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Médiapart: l'Appel des binationaux contre la déchéance de nationalité

from CHERBIB on Jan 15, 2016 03:52 PM
https://blogs.mediapart.fr/edition/decheance-de-nationalite-pour-qui-pour-quoi/article/150116/lappel-des-binationaux-contre-la-decheance-de-la-republi


L'appel des binationaux contre la déchéance de la République

   - 15 JANV. 2016
   - PAR LES INVITÉS DE MEDIAPART
   <https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart>
   - ÉDITION : DÉCHÉANCE DE NATIONALITÉ : POUR QUI? POUR QUOI?
   <https://blogs.mediapart.fr/edition/decheance-de-nationalite-pour-qui-pour-quoi>

Le Collectif « Jamais déchu(e) », récemment créé à Lyon, entend dénoncer la
proposition de déchéance de nationalité pour les binationaux. «Nous
citoyens dits binationaux, au même titre que tous les autres citoyens
français, participons de la souveraineté nationale qui n’appartient qu’au
peuple. Et nous sommes révoltés, pour ne pas dire révulsés, par le projet
de loi constitutionnelle dit « de protection de la Nation » présenté au
conseil des ministres du 23 décembre 2015, qui s’attaque au socle même de
nos valeurs.»

   -




Aux fondements de la République Française, il y a des textes sur lesquels
il s’agit toujours de revenir pour ne pas perdre le sens de notre
citoyenneté, et en premier lieu, la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen. Ces textes délivrent un message universel qui a permis au peuple
de se construire en sujet de droit. Ces textes ont donné un sens concret
aux valeurs inscrites au fronton des monuments publics - liberté, égalité,
fraternité - qui ont accompagné partout les luttes et l’émancipation des
hommes et des femmes contre l’obscurantisme, la dictature, l’esclavage, la
colonisation et toutes les formes de domination. Ces textes, nous les avons
fait nôtres à l’école de la République, nous héritier-e-s de l’immigration,
citoyennes, citoyens dits binationaux, cadres, enseignant-e-s,
étudiant-e-s, entrepreneur-e-s, commerçant-e-s, employé-e-s, ouvrier-e-s ou
demandeurs d’emploi, représentatifs de la diversité sociale et culturelle
de la société française. Binationaux nous le sommes par héritage, par
accidents de l’histoire; celle de la France coloniale comme celle de la
mondialisation qui bouscule les frontières des appartenances nationales. Et
si nous restons fiers de nos origines, nous n’avons pas d’autres liens
d’allégeance que ceux qui constituent le peuple français et son identité
politique aux fondements d’une identité nationale inclusive tournée vers
des valeurs universelles d’ouverture et de tolérance. La France est une
République indivisible, et le premier article de sa constitution précise : *«
Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction
d'origine, de race ou de religion ».*

*Nous citoyens dits binationaux*, au même titre que tous les autres
citoyens français, participons de la souveraineté nationale qui
n’appartient qu’au peuple. Et nous sommes révoltés, pour ne pas dire
révulsés, par le projet de loi constitutionnelle dit « *de protection de la
Nation *» présenté au conseil des ministres du 23 décembre 2015, qui
s’attaque au socle même de nos valeurs. Élargir la possibilité de déchoir
de la nationalité française des binationaux nés Français, c’est en
effet créer une catégorie constitutionnelle intermédiaire entre Français et
Étrangers sur laquelle pourrait s’appuyer une discrimination légale
entreFrançais "de souche" et Français de papiers, Français sous réserve,
citoyens de seconde zone dans la lignée du deuxième collège de l’Algérie
coloniale. Un peuple originel, innocent et authentique, contre un peuple
douteux qui devrait protester indéfiniment de sa loyauté. Or, dans sa
conception française héritière de la révolution de 1789, la nation n’a rien
d’identitaire ou d’ethnique : elle est essentiellement une volonté
politique; la volonté de vivre ensemble ! Cette volonté législatrice chère
à Kant et Rousseau a su s’ancrer dans l’espace d’expérience historique du
peuple français, sa conscience de solidarité portée par des élans patriotes
ou révolutionnaires et par l’apport de multiples vagues d’immigration. Si
bien que l’exception française a su acquérir une vocation universelle la
préservant d’une confusion entre nationalisme et République.

