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Wiki modificadas recientemente September 10, 2017 por pierre


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Quelques réflexions à partir des propositions de Gus Massiah concernant les déclarations du ou dans le CI.

En analysant les propositions de Gus Massiah sur les prises de position du ou dans le Conseil International du Forum Social Mondial, je suis arrivé aux conclusions indiquées ci-dessous.

1. On ne peut pas voir des problèmes dans la deuxième proposition («Les membres du CI soussignés, présents à la séance du…»). Elle est la formule adoptée depuis que pour la première fois la question a été posée (je crois que lors de la réunion du CI au Danemark). Elle protège la possibilité de membres du CI s’abstenir, pour les raisons qu’ils considérent valables, et ne mène pas à des discussions qui peuvent être stressantes et créer des divisions.

Par contre la première proposition (« Le CI, à l'unanimité des membres présents à la séance du ---) crée des problèmes. Elle suppose une décision qui n’as pas été jamais prise par le IC, celle de le voir comme un acteur politique pouvant donc s’exprimer comme tel. L’adoption de cette formule exige beaucoup de discussion, car elle change la nature et les fonctions du CI, et elle s’anticipe indûment aux propositions du Groupe de Travail créé pour nous présenter des propositions quant à sa composition et son fonctionnement.

Il ouvre également le chemin à un nouveau pas dans une direction qui peut ne pas être la meilleure : le Secrétariat du CI prendre des positions politiques. Comme dans des nombreuses situations politiques il devient urgent de prendre des positions, le Secrétariat trouvera des justifications pour parler alors au nom de CI... Par ce chemin le FSM lui-même pourra se transformer en mouvement ou en fédération de mouvements – selon ce que beaucoup ont toujours souhaité - avec un « Secrétaire général » tout-puissant, comme dans beaucoup de partis politiques.

Nous pouvons prendre ce chemin. Mais avec ça cessera d’exister l’instrument FSM comme espace ouvert pour la construction de l’unité de tous ceux qui veulent, dans leur immense diversité, avancer vers « l’autre monde possible ».

2. l’un des arguments utilisés pour que le CI prenne des positions en tant que tel est la nécessité de le « politiser ». À mon avis, il y a une erreur fondamentale dans cet argument. Le CI est une instance d’un processus qui comprend plusieurs autres instances : le FSM proprement dit, les Forums régionaux, Nationaux, locaux et thématiques et le Secrétariat de CI. Tout ce processus est politique, puisqu’il vise la construction d’une autre société, d’un autre État, d’une autre économie, d’autres organisations internationales, etc. Pour que cet ensemble d’instances soit politique, il n‘est pas nécessaire que toutes prennent des positions « politiques » devant chaque fait de la réalité.

« Déclarations » et « Motions » peuvent satisfaire le désir d’action politique de ceux qui les font, comme Wallerstein a dit dans un débat à Montréal. Mais elles n’engagent pas forcément dans l’action ceux qui la signent. Et elles peuvent s’épuiser en elles-mêmes, si elles ne répercutent pas dans les médias de masse (ce qu’on n’arrive pas à obtenir car en général ces moyens sont au service du système que nous voulons dépasser).

3. dans cette perspective, je dirais que la révision du processus du FSM, dans lequel nous sommes tous engagés, pour qu’il ait toute la pertinence qu’il peut avoir, serait à faire à cinq niveaux différents :

a) le niveau de la lutte pour le dépassement du capitalisme en tant que régime économique et en tant que logique d’organisation sociale et de fonctionnement des rapports sociaux.

b) celui du FSM en tant qu’événement mondial.

c) celui du processus du FSM en tant qu’ensemble d’événements et d’initiatives liées à lui.

d) celui du Conseil International du FSM

e) celui du Secrétariat du Conseil International.

4. le premier de ces niveaux est évidemment le plus important. Dans le cadre actuel du monde, plus maintenant que quand il a eu lieu le premier FSM, la réflexion sur cette lutte est d’après moi notre plus grand défi, auquel nous devrions consacrer le maximum possible de temps e d’énergie.

Les quatre autres niveaux à revoir sont à son service. Ni le FSM, ni le processus qu'il a stimulé ont un sens en eux-mêmes, moins encore le CI et son Secrétariat. Ils n’existent que pour donner une contribution spécifique à la lutte pour « un autre monde possible ». Dans la perspective de construction d’une culture politique d’unité dans la diversité, ils créent des conditions et des occasions de reconnaissance mutuelle, de dépassement de préjugés, de respect mutuel, d’entraide et d’articulation entre tous ceux qui sont du même côté, dans la diversité de nos luttes.

