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Fwd: Autre mise à jour des signataires en soutien à Me Maurice Buttin et son mot de remerciements

from CHERBIB on Feb 22, 2014 06:46 AM
  CherEs amiEs,



Comme promis, voici une autre mise à jour car nous continuons à recevoir
des demandes de signatures en soutien à notre ami Me Buttin ce dont nous
nous félicitons.

Nous sommes au jour d'aujourd'hui (vendredi 21 à 13h) à *72 organisations
et quelques 400 personnes à avoir signé* ce texte.

Nous continuons cette mobilisation jusqu'au verdict prévu pour le 15 avril
pour maintenir la pression.

Nous vous faisons suivre ci-dessous le petit mot de remerciements que vient
de nous envoyer Me Buttin à votre attention :



<<
*A tous ceux qui ont signé la pétition (plus de 300 amis ou inconnus), ou
qui m'ont adressé un message qui m'a fait très chaud au coeur : *
L'audience a duré 5 heures. Le président du Tribunal correctionnel de Lille
et ses deux collègues ont très bien suivi les débats.

J'ai pu " plaider " 50 minutes, ce qui m'a rajeuni. J'ai pu ainsi exposer
au Tribunal mon combat, celui, au côté de la famille Ben Barka, depuis près
de 50 ans, de la recherche de la vérité dans la "disparition ", selon le
dire du Général De Gaulle, de Mehdi Ben Barka, le 29 octobre 1965 à Paris.
J'ai évoqué la complicité des deux Etats : le marocain, n'exécutant pas une
Commission Interrogatoire Internationale depuis 2003 ! Le français ne
diffusant pas les mandats d'arrêt lancés par le juge d'instruction M.
Patrick Ramaël depuis 2007 !



Le journaliste Joseph Tual et Bachir Ben Barka, cités par mon conseil, ont
apporté leur émouvant témoignage.

Mon avocat a été brillant, excellent orateur, il avait une connaissance
parfaite du dossier (en s'aidant entre autre de la lecture de mon livre : "
BEN BARKA, Hassan II, De Gaulle, ce que je sais d'eux ").

En revanche, l'avocat adverse a été plus que médiocre, a menti et je ne me
suis pas gêné pour le lui faire remarquer sèchement.
Constitué à ses côtés, un avocat marocain de Casablanca a fait ce qu'il
pouvait...

Quant au procureur, il a fait un remarquable réquisitoire en droit, de plus
1/2 heure, pour demander à l'encontre de la plainte de la partie civile, ma
relaxe !

Le jugement sera rendu le 15 avril.
Encore merci à tous.
Maurice Buttin >>



Voici aussi quelques liens et articles publiés à l'occasion de ce
scandaleux procès :

14-02-2014

http://nord-pas-de-calais.france3.fr/2014/02/14/l-avocat-de-la-famille-ben-barka-juge-lille-pour-violation-du-secret-professionnel-415059.html



18-02-2014

http://www.franceinfo.fr/justice/ben-barka-l-avocat-de-la-famille-poursuivi-par-un-suspect-1322669-2014-02-18?fb_action_ids=593435987406569&fb_action_types=og.recommends&fb_source=other_multiline&action_object_map=[633533706700049]&action_type_map=[%22og.recommends%22]&action_ref_map<http://www.franceinfo.fr/justice/ben-barka-l-avocat-de-la-famille-poursuivi-par-un-suspect-1322669-2014-02-18?fb_action_ids=593435987406569&fb_action_types=og.recommends&fb_source=other_multiline&action_object_map=%5b633533706700049%5d&action_type_map=%5b%22og.recommends%22%5d&action_ref_map>
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La Voix du Nord : 18 -02-2014


*Lille: un procès et une tribune pour l'avocat de la famille Ben Barka *

Publié le 18/02/2014

Par CHANTAL DAVID

Ce mardi après-midi, une vingtaine de personnes scandent << Justice pour
Mehdi Ben Barka >> devant le palais de justice de Lille. Appuyant les
slogans, des pancartes affichent le visage de l'opposant marocain enlevé et
assassiné en 1965.

