ALGERIE. Conférence pour la transition démocratique : Les forces de l’opposition appellent au départ du régime
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Tewfik Allal
on Jun 11, 2014 01:17 PM
Pour information.
Tewfik Allal
PS : demain, jeudi, rencontre-débat organisé par l'ACDA avec l'historienne Malika Rahal (19h30-22h, Maison des associations du 14e, 22, rue Deparcieux, 75014 Paris, métro Denfert-Rochereau ou Gaïté)
http://www.elwatan.com//actualite/conference-pour-la-transition-democratique-les-forces-de-l-opposition-appellent-au-depart-du-regime-10-06-2014-260667_109.php
Conférence pour la transition démocratique : Les forces de lopposition appellent au départ du régime
le 10.06.14 | 20h53 43 réactions
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Plus de 400 participants, toutes tendances politiques confondues, ont pris part, ce mardi, à la première conférence pour les libertés et la transition démocratique, tenue dans un chapiteau attenant à lhôtel Mazafran de Zeralda (Alger).
Des figures connues sur la scène politique algérienne ont tenu à marquer leur présence à ce conclave de lopposition, le premier du genre dans lhistoire de lAlgérie indépendante, à linstar de Mouloud Hamrouche, Ali Benflis, Said Sadi et Mokran Ait Larbi, en plus des cadres du FIS dissous, Ali Djeddi et Abdelkader Boukhamkham. Le FFS a été représenté par son premier secrétaire, Ahmed Bettatache et Chafaâ Bouaiche, chef du groupe parlementaire du parti.
Les travaux de cette conférence organisée par la Coordination pour les libertés et la transition démocratiques (CLTD) se sont ouverts à 14h30. Le président du bureau de la conférence, Ahmed Benbitour, a indiqué dans son allocution douverture que la priorité pour le pays est de procéder à un « changement politique pacifique ». La conférence permettra, selon lui, « didentifier les compétences qui se chargeront délaborer les propositions de sortie de crise ».
Ali Yahia Abdnour a déclaré demblée que « le système a fait beaucoup de mal à lAlgérie » et qu« il doit partir ». « Le peuple algérien doit être sevré. », a indiqué le doyen des militants des droits de lhomme en Algérie. Il a appelé aussi à la libération du dinar de son indépendance au dollar : « Le dinar doit-être souverain ».
Abderazzak Makri, président du MSP, a souligné le fait que la conférence intervient dans « un contexte politique tendu à lextérieur et une gouvernance délabrée sur le plan interne ». Le défi actuel, selon lui, est de trouver le moyen de « porter lAlgérie dun système fermée où toutes les idéologies sont dominées par largent sal, à une société libre, juste et prospère ». Pour Makri, la crise algérienne, est « une crise morale avant quelle ne soit politique et économique ». La conférence pour la transition politique sera historique si elle arrive à « donner naissance à une nouvelle ère de liberté et de démocratie. Cest le meilleur cadeau à donner à lAlgérie », a ajouté le président du MSP.
Le soutien du FIS
Mouloud Hamrouche, a déclaré que cette rencontre de toutes les tendances autour dune même table est « un rêve qui remonte à un quart de siècle ». Il a estimé que « leffondrement des administrations de lEtat est causé par labus de pouvoir et le régionalisme ». Selon Hamrouche, « La seule base du gouvernement est larmée. Et cest là, le danger ».
Mohcine Belabbas, président du RCD, a focalisé son intervention sur « la nécessité pour le pays de dépasser les haines ». Il a appelé pour « le rejet de toutes formes de domination » pour pouvoir « réunir tous les Algériens qui aspirent à vivre dans la liberté et la dignité ». Ali Benflis a considéré, quant à lui, que la crise algérienne nest pas constitutionnelle mais plutôt « une crise de légitimité des institutions ». La révision de la Constitution devrait venir en « couronnement à un processus politique commun centré sur la légitimité des institutions », a-t-il dit.
Abdellah Djabellah, président de FJD (Adala) a tiré à boulets rouges sur Bouteflika. Le règne du chef de lEtat actuel, a déclaré Djaballah, « a consacré la corruption, la dérive et le royalisme ».
Ali Djeddi, ancien cadre de lex-FIS, a exprimé le soutien dAbbassi Madani et Ali Benhadj au projet de transition démocratique. « Ali Benhadj a préféré ne pas venir pour ne pas troubler le déroulement de la conférence », a indiqué Djeddi en référence au fait que lex numéro 2 du FIS dissous est interdit dexercer la politique. « La souveraineté de lAlgérie est violée », a déclaré Ali Djeddi en parlant de la situation du pays. Il a suggèré daller vers une période de transition qui ne doit pas dépasser 30 mois.
Mokrane Ait Larbi : « larmée doit intervenir »
Ahmed Bettatache, premier secrétaire national du FFS, a annoncé l'organisation dune conférence de consensus nationale qui se tiendra prochainement en présence des représentants du pouvoir en place. « On ne peut pas trouver une solution sans associer le système », a indiqué Betattache.
Mokrane Ait Larbi a épousé dans son intervention la proposition de Mouloud Hamrouche qui avait appelé, à plusieurs reprises, à lintervention de larmée. « Est-ce quon va établir un gouvernement de transition en marge des institutions en place ? », sest interrogé lancien sénateur. « Cest larmée qui a construit le système. Cest elle qui fait les présidents et les gouvernements depuis 1962. Larmée ne peut pas se retirer dans les circonstances actuelles », a-t-il déclaré. Pour Mokrane Ait Larbi, « larmée doit intervenir pour opérer un changement pacifique ». Ahmed Taleb Ibrahimi sest contenté denvoyer une lettre aux participants à la conférence pour exprimer son soutien à cette initiative. Il a justifié son absence par des « raisons personnelles ».
Les travaux de la conférence seront sanctionnés par lélaboration dune plateforme consensuelle. Le document sera rendu public dans les prochains jours, selon les organisateurs. La plateforme provisoire adoptée récemment par les membres du CLTD, prévoit la formation dun gouvernement de transition. La deuxième étape de ce projet porte sur lélection dune assemblée constituante qui se chargera de lélaboration dune nouvelle Constitution.
Farouk Djouadi