Le capitalisme a réussi à mettre le monde entier au service de l’accumulation du capital. Tous les drames que le monde vit aujourd'hui – les guerres, le terrorisme, les Etats toujours plus policiers, l’inégalité croissante, les menaces climatiques et nucléaires, la destruction de la nature, les déplacements de grandes masses de réfugiés de différents types et la construction des murs de séparation sociale, le discrédit de l’activité politique, la xénophobie et l’individualisme compétitif comme moteur des activités humaines, etc. etc.- découlent de la domination de la logique capitaliste qui a mis l’économie au pas de la « pensée unique » du marché et de la croissance à tout prix et a coopté tant les gouvernements que les cœurs et les esprits des gens. Et tout au long de la Guerre Froide, elle a construit le discrédit des régimes politiques et économiques alternatifs.

La gauche politique, où se trouve le FSM, est obligé a agir démocratiquement, seul chemin – même si exigeant beaucoup de réformes - qui peut conduire à des changements réels et durables. Mais elle ne se montre pas en mesure de briser cette domination, tandis qu’« un autre monde possible » devient de plus en plus nécessaire et urgent. La récente élection de Trump et le fait que Bernie Sanders n’a pas réussi à gagner les primaires de son parti montrent l’incapacité de la gauche à se communiquer avec les majorités, dont elle souhaite que les droits soient respectés. Les dernières élections au Brésil, après un coup médiatique-parlementaire insidieux, et d’autres événements tels que le Brexit et le référendum en Colombie indiquent que les valeurs qui prévalent dans la société sont très différentes de celles que l’on considère qui sont celles de la gauche, comme celle affirmée dans l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits Humains : tous les êtres humains naissent égaux en dignité et en droits – un principe dont le monde est en train de s’éloigner toujours plus.

Quoi faire, en termes de stratégies des mouvements et des organisations politiques de la société pour dépasser la domination capitaliste ? Cette réflexion ne peut pas atteindre ni la réalisation de Forums Sociaux Mondiaux (même si nous les réalisions tous les ans) ni peut être limitée à des analyses de la conjoncture aux réunions du Conseil International (même si nous multiplions ses réunions). Il nous faut inventer des différentes façons de le réaliser au sein du processus FSM. Quelque chose a commencé à être faite dans deux activités du FSM de Tunis en 2015. Reprise dans des petites réunions à différentes occasions, ce thème devra être l’objet d’une activité dans le Forum Social Thématique de Porto Alegre en janvier 2017 et à un séminaire au Maroc en avril. C’est, à mon avis, la réflexion sur laquelle nous devons concentrer l’essentiel de nos efforts.

5. En ce qui concerne le Forum Social Mondial lui-même, l’intention est qu’il soit un espace ouvert, au niveau mondial, qui facilite le mieux possible la réflexion et l’articulation horizontale de mouvements sociaux et organisations de la société civile engagées dans le combat pour « un autre monde possible » et qu’il stimule un nombre croissant de citoyens et citoyennes à  participer de cette lutte. En tant qu’événement principal du processus de création de ces espaces, il a un rôle important pour garder vivante la flamme de l’espoir de ce qu’« un autre monde est possible ».

Mais nous ne pouvons pas le transformer en obligation périodique (tous les deux ans ou plus), ce que le rendrait bureaucratique. À mon avis, il faut que nous les réalisions, en tant qu’instrument unificateur et mobilisateur, où et quand il soit possible de communiquer avec le monde de façon percutante. Les premiers FSM ont eu de l’impact par leur nouveauté, puis par les dimensions qu’ils ont gagné. D’autres ont eu des effets considérables sur les luttes régionales ou en lançant de nouvelles thématiques.  Mais où réaliser les prochains, toujours selon le principe de ce que les mouvements du pays dans lequel ils sont réalisés prennent en charge cette réalisation ? Il nous faut définir des critères de décision et les réaliser là ils soient le plus utiles à la lutte pour le dépassement du capitalisme.

6. en ce qui concerne le processus du FSM, en tant qu’ensemble d’événements et initiatives liés à lui, il s’agit peut-être d’un niveau dans lequel nous sommes en train d’avancer, surtout après que les forums sociaux thématiques ont commencé à gagner de l’espace, avec leur fort potentiel unificateur et leur vocation pour la définition d’actions concrètes. A ce niveau et aux autres, ceux du Conseil International et de son Secrétariat – un instrument essentiel pour l’activation du CI - je me réserve à participer à des réflexions aux occasions où ces thèmes seront traités dans le CI.

