• Ensemble FALDI FSM

Vers une normalisation des violations des droits humains des personnes migrantes en Tunisie ?

de parte de Mouhieddine Cherbib on 2024-03-18 12:59
Bonjour

Merci de trouver ci-dessous : Un an après, triste anniversaire du discours
raciste des autorités tunisiennes/

1 -  Communiqué inter-associatif, 25 associations dénoncent la
recrudescence des  manifestations de racisme et de xénophobie en Tunisie
"Vers une normalisation des Violations des droits humains des personnes
migrantes en Tunisie".

2 - Appel à une rencontre-débat à Paris  "Racisme et Migrations en Tunisie"

Merci de votre attention

Amitiés Mouhieddine Cherbib

CRLDHT


*Vers une normalisation des violations des droits humains des personnes
migrantes en Tunisie ?*



En Tunisie, l’année 2023 a été marquée par une approche étatique raciste et
xénophobe, initiée par
<https://www.facebook.com/Presidence.tn/posts/pfbid02gSk2exESjgTpjzkxqFZHeNPGQuH7DL3bnncms5P9fVhwb6cYWBRJ1Ydd1feauar6l>la
déclaration de la présidence tunisienne
<https://www.facebook.com/Presidence.tn/posts/pfbid02gSk2exESjgTpjzkxqFZHeNPGQuH7DL3bnncms5P9fVhwb6cYWBRJ1Ydd1feauar6l>
le
21 février 2023, où il évoquait les « hordes de migrants subsahariens »
comme une menace pour la « composition démographique » nationale. Les
<https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/03/tunisia-presidents-racist-speech-incites-a-wave-of-violence-against-black-africans/>répercussions
de cette déclaration
<https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/03/tunisia-presidents-racist-speech-incites-a-wave-of-violence-against-black-africans/>
se
sont traduites par une terrible vague de violence à travers le pays, des
déplacements internes, des arrestations arbitraires et des disparitions,
dont les effets persistent encore aujourd'hui.

Depuis juillet 2023, alors que  de la Tunisie et l’Union Européenne signait
un  <https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/IP_23_3887>Mémorandum
d’entente <https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/IP_23_3887>,
des milliers de personnes migrantes ont été interpellées, que ce soit dans
les rues ou chez elles, puis
<https://www.liberation.fr/international/afrique/tunisie-les-expulsions-de-migrants-et-refugies-aux-frontieres-se-poursuivent-20231222_WXY3XKNKRBA6HOTE4IQM3IHISI/>
expulsées
<https://www.liberation.fr/international/afrique/tunisie-les-expulsions-de-migrants-et-refugies-aux-frontieres-se-poursuivent-20231222_WXY3XKNKRBA6HOTE4IQM3IHISI/>
vers
les zones frontalières désertiques et militarisées à la frontière avec la
Libye et l’Algérie. Le 18 décembre 2023, un rapport intitulé «
<https://omct-tunisie.org/wp-content/uploads/2023/12/Migration-et-torture-Finale-Planches-.pdf>Les
routes de la torture : Cartographie des violations subies par les personnes
en déplacement en Tunisie
<https://omct-tunisie.org/wp-content/uploads/2023/12/Migration-et-torture-Finale-Planches-.pdf>
»
a recueilli et révélé les témoignages d’une vingtaine de personnes en
situation de migration ayant été victimes de violences, ainsi que les
observations de 30 organisations de la société civile et des activistes.

Les violences institutionnelles et policières ont atteint leur paroxysme
avec le développement de réseaux de trafic de personnes d’origine
subsaharienne livrées à la frontière aux milices libyennes. De nombreux
<https://www.infomigrants.net/fr/post/53872/en-tunisie-des-migrants-arretes-et-transmis-aux-forces-libyennes-qui-les-jettent-en-prison>
témoignages
<https://www.infomigrants.net/fr/post/53872/en-tunisie-des-migrants-arretes-et-transmis-aux-forces-libyennes-qui-les-jettent-en-prison>
mentionnent
des échanges d’argent entre les parties impliquées lors du transfert forcé
des migrants de la Tunisie à la Libye. Par ailleurs, la recrudescence des
cas de
<https://www.lefigaro.fr/international/en-tunisie-ces-bandes-criminelles-qui-sequestrent-des-migrants-20240226>
kidnappings/d'enlèvements
<https://www.lefigaro.fr/international/en-tunisie-ces-bandes-criminelles-qui-sequestrent-des-migrants-20240226>,
dans la ville de Sfax, où des centaines de personnes en déplacement sont
soumis à la torture jusqu’au paiement d’une rançon, s’ancre dans les
politiques étatiques d'irrégularisation et de précarisation
socio-économique des personnes migrantes, qui se retrouvent sans ressources
et exposées en raison d'une politique sécuritaire répressive.

En outre, de plus en plus de femmes en situation de migration rapportent
avoir subi des violences sexuelles, un phénomène qui semble se généraliser
dans l’impunité totale, et dans un contexte d’extrême vulnérabilité des
personnes en mouvement, tandis que la criminalisation des individus
considérés en situation irrégulière prévaut désormais.