*Nous citoyens dits binationaux,* savons d’expérience que cet idéal
fondateur du pacte républicain est désormais malmené dans la réalité. Dans
un contexte de profondes mutations, la société française souffre d’un grave
refus de reconnaissance de ses milieux populaires. Le modèle républicain
qui a voulu fonder une cohérence culturelle et sociale autour de l’État
grâce au magistère de ses institutions semble aujourd’hui se fracturer de
l’intérieur. Si l’extrême droite s’impose comme une nouvelle force
politique, c’est précisément parce qu’une part croissante de la population
française ne se reconnait plus dans la culture hors-sol de ses élites.
Fallait-il pour autant en rajouter dans une défense de l’identité nationale
qui se traduit par une virulence publique à l’égard de l’immigration et de
ses héritiers ? Dans un pas de deux grotesque que la gauche gouvernementale
et l’opposition de droite exécutent pour séduire les forces frontistes, le
projet de « protection de la nation » surenchérit sur une menace
qu’incarneraient les binationaux au sein du peuple français. Confrontée à
la violence terroriste, la parole présidentielle dans toute sa solennité
répond ainsi par la violence symbolique, contre l’unité de la société
française dans sa diversité. Il est indigne qu’un pouvoir qui se prétend
opposé à l’extrême droite sème l’illusion identitaire d’une nation qui se
protègerait en excluant la part la plus fragile d’elle-même ou en reniant
ses origines plurielles.

*Nous citoyens dits binationaux* n’avons aucun doute sur la portée
symbolique du projet «*de protection de la nation* ». Si chacun reconnait
qu’il n’aura aucun impact sur des terroristes s’excluant d’eux-mêmes, nos
gouvernants feignent d’ignorer qu’on ne saurait manipuler un symbole autant
chargé d’histoire et de triste mémoire que la déchéance de nationalité. Le
fantasme d’une communauté nationale épurée n’est-il pas depuis toujours
l’arme idéologique de l’extrême droite ? Car ce n’est rien d’autre que
cette illusion protectionniste qu’un pouvoir de gauche propose de graver
dans le marbre de la Constitution. On nous dit pour nous rassurer que cette
mesure ne frappera que des terroristes définitivement condamnés qui
pourraient ainsi être expulsés vers le pays de cette autre nationalité
qu’ils auraient choisie. C’est oublier que la très grande majorité des
binationaux ne le sont pas par choix, mais en vertu de lois liées au pays
de naissance de leurs parents qui font que la catégorie de binational reste
à géométrie variable. C’est oublier surtout que toute limitation du droit
du sol ouvre une brèche qui appelle la multiplication des exceptions
pouvant conduire à la déchéance de nationalité. Aujourd’hui les
terroristes, demain les petits délinquants, les lanceurs d’alerte ou les
militants politiques. Réviser ainsi la constitution, pierre angulaire de
l'Etat de droit, crée non seulement une rupture d'égalité entre citoyens,
mais élargie et entérinée, la déchéance nationale peut ouvrir la boîte de
Pandore d’un véritable démembrement de notre héritage démocratique
républicain. Déchéance de nationalité, déchéance de la République… Jusqu’où
pourra-t-on déchoir ? Si elles permettent d’éclairer le débat, les
batailles d’experts juridiques ne régleront rien, car c’est bel et bien
d’un choix de société dont il est question. Le choix du vivre ensemble ou
celui d’un grand repli institué. Le choix de la patrie des Droits de
l’homme et du citoyen ou celui d’une France sécuritaire, en état d’urgence
permanent contre ses racines multiculturelles. Ce choix appartient au
peuple dépositaire de la souveraineté nationale, et nous sommes aussi sa
voix, nous citoyens dits binationaux qui vivons déjà dans notre chair les
fractures postcoloniales, les amalgames des discours publics et cette
terrible dérive de la discrimination qui voudrait aujourd’hui
instrumentaliser le droit pour durcir le tracé des frontières intérieures
de la société française.

