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Rappel : Les jeunes en Tunisie : des acteurs de la vie publique en dissidence ?

de la part de Mouhieddine Cherbib on 02/12/2016 07:30
*Les jeunes en Tunisie : des acteurs de la vie publique en dissidence ?*

*Samedi, 3 décembre 2016 de 14h30 à 18h*

*7bis, rue Tretaigne 78018 Paris. Metro Jules Joffrin*



Q*UELQUES CONSTATS QUI FONT MAL…*

Les jeunes, diplômés ou pas, forment le plus gros de la masse des chômeurs.

*Une des images les plus tristes dans le pays* est celle d’une jeunesse
entassée dans les cafés qui bordent les fameux boulevards de l’Environnement
 (reliant les villes côtières à la route nationale) comme un long film de
l’ennui et du désœuvrement.

L’échec scolaire est devenu endémique au pays de Bourguiba (voir l’étude du
FTDES)

À cause d’une politique pénale absurde, des milliers de jeunes croupissent
dans les prisons pour la consommation de cannabis, soit une double
catastrophe : les prisons sont encombrées et l’avenir de ces jeunes est
souvent ruiné.

La fracture culturelle : entre les grandes villes et quelques sites gavés
de festivals et la Tunisie profonde où les jeunes sont face à la
désertification culturelle.

Les Harraga : des milliers de jeunes risquent leur vie tous les jours dans
les barques de la mort. Des centaines meurent au large de Lampedusa et
ailleurs. Au lendemain du 14 janvier, Quelques dizaine de milliers de
Harraga ont d’un seul coup investi les plages italiennes avant de débarquer
en France. Des jeunes ont abattu le régime de Ben Ali, d’autres quittent le
pays. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de notre Révolution.

*La misère, l’ennui et le désespoir*… Et voilà des secteurs de notre
jeunesse disponibles pour la réception du discours jihadiste puis pour le
passage à l’acte. Des milliers de Tunisiens font aujourd’hui partie de la
chair à canon multinationale manipulée par Daech et cie…

*… ET DES RAISONS D’ESPÉRER*

À commencer par* l*’incroyable *vitalité de la vie associative* : des
centaines d’associations de jeunes ont vu le jour après la Révolution. Un
peu partout dans le pays : aux vocations multiples, civiques, culturelles,
écologistes, professionnelles, antiracistes…

L’inventivité des réseaux sociaux et des blogs qui a affolé
l’administration de Ben Ali, continue de plus belle prouvant que
l’ « insolence », c'est-à-dire le goût de la rébellion, peut être une vertu
démocratique.

Nous voulons donner la parole, sans tutelle, à des acteurs et à des témoins
de cette génération de blogueurs, de chercheurs, d’animateurs de la société
civile « sauvage » qui s’est glissé dans l’espace public malgré les
verrouillages de la dictature et défié le système Ben Ali sur les réseaux
sociaux.

A l’occasion de la tenue de l’AG annuelle du CRLDHT, une rencontre sera
organisée autour du thème : Les jeunes en Tunisie : des acteurs de la vie
publique en dissidence ?

Cette rencontre constitue la suite de la journée organisée fin 2015 sur les
jeunes dans la société civile.



*INTERVENANTS*

*Amna GUELLALI*, Juriste, Directrice du bureau de Human Rights Watch à Tunis

*Mariem GUELLOUZE*, Maître de conférences en sciences du langage à
l’Université Paris Descartes

*Thameur MEKKI*, Journaliste indépendant (Nawat.org, Orient XXI…)

*Majd MASTOURA*, Animateur de Klam echaraa-Street poetry, Acteur de cinéma
(lauréat des festivals de Berlin, de Carthage…)

Modérateur

*Ramy SALHI, *Directeur du bureau Maghreb du Réseau euro-méditerranéen des
droits de l’homme



*Inscription :* *mouhieddinecherbib@...*
<mouhieddinecherbib@...>

-- 
Cherbib Mouhieddine
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