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last modified September 10, 2017 by pierre


https://www.brasil247.com/pt/247/artigos/236600/A-quem-interessa-enterrar-o-FSM.htm

 Junho 2016

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 To whom interests to bury the WSF?

By Mauri Cruz[1]

 

It is known to all that WSF related processes have always been complex and with profound divergences between the multiple political nuances and involved actors. This fact should not be of any surprise to anyone. It is not an easy task to aspire the organization of an international joint action for the working class struggle, aside from all the other social fights for liberty, democracy, human, women and civil rights, religious freedom, children, youth, teen and elderly rights, the free assembly of peoples, for environmental protection and so many other agendas enough to cover these entire two pages. Even more than that, to articulate these fights and these actors under a same anti-capitalist strategy whilst suggesting a new order of things, synthetized in the idea of another possible world, urgent and necessary, is really quite complicated.

It is a complex effort, of difficult achievement, and which requires the patience and the tolerant ability to comprehend the times and movements of each process, each actor, each movement. Ever since its birth, the WSF suffered attacks from those who preached for its demise. I remember the preparation ahead of the WSF2009, in Belém, texts, documents and messages who announced it would be the last edition. Curiously enough, many from those who plan its burial until today.

Pablo Solon’s letter, although I respect his political history, makes no sense at all, for someone who is involved in the WSF organizational processes. Not even the proposal of an International Ethics Court was ignored by the Brazilian organizations of the IC. For that matter, those organizations are at the centre of the fight against the coup, acting directly in the mobilization and resistance, organizing protests, fundraising, and ensuring that the fight is reverberated around the world.

Professor Boaventura’s idea was born almost as an accusation against the IC, a methodological mistake by those who only accept the WSF in their image and resemblance. But that hasn’t discredited the idea that was well received by the Brazilian and international organizations that got onto organizing it in Brazil, as well as in Montreal, without splurge or main role disputes.

For the unwary or those distant to the international processes that involve the preparation of the WSF2016, there is no hypothesis of a burial of the WSF in Montreal. There will be not one, but many activities denouncing the coup in Brazil and the attempts to reverse achievements in Latin America. The environmental themes, the Mariana tragedy among them, the international crisis themes, the refugee crisis in Europe included, themes on democracy’s crisis around the world will be at the centre of the debate.  

This is not to say that the WSF doesn’t have serious issues in its organization dynamic, its working logic and its internal processes. The crisis of the International Council is public. Abong and CUT, just to name two Brazilian organizations, have been working towards overcoming this crisis without compromising the WSF’s future. As a matter of fact, recently having reread the Theory of Political Organization, a collection of writings by Marx, Engels, Lenin, Rosa, Gramsci, and Mao, it is possible to verify how difficult the history of the international organization of workers was and still is. The failures result from the same difficulty in democratically building consensus.   The crisis is always from management, or better, from dirigisme. The problems since the First International to this day still is who hegemonize the international organization process. Often, sectors that do not feel represented break away from the processes and divide up the fight. Thus has been the tragic history of anti-capitalist international coordination. This division of the struggle against imperialism interests only those against another possible world.

Well, I dare say that the WSF has put forth a political and methodological proposal that breaks with traditional concepts that the vanguard must decide over these processes. This political and methodological proposal often generates a scattered, complicated dynamic which, from afar, appears as inertia or lack of decision. The very crisis of the IC has to do with the idea of a self-proclaimed direction. Its aging and difficulty to open up, reconstitute itself and include new actors indicate that the organizations who participate in it, struggle in practicing what they preach.   

However, this is not reason to bury the WSF. The construction of consensus through political debate is always complicated. I have said that fifteen years is almost nothing in the life of an organization. Even less so in an international coordination with the dimension and objectives of the World Social Forum. I believe that, as in other editions, it won’t be this time that the sectors of the World Social Forum who criticize its processes will bury it. In fact, the WSF is self-organized, and as such, who could possibly decide to end it? 

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Qui a intérêt à enterrer le FSM?

Par Mauri Cruz

 

Tout le monde sait que les processus liés au FSM ont toujours été complexes et avec de profondes dissonances entre les nuances politiques et les acteurs impliqués. Ce fait ne doit surprendre personne. Ce n´est pas facile de tenter d’organiser une action conjointe de caractère international des luttes de la classe des travailleurs, qui s´ajoute aux autres luttes sociales pour la liberté, la démocratie, les droits humains, les droits des femmes et des Noirs, la liberté de religion, les droits de l’enfant, de la jeunesse, des adolescents et des personnes âgées, le droit de libre organisation des peuples, la protection de l’environnement et d’autres agendas qui s´étenderaient sur toutes ces deux pages. Pire encore, l’articulation de ces luttes et de ces acteurs sous une même stratégie anticapitaliste qui propose un nouvel ordre des choses, synthétisée par l’idée d’un autre monde possible, urgent et nécessaire, est vraiment très compliquée. 

