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TR : <PUB> [Jungles-paris-info] La France a repris les expulsions de migrants vers le Soudan

from francoise.carrasse@... on Oct 01, 2015 08:46 AM
La France, Pays des droits de l'Homme ??????

----- Mail transf&eacute;r&eacute; -----De: Virginia23 <nola1718@...>&Agrave;: francoise carrasse <francoise.carrasse@...>Envoy&eacute;: Thu, 01 Oct 2015 10:15:49 +0200 (CEST)Objet: <PUB> [Jungles-paris-info] La France a repris les expulsions de migrants vers le Soudan






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1er octobre 2015
A Ch&acirc;lon-sur-Sa&ocirc;ne, la fin...





La France a repris les expulsions de migrants vers le Soudan
Paris a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; condamn&eacute; par la CEDH pour des jeunes du Darfour










La France a repris ses renvois de migrants du Darfour vers le Soudan, en d&eacute;pit des condamnations europ&eacute;ennes. Au centre de r&eacute;tention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), derri&egrave;re l'a&eacute;roport de Roissy, plusieurs jeunes hommes attendent un renvoi au Darfour. L'un d'eux y &eacute;tait &eacute;tudiant. Sa famille proche a disparu dans le chaos. Il est parti et, apr&egrave;s avoir recherch&eacute; en vain ses parents dans les camps de r&eacute;fugi&eacute;s, a pris le chemin de l'Europe avec l'id&eacute;e de rejoindre la Grande-Bretagne pour y d&eacute;poser une demande d'asile et retrouver un oncle.
Arr&ecirc;t&eacute; &agrave; Calais, il s'est retrouv&eacute; en r&eacute;tention &agrave; Coquelles (Pas-de-Calais), avant d'&ecirc;tre transf&eacute;r&eacute; au Mesnil-Amelot. Jeudi 1er  octobre, une place lui est r&eacute;serv&eacute;e sur un vol pour Khartoum. La d&eacute;cision de justice fixant le Soudan comme pays de destination de son renvoi avait pourtant &eacute;t&eacute; annul&eacute;e par le tribunal administratif.
La France s'est d&eacute;j&agrave; mise hors la loi jeudi 24 septembre. Elle s'est affranchie de l'annulation du pays de destination prononc&eacute;e par le tribunal administratif de Lille pour renvoyer effectivement vers Karthoum deux Soudanais du Darfour. Le respect de la loi aurait voulu que soit trouv&eacute; un autre pays d'accueil. C'&eacute;tait la premi&egrave;re fois depuis un an que Paris renvoyait des Soudanais vers le Darfour, faisant fi des deux condamnations de la Cour europ&eacute;enne des droits de l'homme (CEDH). La CEDH avait rappel&eacute; les " risques de traitement inhumains et d&eacute;gradants " subis par les populations oblig&eacute;es &agrave; y rentrer.
La Cimade, une association habilit&eacute;e &agrave; intervenir dans les centres de r&eacute;tention, a d&eacute;pos&eacute; quatre requ&ecirc;tes aupr&egrave;s de la CEDH et des r&eacute;f&eacute;r&eacute;s-libert&eacute;s pour tenter d'emp&ecirc;cher ces expulsions. Mais ses juristes craignent que les jugements n'interviennent qu'apr&egrave;s que les avions d&eacute;collent.
Querelle de chiffres
L'attitude fran&ccedil;aise est jug&eacute;e assez inqui&eacute;tante pour que la rapporteure sp&eacute;ciale des droits de l'homme des Nations unies s'y int&eacute;resse de pr&egrave;s. Ces renvois sont jug&eacute;s choquants, au moment o&ugrave; le gouvernement s'applique &agrave; accueillir les r&eacute;fugi&eacute;s syriens, et que le temps n&eacute;cessaire pour leur offrir le droit d'asile est r&eacute;duit &agrave; quelques semaines. Les Soudanais, en " besoin manifeste de protection ", eux aussi, jugent impossible de faire valoir leur demande en France. Soumis au droit commun de la demande d'asile, ils ont statistiquement toutes les chances d'attendre la r&eacute;ponse deux ans. Sans &ecirc;tre h&eacute;berg&eacute;s. Sans pouvoir travailler.
La multiplication r&eacute;cente des op&eacute;rations de renvois intervient alors que le projet de loi sur le droit des &eacute;trangers, discut&eacute; en catimini &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale fin juillet, arrive en d&eacute;bat au S&eacute;nat la semaine prochaine. Un d&eacute;bat pr&eacute;c&eacute;d&eacute; d'une traditionnelle querelle de chiffres.
Selon un rapport &eacute;labor&eacute; par le s&eacute;nateur (LR) Fran&ccedil;ois-No&euml;l Buffet, pr&eacute;sent&eacute; mercredi 30  septembre en commission des lois, 22,3  % seulement des &eacute;trangers faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire ont effectivement &eacute;t&eacute; expuls&eacute;s en  2014. Soit 0,9 point de moins qu'en  2013 et 7,2 points de moins qu'en  2012&hellip; une ann&eacute;e exceptionnelle dans les statistiques : par rapport &agrave; 2010, la baisse n'est que de 0,9 point.
" Nous &eacute;loignons davantage ceux qui sont en situation irr&eacute;guli&egrave;re ", a martel&eacute; pour sa part Bernard Cazeneuve devant la commission des lois du S&eacute;nat. Le ministre de l'int&eacute;rieur assure que les &eacute;loignements contraints ont " augment&eacute; de 13  % "entre 2012 et 2014. Selon le minist&egrave;re, leur nombre est en effet pass&eacute; de 13 386 en  2012 &agrave; 15 161 en  2014, et l'objectif pr&eacute;vu est de 16 000 pour 2015.
Le gouvernement rappelle surtout qu'il a assaini les donn&eacute;es en supprimant la prime octroy&eacute;e aux ressortissants europ&eacute;ens," notamment bulgares et roumains ",qui " gonflait " les chiffres de d&eacute;parts avec des populations qui en r&eacute;alit&eacute; revenaient rapidement en France.
Maryline Baumard
 










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