• salvador18 input11

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Bonjour,

le Président du Niger arrive en visite officielle, en France, le 4 juin 2018.
C'est l'occasion d'intervenir pour faire respecter les droits humains au Niger
pour protester contre les détentions, depuis deux mois, de 26 animateurs associatifs au Niger, 
dont notre ami Moussa Tchangari
ci-dessous et en Pièce jointe le communiqué conjoint de dix associations nigériennes et internationales
en Pièce jointe aussi la liste des premiers signataires de la pétition sur Change.org qui en compte aujourd'hui 3174

https://www.change.org/p/halte-aux-d%C3%A9tentions-arbitraires-des-militants-des-droits-humains-au-niger-fr-eng

merci de faire connaître notre mobilisation à la Présidence et au gouvernement de la République Française 
merci d'alerter les journalistes et les médias
très amicalement
gustave massiah


L'Observatoire: Communiqué de presse conjoint: NIGER: Ce 25 mai marque les deux mois de détention de 26 activistes et membres de la société civile

COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT
24 mai 2018
 
Niger : Ce 25 mai marque les deux mois de détention de 26 activistes et membres de la société civile 
 
Dix organisations demandent l’apaisement de la situation par la libération des détenus et l’arrêt des poursuites
 
Deux mois après la première vague d'arrestations d’au moins 26 activistes suite à des manifestations pacifiques organisées par la coordination des organisations de la société civile nigérienne pour protester contre la loi de finances 2018 à Niamey, Oxfam, Amnesty International et huit réseaux et organisations internationales non gouvernementales demandent au gouvernement du Niger d’apaiser la situation en libérant les détenus et en mettant fin aux  poursuites à leurs égards.
 
Le 25 mars dernier, ces activistes dont quatre dirigeants d'organisations de la société civile, Moussa Tchangari (Alternative espace citoyen) ; Ali Idrissa (Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire Rotab); Nouhou Arzika (Mouvement pour la promotion de la citoyenneté responsable) et l’avocat défenseur des droits humains Abdramane Lirwane, ont été inculpés d’«organisation et participation à une manifestation interdite », de « complicité de violences », d’« agression » et de « destruction de biens » et emprisonnés dans différentes prisons du pays.
 
Cinq autres militants dont Ibrahim Diori (Alternative espaces citoyens), Maïkoul Zodi (Tournons la page) Abdourahamane Idé Hassane (Jeunesse pour une mentalité nouvelle) ont  aussi été arrêtés le 15 avril et inculpés pour les mêmes charges.
 
« Cette situation inquiète profondément les organisations internationales de défense des droits humains et de développement. Elles sont convaincues que l’élargissement de l’espace civique ne réduit pas pour autant celui du Gouvernement, mais permet au contraire aux citoyens d’engager un dialogue avec les autorités et d’exprimer leurs désaccords éventuels de manière constructive afin d'être pris en considération, » souligne Adama Coulibaly, Directeur Régional d’Oxfam en Afrique de l’Ouest.
 
« L'engagement des organisations de la société civile dans des activités pacifiques   est protégé par le droit international pour s'engager dans des activités pacifiques. Elles ont vocation à jouer un rôle essentiel dans la protection et la réalisation des droits humains et de la démocratie. Elles ne devraient pas être considérées comme une menace, mais plutôt comme acteurs de dialogue dans lequel l'État devrait s'engager,» a ajouté Coulibaly.
 
En ce sens, les organisations demandent au gouvernement nigérien de libérer immédiatement ces activistes et, surtout, de renoncer aux poursuites engagées à leur encontre et  d’entamer sans tarder un dialogue constructif avec les organisations de la société civile sur le droit et les conditions de manifester et sur toute autre question d'intérêt national.  
 « Au lieu de déployer des stratégies pour attaquer de front les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits humains, les autorités du Niger devraient reconnaître leur légitimité en respectant leur travail, en leur ménageant l’espace nécessaire à leurs activités et en les protégeant des menaces », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. 
 
 « Le Niger ne doit en aucun cas s’illustrer dans la réduction de l’espace de la société civile en Afrique de l’Ouest. Il est grand temps de remettre en liberté les personnes   détenues en rapport avec les manifestations sur  la loi de finance 2018, » a soutenu Mélanie Sonhaye Kombate du Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains.
 
Signataires :
1.    Oxfam
2.   Amnesty International
3.    Front Line Defenders
4.    Publiez Ce Que Vous Payez
5.   Tournons La Page
6.   FIDH, dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme et Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme
7.     West Africa civil society Institute
8.     Centre for civil and Political rights
9.   CIVICUS
10  West Africa Human Rights Defenders Network ROADDH/WAHRDN

 

 11 juillet

3 ans de prison requis contre des figures de la société civileTrois ans de prison ont été requis mardi soir par le ministère public à l'encontre de trois figures majeures de la société civile nigérienne, détenus depuis mars après une manifestation interdite, ont annoncé lundi leurs organisations.

A l'issue d'un procès qui s'est achevé mardi peu avant minuit, le ministère public a requis trois ans de prison ferme pour Ali Idrissa, responsable du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB), Moussa Tchangari, le secrétaire général de l'association Alternative espaces citoyens (AEC), et Nouhou Arzika, le président du Mouvement pour la promotion de la citoyenneté responsable (MPCR), ont précisé des responsables des organisations où militent les acteurs concernés.

Le ministère a requis un an ferme pour une dizaine détenus et demandé la relaxe pour deux autres.

Ali Kadri, un des avocats de la défense, a confirmé à la presse les peines de "un an à trois ans de prison" requis contre ses clients, mais sans donner de noms.

"Les infractions pour lesquelles nos clients sont poursuivis ne sont pas constituées en droit (...) nous estimons qu'ils vont bientôt recouvrer leur liberté", a-t-il commenté.

L'affaire a été mise en délibéré au 24 juillet, selon Me Boudal Effred Mouloul, un autre avocat.

Au total, 24 prévenus ont comparus mardi, pour "organisation et participation à une marche interdite" et "complicité de dégradations de biens publics et privés", selon leur avocats.

Tous avaient été arrêtés le 25 mars après des heurts à Niamey entre les forces de l'ordre et des manifestants qui voulaient braver l'interdiction par les autorités d'une manifestation contre la loi de finances 2018 qu'ils jugent "antisociale".

Entre octobre 2017 et mars 2018, un collectif de la société civile, l'opposition politique et quelques syndicats ont régulièrement organisé des manifestations pour demander "l'abrogation" de la loi de finances.

Les protestataires reprochent au gouvernement d'avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts et surtout d'avoir "accordé des cadeaux fiscaux d'une vingtaine de milliards de francs CFA" (une trentaine de millions d'euros) aux compagnies de téléphonie.

En avril, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé que la loi de finances "répondait aux aspirations du peuple nigérien" et que sa contestation par "une minorité", devait "s'exercer dans le cadre des lois en vigueur".

La fronde contre le budget s'est estompée dans le pays depuis l'arrestation de ses principaux meneurs.

Avec AFP

11 juillet 2018

Source : https://www.voaafrique.com/