Avec mon abraço, Chico Whitaker

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Algumas reflexões a partir das propostas de Gus Massiah sobre declarações do ou no CI.

Analisando as propostas de Gus Massiah sobre as tomadas de posição, do ou no Conselho Internacional do Fórum Social Mundial, cheguei às conclusões que indico abaixo.

1. Não se pode ver problema na segunda proposta (“Os membros do CI abaixo assinados, presentes em sua reunião de ....”). É a fórmula que vem sendo adotada desde que pela primeira vez se colocou essa questão (creio que na reunião do CI na Dinamarca). Ela resguarda a possibilidade de membros do CI se absterem, pelas razões que devam considerar, e não leva a discussões que podem ser desgastantes e criar divisões.

Já a primeira proposta (“O CI, pela unanimidade dos membros presentes em sua reunião de ...) cria problemas. Ela supõe uma decisão que não foi tomada em nenhum momento pelo CI, a de que é um ator político e pode portanto se exprimir enquanto tal. A adoção dessa fórmula exige muita discussão, porque muda a natureza e as funções do CI, e se antecipa indevidamente às propostas do Grupo de Trabalho criado para nos trazer propostas quanto à sua composição e funcionamento.

Ela também abre caminho para outro passo numa direção que pode não ser a melhor: o Secretariado do CI tomar posições políticas enquanto tal. Como em muitas situações políticas torna-se urgente se posicionar, o Secretariado encontrará justificativas para falar já então em nome do CI... Por esse caminho o próprio FSM poderá se transformar em movimento ou federação de movimentos - como muitos sempre o desejaram - com um “Secretário Geral” todo-poderoso, como em muitos partidos políticos.

Poderemos tomar esse caminho. Mas com isso deixará de existir o instrumento FSM como espaço aberto para a construção da união dos que querem, em sua imensa diversidade, avançar rumo ao “outro mundo possível”.

2. Um dos argumentos utilizados para que o CI tome posições enquanto tal é o da necessidade de “politizá-lo”. A meu ver há um engano básico nesse argumento. O CI é uma instância de um processo que compreende várias outras instâncias: o próprio FSM, os Fóruns Regionais, Nacionais, Locais e Temáticos e o Secretariado do CI. Todo esse processo é político, uma vez que está voltado para a construção de outra sociedade, outro Estado, outra economia, outras organizações internacionais, etc. Para que esse conjunto de instâncias seja político não é preciso que todas elas se posicionem “politicamente” diante de cada fato da realidade.

“Declarações” e “Moções” podem satisfazer o desejo de ação política de quem as faz, como disse Wallerstein em debate em Montreal. Mas não engajam necessariamente na ação quem as assina. E podem se esgotar em si mesmas, se não repercutirem nos meios de comunicação de massa (o que nem sempre se consegue já que em geral esses meios estão a serviço do sistema que queremos superar).

3. Nessa perspectiva, eu diria que a revisão do processo do FSM em que estamos todos empenhados, para que tenha toda a relevância que pode ter, teria que ser feita em cinco diferentes níveis:

a) o nível da luta pela superação do capitalismo como regime econômico e como lógica de organização social e funcionamento das relações sociais.

b) o do FSM enquanto evento mundial.

c) o do processo do FSM enquanto conjunto de eventos e iniciativas a ele vinculados.

d) o do Conselho Internacional do FSM

e) o do Secretariado do Conselho Internacional.

4. O primeiro desses níveis (a) é, obviamente, o mais importante. No quadro mundial atual, mais agora do que quando foi realizado o primeiro FSM, a reflexão sobre essa luta é a meu ver nosso maior desafio, e a ela deveríamos consagrar o máximo possível de tempo e energia.

Os quatro demais níveis a rever estão a seu serviço. Nem o FSM nem o processo que ele estimulou tem sentido em si mesmos, muito menos o CI e seu Secretariado. Eles só existem para dar uma contribuição especifica para a luta por um “outro mundo possível”. Na perspectiva de construção de uma cultura política de unidade na diversidade, eles criam condições e ocasiões de reconhecimento mutuo, superação de preconceitos, respeito mútuo, ajuda mutua e articulação entre todos que estão do mesmo lado, na diversidade de nossas lutas.