C’est un effort complexe, d’accomplissement difficile et qui doit avoir la patience et la capacité tolérante de comprendre les temps et les mouvements de chaque processus, de chaque acteur, de chaque mouvement. Dès sa naissance, le FSM a souffert des attaques de ceux qui ont prêché son décès. Je me rappelle de la préparation du FSM2009, à Belém, des textes, documents et messages qui proclamaient que ce serait sa dernière édition. Curieusement, ce sont beaucoup de ceux qui, aujourd’hui encore, planifient son enterrement.   

La lettre de Pablo Solon, tout en respectant sa trajectoire politique, n’a aucun sens, pour les personnes qui sont impliqués dans les processus d’organisation du FSM. Même la proposition d’un Tribunal Éthique International n´a pas été ignorée par les organisations brésiliennes du CI. Des organisations qui sont d´ailleurs au milieu de la lutte contre le coup d’État, qui agissent directement au niveau de la mobilisation et de la résistance, en organisant des manifestations, en recueillant des fonds et en assurant que la lutte soit diffusée partout dans le monde.

L’idée du professeur Boaventura est née presque comme une plainte contre le CI. Erreur de méthode de ceux qui n´acceptent le FSM qu’à leur image et ressemblance. Mais ceci n’a pas discrédité l’idée qui fut bien reçue par les organisations brésiliennes et internationales qui passèrent à l’organiser au Brésil comme à Montréal, sans folie et sans disputes de rôles.

Pour les imprudents et pour ceux qui sont distants des processus internationaux de préparation du FSM2016, il n’y a aucune possibilité d’enterrement du FSM à Montréal. Il n’y aura pas un seul mais plusieurs événements qui dénonceront le coup au Brésil et les tentatives de renversement des avancées en Amérique Latine. Les thèmes de l’environnement, parmi lesquels la tragédie de Mariana, ceux de la crise internationale, comme le thème des réfugiés en Europe, ou encore les thèmes de la crise démocratique partout dans le monde seront au centre du débat.  

Il ne s´agit pas d´affirmer que le FSM n’a pas de sérieux problèmes dans sa dynamique d’organisation, dans sa logique de fonctionnement et dans ses processus internes. La crise du Conseil International est publique. L’Abong et la CUT, pour ne citer que deux organisations brésiliennes, ont agi pour surmonter cette crise sans compromettre le futur du FSM. En relisant récemment la Théorie Politique de l’Organisation, une collection d’écrits de Marx, Engels, Lenin, Rosa, Gramsci et Mao, il est possible de constater que l’histoire de l’organisation internationale des travailleurs fut difficile et l’est encore. Les échecs résultent de la même difficulté de construire démocratiquement les consensus. La crise est toujours de la gestion, ou pour mieux dire, du dirigisme. Les problèmes depuis la Première Internationale jusqu´à nos jours sont ceux de qui rend hégémonique le processus d´organisation internationale. Souvent, les secteurs qui ne se sentent pas représentés rompent avec les processus et divisent les luttes. Ainsi a été la tragique histoire de l’articulation anticapitaliste internationale. Et cette division de la lutte contre l’impérialisme n´intéresse que ceux qui sont contre un autre monde possible.   

En ce sens, j’ose dire que le FSM a introduit une proposition politique et méthodologique qui brise les conceptions traditionnelles selon lesquelles l’avant-guarde est celle qui doit prendre les décisions relatifs à ces processus. Cette proposition politique et méthodologique produit une dynamique souvent diffuse, compliquée et qui, pour qui regarde de loin, s´assimile à de l’inertie et au manque de décision. La crise du CI a à voir avec l’idée qu’il y a une gestion auto-proclamée. Le vieillissement de cet espace et sa difficulté de s’ouvrir, de se recomposer et d´inclure de nouveaux acteurs indiquent que les propres organisations qui y participent hésitent à pratiquer ce qu’elles défendent.

Mais cela n’est pas un motif pour enterrer le FSM. La construction d’un consensus par le débat politique est toujours compliquée. J’ai dit que quinze ans n’est presque rien dans la vie d’un organisme, et l’est encore moins dans la vie d’une articulation internationale avec la dimension et les objectifs du Forum Social Mondial. Je crois que, tout comme les autres éditions, ce ne sera pas cette fois-ci que les secteurs critiques par rapport aux processus du Forum Social vont l’enterrer. Et puisque le FSM est auto-organisé, qui de cette façon pourrait décider d´y mettre une fin ?