[image: Maurice Buttin, l'avocat de la famille Ben Barka, est jugé à Lille
pour violation du secret professionnel. Photo Patrick Delecroix VDNPQR]

   - [image: Imprimer]
   - -<http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-un-proces-et-une-tribune-pour-l-avocat-de-la-ia0b0n1930089>
   A<http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-un-proces-et-une-tribune-pour-l-avocat-de-la-ia0b0n1930089>
   +<http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-un-proces-et-une-tribune-pour-l-avocat-de-la-ia0b0n1930089>

<http://memorix.sdv.fr/5c/www.lavoixdunord.fr/infos/region_articles/543705673/Position1/default/empty.gif/56735071696c47583648674142735268>

Une manif défiant le temps pour une affaire qui n'a jamais été totalement
élucidée. La délégation composée de militants de la Ligue des droits de
l'homme, de Voie démocratique Maroc et de l'Association marocaine des
droits humains est venue soutenir l'avocat historique de Mehdi Ben Barka :
Maurice Buttin, qui se bat depuis cinquante ans au côté de la famille de
Ben Barka, est jugé pour violation du secret professionnel. Le procès a été
délocalisé à Lille car l'affaire Ben Barka est toujours à l'instruction à
Paris.

*<< C'est surréaliste >>*

Maurice Buttin est accusé d'avoir, en octobre 2007, divulgué à un
journaliste de France3, que cinq mandats d'arrêt internationaux contre les
ravisseurs présumés de Ben Barka venaient d'être délivrés. L'un des mis en
cause, Miloud Tounzi a porté plainte, ce qui provoquera la présentation de
Maurice Buttin devant la justice.

Ce qui va se jouer au cours de cette audience fleuve va bien au-delà de
faits que Maurice Buttin n'a jamais niés. Il les revendique même. Tout
comme, face au président Jean-Marc Lemaire, il explique avoir divulgué
l'information à un journaliste, sciemment à la veille d'un déplacement
présidentiel au Maroc de Nicolas Sarkozy. Il ne poursuit qu'un seul but :
lutter pour que le dossier ne soit pas enterré. Il répétera : << *Si j'ai
fait ces révélations, c'est parce qu'au Maroc, depuis 2003, il y a des
commissions rogatoires qui ne sont pas exécutées. Il fallait faire quelque
chose...* >> Il dira que les mandats d'arrêt délivrés en France ne sont pas
plus diffusés.

À 86ans, Maurice Buttin est avocat honoraire. L'affaire Ben Barka demeure
son seul dossier. Si sa convocation l'a blessé - << *C'est surréaliste, on
risque d'avoir comme seule personne réellement condamnée dans l'affaire
l'avocat qui justement défend la famille Ben Barka* >>, disait son conseil
Me Alexis Gublin - Maurice Buttin redouble de combativité à l'audience pour
faire avancer << *l'autre* >> affaire. D'emblée, il réclame la comparution de
son accusateur Miloud Tounzi qui a été condamné à perpétuité en 1967, mais
que la justice n'a jamais retrouvé. Il sera beaucoup question de cet homme
que l'un de ses deux avocats, Me Hamid Andaloussi, venu de Casablanca,
présente comme un innocent, paisible retraité. Il y aura alors quelques
remous dans la salle où sont venus nombre de militants mais aussi Bachir
Ben Barka, fils aîné de Mehdi Ben Barka qui, pour relancer l'enquête avait
déposé une nouvelle plainte pour enlèvement, séquestration et assassinat en
1975. Le second avocat de M. Tounzi, Me Philippe Clément, veille à ce que
les débats ne débordent sur l'affaire.

*<< Le silence tue >>*

Dans une jolie passe d'armes, le procureur Douglas Berthe démonte ses
arguments, s'appuyant sur le fait qu'au tribunal s'exerce la loi et qu'en
l'occurrence, elle ne s'applique pas au cas Buttin. Il plaidera la relaxe
tout comme le fera avec beaucoup de lyrisme Me Gublin en défense. Concluant
: << *Mon client a fait ce qu'il a fait car il sait que dans un dossier
comme celui-là, le silence tue.* >>

L'affaire est mise en délibéré au 15avril.

FranceTVinfo :
*L'avocat de la famille Ben Barka jugé à Lille*

Par Jean-Yves Serrand | Publié le 18/02/2014 à 14H00, mis à jour le
18/02/2014 à 14H00

[image: Mehdi Ben Barka en 1959]
L'opposant marocain Mehdi Ben Barka en 1959, disparu en 1965 à Paris. Le
corps de l'homme politique n'a jamais été retrouvé. (c) AFP

Un des ravisseurs présumés de Ben Barka attaque, mardi 18 février devant le
tribunal de Lille, l'avocat de la famille de l'opposant disparu dans les
années 1960. Objectif: le faire condamner pour violation de secret
professionnel. De quoi, paradoxalement, relancer, peut-être, l'enquête sur
l'affaire.

