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Fwd: [tunisie-liberte] TR: Mobilisation des citoyens et citoyennes tunisiens de l'étranger

from CHERBIB on Mar 13, 2014 12:21 PM
 Veuillez trouver ci dessous une  réponse de Hedi Chenchabi à une pétition*
sur le site Nawaat de pro Nahdhaouis et de soutiens au Gouvernement de la
Troika en réaction à l' Appel** pour la révocation du Consul général de
Tunisie à Paris selon la feuille de route du dialogue nationale.

 *
http://nawaat.org/portail/2014/03/12/pour-une-administration-neutre-efficace-et-au-service-du-citoyen/


**
http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=3557:appel-a-la-revocation-du-consul-general-de-tunisie-a-paris-et-de-toutes-les-nominations-qui-ont-eu-lieu-sur-une-base-partisane&catid=193:tunisien-nes-a-letranger&Itemid=163


*Réactions à tous ceux et celles que notre appel collectif a choqué !*



Un phénomène étrange se développe ces derniers mois et plus exactement
depuis l'installation de la Troîka au pouvoir : l'émergence d'un certain
nombre de gens qui se prétendent << experts >> << acteurs de la société
civile >> << jeunes détenteurs de la vérité >>.... Tous ces acteurs ont une
caractéristique et une fonction principale :  s'attaquer aux prises de
position de l'opposition démocratique et au mouvement associatif autonome
et historique de l'immigration. Les dernières réactions à la demande de
révocation du Consul Général de Tunisie en France est la dernière des
prises de positions, moralistes, à contre courant et surtout démagogique.

Ces réactions trouvent leur place sur nos listes de discussion ouvertes à
tout vent, ce qui révèle par contre une certaine naïveté de notre part à
vouloir plaire à tout le monde (nous devons sérieusement nous pencher sur
ce que font certains sur cette liste censée aussi concerner un courant
démocratique et progressiste et non un lieu de diffusion d'informations à
contre-courant de ce que nous défendons collectivement ?)

Pour répondre à la << réaction >> au sujet de notre dernier appel, il faut
qu'on arrive à voir clair dans les intentions qui animent ces nouveaux
acteurs qui se prétendent donneurs de leçons :

*1- **La neutralité des cadres de l'administration n'a jamais été respecté
ni du temps de la dictature, ni du temps de la Troîka*

Il y a une eu reproduction du même système. Mais la nouveauté c'est la
réaction des syndicalistes au Ministère des Affaires Etrangères qui ont
rappelé l'existence d'une administration, de cadres formés à la diplomatie
et d'un certain nombre de règles qui régissent la fonction consulaire et
diplomatique. C'est ce que nous avons toujours revendiqué à ce sujet, car
l'Etat Tunisien a formé des fonctionnaires, il peut mobiliser des
compétences pour occuper les postes qui se libèrent au service de tous les
citoyens. L'ancien Consul a été le premier attaqué par Ennahda comme
symbole de l'ancienne dictature, il a été liquidé à ce titre et aujourd'hui
évoquer le problème de conscience pour maintenir un Consul partisan serait
injuste et inapproprié ? Non, l'homme est respectable mais il n'a aucune
formation ou carrière diplomatique à son actif et il a été imposé par le
pouvoir de la Troîka dans le cadre des nominations partisanes. Ne
mélangeons pas tout  et effectivement, nous devons tout faire pour que la
neutralité soit la règle au niveau de la représentions consulaire et
diplomatique,

*2- La représentation d'une société démocratique, ce n'est pas que des
intentions mais des faits et des actes*

Nous devons dans le domaine de la diplomatie et des nominations dans
l'administration faire la distinction entre nos représentations théoriques
et la réalité. Cette dernière nous montre que la stratégie d'Ennahda et de
ses partenaires ne s'embarrasse d''aucune considération de ce style.
 Partout ont été placés des hommes et des femmes, aussi respectables
soient-ils,  qui sont au service d'un pouvoir qui ne veille pas aux
attentes de tous les tunisien(ne)s, partout des fonctionnaires de l'Etat
ont laissé leurs places à des représentants de partis qui ont conduit
l'Etat, l'économie et la diplomatie droit au mur. Il ya au Minière des
affaires étrangères des hommes et des femmes formé(e)s à la diplomatie,
pourquoi  les empêcher de faire carrière ?, de se mettre au service d'un
projet (Quel est le projet de la Troîka dans ce domaine ?). En raison des
nominations partisanes, ces jeunes compétences formées et rodées au travail
consulaire et diplomatique sont mis dans les placards, car le but des
nominations est clair : contrôler, verrouiller, embaucher des partisans et
servir des intérêts étroits.

