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Amnesty International : Violences physiques et sexuelles, l'histoire choquante des employées de maison au Qatar

de parte de CHERBIB en 27/04/2014 06:06
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Personnes-deracinees/Migrations-et-droits-humains/Actualites/Employees-de-maison-migrantes-au-Qatar-histoires-choquantes-de-tromperie-de-travail-force-et-de-viol-11477?utm_source=facebook&utm_medium=reseaux-sociaux&utm_campaign=FB-amnestyfr

Violences physiques et sexuelles, l'histoire choquante des employées de
maison au Qatar
[image: Travailleuses migrants au Qatar © Amnesty
International]<http://www.amnesty.fr/sites/default/files/191776_exploitation_of_migrant_domestic_workers_in_qatar_.jpg>
Travailleuses migrants au Qatar © Amnesty International

[23/04/2014]

*Dans son rapport rendu public mercredi 23 avril, Amnesty International
dénonce l’absence de protection des employées de maison migrantes victimes
d’exploitation, notamment de travail forcé et de violences physiques et
sexuelles.*
Intitulé *“My sleep is my break”: Exploitation of domestic workers in
Qatar*<http://www.amnesty.org/en/library/info/MDE22/004/2014/en>,
ce rapport dépeint un sombre tableau de la situation des femmes qui sont
recrutées pour travailler au Qatar sur la base de fausses promesses quant à
leurs salaires et à leurs conditions de travail. Elles se retrouvent à
trimer de très nombreuses heures, sept jours sur sept et certaines femmes
endurent des violences physiques et sexuelles épouvantables.

Le droit qatarien ne prévoit aucune limite aux heures de travail incombant
aux employés de maison et aucune disposition n’impose de leur octroyer un
jour de congé. En outre, ils n’ont pas la possibilité de déposer plainte
auprès du ministère du Travail.

Celles qui sont victimes de violations des droits humains n’ont pas d’autre
choix que de s’enfuir, ce qui leur fait courir le risque d’être arrêtées,
détenues et expulsées pour « fugue ». Près de 95 % des femmes détenues au
centre de refoulement de Doha en mars 2013 étaient des employées de maison.
Exposées à l’exploitation et …

Pas moins de 84 000 migrantes, principalement originaires d’Asie du Sud et
du Sud-est, travaillent comme employées de maison dans cet État du Golfe.
Elles sont soumises au système restrictif de parrainage, qui les empêche de
quitter leur emploi ou le pays sans autorisation de leur employeur.

*Les migrantes employées de maison sont victimes d’un système
discriminatoire qui les prive des protections élémentaires et les expose à
l’exploitation et aux atteintes aux droits fondamentaux, notamment au
travail forcé et à la traite d’êtres humains* »

*Audrey Gaughran*
Directrice chargée des questions internationales à Amnesty International

Nous avons parlé à des femmes qui ont été trompées et se sont retrouvées
prises au piège, à la merci d’employeurs violents, avec interdiction de
quitter la maison. Certaines ont raconté avoir été menacées de violences
physiques lorsqu’elles ont informé leur employeur de leur désir de partir.
… victimes de violences physiques et sexuelles

Dans l’un des cas, une employée de maison a eu les deux jambes cassées et
la colonne fracturée lorsqu’elle est tombée par une fenêtre alors qu’elle
tentait d’échapper à son employeur qui voulait la violer. Celui-ci a
ensuite continué à l’agresser sexuellement, alors qu’elle gisait au sol,
blessée et incapable de bouger. Ce n’est qu’après qu’il a appelé une
ambulance.
Malgré ses très graves blessures, le procureur général a classé l’affaire
sans suite en raison de l’« absence de preuves » et cette femme est rentrée
aux Philippines en 2013. Son employeur n’a jamais eu à rendre des comptes
pour ce qu’il a fait.
Les femmes victimes de violences physiques et sexuelles sont confrontées à
des obstacles majeurs pour accéder à la justice. Parmi les femmes qui se
sont entretenues avec les chercheurs, pas une seule n’a pu voir son
agresseur poursuivi ou condamné.

De plus, les femmes qui dénoncent des violences sexuelles risquent d’être
accusées de « relations illicites », c’est-à-dire de relations sexuelles
hors mariage, un « crime » puni d’un an de prison et d’une mesure
d’expulsion. Environ 70 % des détenues de la prison pour femmes de Doha en
mars 2013 étaient des employées de maison. Les autorités doivent supprimer
sans délai des textes législatifs du Qatar la notion de « relations
illicites ».


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CHERBIB Mouhieddine

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