*Nous citoyens dits binationaux* rappelons que la nationalité française ne
peut se dissocier d’un exercice concret de la citoyenneté. Nombre de
militants et de démocrates se sont déjà fait nos porte-voix dans l’espace
public, mais la bataille qui s’est engagée autour de déchéance de
nationalité ne saurait se passer sans la voix des principaux concernés. La
République ne se résume pas à l’autorité de l’État, elle est une espérance
pour tous ! Et c’est cette espérance qui s’éloigne avec la montée des
inégalités et des discriminations qu’il nous faut défendre. Nous naissons
toutes et tous libres et égaux en droits, sans distinction de race ou
d’origine sociale, et ces droits sont inaliénables ! Loin de sources
mythiques qui auraient perdu tout rapport avec l’expérience politique ou
sociale, les textes qui consacrent ces droits doivent constituer les
lumières d’aujourd’hui pour orienter notre engagement dans la vie publique,
comme ils ont permis jadis à des générations de militants des droits de
l’homme d’accomplir une citoyenneté active. Et même si elle est travaillée
par certains courants nauséabonds, la société française reste en avance sur
la cité politique par le simple fait de la pluralité qui la constitue et
qu’elle sait aussi mettre en œuvre comme une richesse.

Contre la dérive d’une « sécurité-providence », reprenons la rue et la
parole pour réaffirmer ces droits ! Contre la dérive protectionniste de
l’identité nationale, occupons l’espace public pour dire que la culture
politique doit s’enraciner dans la diversité des formes de vie culturelle
et pratiques sociales qui constituent le tissu de la société française.

Nous, citoyens dits binationaux, luttons par tous les moyens légaux
contre le projet de loi constitutionnelle dit « de protection de la
Nation » !

A l'initiative de :

Ahmed *Boubeker*, sociologue, professeur d’université ; Hervé *Paris*,
sociologue Lyon ; Nacira *Guenif*, sociologue professeur des Universités
Paris ; Boualam *Azahoum*, militant associatif et universitaire
Lyon ; Farida *Rémila*, consultante Indépendante stratégie et communication
Lyon ; Faouzi *Sakref*, entrepreneur Lyon ; Ahmed *Benferhat*, citoyen
Lyon ;  Farid *L’Haoua*, militant associatif et porte parole de la marche
de 1983 ; Mourad *Frahi*, cadre supérieur ; Nora *Frahi*, proviseur adjoint
; Yamin *Makri*, éditeur Lyon ; Sakina *Bakha*, militante associative
St-Etienne ;  Sadia *Chaabna*, militante et responsable associative
Vaulx-en-Velin ; Fouad *Nasri*, sociologue et universitaire.

Pour signer ce texte, écrivez à : jesuisdechue@...

Signataires :

Lahouari *Addi*, professeur de sociologie IEP de Lyon ; Tewfik *Allal*,
militant associatif Paris ; Nadia *Alfaidy*, directrice de recherche
INSERM ; Mohamed *Amer Meziane*, ater en philosophie Université de Paris 1
Panthéon-Sorbonne ; Siham *Andalouci*, militante associative Lyon ; Zohra
*Antar*, responsable associative Vaulx en Velin ; Chadia *Arab*, géographe,
CNRS, université d'Angers ; Djamel *Atallah*, président de L'association
des Marcheurs de 1983 ; Abdel-Rahmène *Azzouzi*, urologue, université
d'Angers ;