 

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 Que os processos ligados ao FSM sempre foram complexos e com profundas divergências entre as várias matizes políticas e atores envolvidos é de conhecimento de todas e de todos. Este fato não deve surpreender ninguém. Não é fácil a tentativa de organizar em caráter internacional uma ação conjunta das lutas da classe trabalhadora, somando-se a todas as demais lutas sociais por liberdade, democracia, direitos humanos, direitos das mulheres, do povo negro, da liberdade religiosa, dos direitos das crianças, dos jovens e adolescentes, dos idosos, da livre organização dos povos, pela proteção ao meio ambiente e tantas outras agendas que cobriria toda estas duas páginas. Mais que isso, articular estas lutas e estes atores numa mesma estratégia anticapitalista propondo uma nova ordem das coisas, sintetizada na ideia de outro mundo possível, urgente e necessário é mesmo muito complicado.

É um esforço complexo, de difícil realização e que deve-se ter a paciência e capacidade tolerante de compreensão dos tempos e movimentos de cada processo, cada ator, cada movimento. Desde seu nascimento, o FSM sofreu ataques dos que pregaram seu falecimento. Lembro da preparação do FSM2009, em Belém, dos textos, documentos e mensagens que proclamavam seria a ultima edição. Curiosamente, muitos dos que, ainda hoje, planejam seu enterro.

A carta de Pablo Solon, por mais que respeite sua trajetória política, não tem nenhum sentido, para quem está envolvido nos processos de organização do FSM. Sequer a proposta de Tribunal Ético Internacional foi ignorada pelas organizações brasileiras do CI. Aliás, organizações estas que estão no centro da luta contra o golpe, atuando diretamente na mobilização e resistência, organizando atos, arrecadando recursos e garantindo que a luta seja repercutida em todo mundo.

A ideia do professor Boaventura nasceu quase como uma denúncia contra o CI. Erro de método daqueles que só aceitam o FSM se ele for a sua imagem e semelhança. Mas isto não desmereceu a ideia que foi bem aceita pelas organizações brasileiras e internacionais que passaram a, sem alarde ou disputas de protagonismos, organizá-la tanto no Brasil, como em Montreal.

Para os desavisados ou que estão distantes dos processos internacionais que envolvem a preparação do FSM2016, não há qualquer hipótese de enterro do FSM em Montreal. Haverá não uma, mas várias atividades em denuncia ao golpe no Brasil e as tentativas de reversão das conquistas na América Latina. Os temas ambientais, dentre eles a tragédia de Mariana, os temas da crise internacional, dentre eles o tema dos refugiados na Europa, os temas da crise democrática em todo o mundo estarão no centro do debate.

Aqui não se trata de dizer que o FSM não possui sérios problemas em sua dinâmica de organização, sua lógica de funcionamento e seus processos internos. É pública a crise do Conselho Internacional. A Abong e a CUT, só para citar duas organizações brasileiras, têm atuado no sentido de conseguir superar esta crise sem comprometer o futuro do FSM. Aliás, relendo recentemente a Teoria da Organização Política, coletânea dos escritos de Marx, Engels, Lenin, Rosa, Gramsci e Mao, é possível verificar quão difícil foi e ainda é a história da organização internacional das trabalhadoras e trabalhadores. Os insucessos decorrem da mesma dificuldade de construir, democraticamente, os consensos. A crise é sempre da direção ou, melhor dizendo, do dirigismo. Os problemas deste a Primeira Internacional até os dias de hoje é de quem hegemoniza o processo da organização internacional. E, não raro, os setores que não se sentem representados rompem com os processos e dividem a luta. Tem sido assim a trágica histórica da articulação internacional anticapitalista. E esta divisão da luta contra o imperialismo só interesse aqueles que são contra o outro mundo possível.

Pois bem, ouso dizer que o FSM pautou uma proposta político metodológica que rompe com as concepções tradicionais de que a vanguarda é quem deve decidir sobre estes processos. Esta proposta político metodológica gera uma dinâmica muitas vezes difusa, complicada e que, olhando de longe, aparenta inércia ou falta de decisão. A crise do próprio CI tem a ver com a ideia de que há uma direção autoproclamada. O envelhecimento deste espaço e sua dificuldade de se abrir, recompor e incluir novos atores indica que as próprias organizações que dele participam relutam em praticar o que defendem.

Mas isso não é motivo para enterrar o FSM. A construção de consensos pelo debate político é sempre complicada. Tenho dito que quinze anos na vida de uma organização é quase nada. E na vida de uma articulação internacional com a dimensão e os propósitos do Fórum Social Mundial, menos ainda. Creio que, assim como nas outras edições, não será desta vez que os setores críticos aos processos do Fórum Social irão enterrá-lo. Até porque o FSM é auto-organizado, desta forma, quem poderia decidir acabar com o ele?