O capitalismo conseguiu colocar o mundo todo a serviço da acumulação de capital. Todos os dramas que o mundo vive hoje – guerras, terrorismo, Estados cada vez mais policiais, desigualdade crescente, ameaças climáticas e nucleares, destruição da natureza, deslocamentos de grandes massas de refugiados de diferentes tipos e construção de muros de separação social, descrédito da atividade política, xenofobia e individualismo competitivo como motor das atividades humanas, etc. etc. - decorrem da dominação da lógica capitalista, que enquadrou a economia no “pensamento único” do mercado e do crescimento a qualquer preço, e cooptou tanto os governos como os corações e as mentes das pessoas. E ao longo da Guerra Fria ela construiu a descrença em regimes políticos e econômicos alternativos.

A esquerda política, na qual o FSM se situa, está obrigada a agir democraticamente, único caminho – ainda que exigindo muitas reformas - que pode levar a mudanças reais e duradouras. Mas ela não está sendo capaz de romper essa dominação, ao mesmo tempo em que o “outro mundo possível” se torna cada vez mais necessário e urgente. A recente eleição de Trump e o fato de Bernie Sanders não ter conseguido ganhar as previas de seu partido mostram sua incapacidade de se comunicar com as maiorias, cujos direitos ela pretende que sejam respeitados. As últimas eleições no Brasil, depois de um golpe midiático-parlamentar insidioso, e outros acontecimentos como o Brexit e o referendo na Colômbia, indicam que prevalecem na sociedade valores bem distintos daqueles que se considera que são os da esquerda, como o afirmado no primeiro artigo da Declaração Universal do Direitos Humanos:  todos os seres humanos nascem iguais, em dignidade e direitos – um princípio do qual o mundo está se afastando cada vez mais.

O que fazer, em termos de estratégias dos movimentos e organizações políticas da sociedade para superar a dominação capitalista? Essa reflexão não pode esperar nem pela realização de Fóruns Sociais Mundiais (ainda que voltássemos a realizá-los uma vez por ano) nem pode se restringir a analises de conjuntura em reuniões do Conselho Internacional (ainda que ele multiplique suas reuniões). Temos que inventar diferentes maneiras de realizá-la dentro do processo do FSM. Algo começou a ser feito em duas atividades do FSM de Túnis de 2015.  Retomado em encontros menores em diferentes ocasiões, esse tema deverá ser objeto de uma atividade no Fórum Social Temático de Porto Alegre em janeiro de 2017 e de um seminário em Marrocos em Abril. Essa é, a meu ver, a reflexão em que temos que concentrar a maior parte de nossos esforços.

5. Quanto ao Fórum Social Mundial propriamente dito, o que se pretende é que seja um espaço aberto, em âmbito mundial, que facilite da melhor forma possível a reflexão e a articulação horizontal dos movimentos sociais e das organizações da sociedade civil engajados na luta pelo “outro mundo possível”, e que estimule um número crescente de cidadãos e cidadãs a ela se associarem.  Como evento principal do processo de criação desses espaços, ele tem um papel importante para manter acesa a chama da esperança de que “outro mundo é possível”.

Mas não podemos transformá-lo em obrigação periódica (a cada dois anos ou mais), o que o burocratizaria. A meu ver temos que realiza-lo, como instrumento unificador e mobilizador, onde e quando for possível comunicar-se com o mundo de forma impactante. Os primeiros FSM impactaram pela sua novidade e em seguida pelas dimensões que ganharam. Outros tiveram grandes efeitos no estimulo a lutas regionais ou no lançamento de novas temáticas. Mas onde realizar os próximos, sempre dentro da orientação de que sua organização é assumida pelos movimentos do país em que se realizem? Temos que definir critérios de decisão e realiza-lo onde e quando for melhor para a luta pela superação do capitalismo.

6. Quanto ao processo do FSM, como conjunto de eventos e iniciativas a ele vinculados, esse talvez seja um nível de revisão em que estejamos avançando, especialmente depois que começaram a ganhar espaço os Fóruns Sociais Temáticos, com alta potencialidade unificadora e vocação para a definição de ações concretas. Sobre esse nível e sobre os demais, o do Conselho Internacional e o do seu Secretariado – instrumento essencial para a ativação do CI – me permito participar das reflexões nas ocasiões em que esses temas sejam tratados no próprio CI.

Com meu abraço, Chico Whitaker

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