Car avant de devenir une <<affaire>>, Ben Barka était un homme, et pas
n'importe lequel.Il n'était autre que le chef de file du mouvement
tiers-mondiste international dans les années 1960. Il était également le
principal opposant socialiste au roi du Maroc. Le 29 octobre 1965, en
déplacement à Paris, il est interpellé par deux policiers français et
disparaît. On n'a jamais retrouvé son corps.

L'enquête montrera que l'enlèvement a été organisé en collaboration avec
des truands français et plusieurs agents des services secrets marocains,
dont le ministre de l'Intérieur lui-même le général Oufkir, et un certain
Larbi Chtouki. Le procès qui se tient à Paris en 1966 les condamne à la
réclusion criminelle à perpétuité, par contumace car ils sont repartis au
Maroc. Le roi Hassan II refuse d'extrader les condamnés marocains.

En 2005, un nouveau juge d'instruction, Patrick Ramaël, avance et identifie
cinq marocains impliqués dans l'enlèvement, Oufkir ayant été entretemps
éxécuté. Le juge établit la véritable identité de Larbi Chtouki : il s'agit
de Miloud Tounsi, un commissaire de police à la retraite. Il établit aussi
que le Général Benslimane, actuel patron de la Gendarmerie marocaine, alors
capitaine, a joué un rôle de coordination. Mais le Maroc du nouveau roi
Mohamed VI ne répond pas non plus à la Commission Rogatoire Internationale,
ni Tounsi aux convocations du juge.

*Cinq mandats d'arrêt introuvables*
Le 18 octobre 2007, voulant profiter d'un sommet politique France-Maroc
pour faire avancer le dossier, le juge émet cinq mandats d'arrêt
internationaux contre Miloud Tounsi, le général Benslimane et trois autres
membres présumés du commando, comme le révèlent alors en exclusivité les JT
de France 3

*Vidéo de 2007 *


En 2007 le journaliste de France 3 auteur du reportage, Joseph Tual,
apprend de ses sources l'imminence de ces mandats, et cherche à joindre les
destinataires pour recueillir leur témoignage. Miloud Tounsi le
rappelle et Joseph
Tual le prévient que son reportage donnant l'information sur les mandats
d'arrêt sera diffusé le 22 octobre.

Miloud Tounsi dépose plainte contre X pour violation du secret de
l'instruction le mois suivant. Le but de la manoeuvre serait de tenter de
faire dessaisir du dossier ce juge opiniâtre. L'instruction de cette
plainte, elle, est rapide : en février 2008 le parquet de Paris ouvre une
information judiciaire pour violation du secret professionnel. Entendu en
2009, Maurice Buttin, l'avocat de la famille Ben Barka, reconnaît avoir
informé le journaliste de France 3. Et malgré les réquisitions de non-lieu
du Parquet de Lille, l'avocat est renvoyé devant le tribunal correctionnel.


*Interpol ne traite pas les crimes politiques*
Maître Buttin, âgé de 85 ans et qui ne s'occupe plus que de l'affaire Ben
Barka, estime que la plainte qui le vise fait partie d'une stratégie
globale de blocage de la vérité. Il rappelle que les fameux cinq mandats
d'arrêt internationaux émis en 2007 n'ont pas été immédiatement émis par la
justice française. Il a fallu d'abord attendre deux ans, et en octobre
2009, le Parquet de Paris a finalement décidé de les suspendre, au motif
qu'Interpol demandait des <<*précisions*>> sur la nature, notamment
politique, du crime visé par ces mandats. C'est toujours le cas
aujourd'hui. A noter que dès 2009 Maître Buttin dénonçait publiquement sur
France 3 <<*la suspension politique*>> de ces mandats d'arrêt.