Alors que la coopération en matière de migration avec l’UE ne cesse de se
renforcer, les autorités tunisiennes continuent de violer de manière
flagrante leurs obligations en matière de respect des droits humains. Les
deux parties doivent cesser toute coopération portant atteinte à la vie et
la dignité des personnes.

Ce constat amer, partagé par des organisations de la société civile,
démontre que les violations des droits humains à l'égard des personnes en
situation de migration s’est généralisée et normalisée.



*Les organisations signataires* :

   - Rappellent que la liberté de circulation est un droit fondamental, tel
   que stipulé à l'article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de
   l'Homme depuis 1948, dont toute personne doit pouvoir jouir ;
   - Dénoncent les violences quotidiennes dont sont victimes les personnes
   en mobilité en Tunisie, victimes de procédures d'irrégularisation et de
   criminalisation exacerbées par une approche sécuritaire ;
   - Soulignent que la coopération sécuritaire en matière de migration
   entre l’UE et la Tunisie a contribué à la situation dramatique actuelle ;
   - Demandent à l’Etat de veiller au respect des droits humains et à la
   sécurité des personnes migrantes ;
   - Exhortent les autorités tunisiennes à faciliter l’accès aux droits
   économiques et sociaux aux personnes migrantes.



*Organisations signataires*





   1. Ligue tunisienne des droits de l'homme / LTDH
   2. Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux FTDES
   3. Association Lina Ben Mhenni
   4. Avocats sans frontières
   5. Al Bawsala
   6. AFRIQUE INTELLIGENCE
   7. Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives - FTCR
   8. Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en
   Tunisie (CRLDHT)
   9. Association Nomad08
   10. Association Nachaz
   11. Association tunisienne de défense des libertés individuelles
   12. Union des diplômés-chômeurs UDC
   13. Danseurs Citoyens Sud
   14. Association Tunisienne pour les Droits et les Libertés
   15. Association pour la promotion du droit à la différence (ADD)
   16. Association Sentiers
   17. L'association L'ART RUE
   18. Intersection pour les droits et les libertés)
   19. L'association ALDA (Association pour le Leadership et le
   Développement En Afrique )
   20. Calam
   21. Association Enfants de la Lune
   22. Legal Agenda Tunisie
   23. EuroMed Rights
   24. CCFD-Terre Solidaire
   25. Watch The Med - Alarm Phon


----------------

Rappel: Rencontre-débat: 20 Mars 2024 - 19h CICP 21ter, rue voltaire 75011
Paris
https://www.facebook.com/events/381298318090784/?acontext=%7B%22event_action_history%22%3A[]%7D&locale=fr_FR

N/B: la rencontre sera transmise en ligne sur les réseaux sociaux du CRLDHT.
Voici le lien https://www.facebook.com/events/1483501942592740/

*Migration et racisme en Tunisie*

Triste anniversaire du discours raciste des autorités tunisiennes

*INVITATION *

Rencontre-débat

*20 mars 2024 à partir de 19h *

*  CICP, 21ter, rue Voltaire, 75011 Paris   Métro Rue des Boulets - ligne 9*


Le discours de Kais Saied lancé il y a un an sur la théorie du « grand
remplacement
» a eu un impact majeur aux niveaux interne, régional et international.
Alors que les organisations de défense des droits humains, les instances
internationales et de nombreuses personnalités parlementaires et démocrates
l'ont considéré comme un discours raciste qui incite à la haine et à la
violence et rejette l'égalité entre les êtres humains, les gouvernements
européens de droite se sont empressés de conclure un protocole d'accord
avec le président tunisien, en guise d'expression de leur soutien à ses
positions et politiques intérieures et étrangères.

Ce discours a été le signal de départ d'attaques contre les migrants
d'Afrique subsaharienne : campagnes violentes sécuritaires dures et
systématiques, agressions physiques, expulsion des logements, déplacements et
persécutions dans le désert aux frontières libyenne et algérienne pour des
centaines d'entre eux, qui ont conduit à des dizaines de morts notamment de
 faim et de soif.

La signature par l'Union européenne d'un mémorandum d'accord avec le
président tunisien qui monopolise tous les pouvoirs, en fermant les yeux
sur la dérive autoritaire, constitue une violation de toutes les valeurs
humaines et une transgression du droit international y compris les
accords d’association
UE -Tunisie.

C’est amèrement que nous commémorons cette année le 20 mars 2024, qui
correspond au 68ème anniversaire de l’indépendance de la Tunisie, avec un
président aux discours raciste, une Europe qui cherche à externaliser à
tout prix ses frontières et des opposants politiques détenus injustement en
prison depuis un an.

Nous vous invitons à une rencontre ;

*"Tunisie: Un an de racisme d’État et de chasse aux migrant.e.s"*

*  20 mars 2024 à partir de 19h au CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris *

avec les intervenant.e.s suivant.e.s :


   - Khaled Tabbabi : Le communiqué raciste et ses conséquences sur les
   migrants subsahariens en Tunisie
   - Brigitte Espuche : Les politiques européennes d'externalisation des
   frontières " le mémorandum UE-Tunisie"
   - Fouad Hassam : Rôle de l' Algérie dans la crise des migrants en
   Tunisie.
   - Témoignages.




-- 
Cherbib Mouhieddine
0033650520416
0021658710280

Regresar a vista por datas: Filado ou plano