http://www.lavoixdunord.fr/region/dix-huit-ans-de-saint-bernard-les-defenseurs-des-ia19b0n2339590


« Qu’est-ce qu’on veut ? – Des papiers ! – Pour qui ? – Pour tous ! » Si
les manifestants donnent de la voix, ce samedi après-midi place de la
République, c’est pour marquer le dix-huitième anniversaire de l’évacuation
de l’église Saint-Bernard. Le 23 août 1996, la police avait violemment
délogé des clandestins réfugiés dans cette église du 18e arrondissement de
Paris. Une date devenue un symbole pour les défenseurs des sans-papiers.
[image: Le CSP 59 veut pouvoir défendre des dossiers de régularisation en
préfecture. PHOTO E. BRIDE - LA VOIX DU NORD VDNPQR]

   - [image: Imprimer]
   - -
   <http://www.lavoixdunord.fr/region/dix-huit-ans-de-saint-bernard-les-defenseurs-des-ia19b0n2339590#>
    A
   <http://www.lavoixdunord.fr/region/dix-huit-ans-de-saint-bernard-les-defenseurs-des-ia19b0n2339590#>
    +
   <http://www.lavoixdunord.fr/region/dix-huit-ans-de-saint-bernard-les-defenseurs-des-ia19b0n2339590#>

  <http://www.lavoixdunord.fr/region/click_nx.ads//1@!Position1>

Cet anniversaire est l’occasion d’exprimer leur indignation. Depuis 2007,
le Comité des sans-papiers (CSP) n’a plus le droit « *de défendre des
dossiers de régularisation en préfecture* », explique Patrick Kantsa,
membre du bureau. « *L’État ne fournit plus les motivations du refus
lorsqu’un dossier est rejeté* », ajoute-t-il.

Associations et syndicats

La Ligue des droits de l’homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et
pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et une poignée de syndicalistes
complètent le cortège. Parmi les manifestants, l’élu écologiste Michel
Ifri, venu apporter son soutien à titre personnel. « *Je défends la cause
des sans-papiers depuis longtemps.* »

Cinquante à soixante-dix personnes

Place de la République, cinquante à soixante-dix personnes entament une
marche. Un tour d’une heure au cours duquel le cortège fend la foule
jusqu’à la rue Faidherbe en passant par la rue de l’Hôpital-Militaire,
avant de retrouver son point de départ, en face de la préfecture, symbole
de la lutte. « *C’est une grande déception de voir un gouvernement de
gauche faire dans la continuité de ses prédécesseurs de droite* », déplore
Annick Batallan, de la LDH. Des slogans visent directement le gouvernement,
accusé de jouer « *contre les pauvres* ». Dix-huit ans après Saint-Bernard,
la mobilisation est toujours d’actualité pour ces militants.