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Fwd: Un blogueur tunisien face à la rage des salafistes

from Ellala on Mar 11, 2014 08:10 AM

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Mohamed-Lakhdar Ellala 
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> Expéditeur: Bechir Gharbi <bchrgharbi@...>
> Date: 11 mars 2014 07:50:14 UTC+01:00
> Destinataire: undisclosed-recipients:;
> Objet: Un blogueur tunisien face à la rage des salafistes
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> Un blogueur tunisien face à la rage des salafistes
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> Par Jamel Arfaoui à Tunis pour Magharebia – 10/03/2014
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> Le blogueur tunisien emprisonné Jabeur Mejri a été libéré de prison mardi 4 mars, mais il n'est pas aujourd'hui à l'abri de tout danger.
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> Après avoir purgé une peine de deux ans pour avoir publié des caricatures du Prophète Mahomet, ce jeune homme de 29 ans est aujourd'hui de retour chez lui, à Mahdia. Mais selon son avocat, sa condamnation l'a mis en danger.
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> "Des mesures ont été prises pour assurer la sécurité de ce jeune homme, qui est aujourd'hui menacé par la mouvance salafiste", a déclaré Me Ahmed Mselmi à l'AFP.
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> [File] Le blogueur tunisien Jabeur Mejri a passé près de deux ans en prison avant de bénéficier d'un pardon le 4 mars.
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> Le danger que représentent ces extrémistes a même été souligné par le Président tunisien Moncef Marzouki.
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> Selon lui, l'emprisonnement de Mejri était destiné à garantir sa sécurité.
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> En septembre, Marzouki avait souligné que ce blogueur était face "à une possible réaction violente de la part d'extrémistes islamiques au vu  de ce qu'il publiait sur son blog".
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> Son pardon a en revanche été salué par les organisations de défense des droits de l'Homme.
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> "La libération de Jabeur Mejri est un énorme soulagement pour sa famille, et une victoire pour tous les militants qui ont fait campagne en sa faveur dans le monde entier", a déclaré Amnesty International (AI)  mercredi dernier.
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> "Sa mise derrière les barreaux pendant deux ans pour les images qu'il avait publiées sur l'Internet était un simulacre de justice qui menaçait de ruiner tous les espoirs de progrès réels sur la liberté d'expression dans la Tunisie de l'après-Ben Ali", a ajouté l'organisation de défense des droits de l'Homme.
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> Mais Mejri n'est plus apparu en public depuis l'annonce de sa libération.
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> "J'estime que Mejri a raison de craindre pour sa vie, parce qu'il est accusé d'avoir offensé le Prophète", explique Azza Ahmed, une militante des droits de l'Homme.
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> "Au vu de la situation sécuritaire actuellement tendue et de la montée du takfirisme, Mejri devra y réfléchir par deux fois avant de sortir dans la rue", ajoute-t-elle.
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> Alors même qu'il était emprisonné, Mejri avait reçu des menaces.
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> "Le moral de Jabeur a été brisé par suite du harcèlement dont il a été victime de la part de plusieurs prisonniers", explique la journaliste Asma Sahboun à Magharebia.
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> Ce blogueur ne bénéficie en effet pas que de soutiens. Pour Tariq Belkadhi, étudiant à l'université, l'attitude controversée de Mejri n'était rien de plus qu'une "tentative insouciante et désespérée d'attirer l'attention".
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> Mejri et Ghazi Beji, son co-accusé parti pour l'étranger, avaient été condamnés en mars 2012 dans le cadre d'un procès à huis clos à sept ans et demi de prison pour avoir "publié des travaux susceptibles de porter atteinte à l'ordre public" et pour "atteinte aux bonnes mœurs".
> 
> Le livre électronique de Beji, "Wahm al Islam", et celui de Mejri, "Dark Land", comportaient tous deux des caricatures du Prophète Mahomet. Parmi les dessins de Mejri, il s'en trouvait un représentant un salafiste tunisien sous les traits d'un singe. Les salafistes avaient  menacé de jeter de l'acide au visage de Mejri après que son dessin ait été publié en ligne, a expliqué Beji.


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