le forum. Débat Après le visionnement des vidéos, la parole est donnée aux participants pour poser des questions ou faire des commentaires. Les questions soulevées par les participants portent sur le caractère non délibératif des conclusions et des résolutions aux différents forums, des expressions comme l’opposition aux capitalismes à outrance, le respect des droits de l’homme, l’espace des libertés totales etc.. Les représentants des organisations de la société civile au Tchad se demandent qu’est qu’il faut faire pour avoir la liberté totale pour nous exprimer, et même d’organiser un forum où on dira quelque vérité aux autorités politiques  et gouvernementales.    Les mêmes inquiétudes reviennent plusieurs fois, quand les participants demandent quels sont les impacts des forums sur des pays qui les ont organisés depuis une dizaine d’années. Ils se posent également des questions sur la démocratie et l’alternance en Afrique, où on vit au jour le jour avec des intimidations, des interdictions des manifestations et des marches  pacifiques. 
    
    Dr Miaro-II dit aux participants que leur implication au Forum social Mondial est une  ouverture sur le monde. C’est ainsi qu’ils peuvent poser directement aux organisateurs de  forum social dans les différents pays quels sont les impacts de celui-ci sur leurs sociétés, lors des débats, ou encore à distance grâce aux différentes technologies de communication modernes dont l’internet. Quant à la question de comment réoccuper l’espace de liberté qui revient de droit aux organisations de la société civile et aux citoyens lambda au Tchad, c’est le  génie de chaque peuple de savoir se libérer de ses démons et dictateurs. C’est également le génie de chaque peuple de pouvoir construire son histoire. Cette dernière nous informe que l’indépendance du Tchad, il y aura bientôt 60 ans, n’est pas servie sur un plateau d’argent !                                
    
    Beaucoup de gens se sont battus parfois aux prix de leur vie ou de leur carrière professionnelle. Dr Miaro-II invite les jeunes générations à s’inspirer des luttes des pères des  indépendances africaines, car beaucoup des régimes africains actuels sont pires, plus cruels, et plus vicieux que les conquérants européens du 20eme siècle. 
    
    
    Point 3 : Les étapes pour l’organisation d’un Forum Social Local (FSL), national, avant d’organiser un  Forum Social Mondial (FSM);    
    Apres l’échange, le Conférencier exhorte les participants à se mobiliser et à se concerter pour constituer un collectif suivant l’organigramme du FSM. Les membres de la diaspora   devront également former un collectif. Les deux collectifs se soutiennent et se complètent dans la préparation et la réalisation du Forum social au Tchad.    
     
    Point 4 :. Démonstration de l’inscription en ligne sur le site du Forum Social au Tchad  (FST) : 
    http: //openfsm.net/projets/tchad-et-fsm/
    
    Ce dernier point consiste à montrer aux participants les démarches à suivre pour s’inscrire en ligne à titre personnel ou au nom d’une organisation. La démonstration faite par Mr Brahim a été claire. Les participants promettent de s’inscrire pour faciliter la suite des étapes du processus de la mise en place du collectif des organisations de la société civile pour  l’organisation du Forum Social au Tchad (FST). Les organisateurs promettent de convoquer une prochaine rencontre dans un bref délai pour pouvoir concrétiser cela. Les organisateurs ont levé la séance tout en remerciant l’APLFT, l’équipe de l’ONG CSJEFOD et l’ensemble des participants pour la qualité des débats et des importantes    décisions prises.    Commencé à 15h00, la rencontre a pris fin à 17H00. 
    Les Rapporteurs : 
    ❖ ISSELE GRACE, Juriste de formation intervenant à l’Université de N’Djaména  et Chargée du Programme de la Consolidation de la Paix et du Renforcement de la Démocratie en Afrique au sein de l’ONG CSJEFOD, Tel (235) 95343705. E-mail: ahmetisselegrace@...
    
    ❖ MBAIDIGAMAL PAQUES, Gestionnaire de Formation, expert en logistique  enseignant à l’Institut Sup Management, Institut Supérieur Polytechnique de  N’Djamena et Trésorier Général de l’ONG CSJEFOD  Tel (235) 66408836. pmbaidigamal@...