Farida *Bacha*, élue de St-Etienne et présidente d’association ; Alawa
*Bakha*, association le grain ; ; Marwan *Baraka*, cadre supérieur ;
Mohammed *Bazza*, dirigeant entreprise, président du réseau Immigration
Développement Démocratie ; Nicolas *Beau*, journaliste ; Jérôme* Beauchez*,
sociologue, maître de conférences ; Ali *Ben Ameur*, universitaire et
militant associatif, Vincennes Val de Marne ; Samia *Benarab*,
chirurgien-dentiste, Lyon ; Malika *Benarab Attou*, ex-députée au Parlement
Européen et fondatrice du Groupe d'Amitié Maghreb-Europe ; Bachir *Ben
Barka*, maître de conférences à l'Université de Franche-Comté ;  Soraya
*Benbala*, élue de l’Arbresle Rhône ; Lela *Bencharif*, géographe militante
associative et EELV St-Etienne, Association le grain ;Ali *Benhfaied*,
artisan ; Laïla *Bennani*, gérante de chambre d'hôte et mère au foyer ;
*Bennani*, retraité Paris ; Soraya *Benyattou*, animatrice multimédia Péage
de Roussillon ; Hélène *Bolian*, responsable associative ; Arminé *Boranian*,
enseignante Université Lumière Lyon 2 ; Mohamed *Boudjellaba*, conseiller
municipal Givors ; Alima *Boumediene Thiery*, ancienne députée européenne
et ancienne sénatrice ; Djamila *Bouras*, assistante administrative
Toulouse ;

Sylvie* Caudwell*, enseignante, Lyon ; Samia *Chabani*, directrice de
l'association Ancrages ; Souad *Chaouih*, l'Association des Marocains en
France (AMF) ;  Abdellatif *Chaouite*, acteur social et écrivain ;  Ahmed
*Chekhab*, adjoint au maire de Vaulx en Velin ; Hédi *Chencchabi*, militant
associatif et politique ;  Mouhieddine *Cherbib*, militant des Droits
Humains Paris ; Hakim *Chergui*, avocat à la Cour ; Viviane *Cohen*,
citoyenne binationale ;

Koulia *Djoudi*, citoyenne binationale Lyon ; Mohsen *Dridi*, militant
associatif ;

Dr Aïda *El Amri*, médecin radiologue et militante associative ; Mustapha *El
Hamdani*, citoyen Strasbourg ; Jamel *El Hamri*, chercheur en islam
contemporain à l'Université de Strasbourg ; Hammes *El Hassane*, binational
militant associatif Montpellier ; Nacer *El Idrissi*, président du réseau
EuromeFrance ; Driss *Elkherchi*, président de l'ATMF (Association des
Travailleurs Maghrébins de France) ; Nadia *Errouane*, ingénieur du secteur
privé et responsable associative Bourg en Bresse ;

Horya *Fadelane*, chargée de projets Réseau Immigration Développement
Démocratie – IDD ; Fatma *Fartas*, adjointe au Maire Vaulx en Velin ;
Jérôme *Faynel*, cadre associatif Lyon ; Zohra *Ferhat*, directrice
équipement social Lyon ; Djamel *Ferchiche*, acteur associatif Lyon ;
Mohamed Chérif *Ferjani*, professeur Lyon 2 ; Touaref *Forestier Narjesse*,
responsable commerciale, St-Etienne ; Radouane *Frikach*, responsable
associatif, Angers ;

Piero *Galloro*, sociologue, maître de conférences ; Ouissame *Ghmimat*,
vice-président association marocaine des Droits Humains IDF ; Marie-Hélène
*Godart*, photographe ; Benoît*Goetz*, philosophe, professeur des
universités ; Farida *Guergour*, citoyenne binationale ancienne directrice
organisme de formation ; Nour *Guerroudj*, citoyen ; Ali *Guessoum*,
concepteur-DA ; Elena *Gloukhovskaia*, citoyenne binationale ; Irène
*Goldstein*, militante associative Lyon ; Richard *Guerroudj*, journaliste
Paris ;

