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Les libertésmenacées en Tunisie : Rassemblement Mardi 25 Juin

from CHERBIB on Jun 18, 2013 11:27 AM
Pour appeler ou soutenir cet appel avant Jeudi 20 juin midi merci de :

Contact :  t.benhiba@...
              tewfik.allal@...
             mohamed-lakhdar.ellala@...


 *Pour défendre Les Libertés et Exiger leur garantie dans la nouvelle
constitution*
*

Nous vous appelons à un Rassemblement

Le Mardi 25 Juin 2013 à 18h30

Fontaine des Innocents

Paris Metro Les Halles ou Chatelet
**
Les libertés menacées en Tunisie
*


Alors que le « débat » fait rage à l’Assemblée nationale constituante (ANC)
et qu’une
tendance préfère insister sur les avancées et les progrès en matière de
Droits de l’homme
et de libertés, la réalité sur le terrain nous rappelle qu’il y a loin de
la coupe aux
lèvres.
En effet, en attendant la mise en place de l’organisme supposé garantir
l’indépendance de
la justice, les tribunaux ne cessent de prononcer des peines totalement
disproportionnées
au regard des actes commis.
Le 12 juin 2013, les trois Femen européennes ont été condamnées à quatre
mois de prison
ferme pour "atteinte à la pudeur, aux bonnes mœurs et à l’ordre public".
Amina, quand à
elle, risque d’être condamnée à six ans de prison pour un tag du côté du
cimetière de
Kairouan.
Le 13 juin 2013, c’est au tour du rappeur Weld El 15 (Alaa Yaacoub) d’être
condamné, par
le tribunal de Ben Arous, à deux ans de prison ferme pour une chanson qui
s'en prend à la
police. Dans la salle d’audience et près du tribunal la police s’en est
brutalement prise
à des journalistes dont certains risquent des procès.
Déjà, en avril 2012, le tribunal de Mahdia avait condamné deux jeunes,
Ghazi Beji et
Jabeur Mejri à sept ans et demi de prison et 1200 dinars d'amende pour
"atteinte à la
morale, diffamation et trouble à l'ordre public" – en fait, pour avoir
publié des écrits
et des dessins jugés blasphématoires. Aujourd’hui, Jabeur Mejri croupit en
prison alors
que Ghazi el Beji, en fuite depuis le 9 mars 2012, a obtenu tout récemment
l’asile
politique en France. On peut multiplier les exemples…
La sévérité dont ont fait preuve les tribunaux dans ces trois procès cache
mal une «
justice » des « deux poids, deux mesures ». Pour mémoire :
En mai 2013, et après un interminable marathon, le procès, intenté par deux
jeunes
étudiantes en niqab contre le doyen de la faculté Manouba, Habib Kazdaghli,
pour des
faits qui remontent à mars 2012, après une occupation musclée de son
bureau, a fini par
reconnaître les deux étudiantes coupables et les a condamnées… à deux mois
de prison avec
sursis, et le Parquet a fait appel contre l'acquittement du doyen Kazdaghli.
Le 28 mai 2013, c’est au tour du tribunal de première instance de Tunis de
rendre son
verdict dans l'affaire de l’incendie de l'ambassade des Etats-Unis : deux
ans de prison
avec sursis.
Là encore on peut multiplier les exemples, comme celui de tel fonctionnaire
du ministère
des Affaires religieuses qui a publiquement appelé au meurtre d’un ancien
premier
ministre, récemment acquitté en appel…
Le message est clair : des opinions, exprimées de manière pacifique, sont
lourdement
condamnées, alors que la violence verbale et physique dont font preuve les
groupes
extrémistes, les Ligues de protection de la révolution (LPR) et les
sympathisants en
général du parti au pouvoir a droit, à plus de mansuétude et à des
circonstances
atténuantes auprès de certains tribunaux.
Les Tunisiennes et les Tunisiens attendent beaucoup de l’indépendance de la
justice –
d’une véritable justice fondée sur le respect du droit et sur l’égalité de
traitement
entre les citoyennes et les citoyens. Ils attendent notamment que soit,
enfin, levé le
voile sur les assassins de Chokri Belaïd et leurs commanditaires, et
s’étonnent du peu
d’empressement dont fait preuve l’instruction dans cette affaire.
Outre cette justice à deux vitesses, les violences exercées par la police à
l’encontre de
citoyens, de journalistes et des médias ne laissent pas d’inquiéter quant
au sort réservé
à nos libertés.

Constatant que :
• D’un pouvoir à l’autre, de Ben Ali aux islamistes, malgré la résistance de
nombreux magistrats, les mêmes mœurs judiciaires continuent et la Justice
semble juste
avoir changé d’obédience politique.
• Alors que les Constituants ont consenti à insérer la liberté de
conscience dans
le projet de Constitution (après un long bras de fer il est vrai), on
assiste à la mise
en place rampante d’un insupportable ordre moral qui pénalise lourdement «
l’insolence »
et l’anticonformisme et se montre clément pour les fanatiques et les
fauteurs de haine.
• Au-delà, la liberté d’expression des citoyens et des journalistes, si
chèrement
acquises est de plus en plus menacée, dans la rue, sur les ondes et, si
l’on n’y prend
garde, demain dans les textes.

Tout en nous déclarant pleinement conscients de la nécessité de défendre
l’Etat de droit
et ses institutions, police, gendarmerie, armée, contre la violence et
surtout contre le
terrorisme, nous voulons des institutions républicaines au service de
toutes et tous,
inséparables de l'exercice des libertés fondamentales, comme la liberté
d'expression et
la liberté de conscience dont la garantie absolue doit être inscrite dans
les textes et
dans la pratique.
Nous exigeons :
• La libération des personnes condamnées et détenues dans le cadre de ces
affaires
: Amina et les 3 Femen, le rappeur Waled 15 (Alaa Yaacoub), Jabeur Mejri…
• La révision du procès d*e *Ghazi Beji et Jabeur Mejri ainsi que l’arrêt
de toutes
les poursuites contre les journalistes (Hind Meddeb aujourd’hui en
fuite,* *Emine
Mtiraoui
…) .
• Une indépendance véritable de la justice dans l’immédiat en attendant sa
consécration dans le texte constitutionnel.
• La dissolution des LPR et de tous les groupes qui prêchent la violence
• Nous appelons l’ensemble des forces démocratiques à la plus grande
vigilance
face au glissement dangereux contre les libertés individuelles, contre la
liberté de
conscience et la liberté d’expression sous toutes ses formes en Tunisie

Premiers Signataires :

Organisations :

ATF
AVJFH
CRLDHT
FTCR
Manifeste des Libertés



Personnalités :
Hichem Abdessamad Historien
Tewfik Allal  Militant Associatif
Brigitte Allal professeur de lettres
Sophie Bessis Universitaire
Mohsen Dridi Militant Associatif
Lakhdhar Ellalal Membre du Bureau Politique d'El Massar - Tunisie
Tarek Ben Hiba Conseiller Régional Ile de France






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CHERBIB Mouhieddine
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