En quoi la Toîka a-t-elle rompu avec le népotisme et la corruption ?,
quelle est le bilan de l'exercice de ce Consul partisan ?, certains
semblent être plus au courant, faisant peut être des cercles proches, mais
de quelle évaluation parle-t-on à son sujet ?, de quel dialogue possible
parle t-on avec le déploiement d'une stratégie, la même que sous le RCD,
d'instrumentalisation de la vie associative, de l'occupation des locaux
appartenant à l'Etat Tunisien et  de la marginalisation des associations
autonomes et démocratiques de l'immigration toutes générations confondues.
Le jeu que certains jouent d'opposition entre jeunes et vieux, binationaux
et immigrés statutaires  ne correspond à aucune réalité, c'est une fiction
entretenue pour opposer les générations et les acteurs et pour récupérer,
comme du temps de la dictature, tous les opportunistes qui s'autoproclament
intellectuels, experts ou porteurs de compétences dans le  cadre d'un plan
de carrière qui ne dit pas son nom.

Les signataires de l'appel pour la révocation du Consul Général n'ont de
leçons à recevoir de personne. Ceux qui se prétendent être porteurs d'une
dynamique autre doivent faire un appel net et précis de soutien au Consul
d'Ebnnahda, c'est légitime et ainsi on arrête de tourner en rond, Nous
n'avons aucune leçon à recevoir sur le sens de l'engagement, toutes nos
initiatives ont toujours été ouvertes à tous et à toutes mais nous voulons
du respect pour nos intelligences collectives et nos positionnements. De la
modestie dans les propos dans un contexte d'échec de la gouvernance de la
Troîka et d'une situation sociale, économique et culturelle désespérante
pour toute les générations et les classes sociales avec des logiques de
pouvoir d'une classe politique prête à tous les compromis au détriment des
objectifs de la révolution.

2- *L'argument de  l'efficacité par opposition à ceux qui n'ont rien
compris, est démagogique*

Durant toute la période de gouvernance de la Troîka, à aucun moment les
tenants du pouvoir ne se sont posés la question de la réforme fondamentale
de l'administration (sauf avec Abou qui a démissionné). Tout le monde a
privilégié, avec des arguments discutables, la notion de continuité de
l'Etat et du travail de l'Administration. Bilan : La Tunisie, ses
gouvernements successifs n'ont pas développés, dans tous les domaines et
dans les régions délaissées, une stratégie de rupture par rapport au
pouvoir dictatorial. Pire encore, on s'est félicité de continuer au nom
d'un certain pragmatisme, les mêmes politiques et les mêmes pratiques dans
le domaine des affaires et de la diplomatie.

Nous avons en Tunisie une école diplomatique qui se respecte, une
administration des affaires étrangère capable de fournir les analyses, les
audits et les propositions pour rendre efficace le travail de
l'administration. Est-ce que ces acteurs concernés en premier chef ont été
entendus ? Non, et pourquoi, parce que ce qui était recherché c'est
prioritairement  l'occupation de postes par les politiques.

Certains prétendent systématiquement nous donner des leçons en analyse
politique, s'auto-proclament plus efficaces que d'autres. Nous pensons
qu'il s'agit de prétentions démesurées et de démagogie qui cache leur
alignement sur une vision particulière de la démocratie et de la société
avec une neutralité paradoxale : s'opposer systématiquement à toutes les
positons du camps démocratique et aux associations autonomes de
l'immigration tout en épousant tout ou partie de nos analyses (le
copier/coller est là pour le prouver) pour dire le plus souvent le
contraire de ce que nous défendons.

Le créneau de l'opportunisme matiné d'un discours engagé ou modéré est
porteur mais à condition de s'aligner sur les positions de ceux pour
lesquels ils jouent l'auxiliaire indirect en se drapant de l'habit de la
neutralité soit disant à égale distance de tous les camps ?t. En réalité, à
force de réagir sous forme de contre-appel, leur mission reste de
s'attaquer, de manière ou d'une autre à nos positions. C'est leur choix
mais un peu de respect, assumez ou foutez nous la paix.



-- 
CHERBIB Mouhieddine
0615577914


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