Bachir *Hadji*, artiste plasticien, Lyon ; Khadra *Hammouche-Rautenberg*,
militante associative ; Zaher *Harir*, président du FORSEM Lyon ; Nicolas
*Hénin*, auteur journaliste ; Alia *Iassamen*, ingénieur chercheur,
militante associative;

Mohamed *Jaite*, secrétaire général de l’association Marocaine des Droits
Humains IDF ; Toulouse ;

Josiane *Kaci*, éducatrice jeunes enfants ; Saida *Kada*, militante
associative Lyon ; Mahmoud*Kalkoul*, militant associatif Vaulx-en-Velin ;
Said *Kebbouche*, citoyen binational engagé dans la vie associative
Vaudaise ; Tahar *Khalfoune*, juriste universitaire ;  Samir *Khamassi*,
cadre la fonction publique Lyon;  Azadeh *Kian*, professeur de sociologie,
directrice du CEDREF Université Paris7-Diderot ;  Abderrazak *Kitar*, dit
binational ; Sarah *Kitar*, cadre du service public, responsable des
politiques de recherche dans un établissement universitaire public;

Lila *Laddada*, formatrice FLE Alliance française ; Mehdi *Lallaoui*,
auteur, réalisateur, responsable associatif Paris ; Mohamed *Lance*, acteur
associatif Lyon ;; Ali Seloua *Luste Boulbina*, directrice de Programme
Collège International de Philosophie;

Vincent *Mandinaud*, sociologue, chargé de Mission Lyon ; Malika *Mansouri*,
docteure en Psychologie ; Serge *Mboukou*, professeur de philosophie ;
François *Menduni*, militant altermondialiste binational ; Mohamed
*Mechmache*, président Ac le feu et conseiller Régional Ile-de-France ;
Foued *Medjbari*, libraire et militant associatif ; Saliha *Mertani*,
conseillère municipale de Vénissieux et présidente d’association ; Gilbert
*Meynier*, historien ex-maître de conférences à l’université de
Constantine, professeur émérite de l’université de Nancy 2 ; Latif
*Mortajine*, enseignant, Université de Lorraine et acteur associatif ;
Nasima*Moujoud*, anthropologue, Université de Grenoble ;

Mustapha *Nadi*, professeur à l’université de Lorraine ; Mustapha *Najmi*,
acteur associatif Lyon ; Dalila *Nouibat*, élue municipale de Tarare ;

Fouzia *Othman*, citoyenne binationale ; Salah *Oudahar*, acteur culturel,
Strasbourg ; Salima*Ouertani*, militante associative Lyon ;

Zohra *Perret*, présidente association France-Algérie Rhône-Alpes ;

Malika *Rahal*, historienne (CNRS) ; Michel *Rautenberg*, anthropologue,
professeur des universités ; Christine *Rebreyend-Surdon*, agronome et
militante EELV ; Rahim *Rezigat*, responsable associatif Paris ; Fatiha
*Rokbi*, comptable Villeurbanne ; Thierry *Rousseau*, sociologue,
binational aussi, Lyon ;

Malika *Sabeg*, HR Partner Paris, secrétaire générale Espace
Franco-Algérien Ile de France ; Nashida *Saidi*, chargée de développement
RH Oullins ; Nordine *Saidi*, citoyen Bruxelles ; Djaouida *Sehili*,
sociologue, maître de conférences ; Mohamed *Smida*, militant associatif et
politique Paris ; Maboula *Soumahoro*, maître de conférence Tours ; Patrice
*Szinetar*, citoyen Marseille ;

Sadia *Taïar*, agent administratif ; Fatiha *Talahite*, centre de
recherches sociologiques et politiques de Paris ; Pierre Didier *Tché Tché
Apéa*, militant FCP Grenoble ;

Claude *Vadeboin*, psychologue ; Pascal *Vallet*, sociologue, maître de
conférences ;

Abdallah *Zniber*, militant associatif Paris…

-- 
CHERBIB Mouhieddine
0033650520416


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