Depuis, le plaignant Miloud Tounsi a été entendu au Maroc en décembre 2009
par le juge d'instruction et le procureur adjoint de Lille. Mais c'était
pour l'interroger sur sa plainte contre Maître Buttin, pas sur l'affaire
Ben Barka. Et quand le juge Ramaël (alors toujours en charge de
l'instruction Ben Barka) a demandé à son collègue l'adresse de Tounsi pour
tenter de l'interroger à son tour, celui-ci a répondu que l'adresse ne
pouvait lui être communiquée...Aujourd'hui l'avocat de Miloud Tounsi, Me
Philippe Clément, nous indique qu'il va défendre devant le Tribunal de
Lille une nouvelle position : son client ne serait pas le vrai <<Larbi
Chtouki>> !


*Sept années perdues*
Le juge Ramaël a depuis été muté à un autre poste, après avoir fait l'objet
d'une enquête interne à la demande de la Garde des Sceaux Mme Alliot-Marie
dès 2010, et été déféré devant le Conseil Supérieur de la magistrature pour
<<*insuffisances professionnelles*>>. Des griefs qu'en février 2013 le CSM
n'a pas retenu..mais qui ont encore fait perdre beaucoup de temps à
l'instruction, confiée à un nouveau juge.

Paradoxalement la tentative de faire condamner le vieil avocat de la
famille devant le tribunal de Lille pourrait permettre de relancer
l'intérêt pour une procédure enrayée, et aboutir à ce que la France diffuse
enfin les mandats d'arrêt internationaux émis voilà déjà sept ans.



Le Parisien :



*Procès de l'avocat de la famille Ben Barka: jugement en délibéré au 15
avril*

Publié le 18.02.2014, 22h24

Le jugement de Me Maurice Buttin,
avocat<http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/avocat.html>de
la famille Ben Barka, qui a comparu mardi devant le tribunal
correctionnel de Lille pour violation du secret professionnel, a été mis en
délibéré au 15 avril.
Me Buttin, qui encourt un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende, est
accusé d'avoir révélé en 2007 à un journaliste de
France<http://actualites.leparisien.fr/france.html>3 spécialiste de
l'affaire Ben Barka, Joseph
Tual, qu'un mandat d'arrêt international à l'encontre de Miloud Tounzi,
aujourd'hui commissaire de police marocain à la retraite, allait être
délivré par le juge d'instruction alors chargé du dossier, Patrick Ramaël.


Le procureur, soulignant que Me Buttin n'avait pas divulgué un acte d'
enquête <http://actualites.leparisien.fr/enquete.html> mais une étape de la
procédure, a demandé la relaxe de l'avocat honoraire, âgé de 85 ans et qui
ne s'occupe plus que du dossier Ben Barka, affaire qu'il suit depuis
bientôt 50 ans.
"Je crois que c'est aujourd'hui un signal très fort que la justice
française va donner non seulement à la France mais aussi au Maroc", a réagi
son avocat, Me Alexis Gublin, qui a plaidé la relaxe.
"Si vous condamnez Maurice Buttin, vous enterrez la vérité sur l'affaire
Ben Barka", a-t-il lancé à l'attention du tribunal. Maurice Buttin a "agi
pour les intérêts de la défense" car "il savait que dans un dossier comme
celui-là, le silence tue!", a-t-il ajouté.
Une plainte avait été déposée par Miloud Tounzi, l'un des cinq Marocains à
être visés par un mandat d'arrêt international pour l'enlèvement en 1965 de
Ben Barka, auquel il nie avoir participé.
M. Tounzi était absent de l'audience mais représenté par deux avocats, Me
Hamid Andaloussi et Me Philippe Clément.
Ils ont demandé un euro de dommages et intérêts pour "réparer les
préjudices moral et psychologique subis" ainsi que 69.000 euros au titre de
remboursement de frais honoraires pour la période 2007-2014.
"Le secret est un bien précieux qu'il faut protéger", a souligné Me
Clément, ajoutant que les secrets professionnel et d'instruction étaient
nécessaires pour "garantir la présomption d'innocence".
"On est là pour défendre l'honneur d'un homme qui a été mis en cause
injustement dans cette affaire Ben Barka", a-t-il assuré après l'audience.
Figure du tiers-mondisme, Mehdi Ben Barka a disparu le 29 octobre 1965 à
Paris lors d'une opération menée par les services marocains avec la
complicité de policiers et de truands français. L'affaire n'a jamais été
totalement élucidée et le corps de Ben Barka n'a jamais été retrouvé.



Bien cordialement,

Ayad Ahram (ASDHOM)

Mouhieddine Cherbib (CRLDHT)







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CHERBIB Mouhieddine
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